Chanson intimiste, vécu, regard sur la vie

Mchi W Mout, Khallini Fi Hali

Bchwaya Nikhfi

Égarée dans ce Monde

Égoïste Égoïste Égoïste

L’étincelle en toi

Ana Atrok Makanak

Khtar't El-Oukhra

Rien ne répare

Beyn El-Qalb w  El-Aql

Je t'ai choisi

Pour combien de temps

A cœur découvert

Bzaf Bkri Rjeât el Rabi

Loyauté ou Trahison

Moudir El Owham

L'amour à distance

Libre, Hors de Portée

Mesteb3ed

histoire d'un homme et d'une femme qui vivent un amour impossible

Nos souvenirs nous hantent

Fī ḥuḍnika

Dans le doute

Dis moi tout

Et moi dans tout ça ?

Sam7ouni

Seule au Milieu du Vide

Demain, peut-être…

Raz-de-marée

Ton regard me fuit …

À l'intérieur de nous

Accro à nous

Ce que je sens

Ment comme un homme

Je t’aime, mais je ne cours pas

Je te laisse

Portrait d’une artiste à fleur de notes
Elle est de ces âmes qui portent le monde comme un fardeau de lumière, une mélodie tissée d’ombres et de soupirs. Son cœur bat au rythme des mots, des accords égrenés dans le silence, des nuits où elle dialogue avec l’absence. Elle est une funambule de l’émotion, oscillant entre la douceur d’un souvenir et l’amertume d’un rêve brisé.
Lorsqu’elle écrit, le monde se tait. Devant elle, un carnet ouvert, ses pages constellées d’encres et de ratures, témoins de mille errances poétiques. Les mots coulent en français et en arabe, se mêlent comme les courants d’une même mer, portant avec eux le poids d’un passé qu’elle ne veut pas oublier et la promesse d’un avenir qu’elle n’ose effleurer. Chaque phrase est une énigme, une métaphore qui danse, un jeu d’échos entre ce qui a été et ce qui aurait pu être. Elle sculpte les mots comme d’autres sculptent la pierre, cherchant à capturer l’indicible, à donner une voix à l’indéfini.
Dans un coin de la pièce, une guitare repose contre le mur, complice silencieuse de ses insomnies créatives. Parfois, ses doigts effleurent les cordes, hésitants, comme si chaque note devait naître avec la gravité d’un secret. La musique est une prière murmurée au creux de la nuit, un dialogue intime entre elle et ce qu’elle n’ose confier à personne. Sa voix, tantôt caresse, tantôt éclat, résonne comme une confidence, vibrante d’une fragilité assumée. Elle chante pour conjurer l’absence, pour habiller les silences, pour raviver les souvenirs enfouis sous la poussière du temps.
Sa chambre est un monde en soi, un espace suspendu où le temps semble s’étirer. Des partitions froissées s’éparpillent sur le sol, des poèmes griffonnés s’entassent sur le bureau, des livres jonchent les étagères, compagnons fidèles d’une solitude choisie. Elle vit entourée de ces traces d’elle-même, comme un puzzle dont chaque pièce raconte une histoire inachevée. Ses pensées vagabondent entre hier et demain, empruntent des chemins de traverse où se croisent nostalgie et espoir, regrets et éclats d’étoiles.
Elle puise son inspiration dans le frisson du vent contre sa peau, dans l’écho d’une voix oubliée, dans la lumière d’un réverbère solitaire sur une rue déserte. Chaque instant est un poème en suspens, une mélodie prête à éclore. Elle capture l’invisible, transforme le quotidien en légende, les douleurs en refrains et les absences en refrains lancinants. Elle est une conteuse d’émotions, une alchimiste de la tristesse, sculptant la mélancolie pour en faire une œuvre d’art.
Elle a le cœur battant d’histoires qu’elle n’a jamais vécues, d’amours qu’elle n’a fait que frôler, d’adieux qu’elle n’a jamais pu prononcer. Son écriture est une lettre qu’elle n’enverra jamais, une bouteille à la mer lancée vers un destin inconnu. Et pourtant, derrière la mélancolie, il y a toujours une lumière discrète, un espoir fragile, une note suspendue qui refuse de s’éteindre. Car même dans la tristesse, elle sait trouver la beauté, et même dans le silence, elle entend encore la musique du monde.

Batata hloua

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