Je me permets de reprendre la plume pour répondre à votre chronique sur Mad Max qui me semble un mélange d’enfonçage de portes ouvertes et de manque de perspective profond sur les enjeux modernes de l’audiovisuel. Pour le côté porte ouverte, d’accord, Miller n’est pas Leone (référence autrement plus pertinente que son petit épigone Tarantino) : il n’est pas un grand auteur moderne qui réinvente le western classique en en proposant une critique politique mais uniquement un virtuose de la cinégénie. Le spectacle chez Miller passe par l’hyperbole et la saturation, pas par l’emphase et la dilatation comme chez Leone.

Encore une litanie de saint François. Merci. Solaire comme un sou neuf. On s’émeut d’un lamento bien exécuté. Pareille tristesse expressive, lascive et pensive, on la rencontre aussi chez qui se désespère le mardi entre la poire et le fromage : à trop déplorer l’absence de pyrotechnie, d’estoc, d’avion tonitruant dans Amour d’Haneke. Mais rien n’invite tant les estradiers à gloser que la méconnaissance. Et quoi de vraiment plus méconnu que le genre ? J’ignore si George Miller a tous les vices de l’Univers. Il reste que le monsieur s’est gardé de présenter son Mad Max Fury Road comme une thèse de sociologie marxiste ou comme un microscope à onde trop courte. Cette amusette a certes bien gagné son avoine, mais quiconque ne penserait plus qu’à cette bagatelle au-delà de cinq minutes et vingt-cinq secondes pourchasserait ses propres lubies et fantômes ou officie dans le commentariat.

https://www.wawacity.tokyo/?p=film&id=42245-mad-max-fury-road-black-chrome

Comment savoir quel est le prochain film que vous allez voir pour poser les questions à l'avance ?

Le twist reste intéressant parce qu'en fait la terre verte existe bien. Mais au point de départ. Et en ouvrant les vannes de l'eau, là où régnait Immortan Joe,la terre verte va revenir.

A nuancer puisque dans Mad Max 3, un des personnages principaux est une femme noire qui dirige une ville. Incarnée par Tina Turner

Ecologie? venant d'un écrivain qui fait abattre des arbres pour éditer ses livres a un bilan carbone d'un cadre sup pour aller les promouvoir ...Se servir de Mad Max pour parler de colonisation de la Namibie repose sur quels faits, quels arguments? sinon bonne analyse par ailleurs

F.B déroule, comme d’habitude et y’a personne en face. Une idée étirée et on s’écoute parler…

Critique cinéma par François Bégaudeau du film "Mad Max Fury Road" de George Miller.

Dans un monde post-apocalyptique et violent, Max, un homme solitaire se retrouve engagé malgré lui dans une course poursuite déjantée. Une femme dénommée Furiosa a dépossédé un seigneur de guerre de ses épouses, et tente de lui échapper. 

Date de sortie : 14 mai 2015
© 2015 – Warner Bros
Musique : © Tom Holkenborg (Junkie XL) / The Bog

Episode 70 : Mad Max Fury Road

Podcast de critiques ciné et littéraire avec l'écrivain François Bégaudeau.
L'idée est de parler d'un film ou d'un livre, après sa sortie, pour laisser le temps aux intéressés de le voir/lire et d'y penser.

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