Revendications citoyennes et humeurs sonores lors de la mobilisation 'Pas d'hommage à Léopold II, il a le sang des peuples du Congo sur les mains' stimulée par Change asbl Belgium, Collectif Mémoire Coloniale et Lutte Contre la Discrimination, La Nouvelle Voie Anticoloniale et un irrésistible mouvement de citoyen-nes. Ce jeudi 17 décembre 2015, Place du Trône à Bruxelles. Captation réalisée le 15 décembre 2015 devant la Statue de Léopold II à Trône.

Pas d'hommage à Léopold II

Réflexion autour de l'héritage de Frantz Fanon ce jeudi 23 mars 2017. Françoise Vergès nous a fait l'honneur de sa présence à la La Maison du Livre. Par vidéo interposée, Mireille Fanon-Mendès-France parle d'antiracisme politique vs antiracisme moral. Captation réalisée à La Maison du Livre le 23 mars 2017.

Fanon En Héritage #1

Ibrahim Khayar présente 'Soigner en postcolonie'. Il est étudiant en médecine et considère Fanon comme l’une de ses inspirations majeures. En se basant sur l’œuvre de celui-ci, il tente d’en extraire les bases de ce que pourrait être une médecine engagée. Captation réalisée à La Maison du Livre le 23 mars 2017.

Fanon en héritage #2 par Ibrahim Khayar

Conversation with Nora Chipaumire after 'Portrait of Myself As My Father' performed by Nora Chipaumire, Pape Ibrahima N'diaye and Shamar Watt at the Beurschouwburg Brussels (16 & 17.02.2018).
"When those bodies are constantly put at risk, constantly alienated, we have to find another way to hold the material, the knowledge. So this knowledge needs to be transcribed from the bodies into digital forms, into papers forms,..." Interview by Gia Abrassart and picture (c) Nora C Photos

Conversation with Nora Chipaumire Part 1

"Believe in yourself, you can be anybody you want". Gloria Wekker, Brussels March 7th 2018 | Kaaitheater Brussels | Belgium. Interview conducted by Modi Ntambwe for Africana Radio Show. Interview by Modi Ntambwe

Gloria Wekker

"Les hommes sont violents, ils expriment leur être de façon assez violente. Face à cela, les femmes, et en Afrique surtout, développent une espèce de force morale face à la violence. Félicité est une ode à l'être humain qui passe par la femme." Alain Gomis au sujet de son dernier film 'Félicité'. Interview du 29.04.2017 | BOZAR Bruxelles suivi du chant incarné par Véro Tshanda Beya. Interview par Gia Abrassart

Alain Gomis

" I am also not just a postcolonial body, subject; it is not the entirety of my existence. For this work,the strategy was indeed fragmentation and multiplicity as a proposition. It has been a repetitive theme which is the politics of memory, which is how events are remembered, what is conveniently left out, how certain things are framed and told... " by Ogutu Muraya | Interview by Gia Abrassart at Beursschouwburg Brussels | 06.10.2018

Ogutu Muraya Brussels

"Even though it is melting, for me it is a peeling away of layers and being able to actually... it is not even deconstruct, for me it is decompose.  I think there is a need for us to let these legacies decompose." by Ogutu Muraya about ice sculpture PeoPL created by artist Laura Nsengiyumva | Nuits Blanches Brussels| Baron Steens School | 06.10.2018 (c) Interview by Gia Abrassart and picture by Véronique Clette-Gakuba

Ogutu Muraya | PeoPL by Laura Nsengiyumva

Pulsations sonores de la mobilisation féministe nationale du 25 novembre 2018 à Bruxelles à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Plusieurs dizaines d’organisations fédérées au sein de Mirabal Belgium ont conjugué leurs revendications. Solidarité, solidarité avec les femmes du monde entier. On est fortes, on est fières et on ne va pas se laisser faire et on va foutre le système en l'air. Captation et interviews de Tüline Akay, Francine Muyumbu, Lesley Chen, Angèle Muhigirwa, Roxanne Chinikar, Julia Violeta Erazo Felix, Oumayma Hammadi et Zoé Genot réalisées par Gia Abrassart.

Mobilisation nationale contre les violences faites aux femmes | 25.11.18

Le Manguier en Fleurs, c'est une génération de mamans congolaises qui se sont initiées au monde du slam pour libérer une parole exquise et intense ce samedi 9 mars 2019 au théâtre royal flamand KVS. Leurs histoires ont 88 ans pour la doyenne.  Dans leur table de multiplication, on y retrouve l'addition des idées et la force de leurs pensées contre vents et marées : la fraternité, la sororité, le pardon, l'amour... Pour toutes, la discrimination, le racisme, les moqueries, le manque de respect, c'est tchiiiip. Quand la sagesse se pagne, se transmet et se danse, le monde devient le Congo! Bravo à Elisabeth Severino Fernandes pour la coordination et Joëlle Sambi Nzeba pour le coaching. (c) photo Pigeart-Benazera

Manguier en Fleurs | Mangoboom

Pour aider les agents immobilier à respecter la loi anti-discrimination tout en préservant sa clientèle, Unia, Bruxelles Logement, l’Institut pour l'égalité des femmes et des hommes et l’IPI ont organisé une demi-journée gratuite de formation ce lundi 11 mars 2019. Trois minutes de réactions de quelques agents immobiliers dans la salle, clairement pas prêts de faire un travail de fond et plutôt sur la défense. Tendance générale à minimiser le racisme, c.à.d. à parler de généralisations et de peur plutôt que d'oppressions structurelles.

Formation sur l’égalité face au logement à Bruxelles

Rosa Amélia Plumelle Uribe aborde ici les conditions de production des récits historiques avec lesquelles nous construisons notre façon de voir et de comprendre le monde et les autres. L'essayiste nous parle de ces moments cruciaux où le silence rentre dans la narration historique.
Rencontre dans le cadre du festival Africa is/in the future qui s'est tenu à Point Culture Bruxelles le vendredi 29 novembre 2019. Cette rencontre a été organisée en collaboration avec BAMKO-CRAN & Café Congo.

Rosa Amélia Plumelle Uribe | Bruxelles #1

Par Bintou Touré, Membre de la Coordination des sans-papiers de Belgique | Ce 8 mars 2020

Mesdames/messieurs,
A l’heure où nous sommes ici, partout dans le monde, toutes les minutes, le droit à l'intégrité et à l'autonomie corporelle des milliers des femmes est violé. Et toujours, dans de nombreux pays, les mœurs et les coutumes entravent l’émancipation et à l’épanouissement de la femme. 
Ces diverses situations poussent plusieurs femmes sur la route de la migration pour avoir plus de droits, de liberté et de sécurité. Malheureusement quand on arrive ici, dans ces pays qui se disent pays de droit, nous n’avons pas toujours des droits. Car nos droits sont confisqués par les politiques d’asile et migration avec son droit de séjour. Dès lors, on reste dans les mêmes réalités comme dans nos pays d’origines où nos droits sont aux mains de tierces personnes. 

Mesdames/messieurs, en tant que femmes sans-papiers, nous sommes privées de tous les droits : Pas de droit de séjour, donc pas le droit de travailler ni le droit à la formation. La situation des femmes sans-papiers c’est la tragédie de l’indifférence des politiques, c’est l’expression même du mépris vis-à-vis de l’humain. On ne peut pas lutter pour les droits des femmes en feignant la situation des femmes sans-papiers. Laissez-moi vous dire, en tant que femmes sans papiers, nous sommes vraiment installées dans la zone rouge de la souffrance. Nous sommes au bout de chaîne des personnes les plus précaires. Lorsqu’une femme n’a pas de droits, sa situation à elle, touche aussi ses enfants et toute sa famille. Déjà les femmes travailleuses sont pauvres, les femmes qui touchent l’aide sociale sont pauvres, combien de fois les femmes sans-papiers. La pauvreté des femmes est le reflet d’une société qui est loin d’avoir résolu la question des inégalités femmes-hommes. L’aggravation de la pauvreté chez les femmes en général, et chez les femmes sans-papiers en particulier, montre que les femmes et les hommes politiques ne sont pas à la hauteur des enjeux et de l’urgence. 

Mesdames/messieurs, la meilleure des solidarités avec les femmes, c’est de dire non à une société qui bafoue les droits de femmes. Un Etat, qui ne donne pas des droits aux femmes ne peut pas prétendre être un Etat de droit. La lutte pour les droits des femmes est une affaire de toutes et de tous. Il faut tout faire pour que l’égalité des droits devienne une réalité. Il n’y a pas d’excuse pour un gouvernement qui refuse des droits aux femmes. L’absence des droits aux femmes sans-papiers nous déshumanise, nous sédentarise et nous tue à petit feu. Les institutions se doivent de nous sortir de cette situation qui devient insoutenable. Ne pas le faire, c’est se rendre complice de ces violences faites aux femmes, c’est rendre légitime l’exploitation des travailleuses sans-papiers.
En principe, les droits des femmes ne sont pas négociables, POINT.
Mais, du haut de cette tribune, par ma voix, les femmes sans-papiers demandent aux féministes, aux femmes politiques pour plaider au jour le jour, l’accès aux droits à des milliers des femmes qui en sont privées. Il faudrait que la situation des filles et des femmes sans-papiers devienne une priorité pour nos décideurs. Tous les partis politiques doivent placer les droits des femmes au cœur de leurs engagements et de prendre les mesures nécessaires pour faire de l'égalité des sexes une réalité dans tous les domaines de la vie. Et cela, sans exclusion aucune. Donc y compris les femmes sans-papiers. 
Avant de conclure mon propos, je vous invite à prendre massivement à deux rendez-vous qui nous tiennent à cœur

Le 21 mars 2020, à la gare du Nord pour dire stop au racisme en exigeant une société qui donne une place à la diversité.

SolidaritéAvecLesFemmesSansPapiers09.03.20

Lors de sa venue aux European Development Days à Bruxelles en novembre 2006, la militante altermondialiste et auteure de 'L'Etau' et de 'Le viol de l'imaginaire' explique comment l'Europe a criminalisé une réalité qui est celle de la mobilité. La surmédiatisation du phénomène migratoire en provenance de l'Afrique subsaharienne révèle que le Noir et l'Africain est devenu le prototype du sans-papiers, de l'indésirable et de celui qu'il faut arrêter. Comment l'Europe s'inflige la peur de l'autre tout en accablant l'autre. (c) Café Congo

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