Le Miroir

Vie, ma maison,
La floraison,
Chambre maternelle,
Amante d'or,
Traverse le temps,
Révolutions et oriflammes 
Et tendresses,
Attisent les larmes.

Ashanna, Ashanna
Ashanna, Ashanna

Quand l'aube sauvage 
Pénètre tes rayons,
Rayons de nouvelles promesses,
Entre ciel et enfer je m'abandonne,
La vie au zenith,
Jusqu'à l'abat jour 
Jusqu'à ce que la nuit vienne à son tour,
Et encore une fois,
Tout recommença.

Ashanna, Ashanna
Ashanna, Ashanna


Ashanna

Tambours battant, fracas et cris du cor,
Tombe la galoche de la princesse fantôme,
Quand je l'arrache à son rôle de décor,
Moi son amant, son majordome.

Il n'y a pas de douceurs quand on exulte,
Exulte, exit la sensualité, exit la sensualité,
Alité, excité dans des lits de tumultes,
Occulte, amour occulte, amour-objet.

Rampe, escalier, et frotte tes angles
Sur l'arrière cour du jardin plein de mandragores,
Encore, encore, de l'amour gore, je m'étrangle
Sur le pommeau de douche, je m'étrangle encore.

A chacun ses fétiches, à chacun ses fétiches,
Si chacun s'en fiche, plus rien n'empêche qu'on s'affiche,
Mais moi, mais moi je suis plus que ça,
J'ai fait la paire sur qui je fantasma.

Quand il est minuit, qu'il pleut des cordes
A se pendre, à se tordre et à tout rendre,
Je tombe au plancher, l'air hagard
Creuser le soc en balançoire.

Je scie, grossi les angles et puis affine,
Tous les creux prennent la forme d'une invitation
A ce qu'à mon tour, je devienne vermine
Et creuse, creuse, gratte toute la tentation.

A chacun ses fétiches, à chacun ses fétiches,
Si chacun s'en fiche, plus rien n'empêche qu'on s'affiche,
Mais moi, mais moi je suis plus que ça,
J'ai fait la paire sur qui je fantasma.

Mais il est tard, maintenant je dors,
Elle, non, et redemande encore
Mais il est tard, maintenant je dors,
Elle, non, et redemande encore

A chacun ses fétiches, à chacun ses fétiches,
Si chacun s'en fiche, plus rien n'empêche qu'on s'affiche,
Mais moi, mais moi je suis plus que ça,
J'ai fait la paire sur qui je fantasma.

A chacun ses fétiches, à chacun ses fétiches,
Si chacun s'en fiche, plus rien n'empêche qu'on s'affiche,
Mais moi, mais moi je suis plus que ça,
J'ai fait la paire sur qui je fantasma.

Majordome

Il est 9h15,
Et c'est la foire autour de nous, mon amour,
Des petits costards sur pattes n'ont plus le temps,
Haletant tout le jour.

Gouttes de sueur
Perlent de leur front, mon amour,
Le maquillage dégoulinant,
Grotesques contours.

Plus rien ne bouge,
C'est comme une photo grotesque,
Tout fait sourire
Ou presque.

Et moi, 
Je les regarde, du haut de ma tour.
Ricanements,
Tout à moi l'instant.

Un coup d'oeil sur les minutes,
Elles vont moins vite que tout ces gens,
Un coup d'oeil sur les minutes,
On a le temps de les voir en pleine chute.

Il est 9h15,
Et c'est la guerre autour de nous, mon amour,
Il y'a bien des cris de paix au mégaphone,
Mais moins forts que le tambour.

Ca fait "rapapam",
Et c'est une âme en plus qui nous quitte,
Le monde est en chien, en fusil,
Tout va trop vite.

Et moi, 
Je vois du sang, du haut de ma tour.
Cette couleur,
Toute à moi la peur.

Un coup d'oeil sur les minutes,
Elles vont moins vite que tout ces gens,
Un coup d'oeil sur les minutes,
Et je t'embrasse encore à temps.

Un coup d'oeil sur les minutes,
Elles ralentissent, comme le coeur.
Un coup d'oeil sur ton visage,
Et je t'embrasse version sauvage.



Il est 9h16,
Et l'apocalypse est finie, mon amour,
La montre marche à nouveau
Une minute inonde tout le jour.

Et nous,
On ne voit plus, du haut de la tour,
La vitesse
Indécente du temps.

Il est 9h16.

9h15

Auteur-compositeu- interprète.
Page de maquettes.

Allan Besset

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