Paroles : 

Reste avec moi, fuyons la nuit
Et si le sommeil t’a séduit
Je peux te séduire à mon tour
Reste avec moi, sois mon secours
L'ombre me nuit moins sous ton jour
Tu sais
Tu pourrais loger dans le ciel
En deuxième astre avec la lune
Faire une éclipse de fortune
Ou être avec moi quelques heures

Je ne rêverai que de toi, 
À quoi ça sert d’aller dormir ?
Ici tes yeux ont un éclat
Que la nuit ne sait retranscrire
Et que le jour ne déguise pas

Qu’est-ce que demain sinon un jour
Où nos chemins dans un détour
Pourraient fuir en pays contraires ?
Reste avec moi, et fais-moi taire
Dans cet orage sois un éclair
Pour moi
On pourrait voyager tu sais
D’un bout à l’autre de nos corps
Laisser passer quelques aurores
Pour que nos lèvres vagabondent

Je ne rêverai que de toi, 
À quoi ça sert d’aller dormir ?
Au risque que tu ne te réveilles pas
Je voudrais graver ton sourire
Dans mes yeux une nouvelle fois

Ouvre les yeux, réveille-toi
La nuit fait son retour déjà
Ne me laisse pas seule avec elle
(Ne me laisse pas seule avec moi)

Qu’irais-tu faire dans le ciel? 
Il y a déjà trop d’étoiles
La nuit te suspend dans son voile
Et moi je voudrais te revoir

Et puisque tu ne te réveilles pas,
À quoi ça sert d’aller dormir?
Je ne rêverais que de toi
À en déformer les souvenirs
Et me réveillerai sans tes bras

Je ne rêverai que de toi (Remaster) (Radio edit)

Paroles : 

Dis-moi par quel hasard est tombé ce langage a mes lèvres fermées
Si la fièvre en présage ou tabasse un silence
Sais que je ne dirai rien
J'obéis à néance d'un désordre vaurien
Tout à mon crâne t'embrasse
L'homélie d'un géant où sa corde dorien
Ne bruisse que du cœur la cadence et les basses
Alors
Des pensées oscillantes j'amasse l'aphonie
Le mutisme s'annonce et poursuit sa cavale
De l'idée au silence s'est tue la symphonie
Le silence est un mot qui se prononce si mal

Je ne te dirai rien
Ces voix qui apostrophent ont le crachat facile moi dans cette anicroche
À la croche docile j’en reste l’insulté
Je ne répondrai rien
Du choix de s'occulter ou de coups dans les reins
Je t'aimerai quand même
De la voix embusquée à la cloche en airain
Comme un lemme amoureux dont je tais le totem
Tu sais
Les missives écourtées vont souvent sans éclore
Du postillon lascif on écarte la sève
Si rien n’est écouté du carillon encore
La salive est un flot qui n’a rien d’être trop brève

Je ne te répondrai rien
Tout dire où l'infini s'offense des arpèges, comme un frisson d'enfance
L'encens brûle : il s'abrège mais le feu restera
Et jusqu'à ce qu'il n'y ait rien
La parole enterrera l'infini qui survient
Si débordent les sens
L'incendie vient et va puis la cendre s'éteint
Le réservoir avide recouvre son absence
Écoute
Chaque son étouffé depuis leur millénaire
Dans un trop plein phraseux s’en vont tous à l'emphase
Si la fin de ce souffle sera la fin de l’air
Le langage n’a pas vœu de finir toutes les phrases

Jusqu'à ce qu’il n'y ait plus rien

Face D

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