Agenda - Festival Shakespeare D'avril - Vincennes

Accompagnée par Nemo Vachez
Rencontre animée par Mélanie Leblanc

Qu’elle publie de la poésie, des romans ou des pamphlets, Perrine Le Querrec écrit par chocs successifs, fait parler les silences, travaille l’espace de la page, entraînant ses lecteurs dans des univers d’une grande singularité.

Elle propose ce soir une lecture musicale portant sur des extraits de deux recueils publiés en ce début d’année. Dans Warglyphes, l’écrivaine tente de décoder le langage de la guerre. Elle analyse sa grammaire, scrute ses manifestations, inventorie ses formes, parcourt son atlas. Tout autre programme avec La fille du chien : « le chien pour guide, quitter la ville. Apprendre une vie lente, foisonnante. Chaque jour en inventer la langue. »

À lire – Perrine Le Querrec, Warglyphes, éditions Bruno Doucey, 2023 – La fille du chien, éditions Les lisières, 2023.

Perrine Le Querrec – Warglyphes / La fille du chien

Rencontre animée par Olivia Gesbert - Interprète : Marie Furthner

Los Angeles, 1981. Bret, dix-sept ans, plongé dans l’écriture de Moins que zéro, entre en terminale au lycée privé de Buckley. Avec Thom, Susan et Debbie, sa petite amie, il expérimente les rites de passage à l’âge adulte : alcool, drogue, sexe et jeux de dupes. L’arrivée d’un nouvel élève fait voler leurs mensonges en éclats. Beau, charismatique, Robert Mallory a un secret. Et ce secret pourrait le lier au Trawler, un tueur en série qui sévit dans les parages. Terrorisé par toutes sortes d’obsessions, Bret se met à suivre Robert. Mais peut-il se fier à son imagination paranoïaque pour affronter un danger menaçant ses amis et lui-même, et peut-être la ville et le pays entier ?Dans White, son livre précédent, Ellis écrivait : « Je grandissais au pied des collines de Sherman Oaks, mais juste au-dessous s’étendait la zone grisâtre du dysfonctionnement extrême. Je l’ai perçu à un âge très précoce et je m’en suis détourné en comprenant une chose : j’étais seul. » Les Éclats est le roman de ce détournement et de cette solitude. 

À lire – Bret Easton Ellis, Les éclats, trad. de l’anglais (États-Unis) par Pierre Guglielmina, éd. Robert Laffont, 2023. 

Légende photo : Bret Easton Ellis, 1982 ©yearbook photo from the Buckley School, Sherman Oaks

Bret Easton Ellis – Les éclats

Lecture par l’auteur
Rencontre animée par Sophie Joubert 

Une femme parle. Un homme se tait.
« Qu’est-ce qui s’est passé ? Pourquoi il se tait ? D’un coup, terminé, muet ; c’est bizarre. C’est pour toujours ? ». 
Une femme parle de la rupture, de la casse et de la perte. On ne peut plus parler que de ça.
Peut-on devenir une autre personne ? Quelqu’un qui ne souffre pas. Écouter en nous cette voix « qui raconte : ne souffre pas en même temps que moi ».
Peut-on réparer ?

En une soixantaine de courts paragraphes élégiaques, drôles et désespérés, Olivier Cadiot est à l’écoute de cette histoire sinistre, obsédante, de l’amour enfui, du silence. La part manquante, soudain, qu’on voudrait récupérer par tous les moyens. Une énigme.
L’Art poétic’, premier texte d’Olivier Cadiot, reparaît en même temps que ce nouveau texte. Ce sera l’occasion de s’aventurer sur le chemin de plus de trente ans de publications.

« Un jour on se sent très bien. Si bien qu’on a presque envie de le dire à voix haute. On sort littéralement d’une période noire : il y a une porte dans cet espace sombre. Il suffisait de l’emprunter. »
Irréparable, Olivier Cadiot

À lire – chez P.O.L. : Olivier Cadiot, Irréparable, 2023 – L’Art poétic’ (format poche), 2023.

Olivier Cadiot – Irréparable

La liste de courses ou ce que l'on aime manger

Samedi 13 Mai, nous nous sommes réunis à Anis Gras, Le Lieu de l'Autre pour une émission de radio à caractère poétique, engagé, chaleureux. Au programme : Débats, discussions, objets artistico-radiophoniques, et plein d'autres choses. Retrouvez-nous sur Twitch @radioinclusive : 1 samedi sur 2 de 15h à 16h. Prochaine émission : le 3 juin. 
Bonne écoute !

Radio Inclusive du Samedi 13 Mai 2023/ Café Inclusif/Anis Gras, Le Lieu de l'Autre

Lecture par Antoine Mouton & Anne Alvaro

C’est lors d’une résidence d’écriture à Saorge qu’Antoine Mouton rencontre la comédienne et écrivaine Hermine Karagheuz. Devenu son ami, il l’accompagne lorsqu’il comprend que, rongée par la maladie, elle va mourir. Dans ce dixième livre, HKZ, le livre du revenir, Antoine Mouton tient le journal de bord de son amie deux fois plus âgée que lui, comme elle-même l’avait fait auparavant pour son compagnon Roger Blin, au moment de sa disparition en écrivant Roger Blin. Une dette d’amour. 
Deux livres sur ce qu’on vit quand on meurt. Ce soir, Antoine Mouton lira des extraits de son livre et Anne Alvaro des extraits de celui d’Hermine Karagheuz. Deux lectures en écho pour rendre hommage à cette femme amoureuse, militante, libre et passionnée.

« Si être artiste est avant une façon d’être au monde, il s’agit aussi de le quitter : l’art est partout, jusqu’au bout. »
HKZ, le livre du revenir, Antoine Mouton

À lire – aux éditions Ypsilon : Antoine Mouton, HKZ, le livre du revenir, 2023 – Hermine Karagheuz, Roger Blin. Une dette d’amour, 2021.

Hommage à Hermine Karagheuz par Antoine Mouton & Anne Alvaro

Par Mathias Enard
#6 L'Ours et le Lion

La mélancolie des confins est un ensemble de textes encore inédit, un cycle, qui explore, entre front et frontière, l’Europe par ses limites. Un récit documentaire qui tourne autour d’un narrateur à la première personne, à la fois voyageur, arpenteur et rat de bibliothèque. Le premier volet du cycle commence à Berlin et s’intéresse à son histoire.  

Albert l’Ours instaure la Marche du Brandebourg. La ville de Berlin est fondée en 1237, selon la légende. Les récits de sa fondation sont aussi intéressants que les bâtiments reconstruits du Nikolaiviertel par l’Allemagne de l’Est pour fêter les 850 ans de la ville en 1987, deux ans avant l’effondrement de la RDA.

À lire – Mathias Enard, Le Banquet annuel de la Confrérie des fossoyeurs, Actes Sud, 2020.

La mélancolie des confins : Berlin par Mathias Enard (6)

Par Mathias Enard
#7 Retour dans la neige

La mélancolie des confins est un ensemble de textes encore inédit, un cycle, qui explore, entre front et frontière, l’Europe par ses limites. Un récit documentaire qui tourne autour d’un narrateur à la première personne, à la fois voyageur, arpenteur et rat de bibliothèque. Le premier volet du cycle commence à Berlin et s’intéresse à son histoire. 

Photo : Rientro italiani, les soldats italiens dans la neige ©D.R.

À lire – Mathias Enard, Le Banquet annuel de la Confrérie des fossoyeurs, Actes Sud, 2020.

La mélancolie des confins : Berlin par Mathias Enard (7)

Rencontre animée par Raphaëlle Leyris
Sous les dehors d’un « marabout de ficelle », Julie Wolkenstein livre une virée aussi drôle que remuante sur la Route des Estuaires. « C’est le nom d’un bout de l’autoroute qui relie Paris à Saint-Pair-sur-Mer, dans la Manche, et tous mes souvenirs. » Cette route, elle a donc passé sa vie à l’arpenter, mais elle n’a pas toujours emprunté les mêmes sorties… De Marolles à Caen, en passant par Saint-Pair et Binic en Bretagne, ses allées et venues racontent la famille, l’amour, la séparation, la disparition et nous renvoient… aux nôtres...

À lire –
Julie Wolkenstein, La Route des Estuaires, éd. P.O.L, 2023.

Julie Wolkenstein – La Route des Estuaires

Les derniers livres d’Yves Bonnefoy (1923-2016) expriment son désir de transmettre le legs de la poésie par-delà la mort. « Lègue-nous de ne pas mourir désespéré », lit-on dans L’heure présente (2011). Quant à L’Écharpe rouge (2016), c’est un « livre de famille » testamentaire en même temps que l’histoire d’une vocation : « Il se trouve que j’étais apte à me vouer à l’emploi disons poétique de la parole… »

À lire –
Yves Bonnefoy, Œuvres poétiques – Coll. La Pléiade, Gallimard, 2023.

Hommage à Yves Bonnefoy par Denis Podalydès

Installé dans une ancienne distillerie du XIXème siècle, Anis Gras le lieu de l’autre est un espace pluriel de création contemporaine pluridisciplinaire à Arcueil-Laplace.
Dans les années 1870, la famille Raspail construit une usine pour commercialiser des recherches pharmaceutiques et produire des liqueurs aux vertus digestives. La fabrique s’est ensuite transformée en distillerie, produisant de l’anisette sous la direction des frères Gras, dans les années 60. Ce site inscrit à l’inventaire des monuments historiques a maintenant été rénové pour devenir un espace de création.
Anis Gras est un espace qui permet à la création de se chercher, un lieu où des propositions artistiques s’élaborent. Anis Gras se veut une base, une maison de gestation, un lieu de croisement qui, à sa mesure, nourrit la création d’aujourd’hui.
La création artistique et la transmission sont au cœur de la démarche de l’équipe d’Écarts qui se concrétise dans une double hospitalité :
• Les résidences de création et les accueils de recherche.
• Le partage de ces propositions au travers de dispositifs de transmission.

Agenda - Festival Shakespeare D'avril - Vincennes

Anis Gras Lieu de l'autre

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