destination, réanimation
à jamais programmés  
pour l’extinction   

conspiration, surproduction 
je ne peux plus consommer  
j'ai trop peur du poison 

révolution, révélation
d’être les héritiers 
d’une civilisation 

excitation, saturation 
sommes-nous écervelés ? 
y’a t’il une solution ?

domination, divination
j’aimerais me libérer
de ces chaînes qui m’étouffent 

de ces chaînes qui nous privent
de toutes les sensations 
toute la merde que l’on bouffe 

vaccination, disparition 
je ne peux plus m’infliger
 de socialisation 

colimaçon, colimaçon
 tourner en rond
dans les escaliers

colimaçon, colimaçon
je suis emprisonné 
je ne rêve que d’évasion 

colimaçon, colimaçon
je ne peux plus respirer 
y a trop de pollution 

je ne peux plus respirer
mon cœur s’est arrêté

colimaçon

père igor

sleep training

dans la nuit frappée d’insomnie 
il n’y a guère de rêve ni d’espoir
il n’y a pas de paradis 
la mort n’est qu’un épais brouillard 

je ne trouve plus cette mélodie 
qui me faisait sourire 
je ne trouve plus cette mélodie 
qui me faisait dormir en paix 

quand je tourne en boucle dans mon lit 
mes pensées sont comme des buvards 
il n’y a pas de paradis 
la vie passe et puis c’est le noir 

je ne trouve plus cette mélodie 
qui me faisait sourire 
je ne trouve plus cette mélodie 
dormir en paix 

il n’y a pas de paradis
il n’y a que l’enfer d’ici

sleep training (à outrance)

Loin des Mers EP, sortie digitale le 18 mai 2015 via benkerber.bandcamp.com
Sortie vinyle le vendredi 19 juin 2015 à l'occasion d'un premier concert parisien au 114 (75011).

Pochette: Kiki Ljung

https://benkerber.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/ben.kerber.m...

Réalisé, enregistré, mixé et masterisé par Adrien Pallot.
Écrit, composé, arrangé et interprété par Benjamin Kerber.
Décembre 2014, Paris.

Clip monté à partir d'images de vacances par Benjamin Kerber.
La Londe-Les-Maures, Juillet 1997.

paroles:

Près des rails mais loin des mers
Coin tranquille de la bleue sphère
Près des villes mais sans repère
Coin banal sans atmosphère

Je vois une usine à gaz
Je vois des trains qui défilent
Je vois un temple chinois
Et un hôtel inutile

Une trajectoire minimale
Porte à porte indéfini
Une incessante cavale
D'Alfortville jusqu'à Paris

ALFORTVILLE

Loin des Mers EP, disponible en vinyle (10") et gratuitement en digital depuis le 18 mai 2015 via benkerber.bandcamp.com

Réalisé, enregistré, mixé et masterisé par Adrien Pallot.
Écrit, arrangé et interprété par Benjamin Kerber.
Composé par Suicide.
Décembre 2014, Paris. 

paroles: 

Nous serons des rêveurs
Nous reposerons en paix 
Rassurés par un ciel 
Saturé de comètes 

Nous serons des rêveurs 
Enlacés mais certains 
Que le futur se cache 
Dans le creux de nos mains 

Nous serons des rêveurs 
Éternellement bercés 
Par le bruit des moteurs 
Des machines de la ville 

Nous serons des rêveurs 
Chaque fois que la nuit tombe 
Nous tomberons avec elle 
Dans les flots de l'angoisse 

Nous serons des rêveurs
Mercenaires insomniaques 
L'aurore nous sauvera 
Et nous achèvera 

Nous serons des rêveurs 
Toi et moi mon amour 
Quand nous serons sous terre
Endormis pour toujours

(Benjamin Kerber)

KEEP YOUR DREAMS (REPRISE DE SUICIDE)

Loin des Mers EP, disponible en vinyle (10") et gratuitement en digital depuis le 18 mai 2015 via benkerber.bandcamp.com

NOUS ETIONS DES REVEURS

VAGABOND

démo du samedi #1 - 12/03/2016 

Industriel visage, villes aux deux paysages
Où des enfants au destin fait d'or et de festin
Jouent à se mettre à mort, s'attrapent et se dévorent
Se jaugent et s'envahissent, impérieuses milices

Trophées de métaux creux, de poussières se remplissent
Vaniteuses victoires, transmises de père en fils
Transmises de mère en fille, modernité psychique
Des techniques sans failles, de football romantique


football romantique

démo du samedi #2 - 19/03/2016

J’ai des regrets dans les veines
Dès le début de la semaine
Qui se transforment en remords
Qui annulent ma peur de la mort

Je sais très bien où tout ça mène
Ne ressentir l’ivresse qu’à peine
Puis se tourner en ridicule
Abandonner tous les calculs

J’ai des regrets dans les veines
Qui me donnent mauvaise haleine
Les yeux mi-clos criblés de cernes
J’aurais besoin qu’on me materne

J’entends une voix dans ma tête
Qui m’accuse et se répète
Je t’en supplie laisse moi dormir
Tu ne fais que tout rendre pire   

J’entends une voix dans ma tête
Qui ordonne que je m’arrête
Ne m’écris plus quand t’es bourré
Tu sais l’alcool te rend mauvais

(contient un sample de Mari Trini "Saber Amar", et un sample du Klub des Loosers "Destin d'Hymen")

alcool mauvais

démo du samedi #3 - 26/03/2016

Il est midi, ce samedi.
Quelques bestioles
Par ci, par là s’affolent.
Un silence plein de gêne.
Les paroles sont vaines.
Alors, on se promène
Sans rien dire, sur Brick Lane. 

En contenant nos larmes,
Bien trop loin du vacarme.
Citoyens désarmés,
Bataillon déformés. 
Dans le regard des autres,
Ce n’est pas sûr qu’ils comprennent.
Moi, je ne comprends rien. 

Il n’était pas minuit, ce vendredi. 
C’était mon anniversaire.
Les sirènes et les bruits,
Toute la nuit frappèrent.
Une violence inouïe,
Comme jamais vu hier,
Dans les rues de Paris. 

 Comment faire l’imbécile, 
Comment dormir tranquille,
 En ces temps difficiles,
Loin des rues de ma ville ? 




brick lane

démo du samedi #4 - 02/04/2016

Nuage de verre
Brin de poussière
Blessure de guerre

La forclusion 
 Du Nom-du-Père
Ne fera qu’illusion

S’allonger sur la grève
voir passer les saisons 
vouloir changer de rêve
de civilisation

 Angoisse de mort
Morcelés sont les corps
 Fatal coup du sort

S’allonger sur la grève
voir passer les saisons 
vouloir changer de rêve
de civilisation

 Le monde se réveille
Ce cauchemar de la veille 
Ce n’en était pas un 

  Destins tragiques
Rien n’a été magique  
Rien n’est plus rien

S’allonger sur la grève
voir passer les saisons 
vouloir changer de rêve
de civilisation

 


de civilisation

démo du samedi (le dimanche) #8 - 01/05/2016

Misère artificielle
Tristesse synthétique
Les artères bleues des villes
Des rasoirs en plastique

Envahissante présence
Sujet fantomatique
Un pacifique silence
Ambivalence clinique

Sont dissouts dans l’azur
Les derniers songes candides
Sont jetées aux ordures
Hallucinations vides

Nourrisson en désaide
Interdite torture
Premier objet d’amour 
Si je dois te haïr 
Ce sera contre nature



contre nature

démo du samedi #9 - 07/05/2016

Il faut que quelqu’un me prenne par la main, m’habille et me sorte
Mais les rues sont bruyantes, l’air est sale et la lumière est trop forte
Je me sens persécuté, si je ne sors pas, le feras-tu pour moi ?  
Quand je ferme les yeux je ne vois que nous deux, stupides et heureux
Et je suis fatigué, si je ne dors pas, le feras-tu pour moi ?  

Quand je le cherche le soleil se cache
 Au delà des vapeurs,
Je me couche dans un demi sommeil
Interminable état de fatigue
Traversé de vertiges dans les vagues
De dioxyde de souffre
Plus nocives que des drogues


demi soleil

démo du samedi #10 - 14/05/2016

Pluie tropicale
Quand tout va mal
Nettoie les villes
Nourrit les îles

Peur verticale
Forêt en feu
Un animal
Piégé par les dieux

Mon vieux copain
Que j’aimais bien  
Le temps nous a rendu bêtes
Maintenant l’on s’évite

Le temps passe si vite
C’est fini la fête
La mort vient demain
De bon matin

A coeur ouvert
Sur un gazon
Brillant et vert
Loin de ma maison

Odeur humide  
Grise chaussée
Angoisse de vide
Parfum d’été

Eclairs sonores
Dessous mon lit
Ma douce amie
Je t’aime encore

Pluie tropicale
Femelles et mâles
Fuyant les villes
Bruits inutiles

pluie tropicale

C’était une chanson joyeuse
Pour ma maman, que j’aime tant

Qui parlait de choses heureuses
Des bons moments et du bon temps

Car elle dit que toutes mes chansons sont tristes
Je ne m’en rendais pas compte

Depuis que j’existe d’encre est fait mon sang
d’encre est fait mon sang

Vent marin, des caresses
Bon matin, absurde ivresse
Champ magnétique, humain véloce
Bibliothèque, petite entorse
L’air est sale dans mes narines
Plus d’amygdales, plus d’angines
Laisse la place, futurs ancêtres
Sein de glace, vilaines lettres
Il nous faut clore les fenêtres
Il nous faut refuser d’être des bêtes
Entassées dans des gares
Fuyant les villes au hasard
Vers des plages de sable fin
Où l’océan est bleu et pur
Où sont noyés les destins
Ecrasante température
Peu à peu je perd le fil
M’égare, fantasme du Nil
De colossales pyramides
De momies au teint livide
Momies au teint livide
Mommy, mommy

La terre est si belle ce soir
Je refuse de dormir
Je refuse de mourir 
Je ne veux surtout pas mourir
Surtout pas mourir

Pour Maman

Ma candide poésie des débiles dimanches soirs
Se dissout dans la nuit dans un coup de rasoir.
Elle m'enveloppe dans son lit, me protège en son sein
Si glacé que j'oublie mon principal dessein:

M'éteindre bruyamment, théâtre de boulevard,
Tragédie de ciment. Mon ego me dévore,
Il devient cannibale, carnassier dinosaure
Il est beau comme une balle fendant sans arrêt l'air.

Quand les stupeurs s'exhibent à la lumière des phares
Comme des sueurs acides dans un bain chaud de pleurs.
Ne sois pas sidérée quand recouverte de fleurs,

Ma dépouille éphémère ouvre en toi l'Espace vide.
L'anxiété fugitive laisse la place au désert,
Ecrasant et aride d'éclats broyés de noirs.

La vie est un combat qu'on a perdu d'avance.

Combat

Remix par Odon:
https://www.facebook.com/SaintOdon/

https://enfancemusic.bandcamp.com
https://www.facebook.com/enfancemusic/

https://www.facebook.com/ben.kerber.musique/

Dans ma piscine
De billets mauves
De cocaïne 
De tristes fauves

Tu m’assassine s
Je me relève 
Tu m’empoisonnes 
Et Dieu me sauve
 
Les magazines
A moi s’en prennent
Dans mes usines
Ils me comprennent

Une tache de sang
Sur ma chemise
Indifférent 
A toutes les crises

Je m’alcoolise
Loin sur des îles
Délocalise
Mes succursales

De bleus cocktails
Sous les étoiles
Ce paradis
Blanc et fiscal

(© B. Kerber - 2016)


Paradis Fiscal (Odon's Panama Redux)

Longtemps que je ne t’ai pas écrit
Flot constant de mélancolie
C’était mon passe temps favori
Le mercredi soir sous la pluie

De loin ma vie semble être une fête
La nuit la musique retentit
Sur tous les boulevards dans ma tête
Je danse très bien au ralenti

De loin c’est la Californie
Boules de feu, craquage d’allumettes
Tant de plaisir, j’ai le tournis
Je voudrais presque que ça s’arrête

Je projette de quitter Paris
Pour revenir au niveau zéro
Pour n’être plus ce que je suis
Chasseur de rêves dans le métro

oursin

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