Il est 23h45, l’heure où tout devient cul. Je suis moi. Je suis toi. Je suis lui. Je suis elle. Je suis iel. Je suis nous. Je suis vous. Je suis eux. Je suis elleux. Je suis elles. Je suis [votre pronom]. Je suis cul. Nous sommes les Salopes Autogérées.

L’émission qui va suivre n’est pas à enfoncer dans toutes les oreilles ou alors il faut qu’elles soient bien lubrifiées. Éloignez les enfants, les personnes ne souhaitant pas être érotisées, et les réactionnaires de tous horizons.

C’est bon, vous êtes seule ou très bien accompagnée ? Installez vous dans un endroit doux ou douloureux, à votre convenance. Protégez les surfaces craignant les tâches. Et voilà, TOUT EST CUL !

Tout est cul - performance des Salopes Autogérex pour la Nuit de la Radio de la Flèche d'Or

Il a 30 ans, son père 60 et sa grand-mère 90. Que faire quand le silence qui tenait tout en place devient urgence ?

Création sonore réalisée dans le cadre du Concours Oreilles Curieuses 2022 organisé par Radio Campus Paris

Dernier Silence

Régulièrement, il se met en chasse dans les sous-bois, sur les aires d’autoroute ou les interstices de la ville devenues pour quelques heures des aires de rencontre.
Presque instinctivement, ses pas le mènent sur la trace de ces hommes qui, comme lui, sont là tout autant pour chasser que pour être chassés.

Septembre 2022, Angoulême, CREADOC

Grand air

Les hommes et les machines s'acharnent à creuser la terre pour en extraire chaque jour des tonnes de sable. Paysage sonore d'une carrière de sable.

Un paysage sonore de Clémentine Balloum et Nils Loret
Angoulème, CREADOC, octobre 2022

Extraction

On l'aime ou on la hait.
On la cajole ou on la maltraite.
On la prend comme elle vient, ou on essaie de la changer.
Elle nous fait souffrir tout en nous protégeant.
On ne peut vivre sans elle.
Elle ce qui nous tient, nous contient. Notre enveloppe.

Ce qui nous tient

Le corpus de remèdes collecté à la MAF de Fleury-Mérogis forme la base d’un travail performatif mené à l’hiver 2022-2023 par Marina Ledrein et le collectif MOUVEMENT(s), composé par les soigné·e·s et les soignantes de l’hôpital psychiatrique Robert Ballanger. 
Les performeur-euses du collectif répondent à chacune de ces stratégies de résistance et de solidarité, par la danse, le chant ou par l’apport de leurs propres récits, venant nourrir, en contrepoint ou en complément, les témoignages des femmes détenues. 
Ce travail permet ainsi la confrontation des points de vue, depuis deux espaces d’enfermement, deux institutions de contrôle induisant des rapports divers au soin et au toucher. Il s’agit également de proposer l’activation d’un contenu de recherche co-produit et collecté à l’intérieur des murs de la prison, par un collectif de danseur-ses et performeur-ses issu de la  communauté psychiatrique. En connectant ces récits de vie multiples, le projet permet l’élaboration d’une cartographie subjective des liens entre soin, contrôle et résistance ; il ouvre aussi la possibilité de prendre soin les un·es des autres à distance.

Documentaire réalisé à partir de la captation sonore de la performance _51_ présentée à La Parole Errante (Montreuil).

Conception de la performance : Marina LEDREIN & Collectif MOUVEMENT(s)
Avec la complicité chorégraphique de Nathalie HERVE
Avec le regard et les conseils de Pauline GUINARD, Daisy LAMBERT et Jules RAMAGE
Performeur·se·s : Christian DACLINAT – Aimée DUBUISSON – Corinne DUTHEIL – Marina LEDREIN – FABRICE NEUHANS – Jules RAMAGE
Création sonore (pour la performance) : Fanny INGRASSIA – Benoit NAVARRET
Création lumière : Némo A. GAULON
Photo : Judith Arazi

_51_

Il y a des feux réconfortants, autour desquels on se retrouve pour contrer la fraicheur de la nuit.
Il y a des feux de joie, allumés dans l’urgence du moment et où l'on espère jeter toute la laideur du monde. 
Et puis il y a le brasier qui nous consume. Logé au fond du ventre.
Nourri par la violence que l'on fait subir à nos corps.
Abreuvé par le silence qu'on ne sait plus comment briser.
Ce feu-là, qu’est-ce qu’on en fait ?

Avertissement : ce documentaire aborde le sujet des violences sexuelles (notamment emprise, violence sur mineur·e, inceste)

Ecriture et réalisation : Nils Loret
Mixage : Etienne Gratianette
Photo de couverture : Nno Man

Ce qui nous brûle

Une nuit d’été, les murs tremblent. Ce n’est pas le tonnerre qui gronde, c’est la colère. Ils ont tué. Ils ont tué un bébé. Ils ont tué un bébé et la colère était trop grande pour rester muette.

Ils ont tué un bébé

Derrière les dunes est un documentaire qui questionne l’amour et la sexualité en guidant l’auditeur à travers des lieux de rencontre menacés de disparition.
 
Un peu partout, existent ces lieux objets de rumeurs, fréquentés exclusivement par celleux qui savent quoi y trouver : la réalisation d’un fantasme, la rencontre de partenaires sexuels, l’excitation de l’interdit… Ces lieux de cruising, les deux personnage du documentaire les ont fréquentés ensemble pour y explorer leurs désirs et y construire leur amour.

Entre elle et lui, ça a tout de suite accroché. Ensemble iels défendent une culture pédée qui s’écrit au milieu des sillons creusés par le va-et-vient des corps dans ces lieux de drague à ciel ouvert. 
Derrière les dunes les peaux se réchauffent, les corps se perdent et les désirs grandissent. 
Derrière les dunes une culture se transmet, un patrimoine s’érode et un amour se cimente. 
Derrière les dunes iels nous font découvrir les lieux où les hommes cruisent en silence. 

Ce documentaire a reçu le soutien de Brouillon d’un rêve de la Scam et du dispositif La Culture avec la Copie Privée

Ecriture, prise de son, réalisation : Nils Loret
Mixage : Etienne Gratianette
Illustration : Lazare Lazarus

Derrière Les Dunes

Créations sonores, documentaire radiophoniques, et performances live.

Formé au CREADOC (Angoulême).

Nils Loret

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