Ondas terciarias (revisioned version), for harp solo, ensemble and electronics. echtzeitEnsemble - conducted by Christof Löser.

Ondas Terciarias (electronic version)

Para soprano, flauta dulce contrabajo Paetzold y guitarra. Grabación: TRIO CROMA. 




Tao Te King, epigrama  47

(versión pinyin)

bù chū hù, zhī tiān xià
bù kuī yǒu jiàn tiān dào
qí chū mí yuǎn
qí zhī mí shǎo
shì yǐ shèng rén
bù xíng ér zhī
bù jiàn ér míng
bù wéi ér chéng
 






(traducción al español)

Sin salir por la puerta
se puede conocer el mundo.
Sin mirar por la ventana
se puede conocer el camino del Cielo.
Cuanto más lejos se va
tanto menos se aprende.
Por eso el sabio
sabe sin desplazarse.
Entiende sin ver
realiza sin hacer.


Sin salir por la puerta, sin mirar por la ventana
El compositor decide encerrarse en su casa luego de un largo viaje. Debe componer una pieza en la que lleva pensando mucho tiempo pero sobre la cual no ha escrito ni una sola nota. El compositor sale lo menos que puede de su casa. Sólo el calor de un verano lejano lo ayuda a soportar el invierno propio. (Los cambios radicales siempre afectan su ánimo). El compositor toma la guitarra, su propio instrumento -al cual le tiene fobia a la hora de componer-, y se lanza a la página en blanco.  Se propone que desde ese artefacto, que descansa al lado de su cama, emanen las diferentes figuras y texturas que en el transcurso de la obra se replicarán en la voz y la flauta. También se propone seguir dialogando con el libro que Lao Tsé escribiera hace más de 2500 años: el Tao Te King; al mismo tiempo que piensa qué hubiera dicho el propio “Viejo Maestro” si se hubiera enterado que, en el año 2013,  un jóven compositor,  encerrado en su casa luego de un largo viaje,  iba a estar trabajando en una obra basada en uno de sus famosos epigramas, el cual, paradójicamente, habla sobre que ni siquiera es necesario salir por la puerta para conocer el mundo.
En la pieza, el texto aparece de manera íntegra, de comienzo a fin, en su idioma original: chino mandarín.  


Sin salir por la puerta, sin mirar por la ventana  (2013), texto de Lao Tsé

Atelier-Concert Cursus 1 -IRCAM. April 15, 2016. Centre Georges Pompidou.
Marina Ruiz (soprano). Grégoire Lorieux (encadrement pédagogique Ircam).
À l'origine pour 8 canaux, reduction binaural.  Photo :  © Hervé Véronèse-Centre Pompidou. 



[...] il y aura toujours un reste, un supplément, un lapsus, un non-dit qui se désigne lui-même : la voix.
Roland Barthes, « La musique, la voix, la langue »

Une voix persiste au travers. Mais au travers de quoi? De la gorge de la chanteuse qui essaie d’aller vers sa propre voix microscopique ? Des sons des paroles que lit la poète quand elle récite son texte traduit dans différentes langues étrangères ? Ou est-ce la voix de la machine, qui persiste à s’immiscer dans la traversée de ces différentes vocalités ?

C’est la rencontre inattendue avec la poète Irène Gayraud, dont le poème "À l’enfant du crépuscule" m’a intéressé notamment pour ses sonorités et rythmes, qui a ouvert la porte à la recherche constituant cette pièce. À cela s’ajoutent les différentes propositions de traduction homophonique (traduction du son et non du sens) du texte original (français) en trois langues (espagnol, anglais, italien) réalisées par le groupe Outranspo (Ouvroir de translation potencial). C’est finalement la découverte, puis l’utilisation du laryngophone (microphone pour larynx) lors des improvisations vocales de la chanteuse Marina Ruiz sur le texte multilingue final, qui ont suscité les matériaux définitifs avec lesquels cette œuvre a été imaginée. Elle est la première version d’un projet à mi-chemin entre une pièce vocale et une pièce de théâtre radiophonique, dont le protagoniste est finalement la voix elle-même, la réalisation de sa propre corporalité – le grain de la voix dirait Barthes – et ses résonances, décuplées par l’électronique.


Une voix persiste au travers (2015-2016) (Binaural version, headphones only)

Atelier-Concert Cursus 1 -IRCAM. April 15, 2016. Centre Georges Pompidou.
Marina Ruiz (soprano). Grégoire Lorieux (encadrement pédagogique Ircam).
À l'origine pour 8 canaux, reduction stéreo. Photo : © Hervé Véronèse-Centre Pompidou.

[...] il y aura toujours un reste, un supplément, un lapsus, un non-dit qui se désigne lui-même : la voix.
Roland Barthes, « La musique, la voix, la langue »

Une voix persiste au travers. Mais au travers de quoi? De la gorge de la chanteuse qui essaie d’aller vers sa propre voix microscopique ? Des sons des paroles que lit la poète quand elle récite son texte traduit dans différentes langues étrangères ? Ou est-ce la voix de la machine, qui persiste à s’immiscer dans la traversée de ces différentes vocalités ?

C’est la rencontre inattendue avec la poète Irène Gayraud, dont le poème "À l’enfant du crépuscule" m’a intéressé notamment pour ses sonorités et rythmes, qui a ouvert la porte à la recherche constituant cette pièce. À cela s’ajoutent les différentes propositions de traduction homophonique (traduction du son et non du sens) du texte original (français) en trois langues (espagnol, anglais, italien) réalisées par le groupe Outranspo (Ouvroir de translation potencial). C’est finalement la découverte, puis l’utilisation du laryngophone (microphone pour larynx) lors des improvisations vocales de la chanteuse Marina Ruiz sur le texte multilingue final, qui ont suscité les matériaux définitifs avec lesquels cette œuvre a été imaginée. Elle est la première version d’un projet à mi-chemin entre une pièce vocale et une pièce de théâtre radiophonique, dont le protagoniste est finalement la voix elle-même, la réalisation de sa propre corporalité – le grain de la voix dirait Barthes – et ses résonances, décuplées par l’électronique.


Une voix persiste au travers (Stereo version)

Au travers pour voix, grand ensemble et dispositif électronique. 
Fernando Munizaga - 2016.
Irène Gayraud : Texte.
Marina Ruiz : Soprano.
David Reiland : Direction.
Orchestre des Lauréats du Conservatoire de Paris.
Jacques Warnier : RIM.
Julien Aléonard : Ingénieur  du son (sonorisation). 
Jean-Marc Lyzwa : Ingénieur du son (enregistrement).
Enregistrement Live / CNSMDP Salle d'Art Lyrique - 4 Octobre 2016. (À l'origine pour 8 canaux, reduction stéréo Transaural).


Au travers
								
« La voix humaine est en effet le lieu privilégié (éidétique) de la 		différence : un lieu qui échappe à toute science, car il n’est aucune science (physiologie, histoire, esthétique, psychanalyse) qui épuise la voix […]  Il y aura toujours un  reste, un supplément, un lapsus, un non-dit  qui se désigne lui-même : la voix. »					 										                                                                                                                                            (Roland Barthes, « La musique, la voix, la langue »).



	« Au travers » est fondée sur une partition antérieure, « Une voix persiste au travers » pour voix seule et dispositif électronique, composée l’année dernière à l’Ircam dans le cadre du Cursus I. À propos de cette partition, j’avais écrit :

	« Une voix persiste au travers. Mais au travers de quoi ? De la gorge de la chanteuse qui essaie d’aller vers sa propre voix microscopique ? Des sons des paroles que lit la poète quand elle récite son texte traduit dans différentes langues étrangères ? Ou est-ce la voix de la machine, qui persiste à s'immiscer dans la traversée de ces différentes vocalités ? »

	C’est la rencontre inattendue avec la poète Irène Gayraud, dont le poème À l’enfant du crépuscule m’a intéressé, notamment pour ses sonorités et son rythme, qui ouvrit la porte à la recherche constituant ces deux partitions. À cela s’ajoutèrent les différentes propositions de traduction homophonique (traduction du son et non du sens) du texte original (français) en trois langues (espagnol, anglais, italien) réalisées par le groupe Outranspo (Ouvroir de translation potencial). C’est finalement la découverte, puis l’utilisation du laryngophone (microphone captant les vibration du larynx) lors d’improvisations vocales avec la chanteuse Marina Ruiz, sur le texte multilingue final, qui ont suscité les matériaux fondamentaux avec lesquels la musique a été imaginée. Dans « Au travers », l’ensemble instrumental apparaît comme un nouveau protagoniste. Les instruments viennent amplifier et complexifier les phénomènes timbriques et temporels de la voix (changement de formants, reproduction de sons occlusifs, fricatifs et gutturaux, etc.) et de l’électronique (delay, stretch, freeze, pitch shift, etc.)  travaillés dans la partition initiale Une voix persiste au travers . 

	« Au travers » est la deuxième version d’un projet à mi-chemin entre une pièce vocale et une pièce de théâtre radiophonique, dont le protagoniste est finalement la voix en elle-même, la réalisation de sa propre corporalité —le grain de la voix, écrivait Barthes— et ses résonances, décuplées par l’ensemble et  l’électronique.

Au travers

Au travers pour voix, grand ensemble et dispositif électronique.
Fernando Munizaga - 2016.
Irène Gayraud : Texte.
Marina Ruiz : Soprano.
David Reiland : Direction.
Orchestre des Lauréats du Conservatoire de Paris.
Jacques Warnier : RIM.
Julien Aléonard : Engineer du son (sonorisation).
Jean-Marc Lyzwa : Engineer du son (enregistrement).
Enregistrement Live / CNSMDP Salle d'Art Lyrique - 4 Octobre 2016. (À l'origine pour 8 canaux, reduction stéreo binaural).

Au travers (binaural version, headphones only)

"Mi última palabra china" for ensemble (alto flute, oboe, bass clarinet, percussion, piano, violin, viola, cello, double-bass)

Fernando Munizaga - 2015.
Ensemble SurPlus.
Enregistrement Live / Akademie Schloss Solitude 2017.

After composing a cycle of vocal pieces based on the Dào dé jīng in its original language, Mandarin Chinese, I composed "Mi última palabra china" (in English "my last Chinese word") as the first purely instrumental work I composed in a long time. In this piece, I started from discoveries I made in the field of phonetic analysis of Mandarin to take freer and more abstract paths. Now I can say with confidence that this work somehow closed one period in my writing and inaugurated another.

The original idea of this piece was a characterization of the three main parts that constitute most of Chinese words, namely: an initial consonant (plosive, fricative, nasal or liquid); a vowel in the middle, where the “tone” (pitch variation) of the word is located; a final resonant (nasal) consonant. Thus, in relation to these categories, there are three main textures, which are interwoven in different ways throughout the piece: a noisy texture, related to the first consonant part ; a texture with rapid melodic movements and a quivering character, related to the middle tonal part; and a texture of resonances of harmonic sounds, related to the resonant ending.

After the characterization of these textures, the musical writing led me to new, unknown paths. In this piece there is a constant movement, with rather simple materials and gestures that seek to evolve over time in a somewhat obsessive way. All the harmony of the piece is based on strings’ natural harmonics (with different and particular scordaturas).

Mi última palabra china (2014)

Ensemble Multilatérale - Académie Voix Nouvelles 2017 - Royaumont

Cette pièce, métaphoriquement et sensoriellement, voudrait faire référence aux Ondes Primaires (ou  Ondes «  P ») qui, avant qu’un tremblement de terre n’arrive, sont les premières ondes que nous pouvons percevoir à distance. Les Ondes «  P » alternativement compriment et élargissent la roche dans la même direction que leur déplacement et sont capables de voyager à travers les solides ainsi que les liquides, par exemple les océans et le magma volcanique. Parfois ces ondes peuvent aussi être transmises à travers l'atmosphère ; ainsi, elles sont perçues par les personnes et les animaux comme un son grave et profond. Le projet principal de cette pièce se fonde donc sur la vibration (toujours continue) des différentes surfaces timbriques et sur l’élargissement et la compression de la temporalité musicale. Pour ce concert de l’Académie Voix Nouvelles je vous présente une première esquisse d’un projet de pièce beaucoup plus ambitieux. Ainsi, cette esquisse doit être entendue comme un « work in progress », le début d’une pièce beaucoup plus longue, dans lequel je travaille (à façon d'un laboratoire) avec des timbres et des gestes instrumentaux qui sont nouveaux dans mon écriture.

Ondas Primarias (excerpt)

RÉPLICAS, 
sur un texte d’Irène Gayraud et l'Outranspo, commande de l’Ircam-Centre Pompidou, création June 22, 2018. T2G - Théâtre de Gennevilliers.

Sound-theatre pour soprano, comédien, flûte,  clarinette, harpe, percussionniste, contrebasse, ensemble de percussions augmentées  et dispositif électronique.

Marina Ruiz (soprano) 
Yann Boudaud (comédien)
 
Ensemble Court-circuit : 

Marine Perez (flûte), 
Pierre Dutrieu (Clarinette), 
Eve Payeur (Percussions), 
Valeria Kafelnikov (Harpe), 
Didier Meu (contrebasse) 
et Jean Deroyer (direction).
 
Olivier Brichet (scénographie et misse en scène);
Catherine Verheyde (lumière) ;
Carlo Laurenzi (réalisation informatique musicale Ircam) ; 
Clément Marie et Oscar Ferran (ingénieurs du son).


Tout  se  passe  dans  une  chambre,  la  nuit.  Dans  un  coin,  une  lampe  tombée  d’une  table  éclaire  le sol jonché d’objets en désordre d’une lumière rasante.  À  intervalles  irréguliers,  sans  prévenir,  le faisceau semble frémir, les objets vibrent. Un  tremblement  de  terre  vient  de  se  produire.  La  terre  ne  cesse  de  bouger.  Les  répliques  se  suivent, imperturbables. Les deux protagonistes (incarnés  par  une  chanteuse  et  un  comédien)  errent  confus  dans  la  pièce.  Ils  ont  peur,  se  regardent après chaque petite secousse. Au bout d’un certain temps, ils tentent de se ressaisir et de  reprendre  le  cours  de  leurs  vies,  mais  une  nouvelle secousse, puis une autre, et encore une autre,  les  en  empêchent.  À  chaque  fois,  ils  se  cherchent des yeux, cherchent l’un en l’autre un moyen  de  se  rassurer  :  « C’était  fort,  n’est-ce pas ?  » « Je crois qu’on en a déjà connu de plus forts...  »  Était-ce  ce  grand  « séisme  du  siècle »  que  les  scientifiques,  tels  d’incertains  météorologues, prédisent depuis si longtemps ? Ce « terremoto »  capable  de  choquer  toute  une  population,  de  marquer  au  plus  profond  toute  une  génération ? Un de ces cataclysmes qui ont par le  passé  mis  à  terre  des  civilisations  entières ?   Ou  ces  secousses  qui s’enchaînent  sans  cesse  ne  sont-elles  rien  d’autre  que  les  précurseurs  d’un tremblement de terre encore plus puissant et  dévastateur  ?  Va-t-on  y  survivre  ?  Dans  quel  état ? De  cette  situation  angoissante  se  déploie  un  drame qui mêle des couches hétérogènes de discours (poétique, scientifique, fantomatique, mystique) pour mieux interroger les comportements humains  dans  un  contexte  d’alerte  permanente  et  donner  à  entendre  la  manière  dont  la  voix  trahit  ou  traduit  ces  comportements.  Avec  ses  possibilités  et nuances  infinies,  la  voix  humaine  est  l’instrument  central  de  Réplicas,  tandis  que  ses traductions (ou répliques) instrumentales et électroniques en composent le décor musical. Le titre de la pièce, « Répliques », s’entend donc de manière polysémique : elles sont mouvements telluriques,  prises  de  parole  ou  réponses  théâtrales, réactions humaines face au danger, mais aussi  reproduction  ou  traduction  non-identique  d’un matériau original.

https://manifeste2018.ircam.fr/article/detail/fernando-munizaga-en-studio/

Réplicas

Ondas terciarias* (2019)
para arpa solista, flauta, saxofón, violín, viola, violonchelo, contrabajo, guitarra eléctrica, piano y percusión.

VERTIXE SONORA

Miquel Bernat, director

Angélica V. Salvi, arpa

Clara Saleiro, flauta | Pablo Coello, saxofón | Carlos Cortés, trompeta |  Rubén Barros, guitarra eléctrica | Mario Peris, violín | Cristina Santos, viola | Ailsa Lewin, violonchelo | Carlos Méndez, contrabaijo | David Durán, piano | Diego Ventoso, percusión

Ondas Terciarias

para orquesta sinfónica. Interpretada por la Orquesta Sinfónica de la Universidad de Concepción.

Espejismos (2012)

Fernando Munizaga (Santiago, 1986) is a Chilean composer, sound artist and guitarist, based in Stuttgart, Germany. He  studied at the Universidad Católica de Chile, Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris and HMDK-Stuttgart. He attended the Cursus I: Practical Training in Composition and Computer Music at IRCAM-Centre Pompidou. Currently, his work focuses on the conceptual exploration and analysis (prosodic, phonetic, structural, etc.) of different poetic texts (from different languages and cultures) and on the integration of the materials resulting from these research in the field of the musical composition (instrumental and electronic).

Fernando Munizaga

Popular tracks