Sur le plan linguistique, l'Afrique ressemble à une extraordinaire mosaïque où environ 2000 langues sont recensées. De nombreux Africains puisent dans cet immense creuset composé des langues traditionnelles et des langues de la colonisation (souvent langues officielles). En fonction du contexte ou du degré d’intimité entre les locuteurs, chacun choisira la langue la plus appropriée à exprimer sa pensée, son humeur.

Ka Yenka Miyenka - langues d'Afrique

Le Kabyle est une langue berbère de Kabylie, région du nord de l'Algérie. Elle est  Parlée par près de 2 millions de locuteurs en France. 
Après les événements du « printemps noir » en Algérie qui coûteront la vie à plus de 125 Kabyles et feront des milliers de blessés, le Kabyle devient langue nationale, sans mesures pratiques ni officialisation.
Les Kabyles œuvrent au quotidien pour la conservation et la reconnaissance de cette langue qui, au delà des enjeux politiques incarne un pan de l’histoire berbère, un lien à la terre, un mode de vie et de valeur pour soi et les générations futures. 
Afertuttu signifie papillon.

Afertuttu/papillon - langue Kabyle

A partir des années 80, tunisiens, marocains et algériens s’installent en Italie, apprennent la langue, fondent une famille, tissent des liens. Fortement impactée par la crise économique de 2008, l’Italie n’offre que peu d’avenir à ces familles maghrébines contraintes à une deuxième immigration vers la France, laissant derrière eux un pays et une langue devenue familière et primordiale.

Dopo la crisi - langues italienne et arabe

Langue aux sonorités chaudes et gutturales, l’arabe véhicule toute une symbolique et un imaginaire rattachés aux saveurs de l’orient qu’il est très difficile de traduire littéralement. Langue officielle dans 25 pays, l’arabe littéraire est aussi la langue des médias, du Coran, de l’écrit et de la poésie. Il coexiste avec l’arabe dialectal, langue maternelle utilisée au quotidien et fruit des interférences linguistiques entre la langue arabe et les langues locales. 

Je dis peut-être. Traduit par l’auteur : Mohammed El Amraoui
Je dis peut-être, je dis peut-être la pensée est comme la blessure, je dis peut-être la pensée est comme la blessure que je vois sur le mur ; chaque matin, le volume de ses lèvres grossit, et quelques fois des mots, que mes yeux n’ont pas l’habitude de voir, s’écoulent entre ses dents jusqu’à mes pieds. Mes pieds dessinent des traits – hiéroglyphes qui renouvellent leurs sens chaque jour. Je dis peut-être, je dis peut-être le mur n’existe-il qu’en moi-même, je dis le mur est le mur de moi-même, ou un miroir d’où sortent les mots pour se changer en un réel mercuriel. L’idée du mur n’a d’existence et d’importance que grâce à la blessure d’où sortent les mots.

Je dis peut-être

Je parle

Extrait Radio 2

L'espace qui nous sépare

Mixed Wor(l)d

Les forgerons De La Parole

La plaine nous plonge dans l'intimité de la langue maternelle.
Il  est question de transmission et de perte, d'engouement, de regret, de joie et de réconfort. tout cela sonne comme une histoire d'amour. Il est question aussi des racines et du mouvement; de l'élan vers l'ailleurs et la découverte.

Chant palestinien : wa 'iouniha wa 'iouniha 
Chant palestinien du style "gazal" apparut dans la poésie arabe au VIème siècle. Chant d'amour qui revêt parfois une dimension mystique. Ici chant masculin adressé à une belle dont la beauté des yeux évoque la couleur du café, la blancheur de ses dents celles des perles et dont les mains bercent et portent les nuages.

LaTribuHérisson

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