
Des brumes, il y a des brumes…
Si je résume, il n’y a que les brumes…

      Stranger, stranger, yeah
      Closer, there’s a stranger way…
      Stranger, stranger, yeah
      In a flurry at random,
      At bottom of a breath,
      There is something over…
      Something… Another skin…

J’hume les effluves, que volent dans les plumes…
D’alcôve, je présume que derrière les brumes…

      Closer, closer, yeah
      Closer, there’s a stranger way…
      Wherever, there’re clusters, yeah
      Flavours in the wind,
      Shivers over the skin…
      A thrill came upon,
      Mystery… All around… 

      Closer, closer, yeah
      Closer, there’s a closer way…
      Wherever, at a crossroads, yeah
      Whispers in the wind/ A walk in desire,
      Shivers over the skin/ A dream spread like wild fire
      A thrill came upon/ As a smoke inspired, a sin blown in the         volutes…

      Une vue sur… Une encablure…
      Juste une idée sur… Une embrasure…		


05 - 05   Des Brumes - 4,32 Mns (07.11.08)

Coule le bain, effleurer des mains… 
Coule le vin, passe le tanin…		
Laisse mes seins, masser tes reins...
Laisse-toi faire, ne pense plus à rien…

Laisse-moi panser tes chagrins.
Epanche-toi au creux de mes bras…
Laisse-moi tamiser, adoucir le grain ;
M’attarder sur toi, d’aussi loin…	

	       Que tu me reviennes… 		
               Je t’aime tout court.
               Comme toujours,
               Que j’aime ton retour. 
               Que j’aime faire le tour	
               De mon amour...
               Que j’aime le jour de tes retours…
               Comme toujours, 
               Trop courts.		

Laver les restes, essuyer la faute…
Le plus petit zeste d’odeur des autres.
Entre le " zist et le test ", faire comme si de rien…
Laisse-moi faire comme si demain…

Laisse-moi laper ton eau,
Fignoler, lécher le tableau.
Le muscle dans ma bouche,  « chut », descendre…
Languette doucement vibrante…

		Pour que tu reviennes, 
		Puisque je t’aime, tout court…
                Comme toujours,
                Que j’aime ton retour. 
                Que j’aime faire le tour	
                De mon amour...
                Que j’aime le jour de tes retours…
                Comme toujours, 
                Trop courts.		

		


13 - 13   Tes Retours - 5,22 Mns (08.02.03)


Je n’écris pas ce qui tombe sous le sens,
Je tache quand je ne sais pas, je note mes déviances…
J’écris l’absence, pas le progrès,
Le manque de chance, pas le petit-lait…

J’écris la violence des moments de paix…
Tout ce que j’aime, c’est le trait…
Tiré de la mine, jeté sur le feuillet,
Je teints, brouillonne, un pâle reflet… m’empale d’un jet…

J’écris des mots, des petits assassins, 
Malandrins maladroits sur le parchemin…
J’écris le tord-boyaux pas ce qui fait du bien.
Je me fais écho, évente mon moulin.

J’écris à vau-l’eau, à l’instinct,
Quand j’en ai gros, que sur mon cœur, rien ne tient…
Quand montent les flots, que je sens le venin,
Une pluie de vieilles peines, alors tombe le grain… La fronde, à tous crins…

Je n’écris plus, que je n’aime que toi,
Je n’écris pas l’innocence ou la foi.
J’écris juste… je taille dans le gras…
Je crie le lourd, dans l’écrit,  le poids.

Je mets l’accent sur, pointe du doigt…
Commets mes bavures, les enferme en l’état. 
Sous la pliure, le fil du canevas…
Tant de déchirures, que la main inscrit là… quand je suis froissée, effacée,
Elle… S’écrie pour moi…


08 - 08   La Main - 3,27 Mns

De mes embolies à tout ce qu’il m’en coûte...
De futiles replis en fausses-routes.
De ces manques d’envies à ce que je redoute,
Dans cette drôle de vie, qui souvent, me dégoûte.

Au subjonct « if », je te sonde…
A l’affirmatif, tu m’inondes.
Tu passes mes nerfs à vif au compte-gouttes
Et avec mes « si » et mes doutes…

Tu refais mon monde...
Refais mon monde…

A nu ou en habit, je la veux, somme toute.	
J’encense ses insomnies, les écoute…
Qu’elle soit mon vis-à-vis ou en déroute ,
Quand son lit est majeur, je le veloute…

Tu refais mon monde...
Refais mon monde…		

Pour l’un de mes frissons, un seul de mes souffles,
Il fait sauter les maillons, me détrousse.
Quand tout est en question, lui, émousse…
Me prend en confession pour me la faire douce.

Tu refais mon monde...
Refais mon monde...

Quand la condition se fait ma belle,
Qu’en suspension, elle tire sur ses ficelles…
Je me fais à sa façon, dans la dentelle,
Aussi, je lui réponds, me démuselle…

Tu refais mon monde...
Refais mon monde…	



11 - 11   Refais Mon Monde - 5,53 Mns

J’ai quelques rêves...
Une allumette qui craque,
Dans le feu, le bois qui claque.
J’ai quelques rêves...
Sauter dans les flaques, 
Tout mettre à sac, j’ai quelques rêves…

J’ai quelques rêves, poser mon cartable,
Me glisser sous la table, gagner la fève...
J’ai quelques rêves, compter les moutons, 
Une main sur mon front, un soir de fièvre… 

	Et tous mes plaisirs dans un soupir…
	Tous mes désirs, en souvenir…

J’ai quelques rêves, t’attendre dans le noir, 
Avoir dans le regard le reflet de tes lèvres…
J’ai quelques rêves, avoir le souffle court,
Que tu me fasses la cour, que tu m’enlèves…

J’ai quelques rêves, que l’on embrève,
Que l’on embraye, faire une trêve…
J’ai quelques rêves, une petite virée,
Un petit bébé de cette sève…

	Tous mes plaisirs dans un soupir…
 	A tous mes désirs à venir…





10 - 10   Quelques Rêves - 3,48 Mns (08.01.06)

Je connais un endroit
Où les gens vont de-ci de-là...
Où les gens vont... Où ça va?
Où les gens sont... Et toi et moi...
Où les champs sont à perte de voie...
 
Je connais un endroit
Jonché de mots qu'on ne dit pas...
Plus que des "flow", un océan déjà
Et sous ces eaux, pas de langue de bois...
Où les chants sont à perte de voix...
 
Il y a en cet endroit,
En ce lit où l'on couche tant de fois...
Ce que je lis, apprends de toi...
Ce qui nous lie, ce lien, ce "la"...
Et nos chansons... dans ce terreau là.
 
Ce lieu clandestin, je te le dois
C'est un creuset où brûlent mes doigts...
Un puits sans fond, un vrai troquet;
Dans ces tréfonds, et à ce point nommées...
Je te fais don... de ces quelques pensées...


14 - 14   Un Endroit - 6,05 Mns (08.01.07)

Que c’est bon de ne faire rien…		
Emulsion de l’action en déclin.
L’étreinte avant le sommeil se fait sensuelle	
Quand le temps, lentement, se met en veille.

Le goût est bon, la saveur lactée…
En ces heures qui se voilent, disposée
A me lover en des draps satinés,
Poudrée de tendre langueur, bercée…

		Paresse, quand tu me tiens...	
		Bruissement de ton souffle divin.		
		Paresse que je retiens…
		Enfant dans le berceau, serein.

Je m’enfonce et renonce au moindre soubresaut.
Soporifique, hypnotique assaut…
Fantomatique fantasme qui fait de ma peau
Le réceptacle où s’insèrent mes désirs profonds…

Complice de mes pensées légères,
Tu me hisses au-delà de mes frontières.
Je tombe enfin, soumise en tes filets,
La tête lourde enlisée dans l’oreiller.

		Paresse, quand tu me tiens ,
		Bruissement de ton souffle divin.
		Paresse, que je retiens…
		Enfant dans le berceau qui s’éteint…


Estelle Paresse

J'imagine, je devine, ce que tu fais sans moi.
Incorrigible, je me débine, m'éloigne à chaque fois.
Je me fais signe, j'écris des lignes pour te parler tout bas...
Je me rassure, je t'assure qu'on n'y coupera pas...
 
Je dessine des desseins, des mines de festins.
Je sens ta main sur mon bassin, me noie dans un verre de vin;
Le goût est sûr, l'air est sain, murmurent les embruns...
Dans l'enfer des murs où je " ferre " mon latin, je te rejoins... Presque
 
      Il, île, 
      Il me manque... toi.
      Fille qui file
      Et qu'on attache... pas à pas.
 
Le grain est stable, j'écume sur la table
Ce qu'il me reste de raisons.
Les freins immanquables, l'obstination
Mais à l'horizon..
 
Bien que dans ma bulle où passent les saisons,
J'attends le grand frisson...
Je vise la lune, le coeur vagabond
Qui donne le ton, le bon...
Puisque
 
      Il, île,
      Il me manque... toi.
      Fille qui file
      Et qu'on attache...
      Il, île,
      Il me manque... toi.
      Fille qui file,
      Qui ne s'attache qu'à toi... pas à pas.


Il Me Manque

Il en est des vertes et des moins pures...
ébouriffantes, qui longent nos murs…
Caressantes, elles le sont, à coup sûr ;
Drôles de prétendantes à l’usure…
A l’usure.

7 jours par semaine, la même gueule que tu te traînes ;
Ton homme, c’est la goutte et toi la crème…
Gagner sa croûte, c’est bien ta veine ;
Reste ces shoots qui effacent vos problèmes…
Mais à l’usure… à l’usure…

Made for love…
	Just made for love…

Il en est, allongés au grand air ;
Dans le même panier, qui voient ce monde à l’envers…
Pour nous, les bien errants, les bonnes figures…
Parfois pénitents contre mauvaise facture.
A l’usure… 

Un jour, c’est sûr, tu mèneras la vie de bohème…
Une année " sympathique ", avec quelques étrennes.
Ça ferait la nique à ces vieux théorèmes ;
Paraît même qu’il y en a qui jamais ne reviennent…
Puisque à l’usure…
On nous aura à l’usure…
On voudrait tous… Un peu d’aventure…
Un petit coin de verdure… Retrouver un bout de nature…

	Made for love…
	Just made for love…


A L'usure

Extraits album 2008.
Textes et musiques : Hellë (Estelle SAMSON)
Guitares : Hellë/ Manu Vergeade
Arrangements : Hellë/ Hervé Leduc
Photos: Matthieu Dortomb


Hellë

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