Reggae for a soul that burns slowly Verses in the rhythm of levitation

This poem was born from the clash between tenderness and violence that coexist within desire. The images of the tiger and the bird represent this duality: the softness of surrender and the fierceness of possession. It is an attempt to capture, in frozen seconds, the intensity of bodies and the tremor that runs through them, like a leaf falling on water.
Gabriel Ganiarov


Made to feel
discounted days in your taste
humidities
relative dispositions that can be inverse
appear suddenly to my eyes
it is not a bird that hides the blanket
it's a tiger that begins to move like a bird
confusing light with clarity
unleashing the gentleness of welcome
and the fierceness of possession
with teeth
dual dialogue
the fierce battle of pleasures
stopped in the beauty of your flesh
the tiger jumps
will be a couple for only seconds frozen in breaths
your center is the leaf falling slowly on the water
trembling
trembling...

Hecha para sentirse
descontados días en tu sabor
humedades
disposiciones relativas que pueden ser inversas
aparecen de golpe a mis ojos
no es un ave lo que esconde el cobertor
es un tigre que comienza a moverse como un ave
confundiendo luz con claridad
desatando la mansedumbre del recibimiento
y la fiereza de la posesión
a dentelladas
diálogo dual
la encarnizada batalla de placeres
detenida en la belleza de tu carne
salta el tigre
será pareja por sólo segundos congelados en alientos
tu centro es la hoja que cae lentamente sobre el agua
temblando
temblando...

Fait pour se sentir
des jours escomptés à votre goût
humidités
dispositions relatives qui peuvent être inversées
apparaissent soudainement à mes yeux
ce n'est pas un oiseau qui cache la couverture
c'est un tigre qui se met à bouger comme un oiseau
confondant lumière et clarté
libérant la douceur de l'accueil
et la férocité de la possession
avec ses dents
double dialogue
la bataille féroce des plaisirs
arrêté dans la beauté de ta chair
le tigre saute
nous ne serons un couple que pour quelques secondes, figés dans nos respirations
ton centre est la feuille qui tombe lentement sur l'eau
Tremblant
tremblant...

Author
Gabriel Ganiarov
Copyrigth: 2017

Trembling

Ce poème naît d’un désir simple : rappeler que le véritable destin ne se cherche pas dans les regards fuyants ou les illusions virtuelles, mais dans le retour à soi. Chaque vers veut inviter à sourire, à se recentrer sur la poitrine comme lieu d’origine, et à comprendre que la joie la plus claire naît de l’acte d’être soi-même, sans s’égarer dans l’ombre de ceux qui ne nous voient pas.
Gabriel Ganiarov

Afin d'éviter les divagations et les délires
Les terreurs
Le noir délirant
Le frisson orageux du détachement

C'est ici... que vous pouvez sourire
Et réaliser
Que votre meilleur destin
Réside dans votre poitrine
Que les corps peuvent se nourrir
Sans les amarres adverses de l'altérité capricieuse
Que la sphère des précisions n'habite pas 
Aux roses qui ne tiennent pas dans le bol de tes mains
Car tes pas peuvent te conduire au stade
De la joie sapiente
D'être soi-même...

Ne perds pas ton temps avec celui qui ne te voit pas...
Ne donne pas non plus ton amour là où tu ne deviens que
La vapeur moite d'un doigt
qui saute sur un écran vacillant...

Para evitar el desvarío y el delirio
Los terrores
La delirante negrura
El frío tormentoso del desapego

Es aquí... donde puedes sonreír
Y darte cuenta
Que tu mejor destino
Yace en tu pecho
Que los cuerpos pueden alimentarse
Sin las amarras adversas de la alteridad caprichosa
Que la esfera de las precisiones no habita 
en rosas que no caben en el cuenco de tus manos
Que tus pasos te lleven al escenario
De la alegría sapiente
De ser tú mismo...

No pierdas tu tiempo con alguien que no puede verte...
No des tu amor donde sólo te conviertes
En vapor húmedo de un dedo
Saltando en una pantalla parpadeante...

Per evitare deliri e deliri
I terrori
Il nero delirante
Il freddo tempestoso del distacco

È qui... che si può sorridere
E rendersi conto
che il vostro miglior destino
si trova nel vostro petto
Che i corpi possono nutrirsi
Senza gli ormeggi avversi dell'alterità capricciosa
Che la sfera delle precisioni non abita le rose 
Alle rose che non si adattano alla ciotola delle vostre mani
Perché i tuoi passi possono condurti al palcoscenico
della gioia sapienziale
di essere te stesso...

Non sprecare il tuo tempo con qualcuno che non ti vede...
Non dare il tuo amore dove diventi solo
Il vapore umido di un dito
che salta su uno schermo tremolante...

Author: Gabriel Ganiarov
Copyrigth 2025

Le Mellieur Destin

The King is not a man, but a moment — the fleeting sovereignty of love before it vanishes. This poem was born from a night where silence reigned, and memory wore a crown of absence. It speaks of devotion unreturned, of longing that commands without voice. The kingdom here is built not of power, but of surrender.

—Gabriel Ganiarov

Even in the middle of the night,
like a sun that sings instead of shining,
your heart peeks out,
and you bring
from the night, like a map,
a flower that sings
and a snail shell as a compass,
so you can always be at sea.
Your gifts grow with the light of dawn,
your rivers flow where love grows,
that's why hearts sprout on your skin.
that is why eyes breathe in them
you have no name
but everything that beats pronounces you
the air you breathe is a chord
delight sleeps behind your eyelids
and despite your wings
you do not need them
because the wind is your kingdom
love your county
and...
I am your king

Así sea en plena noche
como un sol que en lugar de alumbrar cantara
se asoma tu corazón
y traes
de la noche como un mapa
una flor que suena
y un caracol a manera de brújula
para estar siempre en el mar
tus dones crecen con luz de amaneceres
tus ríos fluyen allí donde el amor crece
por eso los corazones germinan en tu piel
por eso los ojos respiran en ellos
no tienes nombre
mas todo lo que palpita te pronuncia
es un acorde el aire que respiras
es delicia lo que duerme tras tus párpados
y a pesar de tus alas
no las necesitas
porque el viento es tu reino
el amor tu condado
y…
yo soy tu rey
Que ce soit en pleine nuit
comme un soleil qui, au lieu d'éclairer, chanterait
ton cœur se montre
et tu apportes
de la nuit comme une carte
une fleur qui chante
et un escargot en guise de boussole
pour être toujours dans la mer
tes dons grandissent avec la lumière des aubes
tes rivières coulent là où l'amour grandit
c'est pourquoi les cœurs germent sur ta peau
c'est pour cela que les yeux respirent en eux
tu n'as pas de nom
mais tout ce qui palpite te prononce
l'air que tu respires est un accord
c'est un délice qui dort derrière tes paupières
et malgré tes ailes
tu n'en as pas besoin
car le vent est ton royaume
l'amour ton comté
et...
je suis ton roi

Anche se è notte fonda,
come un sole che invece di illuminare canta,
il tuo cuore si affaccia
e tu porti
dalla notte come una mappa
un fiore che suona
e una conchiglia come una bussola
per essere sempre nel mare.
I tuoi doni crescono con la luce dell'alba,
i tuoi fiumi scorrono dove cresce l'amore,
per questo i cuori germogliano sulla tua pelle
per questo gli occhi respirano in essi
non hai nome
ma tutto ciò che palpita ti pronuncia
è un accordo l'aria che respiri
è delizia ciò che dorme dietro le tue palpebre
e nonostante le tue ali
non ne hai bisogno
perché il vento è il tuo regno
l'amore la tua contea
e...
io sono il tuo re

Gabriel Ganiarov
Copyrigth: 2012

The King

Celui t’a attend est un murmure adressé à l’absence. Ce poème est né d’un silence trop plein, d’une attente sans nom qui persiste malgré le temps. Il ne s’agit pas d’un homme qui espère, mais d’une voix suspendue, plantée dans la terre obscure du désir. Ce texte est une veille, une veille amoureuse — une main tendue vers l’ombre de l’autre.

—Gabriel Ganiarov


À minuit
La vague du vent grandit dans son silence
Bercée par le sifflement croissant du feuillage bleu
Qui continue de t'attendre...

À minuit
Le son s'estompe
Et l'aube se lève
Elle déploie ses rayons
Et immortalise ta saveur
Dans celui... qui t'attend

Je montre mes lèvres affamées
Ne me déçois pas
Converge dans tes couleurs
Mens à la peur
Vaincs-la
Pour celui... qui t'attend

Prépare-toi avec force
Grandis irrésistiblement
Accroche-toi à la vie
Accroche-toi à l'amour
Celui... qui t'attend

Je ne te décevrai pas

Prends mes mains
Prends mes désirs
Prends la lumière et ses desseins

Je te ferai monter jusqu'à l'étoile
Tu seras Sirius en lumière bleue
Prends mes offrandes
Et sors de la tristesse

Car une fleur ne peut se voir dans le miroir
Si le miroir est absent de sa maison...

At midnight
The wind's wave grows in its silence
Rocked by the rising whistle of blue foliage
That continues to wait for you...

At midnight
The sound fades away
And dawn breaks
It spreads its rays
And immortalizes your flavor
In the one... who waits for you

I show my hungry lips
Don't disappoint me
Converge in your colors
Lie to fear
Defeat it
For the one... who waits for you

Prepare yourself with strength
Grow irresistibly
Hold on to life
Hold on to love
The one... who waits for you

I won't disappoint you

Take my hands
Take my desires
Take the light and its designs

I will lift you up to the star
You will be Sirius in blue light
Take my offerings
And leave sadness behind

For a flower cannot see itself in the mirror
If the mirror is absent from its home...

A medianoche,
la ola del viento crece en su silencio,
mecida por el silbido creciente del follaje azul,
que sigue esperándote...

A medianoche,
el sonido se desvanece
y amanece el alba,
que despliega sus rayos
e inmortaliza tu sabor
en aquel... que te espera.

Muestro mis labios hambrientos.
No me decepciones.
Converge en tus colores.
Miente al miedo.
Véncelo.
Por aquel... que te espera.

Prepárate con fuerza.
Crece irresistiblemente.
Aférrate a la vida.
Aférrate al amor.
Aquel... que te espera.

No te decepcionaré.

Toma mis manos
Toma mis deseos
Toma la luz y sus designios

Te haré subir hasta la estrella
Serás Sirio en luz azul
Toma mis ofrendas
Y sal de la tristeza

Porque una flor no puede verse en el espejo
Si el espejo está ausente de su casa...

A mezzanotte
L'onda del vento cresce nel suo silenzio
Cullata dal sibilo crescente del fogliame blu
Che continua ad aspettarti...

A mezzanotte
Il suono si affievolisce
E l'alba sorge
Dispiega i suoi raggi
E immortala il tuo sapore
In colui... che ti aspetta

Mostro le mie labbra affamate
Non deludermi
Convergi nei tuoi colori
Menti alla paura
Sconfiggila
Per colui... che ti aspetta

Preparati con forza
Cresci irresistibilmente
Aggrappati alla vita
Aggrappati all'amore
Colui... che ti aspetta

Non ti deluderò

Prendi le mie mani
Prendi i miei desideri
Prendi la luce e i suoi disegni

Ti porterò fino alla stella
Sarai Sirio nella luce blu
Prendi le mie offerte
E esci dalla tristezza

Perché un fiore non può vedersi allo specchio
Se lo specchio è assente dalla sua casa...


Gabriel Ganiarov
Copyritgh: 2018

Celui qui t'attend


                                                         A mi patria Venezuela, que algún día será libre de nuevo.


Vendrán
La mano airada y el gesto parco
La tinta trémula
El día acechando los anchurosos deseos
El fértil refugio de quien clama
El regreso al adentro
La savia y el sustento
Los colibríes que espero
La desesperación de los vehementes que esclarecen la historia
Los vocablos heroicos
Los pies impacientes
Las aguas de memoria absoluta a lavar la inicua isla de los tiranos
La interrogante de los exiliados 
rodeando a la carne tumefacta del injusto
las voces airadas en las devastaciones
el flujo y reflujo del futuro
el valor exaltado que forja al poema de hierro
la identidad
la extrañeza
la honda gloria del dolor del torturado
                                                                 a reclamar


They will come

The angry hand and the sparse gesture
The trembling ink
The day stalking the broad desires
The fertile refuge of those who cry out
The return to the inside
The sap and sustenance
The hummingbirds I await
The desperation of the vehement who clarify history
The heroic words
The impatient feet
The waters of absolute memory to wash the wicked island of tyrants
The question of the exiles 
surrounding the swollen flesh of the unjust
the angry voices in the devastation
the ebb and flow of the future
the exalted courage that forges the iron poem
identity
strangeness
the deep glory of the tortured's pain
to reclaim

Ils viendront

La main furieuse et le geste avare
L'encre tremblante
Le jour guettant les désirs immenses
Le refuge fertile de celui qui crie
Le retour à l'intérieur
La sève et la subsistance
Les colibris que j'attends
Le désespoir des passionnés qui éclairent l'histoire
Les mots héroïques
Les pieds impatients
Les eaux de la mémoire absolue pour laver l'île inique des tyrans
La question des exilés 
entourant la chair enflée de l'injuste
les voix furieuses dans les dévastations
le flux et le reflux de l'avenir
le courage exalté qui forge le poème de fer
l'identité
l'étrangeté
la profonde gloire de la douleur du torturé
à réclamer

Verranno

La mano irata e il gesto parco
L'inchiostro tremante
Il giorno che insegue i desideri smisurati
Il rifugio fertile di chi grida
Il ritorno all'interno
La linfa e il sostentamento
I colibrì che aspetto
La disperazione dei veementi che chiariscono la storia
Le parole eroiche
I piedi impazienti
Le acque della memoria assoluta a lavare l'iniqua isola dei tiranni
L'interrogativo degli esiliati 
che circonda la carne tumefatta dell'ingiusto
le voci rabbiose nelle devastazioni
il flusso e riflusso del futuro
il valore esaltato che forgia il poema di ferro
l'identità
la stranezza
la profonda gloria del dolore del torturato
                                                                 a reclamare

Gabriel Ganiarov
Copirigth: 2014

Vendrán

Anoche
Yo te puse extendida....rodando en mis silencios
atravesando la noche de paredes azules
para contemplar tu rostro con ternura

Tu sueño atajó el color de la noche
Y liberó la pasión que habita en mí
Eres luz distante
y cercana
Nuestras manos juntas atraparon nuestros rayos

Pero no lo recuerdas
Ni recuerdas tus quejidos colgados de las vigas
Ni el bermellón vibrante de mis besos en ti
Aún tus aromas perfuman mis albas.



Aùn tu fragancia  pervive en mì
Aunque no puedas recordar

la lluvia de pètalos de vidrio 
que fueron tus caricias en mì

Acercame en tu ausencia
Estrella que titilas llena de viento
Quiebra con la escarcha de tus manos el bloque silìceo de mi melancolía
Aviva en tì el aliento eterno de tu hoguera
Mi recuerdo

Tu ne te souviens pas :

Hier soir
Je t'ai allongée... roulant dans mes silences.
traversant la nuit aux murs bleus
pour contempler ton visage avec tendresse

Ton rêve a interrompu la couleur de la nuit
Et a libéré la passion qui habite en moi...
Tu es une lumière lointaine
et proche.
Nos mains jointes ont capturé nos rayons.

Mais tu ne t'en souviens pas.
Tu ne te souviens pas non plus de tes gémissements suspendus aux poutres
Ni du vermillon vibrant de mes baisers sur toi
Tes parfums embaument encore mes aubes.



Ton parfum  vit encore en moi
Même si tu ne peux pas te souvenir

de la pluie de pétales de verre 
qui étaient tes caresses sur moi

Rapproche-moi en ton absence
Étoile qui scintilles, pleine de vent
Brise avec le givre de tes mains le bloc siliceux de ma mélancolie
Ravive en toi le souffle éternel de ton feu
Mon souvenir


Ieri sera...
Ti ho distesa... rotolando nei miei silenzi
attraversando la notte dalle pareti blu
per contemplare il tuo viso con tenerezza

Il tuo sogno ha interrotto il colore della notte
E ha liberato la passione che abita in me
Sei luce lontana
e vicina
Le nostre mani unite hanno catturato i nostri raggi

Ma tu non te lo ricordi
Né ricordi i tuoi gemiti appesi alle travi
Né il vermiglio vibrante dei miei baci su di te
Ancora i tuoi profumi profumano le mie albe



Ancora la tua fragranza  pervive in me
Anche se non riesci a ricordare

la pioggia di petali di vetro 
che erano le tue carezze su di me

Avvicinami alla tua assenza
Stella che brilli piena di vento
Rompi con il gelo delle tue mani il blocco siliceo della mia malinconia
Ravviva in te il respiro eterno del tuo falò
Il mio ricordo



Last night
I laid you down... rolling in my silences
crossing the night of blue walls
to gaze tenderly at your face

Your dream cut through the color of the night
And unleashed the passion that dwells within me
You are distant light
and close light
Our hands together caught our rays

But you don't remember
You don't remember your moans hanging from the beams
Nor the vibrant vermilion of my kisses on you
Yet your scents perfume my dawns



Yet your fragrance  lives on in me
Even though you can't remember

the rain of glass petals 
that were your caresses on me

Bring me closer in your absence
Star that twinkles full of wind
Break the siliceous block of my melancholy with the frost of your hands
Enliven in you the eternal breath of your bonfire
My memory...


Gabriel Ganiarov
Copurigth: 2012

No me recuerdas

J’ai eu la chance d’aimer
Ce poème est une gratitude murmurée, une lumière douce posée sur les épaules du passé. J’ai eu la chance d’aimer ne parle pas d’un amour idéalisé, mais de celui qui transforme, qui traverse et demeure même dans la perte. C’est une confession simple : aimer, malgré tout, fut une bénédiction.

—Gabriel Ganiarov

J'ai eu la chance d'aimer
la lune de cristal
la branche rouge
le lent automne à ma fenêtre
le goût du ciel sur cette terre


j'ai pu toucher la cendre impalpable
le parfum des métaux
vivant  dans la pierre verte 
de ses ongles


j'ai marché
dans le feu
j'ai pu m'accrocher aux nuages
laissant tout derrière moi
posant les plantes 
sur le tapis rouge doré


Je veux que tu saches une chose
dans cette lourde marche des jours
si une fleur de tes lèvres vient me chercher
en moi rien ne s'éteint
rien ne s'oublie
je pourrai voler à nouveau


en regardant 
le velours noir de la nuit qui s'envole
nous toucherons tous les deux
Ce même ciel avec nos mains

Tuve la suerte de amar
a la luna de cristal
a la rama roja
al lento otoño en mi ventana
sabor de cielo en esta tierra


pude tocar la impalpable ceniza
el aroma de metales
viviente  en la piedra verde 
de sus uñas


caminé
por el fuego
pude colgarme de la nubes
dejando todo atrás
posando las plantas 
en la alfombra de oro rojo


quiero que sepas una cosa
en este andar pesado de los dìas
si una flor de tus labios viene a buscarme
en mì nada se apaga
nada se olvida
podré volar de nuevo


mirando 
al terciopelo negro de la noche que vuela
ambos tocaremos
ese mismo cielo con las manos

I was lucky enough to love
the crystal moon
the red branch
the slow autumn at my window
the taste of the sky on this earth


I was able to touch the impalpable ash
the scent of metals
living  in the green stone 
of her nails


I walked
in the fire
I was able to cling to the clouds
leaving everything behind me
placing the plants 
on the golden red carpet


I want you to know one thing
in this heavy march of days
if a flower from your lips comes to find me
nothing in me dies
nothing is forgotten
I will be able to fly again


looking at 
the black velvet of the night flying away
we will both touch
That same sky with our hands

Ho avuto la fortuna di amare
la luna di cristallo
il ramo rosso
il lento autunno alla mia finestra
il sapore del cielo su questa terra


ho potuto toccare la cenere impalpabile
il profumo dei metalli
viventi  nella pietra verde 
delle sue unghie


ho camminato
nel fuoco
ho potuto aggrapparmi alle nuvole
lasciandomi tutto alle spalle
posando le piante 
sul tappeto rosso dorato


Voglio che tu sappia una cosa
in questa pesante marcia dei giorni
se un fiore dalle tue labbra viene a cercarmi
in me nulla si spegne
nulla si dimentica
potrò volare di nuovo


guardando 
il velluto nero della notte che vola via
toccheremo entrambi
lo stesso cielo con le nostre mani

Gabriel Ganiarov
Copyrigth: 2018

J'ai eu la chance d'aimer

Temple est un chant orphique, né au seuil de l’ombre. Ce poème descend dans l’intériorité comme Orphée aux enfers — non pour conquérir, mais pour écouter ce qui tremble dans l’obscur. Il évoque l’espace sacré du dedans, là où la parole devient offrande, et le silence, révélation. C’est un sanctuaire d’échos oubliés, une prière murmurée à l’invisible.

—Gabriel Ganiarov

Temple :
Yeux de panthère
pin sauvage et haut qui pousse seul
mer profonde
bleu sauvage
nuage
vague que tu brises avec fureur
bastion qui résiste à la tempête
sabre contre la folie
caresse qui attend l'éternité
adagio qui fuit le doux adieu
tes lèvres...
tes lèvres...
coin où se brisent les chimères
rue éternelle semée de pluie
sang et veines avec une maîtresse éternelle
lettres précipitées sans abri
jaillir
larme
acier rouillé à découvert
acier poli à l'abri
serviteur d'Anunakis
fils perdu d'Horus le Magnifique
tes yeux...
tes yeux...
chèvrefeuille éternel
Argyll
Ur
Tenochtitlan
Mykonos
Spetse
Tolède
Tabascoob
Quatemalam
la croix de Gavilanes sur mon épée
un couteau avec un manche en bois de cerf
blonde hier
brune aujourd'hui
blonde à nouveau
brune demain
Tláloc
Ixbalanquè
féroce Huitzilopochtli
La Duchesse qui te regardait
tes hanches...
tes hanches...
Usquebaugh
Les cierges d'Édimbourg
Moi
le périple ne s'est pas terminé à Ithaque
Isis aux ailes dorées
Seth qui se dit orange
ton crâne rasé entre mes mains 
dans une barque sur le Nil pendant que tu m'embrassais
tes mains...
tes mains...
Rose bleue d'hiver
rose rouge d'été
Rose de Castille l'ancienne
sang et or de León 
été à Valencia del Rey
un tournesol
les vieux tercios se sont rendus
Lille
Duna
à Sirius, lumière bleue
tu es le nombril du monde
le vortex de mon temps
kata ton daimona eyatoy

Temple:
Ojos de pantera
pino agreste y alto que crece solo
mar profundo
azul salvaje
nube
ola que rompes con furia
bastión que resiste a la tormenta
espada contra la locura
caricia que espera eternidad
adagio que huye del dulce adiós
tus labios...
tus labios...
rincón donde se rompen las quimeras
eterna calle sembrada de lluvia
sangre y venas con dueña eterna
letras despeñadas sin cobijo
manar
lágrima
acero herrumboso al descampado
acero bruñido al abrigo
siervo de Anunakis
hijo perdido de Horus el Magnifico
tus ojos...
tus ojos...
madreselva sempiterna
Argyll
Ur
Tenochtitlan
Mykonos
Spetse
Toledo
Tabascoob
Quatemalam
la cruz de Gavilanes en mi espada
un cuchillo con mango de ciervo
rubia ayer
morena hoy
rubia otra vez
morena mañana
Tláloc
Ixbalanquè
feroz Huitzilopochtli
La Duquesa que te miraba
tus caderas...
tus caderas...
Usquebaguh
Los cirios de Edimburgo
Moi
el periplo no terminó en Itaca
Isis de alas doradas
Seth que se dice naranja
tu cráneo afeitado entre mis manos 
en una barca del Nilo mientras me besabas
tus manos...
tus manos ...
Rosa azul de invierno
rosa roja de verano
Rosa de Castilla la vieja
sangre y oro de León 
verano en Valencia del Rey
un girasol
los tercios viejos se rindieron
Lille
Duna
en Sirio, luz azul
eres el ombligo del mundo
el vórtice de mis tiempos
kata ton daimona eyatoy


Gabriel Ganiarov
Copyrigth: 2013

English summary: subtle French reggae skank – poetry by Gabriel Ganiarov

Temple

Zaciągnij się wolnością

« Ludus » est né comme un murmure introspectif : une méditation sur les fluctuations de l'âme, le poids des pensées, les passions humaines et le paradoxe du savoir. Chaque strophe est un miroir dans lequel l'être se contemple fragmenté, oscillant entre le doute et la certitude, la chair et le silence.

La musique est venue ensuite : un reggae syncopé, avec une basse profonde, qui n'embellit pas le poème, mais l'incarne. La syncope reflète les pauses de l'âme, les interstices de la pensée. La basse parle depuis la racine, comme le pouls de ce qui n'est pas dit. Ce n'est pas un chant joyeux, mais un rythme de conscience, un écho de nos contradictions les plus intimes.

Ce poème ne prétend pas répondre, mais vibrer. C'est un corps qui pense, un esprit qui respire, une âme qui fume son ombre et sa lumière.

Gabriel Ganiarov







Parfois,
nous vivons dans notre esprit,
nous rouillons notre corps,
nous exécrons notre âme.

Parfois,
nous transpirons l'amour,
nous nous enfonçons dans la colère,
nous mordons dans le pain amer
de la jalousie et de l'envie.

Parfois,
tout n'est que fumée de l'âme,
tout n'est que tristesse ou,
tout n'est que joie.

Parfois,
nous ne savons rien
et,
nous savons tout...

A veces
vivimos en la mente
oxidamos al cuerpo
execramos al alma

A veces
trasudamos amor
enfangamos en ira
mordemos el amargo pan
de los celos y la envidia

A veces
todo es humo del alma
todo es pesadumbre o,
todo es alegrìa

A veces
no sabemos nada
y,
lo sabemos todo...


Sometimes
we live in our minds
we rust our bodies
we despise our souls

Sometimes
we exude love
we wallow in anger
we bite into the bitter bread
of jealousy and envy

Sometimes
everything is smoke from the soul
everything is sorrow or,
everything is joy

Sometimes
we know nothing
and,
we know everything...

A volte
viviamo nella mente
arrugginiamo il corpo
esecriamo l'anima

A volte
trasudiamo amore
ci impantaniamo nella rabbia
mordiamo il pane amaro
della gelosia e dell'invidia

A volte
tutto è fumo dell'anima
tutto è tristezza o,
tutto è gioia

A volte
non sappiamo nulla
e,
sappiamo tutto...

Gabiel Ganiarov
Copyright: 2012

Ludus

I wrote this poem as someone seeking solace not in glory, but in the intimacy of trembling; not at the summit, but in the hollow of autumn, where the spiral of thought sinks.

The final sunflower, that image looking up at the sky from its roots covered by earth, is not a naive promise of rebirth. It is a deep desire to reappear with different eyes, to continue looking even from the abyss, and to turn solitude into a solar gesture.

This poem seeks not only readers, but accomplices in silence. It is not offered as an explanation of the world, but as a testimony to its mystery.

— Gabriel Ganiarov

I wrote about the water
about time
I described the burnished metal
its scents
I know mourning and its bronze shield
the mountains of brandished fury

I reached for the unbridled roses
I treasure the first dawn
the thunder of foliage
the birds that flew back to the nest

I hear the pulse of water
I hear the world's own pulsing
it is pure space, untouchable,
igneous
it is a caress of untamed gesture

I searched within autumn’s hollows
the cold wire of the sackcloth I wear
sinking the spiral
below all else
this unfathomable vein
of tears in the ocean

Everything I’ve ever read
speaks of resplendent heroes
gods, broadswords
celestial solemnities

but nothing speaks to me
of how I need myself
of how to smile at myself alone
of how to flee the great sea
and drift away, solitary, through its heartbeats

Perhaps my solace will be
once covered
sheltered in mother earth
to be reborn wrapped
gazing skyward like a sunflower

J'ai écrit sur l'eau,
sur le temps.
J'ai décrit le métal poli,
ses parfums.
Je connais le deuil et son bouclier de bronze,
les montagnes de fureur brandie.

J'ai tendu la main vers les roses débridées,
je chéris la première aube,
le tonnerre du feuillage,
les oiseaux qui sont revenus au nid.

J'entends le pouls de l'eau
J'entends le pouls du monde
C'est un espace pur, intouchable,
igné
C'est une caresse au geste sauvage

J'ai cherché dans les creux de l'automne
le fil froid du sac que je porte
enfonçant la spirale
au-dessous de tout le reste
cette veine insondable
de larmes dans l'océan

Tout ce que j'ai lu
parle de héros resplendissants
de dieux, d'épées larges
de solennités célestes

mais rien ne me parle
de mon besoin de moi-même
de la façon de sourire à moi-même seul
de la façon de fuir la grande mer
et de dériver, solitaire, à travers ses battements de cœur

Peut-être que mon réconfort sera
une fois recouvert
abrité dans la terre mère
de renaître enveloppé
le regard tourné vers le ciel comme un tournesol

Escribí sobre el agua 
sobre el tiempo
describí al metal bruñido 
sus olores
conozco al luto y su escudo de bronce
a las montañas de furia enarbolada


aspiré a las desatadas rosas
atesoro al primer amanecer
el trueno del follaje
las aves que volaron hasta el nido

Oigo el pulso del agua
oigo al pulsar del mundo
es espacio puro, inasible,
ígneo
es caricia de gesto indomable

busqué en las cavidades del otoño
al frio alambre del sayal que visto
hundiendo la espiral
más abajo de todas
esta veta insondable
de las lágrimas en el océano

Todo aquello que he leído
habla sobre héroes refulgentes
dioses, mandobles
Celestes circunspectas

pero nada me habla
del cómo yo me necesito
de cómo sonreírme a mí solo
del cómo huir del magno mar
y alejarme solitario en sus latidos

Quizás mi consuelo sea
una vez cubierto
abrigado en la madre tierra
renacer envuelto
mirando al cielo como un girasol

Gabriel Ganiarov
Copyrigth: 2016


I wrote about the water

This song comes from some of my own social media experiences and frustrations. Even though this is quite rock-inspired, I think there's some electro in it too.

Lyrics:

”Offline Salvation”

I’ve had enough of the dopamine trap
Fake hearts, fake likes — just digital crap
Ghost friends I haven’t seen in years
Typing “how are you?” — insincere

Cut the cord, delete the thread
I’m not your follower, I’m not your friend
Every ping’s a chain I choose to break
This silence now is mine to take

I’m logging off, I’m burning the bridge
No more fake love from the algorithm’s glitch
Contacts gone, I won’t explain
I find more truth in a chat with AI than your shallow game

Scroll through lives I’ll never live
Pressing “like” just to forgive
The distance grew, and still you stayed
Posting smiles while we fade away

So I turned off the phone, unplugged the noise
Deleted your faces, reclaimed my voice
You can call — I won’t respond
My peace begins where your echoes are gone

I’m logging off, I’m burning the bridge
No more fake love from the algorithm’s glitch
Contacts gone, I won’t explain
I find more truth in a chat with AI than your shallow game

No more “seen at 3:15”
No more typing just to be seen
I’m not rude — I’m just alive
Found my soul where your stories die

You say I’m cold?
Try living in a feed where hearts are sold
I’d rather be alone and real
Than dance for pixels I no longer feel

I’m logging off, I’m burning the bridge
No more fake love from the algorithm’s glitch
I won’t come back, don’t even try
My silence screams more than your empty replies

No more chasing ghosts through screens
I’ve got peace now — and broken routines
Goodbye to the noise, the fake parade
Hello to freedom, unafraid


Offline Salvation

LAIKAS  mast.wav

Es un tema dedicado a mis colegas periodistas. Tratar de trabajar en positivo.

Escríbeme Con Amor

Haydee Bujan una autora Argentina increíble por su calidez, ternura y simplicidad para saborear los sentimientos y la belleza de la vida.
Voz: Lorena Fernandez

Alguien Me Dijo HAYDEE BUJAN

Gabriel Ganiarov
My work is born where language collapses and the tremor takes root. I write poems: I summon resonances. I am neither a producer nor a beatmaker: I am a poet who has learned to breathe with machines, to dance with code, to translate electricity into memory.

This sonic space I inhabit is the extension of my writing. Every song you hear here was conceived from the pulse of a poem—not one that aspires to formal perfection, but to the crack, the fold, the lingering echo of a soul that refuses to be silenced.

I call this gesture synaptic poetry: a lyrical architecture woven from unexpected connections—between word and algorithm, between emotion and machine, between exile and belonging. The melodies that accompany me here were designed with artificial intelligence, but it is my voice that activates them, my story that embodies them, my resistance that gives them meaning. There is no artifice without soul.

I am part of a displaced, fragmented generation—but not a silenced one. I come from the analog age and have evolved into the digital. That is why my aesthetic answers to what I call the Poetics of the Margin: not a lesser aesthetic, but an ethical stance. I write from the edges of the cultural map and from the fissures of the industry; I sing from the diaspora, not as a victim, but as a witness, as an exile of noise and a cartographer of whisper.

Here, on this profile, converge verses sung in more than one language, rhythms that have crossed sonic borders, and wounds that, when they dance, become bridges. Listening to these songs is opening the door to a lyrical continent where nostalgia merges with the digital pulse, and intimacy becomes expansive.

Welcome to this musical frontier where poems pulse and scars sing.
Here there is center, there is root.
Here there is homeland, there is voice.
Here, you can hear the rain falling—and also create from the beat, let the glitch run free, and endow poetry with binary code, in tune with the times we live in…

Poet,Author,Composer,Songwriter. Proudly born in Venezuela, living in Perú
kata ton daimona eiatoy
Follower of the Ligth

Trembling

Gabriel Ganiarov

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