6 mai 2021: Les prix Iris de Québec Cinéma seront remis le 10 juin prochain mais sans l'un des meilleurs films québécois de 2020, Les Rose de Félix Rose. Jules Falardeau et Émile Bilodeau ont écrit une lettre ouverte, signé par beaucoup d'autres personnalités, où ils demandent à Québec Cinéma de revoir cette décision refuse toute reconnaissance du film Les Rose.

Dans cette entrevue, Jules Falardeau explique pourquoi il trouve l'exclusion des Rose inacceptable. Il élabore sa pensée sur la phrase dans la lettre: "Contrairement à partout ailleurs sur la planète, rien n’est jamais politique au Québec."

Il rappelle aussi que la censure s'est toujours bien portée au Québec, de Gilles Groulx, à Pierre Falardeau en passant par Denys Arcand. Il cite les débats au sein de Téléfilm Canada lorsqu'ils ont refusé de financer le film 15 février 1839 où la défense de l'unité canadienne était la principale préoccupation, non pas l'oeuvre artistique.

Jules Falardeau donne aussi des exemples de censure ailleurs dans le monde, parfois très subtile parfois pas subtile du tout.  La censure au Canada et au Québec se fait en douceur où il semble avoir une volonté de faire semblant qu'on est tous d'accord sur tout. Ce qui est très très loin de la réalité.

Le pied à Papineau CKVL: Les Rose et les Iris : Peut-on parler de censure? Entrevue Jules Falardeau

21/09/21:  Perpétue Muramutse, porte-parole du Réseau international des femmes pour la démocratie et la paix, lance un SOS pour les réfugiés rwandais de 1994 qui vivent dans des camps au Congo depuis 1997. 

Voilà une conséquence grave de la « normalisation » des relations entre la France et le Rwanda: normalisation est un euphémisme; c’est la capitulation de la France, qui est allé au Rwanda s’agenouiller devant le dictateur Kagame, auteur de l’attentat du 6 avril, meurtrier de citoyens français et des millions de Rwandais. 

Perpétue, elle-même une ancienne réfugié, rappelle le triste parcours des réfugiés rwandais qui ont fui le pays en 1994, d'abord pour le Zaïre, devenu la RDC. Ensuite c'était le bombardement massif des camps par l'Armée du Front patriotique rwandais en 1996 et la chasse par celle-ci de réfugiés à travers les forêts de la RDC. 

Elle rappelle aussi comment le Haut commissariat aux réfugiés a abandonné carrément les réfugiés rwandais, voulant les forcer à retourner dans leur pays contre leur gré. 

Elle décrit la situations telle qu'elle est décrite par M. Aloys Bayangana, qui est chef du camp Kintele aujourd'hui menacé de démantèlement. 

Pour expliquer le refus des réfugiés de retourner au Rwanda, elle rappelle les assassinats, la torture dont souffrent tant de réfugiés qui retournent et la décision du 20 septembre 2021 renvoyant Paul Rusesabagina en prison pour 25 ans.

Le pied à Papineau CKVL: SOS Réfugiés rwandais au Congo Brazzaville - Entrevue Perpétue Muramutse

3 nov 2021: Sur la question des mères porteuses le « Gouvernement du Québec prend la mauvaise avenue » selon Maria De Koninck, autrice de Maternité dérobée, Mère porteuse et enfant sur commande (Multimondes 2019), professeure émérite au Département de médecine de l'Université Laval et première titulaire de la Chaire d'étude sur la condition des femmes, à Laval.

Selon Mme De Koninck, bien que le projet de loi tente de protéger les droits de la femme et de l'enfant à naître, le Gouvernement du Québec aurait pu décider simplement de proscrire la pratique des mères porteuses, qui si elle est permise et encadrée, elle ouvrira la porte à une éventuelle marchandisation, qu'on le veuille ou non. 

« Légaliser une pratique qui soumet certaines femmes à une fonction de reproduction pour la seule fin de combler le désir de commanditaires est dans ce contexte inacceptable, et l’argumentation voulant qu’un cadre légal les protégera mieux ne change rien à ce caractère. »

Elle note que le projet de loi fait disparaître l'expression « mère porteuse », évacuant ainsi toute référence à la maternité. Elle maintient que cette pratique va à l'encontre des mouvements des années 60 et 70 qui demandaient une plus grande humanisation de la maternité et de l'accouchement et constitue un recul important des droits des femmes.

Elle s'inquiète aussi des droits de l'enfant à naître qui ferait l'objet d'un contrat exigeant son abandon avant même qu'il soit conçu. 

Il semble que le « désir » d’avoir un enfant  l’emporte sur le droit de l'enfant à naître par rapport à sa mère. 

Elle suggère que, à l'instar des CPE et d'autres politiques sociales, le Québec pourrait être exemplaire en cette matière et ne pas suivre la voie tracée notamment par les États-Unis où, capitalisme oblige, une industrie de la reproduction foisonne avec tous les dérapages qu'on peut imaginer.

Le pied à Papineau CKVL: Mères porteuses et PL2: Québec prend la mauvaise voie -- Maria De Koninck

10 nov 2021: Éric Zemmour, présumé candidat aux élections françaises, commence à être connu au Québec grâce à Mathieu Bock-Côté qui, depuis qu'il est installé en France, est devenu son faire-valoir.

Dans cette entrevue Pierre Dubuc, fondateur et directeur de l'Aut'journal, décrit le parcours d'Éric Zemmour, ses livres, ses sujets de prédilection qui peuvent se résumer dans la notion très prisée par l'extrême-droite, celle du « grand remplacement » etses très nombreuses déclarations et positions ahurissantes que même Marine Le Pen renierait 

Mais il décrit son parrain, le richissime et puissant Vincent Bolloré, sans qui il n'aurait jamais la grande visibilité, dont il jouit actuellement. L'extrême-droite ne peut faire des percées sans des parrains de ce genre.

Il passe en revue le débat autour de Pétain et De Gaulle et comment Zemmour tente de se réclamer des deux, alors qu'un ravin infranchissable les sépare.

Pierre Dubuc, qui a écrit plusieurs articles à ce sujet, démonte aussi les arguments de Mathieu Bock-Côté visant à dédouaner Éric Zemmour auprès des Québécois et des Québécoises. 

Y a-t-il un Zemmour québécois? La question est posée. Est-ce que Bock-Côté vise un tel rôle? Le cas échéant, son parrain serait au rendez-vous, Pierre-Karl Péladeau, sans qui MBC n'aurait pas, lui non plus, une si grande visibilité.

Le pied à Papineau CKVL: Éric Zemmour, Mathieu Bock-Côté et le Québec: Entrevue Pierre Dubuc

12 avril 2022: Dans son allocution sur le budget canadien le 7 avril 2022, la ministre des Finances et Vice-Première ministre a, à toutes fins utiles, déclaré la guerre à la Russie et exprimé la volonté du Canada de renverser le gouvernement russe. 

« Poutine et ses hommes de main sont des criminels de guerre. Les démocraties du monde entier, y compris la nôtre, pourront être en sécurité seulement lorsque le tyran russe et ses armées seront vaincus. Et nous comptons sur le courageux peuple de l’Ukraine pour y arriver.

« Comme le combat des Ukrainiens est le nôtre — une lutte pour la démocratie — il est dans notre intérêt national de nous assurer de toute urgence qu’ils ont les missiles et l’argent dont ils ont besoin pour gagner cette guerre. »

En partant de cette déclaration, René Boulanger, écrivain et essayiste, se penche sur la position que le Québec aurait intérêt à adopter. Il explique comment fonctionne le réseau de renseignements des Five Eyes, qui réunit les pays issus de la colonisation britannique (États-Unis, Canada, Australie, Nouvelle Zélande et le Royaume-Uni), et à quel point ces pays veulent sacrifier les Ukrainiens pour leurs intérêts.

Il rappelle aussi la tradition québécois de refuser de participer à des guerres impériales depuis au moins la guerre des Boers. 

Il décrit la position du Mexique, qui refuse d'embarquer dans cette campagne, et ne permet pas à ses forces armées de participer à des guerres hors de ses frontières.

René Boulanger aborde également la désinformation qui règne au Québec depuis le début de la guerre, en se penchant notamment sur une journaliste dite « indépendante » que tous les médias traitent comme porteuse de l'évangile, Mme Tetyana  Ogarkova. Mais elle n'a aucune indépendance étant liée notamment à l'Ambassade américaine et au National Endowment for Democracy (un paravent de la CIA). 

Il donne comme exemple le récit officiel de Boutcha, qui n'a à peu près rien à voir avec la vérité.

Il termine avec une proposition adressée aux députées et députés du Bloc Québécois.

Le pied à Papineau CKVL:  Le Québec et la guerre en Ukraine - Entrevue René Boulanger

Le pied à Papineau, CKVL FM 100,1 - 31 oct 2022

Justice pénale internationale, on en parle. En même temps, il se déroule à La Haye un procès contre M. Félicien Kabuga, 87 ans, qui démontre le côté partial, inique, cruel et totalement injuste des tribunaux pénaux internationaux. 

Donatien Kabuga, fils de l'accusé, dénonce le fait que son père, qui n'est pas en bonne santé, n'a pas droit à l'avocat de son choix, ce qui est une violation flagrante d'un principe fondamental de la justice pénale. Mais le procès se poursuit sans broncher.

Il explique que M. Kabuga a récusé il y 2 ans l'avocat que le tribunal reconnaît aujourd'hui, qu'il a tenté par deux fois de faire accepter un avocat de son choix, Peter Robinson en premier lieu, Philippe Larochelle (de Montréal) en deuxième. Qu'il a reçu une fin de non recevoir du tribunal (qu'on appelle aujourd'hui Mécanisme, sous des prétextes farfelus.  De plus l'actuel avocat que le Mécanisme reconnaît n'a plus de lien, ni avec l'accusé, ni avec sa famille. Et l'accusé refuse d'assister au procès. 

Donastien Kabuga décrit aussi les témoignages acceptés par le juge, dont celui de Monique Mujawamariya, une montréalaise qui vient de décrocher l'ordre de Montréal. Les témoins, par leurs témoignages, permettent de croire qu'ils ont des liens privilégiés avec le régime du Front patriotique rwandais au pouvoir depuis 1994. 

Ce qui démontre qu'il ne s'agit pas de justice mais d'une guerre par d'autres moyens où on identifie les ennemis du pouvoir actuel, on les inculpe et on les condamne. En même temps, l'autre partie de la guerre, le FPR en l'occurrence jouit d'une impunité totale. 

Voilà de la justice des vainqueurs.

Procès à la Haye contre Féicien Kabuga - De l'injustice de A à Z - Entrevue Donatien Kabuga

Le pied à Papineau, CKVL FM, 1001, Montréal - 7 nov 2022

Le conflit en Ukraine n'est qu'une phase d'un conflit mondial qui a commencé bien avant, selon Samir Saul, professeur d'histoire à l'Université de Montréal. 

Samir Saul décrit les phases qui l'ont précédée et qui ont préparé le terrain et les esprits pour cette guerre. Il les abordent en premier du point de vue politique et ensuite sous l'angle économique et de l'échec de la mondialisation. 

Samir Saul rappelle notamment les « révolution de couleur » (2004 et 2014) réalisée sous l'égide des États-Unis, l'avancement vers l'est de l'OTAN jusqu'aux frontières russes et la mobilisation de l'armée ukrainienne contre les populations russophones de l'Ukraine.

Il explique aussi pourquoi le modèle économique de la mondialisation appliqué surtout après la chute du Bloc soviétique ne tolère l'existence d'aucun État qui souhaite opérer indépendamment de l'économie mondialisée dirigée par Washington. Ce modèle ne peut être appliqué que par la force.

D'où les « changements de régime » ou les tentatives en ce sens en Irak, en Libye, en Syrie, au Venezuela, en Iran, tous des États qui refusent ou refusaient d'obtempérer. 

Idem pour la Russie et la Chine. Sauf que la Russie s'est remise de la dévastation qui a suivi la chute du Bloc soviétique et la Chine est devenue la première puissance économique mondiale et tous les deux refusent aussi d'obtempérer. 

Quant à la quasi-unanimité anti-russe allant de droite à gauche, du moins dans le monde occidental, Samir Saul y voit un refus d'analyser les origines historiques de cette crise. Pour lui, la gauche est morale aujourd'hui, ayant abandonné l'analyse historique des événements et des États en jeu. De plus, comme la gauche a abandonné une position anti-guerre, c'est la droite dans certains pays (comme la France) qui sont au coeur du mouvement contre la guerre.

Ukraine: l'avenir du capitalisme mondialisé est en jeu - Entrevue avec Samir Saul

21 nov 2022: Le pied à Papineau CKVL FM, 100,1 Montréal

Morel de Maxime Raymond Bock (Cheval d'août, 2021) est une fresque émouvante de Montréal mais surtout, à travers le personnage principal Jean-Claude Morel, celle de milliers d'hommes et de femmes inconnus qui l'ont transformée et rendue ce qu'elle est aujourd'hui. Morel était finaliste au Grand prix du livre de Montréal et est finaliste au Prix des collégiens. 

Dans cette entrevue, Maxime nous explique comment les grands chantiers du XXe siècle l'ont inspiré, non pas seulement les immeubles, ponts, tunnels et autres Expo 67, mais les gens, dont certains membres de sa propre famille originaires du Faubourg à Mélasse, que l'Histoire relègue aux oubliettes. 

Il décrit le roman comme une oeuvre mémorielle qui est suit la mémoire de Jean-Claude Morel à mesure qu'il essaie de raconter son passé à sa petite fille.  Il en résulte un roman historique qui revient à la grande tradition du réalisme social, mais tout en revisitant et en modernisant cette tradition.

Il note également que les divisions et blocages qui surviennent en raison des classes sociales étaient très difficiles à surmonter, et le sont encore aujourd'hui.

Maxime Raymond Bock sera au Salon du livre le samedi 26 et le dimanche 27 novembre.

MOREL: Portrait émouvant des gens qui ont fait Montréal au XXe - Entrevue Maxime Raymond Bock

12 déc 2022.  Le pied à Papineau CKVL FM 100,1 Montréal

Marc Raboy, professeur retraité de l'Université McGill, vient publier Looking for Alicia, The Unfinished Life of an Argentinian Rebel (Anansi 2022). Il mérite d'être publié en français par un éditeur québécois.

Comme l'explique l'auteur, il s'agit d'une enquête et une quête. Une enquête sur la disparition d'Alice Raboy en 1976 en Argentine après le coup d'État militaire de 1976 et une quête pour comprendre la vie d'Alice dont les racines remontent, comme celles de l'auteur, au début du siècle dernier dans l'Ukraine/Russie au moment où les Juifs étaient persécutés et souvent l'objet de pogroms.

Dans cette entrevue, Marc Raboy décrit le hasard qui l'a amené à chercher la vérité sur Alice et ses camarades, à comprendre l'histoire mouvementée de l'Argentine au-delà des idées simplistes mais aussi à trouver des parallèles entre sa vie à Montréal et celle de cette lointaine cousine (peut-être) à Buenos Aires en Argentine. Marc et Alicia sont nés tous les deux en 1948.

Alors qu'il observe que les les Argentins s’identifient à au moins l’une des personnes suivantes : Évita Peron, Che Guevara,  Diego Maradona et Carlos Gardel, sinon à 2, à 3 ou même à 4, il trouve que Alicia était probablement guévariste, peroniste et une fan de Carlos Gardel. Et il explique pourquoi.

A la recherche d'Alicia, La vie inachevée d'une rebelle argentinienne - Entrevue Marc Raboy

12 juin 2023 - Le pied à Papineau CKVL FM 100,1 Montréal

Saurons-nous enfin la vérité sur Option Canada et le référendum de 1995? La question des agissements illégaux et de l'ingérence du gouvernement canadien dans le processus démocratique québécois est revenue dans l'actualité grâce au Parti Québécois et à son chef Paul Saint-Pierre Plamondon. 

L'Assemblée nationale du Québec a demandé à l'unanimité que le Directeur général des élections de rendre publics les documents et témoignages obtenus par la Commission Grenier en levant l'interdiction imposée lors du dévoilement de son rapport en mai 2007.

Dans cette chronique, Robin Philpot, co-auteur avec Normand Lester du livre intitulé Les secrets d'Option Canada qui a mené au déclenchement de la Commission Grenier, revient sur toute l'histoire du référendum de 1995 jusqu'au dévoilement du rapport en mai 2007. 

Il traite de la loi sur consultations populaires au Québec, qui est aussi jusqu'à nouvel ordre une loi canadienne, mais que le gouvernement canadien a choisi de violer.

Il note que Me Grenier qui a dirigé la Commission d'enquête a souhaité que les faits sur Option Canada et des agissements fédéraux demeurent secrets pour toujours. Mais aussi qu'il ne pouvait enquêter sur le gouvernement fédéral.

Tout comme le Directeur général des élections du Québec se l'est fait dire en 1996 quand il a voulu convoqué des députés fédéraux. L'Avocate générale de la Chambre des Communes, Diane Davidson, avait adressé une lettre non équivoque à la Direction générale des élections du Québec en disant ceci: 

« De manière générale, écrit-elle, vous comprendrez qu’il ne serait pas opportun pour les députés de la Chambre des communes agissant dans le cadre de leurs fonctions parlementaires de se soumettre à une enquête provinciale. En conséquence, nous regrettons de devoir vous informer qu’il ne sera pas possible pour les députés concernés d’accorder une entrevue à vos enquêteurs ou de répondre à leurs questions. »

Il termine avec un appel au Bloc Québécois: Quel est le prix de la démocratie? L'heure est venue pour les députés québécois à la Chambre des Communes d'exiger une enquête publique.

Les secrets d'Option Canada (toujours secrets) 2023 - Chronique Robin Philpot

19 sept 2023: Paul Sankara, frère de feu Thomas Sankara, soutient que l'actuel président du Burkina Faso est le premier dirigeant du pays à se réclamer clairement et fortement de l'héritage révolutionnaire de Thomas Sankara, qui était au pouvoir de 1983 à 1987.

Dans cette interview, Paul Sankara revient sur cet héritage et sur les reculs subis au Burkina Faso pendant les 37 ans de pouvoir de Blaise Compaore, celui qui a renversé Thomas Sankara et qui est responsable de sa mort. 

Il traite aussi des conditions conditions politiques, sociales, sécuritaires et économiques qui ont engendré les changements politiques actuelles au Burkina. Et en particulier, le terrorisme qui a commencé peu après l'élection en 2015 du président Roch Kaboré.

Paul Sankara compare également la situation géopolitique actuelle à celle beaucoup plus hostile de l'époque de Thomas Sankara.

Retournerait-il vivre au Burkina aujourd'hui? Oui, répond Paul Sankara sans hésiter. 

Le pied à Papineau animé par Robin Philpot à l'antenne de CKVL 100,1 FM, à Montréal

Selon Paul Sankara, Ibrahim Traoré fait revivre l’héritage de Thomas Sankara - Interview

26 septembre 2023

Les députés au Parlement canadien, comme des lemmings qui se sont jetés dans le gouffre, cherchent désespérément un bouc émissaire pour se disculper d'avoir ovationné Yaroslav Hunka, ancien combattant nazi de la 14e Division Galicie du Waffen SS. Leur bouc émissaire, le président de la Chambre des communes. Mais ils ne peuvent se disculper si facilement. 

Ils ont de la misère à reconnaître qu'aucun n’a refusé d’applaudir, aucun n’est resté assis, aucun n’est sorti de la Chambre des communes. Alors qu'on a tous vu des photos d'assemblées nazies où il y avait une ou deux personnes qui n'applaudissaient pas, qui ne faisaient pas le Heil Hitler, au Parlement canadien il n'y en a eu aucun!

Pourtant, on n'avait qu'à écouter le début de l'éloge du président de la Chambre pour refuser dee lever, d'applaudir et de crier SLAVA UKRAINI. Yaroslav Hunka, disait le président, « s’est battu pour l’indépendance de l’Ukraine contre les russes dans la Seconde guerre mondiale. » 

Donc, il s'est battu contre nous. Contre des troupes canadiennes et québécoises. 

Petit rappel: un million de jeunes canadiens sont allés se battre en Europe contre les Nazis, dont le père de l'animateur. Cent mille sont soit morts au combat, soit gravement blessés. 

Quelque 150 prisonniers canadiens pris lors du débarquement de Normandie ont été torturés et tués par la Division 12 du Waffen SS. 

Et voici que parlement qui les y a envoyé pour se battre contre les Nazis et pour la liberté ovationnent un collègue du Waffen SS, le régiment hitlérien le plus meurtrier.

Heinrich Himmler, qui a formé la division ukrainienne du SS, lui a rendu visite en Ukraine (le Héros du parlement canadien y était-il?) et a dit que les Ukrainiens avaient la chance d’être débarrassés de Juifs et que si lui, Himmler, leur donnait l’ordre  de tuer tous les Polonais, ils le feraient avec joie.

Ce qu'ils l’ont fait. Ce qui explique la demande d’excuses que la la Pologne a envoyée au Canada.

Ceci n'est que la pointe de l'iceberg.

Tous les députés ont scandé le slogan SLAVA UKRAINI. Les médias n'en parlent pas. Or il est de notoriété publique que ce slogan est celui des alliés ukrainiens de l'Armée nazie. Le slogan est inspiré du Heil Hitler. Les deux étaient affichés côte à côte à mesure que l'armée allemande avançait vers l'est en juin 1941. Et les émules de Stepan Bandera le scandaient. 

Il y plus: tout le monde connaît l’histoire du grand-papa de Chrystia Freeland, Michael Chomiak, qu’elle a salué en 2017 en disant qu’elle pensait à ses grand-parents qui se battaient pour la liberté, mais personne n’en parle. Elle ne l’a jamais désavoué. 

Aussi, Grandpapa Chomiak a apporté toutes ses archives avec lui quand le Canada l’a accueilli. Il avait confiance qu'il allait retourner en Ukraine, mais ne savait pas qu'il fallait attendre 2023. Et il les a même déposées aux Archives provinciales d’Alberta, où on peut lire ce qu’il écrivait et publiait, dont une célébration de la « victoire » à Dieppe, bien sûr celle des Nazis. 

Deux monuments à des nazis au Canada(un a Oakville près de Toronto, un autre à Edmonton) érigés par des organismes financés notamment par le gouvernement canadien en vertu de sa politique multiculturelle.

CONCLUSION: 
SUIVRE ZELENSKIY NOUS FERA ABOUTIR DANS LES BRAS DU SS

Dans une autre chronique nous reviendrons sur l'arrivée de 2000 ex-Waffen SS dans les années 1950 et le rôle que le Canada les a fait jouer.

Le pied à Papineau, CKVL 100,1, FM - Animé par Robin Philpot

Suivre Zelenskiy nous fait embrasser Le SS - Le cas du Canada

La guerre lancée contre Israël le samedi 7 octobre est une autre étape dans une longue guerre de libération de la Palestine d'un joug colonial imposé par Israël.

Dans cet éditorial, l'animateur commence avec une mise en garde sur la déferlante de propagande qui démontre, encore une fois, que la première victime de la guerre est la vérité. 

Il est surtout important de revenir sur les origines historiques de cette guerre. Ce qu'aucun gouvernement occidental, ni aucun de ses dirigeants ne fera, d'abord parce qu'ils sont en grande partie responsables du gâchis qu'est aujourd'hui l'État d'Israël mais aussi parce qu'ils ont décidé depuis des années que l'État Israël, une sorte de colonie occidentale, est le garant de leurs intérêts dans l'ouest de l'Asie. 

L'animateur revient à l'idée de la création de cette colonie européenne, avant-poste de l'Occident dans l'ouest de l'Asie; les dates et événements clés (Sykes-Picot; déclaration de Balfour de 1917), l'alliance entre Sionistes et Anti-Sémites européens pour que les Juifs quittent l'Europe; la création d'Israël en 1948 et la Nakba; la guerre dite de 6 jours de juin 1967.

Et la résistance palestinienne au sein de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), traitée par le tout Occident de terroristes. 

Il est question aussi de la création de Hamas dans les années 1980 avec la complicité des services américains qui voulaient mettre l'OLP à terre (un peu à l'image de la création d'Al Qaeda pour combattre les Soviétiques en Afghanistan et l'Iran). 

Sur le Hamas, Robin Philpot rappelle qu'il a gagné les élections palestiniennes en 2006 sur l'ensemble des territoires palestiniens et que c'est depuis ce moment qu'il gouverne Gaza. 

On entend aussi un extrait de la conférence de presse de Charles de Gaulle du 27 novembre 1967 où il préconise des solutions et prédit que toute résistance sera qualifiée de terrorisme.

L'éditorial se termine avec un retour sur les réactions à cette nouvelle étape dans la guerre de libération, dont celles de Justin Trudeau mais aussi celle de Nicolas Maduro du Venezuela. 

le 10 octobre 2023 - Le pied à Papineau, CKVL 100, 1, FM, à Montréal

Palestine - Israël : Une bataille dans une guerre de libération à longue durée - Éditorial

Selon Louise Harel, la solution à la guerre actuelle entre Israël et la Palestine doit passer nécessairement par l'Organisation des nations unies. 

Députée à l'Assemblée nationale du Québec (1981-2008), ministre à plusieurs reprises, chef de l'Opposition, présidente de l'Assemblée natonale, Louise Harel fait appel aussi à un cessez-le-feu humanitaire immédiat.

Dans cet entretien, Mme Harel aborde entre autres la question de la désinformation de certaines émissions au sujet de la guerre, en soulignant toutefois des cas de bon journalisme. Elle rappelle l'histoire de la partition de la Palestine à partir de 1948 et les suites de celle-ci. 

Pour avoir visité la Palestine plusieurs fois pour des raisons personnelles au cours des dernières décennies, elle raconte des anecdotes qui en disent beaucoup sur la cause de la guerre actuelle.

Elle traite aussi de l'histoire de la solidarité du Québec avec le peuple palestinien, dont et surtout l'ancien premier ministre René Lévesque qui, dès la première moitié des années 1970 préconisait la création de deux États, bien avant que cette idée n'ait été acceptée. 

Par ailleurs, elle déplore que, aujourd'hui, cette idée est devenue un mantra qui ne veut plus rien dire parce que l'État palestinien n'a jamais vu le jour et que Israël a procédé à l'établissement de centaines de colonies de peuplement, qui regroupent maintenant 700 000 colons, dont la grande majorité sont armés. 

Pour Louise Harel, la solution passe nécessairement par l'Organisation des nations unies.

Le pied à Papineau, CKVL 100,1, FM, le 17 octobre 2023.

La Palestine, Israël, l'ONU et le Québec : Entretien avec Louise Harel

Biden s’en va en Israël, comme si l'Asie occidentale n'appartenait qu'aux États-Unis. Et à la veille, il tonne que les États-Unis peuvent bien supporter deux guerres (Ukraine-Russie, Israël-Palestine parce que « Nous sommes la nation la plus puissante du monde, la nation la plus puissante de l’histoire du monde. » 

En parallèle, Washington y déploie joyeusement des troupes américaines, ses plus gros porte-avions, il envoie de plus en plus de munitions à Israël, qui n’a pas arrêté de massacrer des Palestiniens depuis 10 jours, et il renforce sa base en Syrie sur du territoire que les États-Unis occupent illégalement. 

Aussi, avec ses vassaux au Conseil de sécurité de l'ONU, Washington vote contre une résolution qui demande un cessez-le-feu humanitaire immédiat. 

Ça n'augure pas bien pour la paix.

Biden et ses vassaux pensent qu'ils sont encore dans le monde des années 1990 – un monde unipolaire. Encore dans ce « siècle américain » qui n'aura
duré que 20 ans. de 1990 à 2010.

Et parce qu'il refuse de traiter directement avec la Russie et la Chine, qu'il voudrait mettre à terre, il bloque toute solution onusienne à la crise en Palestine.

Or ces deux pays ont des positions très claires et très justes à l'égard de cette crise.

Le pied à Papineau, CKVL 100,1, FM; le 17 octobre 2023

Palestine: Biden et ses vassaux vivent dans un autre siècle

L’amalgame mensonger selon lequel celui ou celle qui est contre l'État d'Israël ou qui est contre le l'idéologie politique Sioniste est  antisémite a la vie dure si on regarde les manifestations partout au monde (y compris à Jérusalem), où il y a d'importants contingents de personnes et de groupes qui s'identifient comme Juifs et qui se déclarent en solidarité avec la Palestine et contre les actions de l'État d'Israël.

Dans cette chronique, l'animateur donne de nombreux exemples que les politiciens et beaucoup de médias refusent de voir.

Il trace aussi l'histoire de la lutte politique entre les Sionistes qui voulaient un État juif contre les Juifs qui souhaitaient vivre en paix en jouissant d'un statut de citoyen, égal à tous les autres et sans risque de subir de l'antisémitisme. 

Il cite aussi l'avertissement d'Einstein lors de la création de l'État d'Israël qui disait qu'il fallait que les Juifs s'entendent avec les Arabes, sinon leur État serait voué à l'échec.

Le conflit entre Sionistes et Juifs opposés au Sionisme existe depuis longtemps, rappelle l'animateur.  Dans un livre de 1971, La Haganah, L’armée secrète d’Israël, l'auteur Thierry Nolan, qui fait l’éloge de la Haganah, ancêtre TSAHAL, dit que dès les années 1918-20, les Juifs orthodoxes de la vieille ville de Jérusalem interdisaient les patrouilles des milices sionistes : « Les soldats savent depuis longtemps que leurs pires ennemis ne sont pas les Arabes, ni les Turcs vaincus, ni les Anglais qui s’installent, mais les Juifs qui demeurent passifs ». 

Il est aussi question du Centre consultatif des affaires juives et israéliennes, autrefois appelé le Congrès juif canadien, fondé au siège social de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal en 1919. Le CJC était voué à la défense des droits des Juifs au Canada et à la promotion de la culture juive, dont la littérature et le théâtre Yiddish. 

En modifiant le nom et la mission en 2011, les dirigeants voulaient renforcer l'idée archi-fausse selon laquelle le Sionisme et le Judaïsme ne font qu'un.

Le pied à Papineau, CKVL 100,1 FM, Montréal; le 24 octobre 2023

L'amalgame mensonger reliant antisémitisme et antisionisme

27 février 2024:  Dans cette entrevue, Samir Saul, professeur d'histoire à l'Université de Montréal, commente notamment la déclaration d'Emmanuel Macron selon laquelle l'envoi de troupes en Ukraine n'est pas exclu. Mais il l'aborde sous la perspective du 10e anniversaire de cette guerre--pas le 2e comme le prétendent les pays occidentaux. 

Il explique aussi pourquoi le système impérial américain exige que cette guerre perdure et que l'éventuelle capitulation de l'Ukraine ne signalera pas nécessairement la fin de la guerre. 

Sur le "festival" occidental autour de ce que ces pays qualifient de 2e anniversaire d'une guerre "non provoquée", il démontre que les pays occidentaux sont aux abois car leur stratégie élaborée depuis 2008 les a amené à un cul-de-sac. 

Le pied à Papineau, CKVL 100,1, FM.

Russie/Ukraine: Que révèle l'orgie occidentale du 10e/2e anniversaire? Entrevue Samir Saul

Le jour où la Cour internationale de Justice a rendu publique sa décision sur la plainte déposée par Afrique du Sud sur le génocide en cours à Gaza, Israël a lancé des accusations contre 12 employés de l'UNRWA, mais sans présenter la moindre preuve.

Le lendemain, sans autre preuve, les États-Unis, le Canada et plusieurs autres pays ont coupé l'aide qu'ils accordaient à cette agence importante de l'ONU. 

Dans cette chronique, Robin Philpot passe en revue l'histoire de l'UNRWA, agence de l'ONU créée en 1949 pour venir en aide aux réfugiés palestiniens. Pour marquer l'importance de cette agence, il reprend le texte posté sur Facebook de la députée palestinienne à l'Assemblée nationale du Québec, Ruba Ghazal qui se lit comme suit:

« Je veux dédier cet article paru dans Le Devoir de ce matin à ma Téta, décédée lundi dernier à Laval à l’âge de 92 ans. Ma grand-mère, née en 1931 en Palestine (Aka) s’est réfugiée avec sa famille au Liban en 1948.

« Téta a pu bénéficier, comme des centaines de milliers de réfugiés palestiniens au Moyen-Orient, de l’aide de l’UNRWA, un organisme créé par l’ONU, qui continue jusqu’à aujourd’hui à offrir des services essentiels aux Palestiniens.

« Sans l’UNRWA, je n’ai aucun doute que je ne serai pas devenue qui je suis aujourd’hui. Mes parents, mes oncles et mes tantes ont fréquenté les écoles gratuites de l’UNRWA. Sans ces écoles, ils n’auraient pas pu recevoir une éducation qui leur a servi par la suite, dans le cas de mes parents, de quitter le Liban et de nous offrir une vie meilleure ici au Québec. 

« Le gouvernement du Canada doit suivre l’exemple de la Norvège et reculer sur sa décision inhumaine de couper l’aide à l’UNRWA. Il en va de la dignité du peuple palestinien qui en a assez de souffrir. »

L'animateur rappelle le combat que mène Israël contre l'UNRWA et contre l'ONU, combat que le Canada et les États-Unis prennent à leur compte en décidant de larguer de l'aide humanitaire sur Gaza au lieu de reprendre le financement de l'agence UNRWA et de faire cheminer l'aide par les canaux reconnus par l'ONU.

Voilà le crime du Canada et des États-Unis.

Le pied à Papineau, CKVL FM, 100,1, Montréal. Le 5 mars 2024.

L'UNRWA et les crimes du Canada et des États-Unis: Chronique

Le président français Emmanuel Macron se met à genoux en permanence devant Paul Kagame, l’homme fort qui gouverne le Rwanda d’une une main de fer depuis des décennies. Il fait constamment des mea culpa sur la responsabilité française dans la tragédie rwandaise, à tel point qu’il met à dos complètement ses propres troupes mais aussi une bonne partie de la population française, qui sait, elle, que ça ne s’est pas passé comme le veut un récit officiel actuel. 

Le colonel Jacques Hogard est un officier de l’armée française à la retraite. Comme lieutenant-Colonel, il a commandé la Légion étrangère française lors de l’Opération Turquoise, une opération française au Rwanda autorisée par l’ONU. Il a bien voulu nous accorder une entrevue.  Voici un aperçu des questions abordées:

1.  	Tout d’abord, pourriez-vous nous décrire brièvement le contexte de l’opération Turquoise et ses objectifs?
2. 	Le secrétaire général de l’ONU de l’époque, Boutros Boutros-Ghali, a dit que le « génocide rwandais était à 100% la responsabilité américaine ». Est-ce c’est votre conclusion?
3.	Dans une entrevue, vous avez dit que le général canadien Roméo Dallaire, nommé commandant de la partie militaire de la Minuar, était catastrophique? Pourquoi? Au Canada, il a atteint le statut de saint. 
4.	Dans une entrevue, vous avez dit aussi que lors de cette opération Turquoise, vous avez conclu que « les Américains ne sont pas nos amis ». Pourquoi?
5.	Les déclarations de Macron surprennent, non seulement sur le Rwanda, mais aussi sur l’Ukraine (bruit de bottes). À quoi rime ces déclarations? Et comment les troupes françaises, et la population française, les perçoivent?
6. 	En France ces jours-ci, c’est à tambour battant qu’on réécrit l’histoire du Rwanda : de multiples livres, dont celui de Duclert. Qu’en pensez-vous?

Le pied à Papineau, CKVL FM 100,1; le 24 avril 2024

Macron et ses mea culpa insensés sur le Rwanda et Turquoise - Interview Jacques Hogard

Une loi britannique (The Legacy Act), qui entre en vigueur au Royaume Uni le 1er mai, accorde pour toujours l'impunité aux militaires et paramilitaires britanniques soupçonnés d'avoir commis des crimes dans les 6 comtés du Nord de l'Irlande depuis les année 1960, y compris Bloody Sunday. 

Cette loi est décriée par les familles de victimes mais aussi par un panel d'experts norvégien. 

Christopher Deehy, avocat et membre des Amis de Sinn Fein, décrit en détails cette loi et son impact.

Irlande: Londres accorde l'impunité  aux militaires et para britanniques - Entrevue Chris Deehy

Grâce aux milliers de manifestants et aux campements pro-palestiniens sur les universités partout, personne ne peut rester indifférent devant le massacre en cours à Gaza, réalisé par Israël mais sous la direction de Washington et de ses alliés. 

Denis Kosseim, qui est d'origine palestinienne et porte-parole de l'organisation montréalaise Palestiniens et Juifs unis (PAJU), milite depuis des années pour la liberté de la Palestine. Le PAJU a été notamment au devant de la campagne BDS (boycott, désinvestissement, sanctions) depuis autant d'années.

Professeur de philo au CÉGEP André-Laurendeau, à Montréal, Denis Kosseim explique dans cet entretien la naissance du PAJU, ses objectifs et ses actions, particulièrement dans cette période charnière actuelle. 

Parmi les sujets abordés dans l'entretien, notons:

-- La nature de l'apartheid israélienne.

-- La solution d'un État où tous sont égaux devant la loi.

-- L'Afrique du sud, source d'inspiration de la campagne de désinvestissement actuelle.

-- L'importance de la première Nakba, terme et sujet interdits dans les écoles en Israël, et de l'actuelle Nakba en cours.

-- L'histoire du sionisme et de la création de l'État d'Israël

-- La fausseté des accusations d'antisémitisme lancées dès qu'on critique la politique israélienne.

-- La naissance du Hamas faisant suite à l'Échec des ententes d'Oslo.

Et beaucoup plus.

La musique choisie pour l'occasion:

JE RESTE ICI de Mara Tremblay

TOUJOURS VIVANT de Gerry Tremblay

Le pied à Papineau, CKVL FM 100,1; le 8 mai 2024

LA PALESTINE VIVRA, LA PALESTINE VAINCRA - Entretien Denis Kosseim de PAJU

Chronique 1.

Denis Lortie attaque l'Assemblée nationale du Québec le 8 mai1984 tuant 3 personnes. Il voulait tuer le souverainiste et défenseur du français, René Lévesque et d'autres ministres

40 ans plus tard: 

Le député libéral Francis Drouin, le 6 mai 2024, insulte deux invités aux Communes, Frédéric Lacroix et Nicholas Bourdon, deux défenseurs du français au Québec de «extrémistes» et de «pleins de marde». 

Quel est le lien?

Chronique 2.

Christian Rioux nous dit dans le Devoir que comparer les politiques israéliennes actuelles à celles des Nazis relève d’«infamie sans nom qui consiste à nazifier le peuple de la Shoah».

Ceux qui font cette comparaison sont en bonne compagnie. 

En décembre 1948, dans une lettre de protestation contre la visite de Menahem Begin aux États-Unis publiée dans le New York Times six mois après la création de l’État d’Israël et trois ans après la Shoah, Albert Einstein, Hannah Arendt, Seymour Melman, Sidney Hook et 25 autres personnalités très connues ont écrit :  

« L'un des phénomènes politiques les plus inquiétants de notre époque est l'émergence dans l'État d'Israël nouvellement créé du "Parti de la liberté" (Tnuat Haherut), un parti politique très proche des partis NAZIS et FASCISTE dans son organisation, ses méthodes, sa philosophie politique et son attrait social. Il a été formé à partir des membres et des partisans de l’ancien Irgun Zvai Leumi, une organisation terroriste chauvine de droite.»

Leur utilisation de cette «Infamie sans nom» provenait notamment du massacre de Deir Yassin d’avril 1948, crime commis par Menahem Begin dans une campagne beaucoup plus large connue aujourd’hui comme le Nakba. 

Begin deviendrait le premier premier ministre du Parti Likud. Benjamin Netanyahou est le plus récent PM de ce parti et il dirige le Nakba 2.

MUSIQUE:

'SPIT WHITE' de Jenny Salgado
'JE RENTRE À LA MAISION' de Filpo

Le pied à Papineau, CKVL FM 100,1; le 14 mai 2024.

(Le pied à Papineau est diffusé chaque semaine sur les ondes FM 100,1 et en ligne (ckvl.fm/) le mardi de 18 h à 19 h et rediffusée le jeudi de 10 h à 11 h et le samedi de 14 h à 16 h.)

Chroniques: De Denis Lortie à Francis Drouin ET Israël: Réplique à Christian Rioux

« Les Patriotes défendaient leur nation et aspiraient à l’universel, selon Vincent Vallée, citoyen engagé. C’est ce qui les avait amenés à être à l’avant-garde concernant les droits des Premières Nations. Une initiative dont on parle trop peu. »

Dans cette entrevue, Vincent Vallée parle de la Marche des Patriotes dans les rues de Montréal lors de la Fête nationale des Patriotes (Victoria Day pour le Canada)-- une sublime ironie qui montre l'abysse qui sépare le Canada du Québec. La première était la monarque au nom de qui les Britanniques ont pendu les derniers.

Mais aussi, il parle de la signification en 2024 des Patriotes de 1837-38, en signalant les liens entre les Patriotes et les peuples du Moyen-Orient que les Britanniques ont bombardé un peu plus d'un an après avoir réprimé les Patriotes. Il note qu'il y avait des drapeaux palestiniens dans la marche des Patriotes, qui, par ailleurs, a marché devant le campement pro-palestinien au campus de McGill. Les deux groupes se sont applaudis. 

« C’est bien l’universalisme, qui anime les patriotes d’hier et d’aujourd’hui, dit-il. Défendre l’universel revient à défendre l’autodétermination de ces nations, et dénoncer l’impérialisme qui se cache derrière ces monstruosités.

« En ce sens, l’armement que finance McGill est inadmissible à un endroit comme le Québec. L’ouverture d’un bureau à Tel-Aviv par Québec quant à lui, est pour le moins très mal avisée. »

Le pied à Papineau, CKVL FM 100,1; le 22 mai 2024.

(Le pied à Papineau est diffusé chaque semaine sur les ondes FM 100,1 et en ligne (ckvl.fm/) le mardi de 18 h à 19 h et rediffusée le jeudi de 10 h à 11 h et le samedi de 14 h à 15 h.)
PHOTO DE LA MARCHE - VICTOR TURGEON

Les Patriotes 1837-38 sont d'actualité plus que jamais: entrevue Vincent Vallée

Le campement de McGill tient fort malgré l'acharnement de cette université qui souhaite chasser les manifestants et démanteler le campement, notamment par des demandes d'injonction, rendues à trois maintenant.

Bruce Katz, co-fondateur et porte-parole de Palestiniens et Juifs Unis (PAJU), parle de cet acharnement, des trois demandes d'injonction interlocutoire, dont deux rejetées, et la troisième en cours. 

Il rappelle la  nature des investissements de McGill dans l'industrie militaire israélienne mais aussi des divers partenariats de McGill et des établissements. Les étudiantes et étudiants demandent que tout ça soit arrêté. 

Bruce Katz rappelle aussi que McGill a été l'une des dernières universités à se départir de ses investissements en l'Afrique du Sud de l'apartheid. Une vraie université impériale.

Le pied à Papineau, CKVL FM 100,1; le 22 mai 2024.

(Le pied à Papineau est diffusé chaque semaine sur les ondes FM 100,1 et en ligne (ckvl.fm/) le mardi de 18 h à 19 h et rediffusée le jeudi de 10 h à 11 h et le samedi de 14 h à 15 h.)

Le campement à McGill tient malgré l'acharnement de McGill - Bruce Katz de PAJU

Ce 30 avril 2024, Mme Victoire Ingabire Umuhoza a entamé une procédure devant la Cour de Justice de l'Afrique de l'Est (EACJ) afin d'obtenir un jugement contre le refus de l'État rwandais de restaurer ses droits civiques, y compris le droit de se présenter aux élections prévues au Rwanda en juillet 2024.

Il s'agit de la plus récente étape du parcours d'une vraie combattante de la liberté qui dure depuis une quinzaine d'années.

Me Philippe Larochelle de Montréal, avocat de la défense d’abord devant le TPIR et aujourd’hui devant la CPI,  figure parmi les avocats qui défendent Victoire devant la Cour de Justice de l'Afrique de l'Est. Nous l'avons rejoint à la Haye. 

Dans cette entrevue, il décrit le parcours juridique et carcéral de Victoire et de la nécessaire démarche devant la Cour de Justice de l'Afrique de l'Est. Il traite aussi de la Justice bidon du Rwanda depuis la prise du pouvoir du Front patriotique rwandais en 1994 et de son chef, Paul Kagame. 

De même, il démontre que le TPIR et son successeur relève de la même « justice bidon ».

Le pied à Papineau, CKVL FM 100,1; le 28 mai 2024.

(Le pied à Papineau est diffusé chaque semaine sur les ondes FM 100,1 et en ligne (ckvl.fm/) le mardi de 18 h à 19 h et rediffusée le jeudi de 10 h à 11 h et le samedi de 14 h à 15 h.)

Victoire Ingabire Umuhoza: une combattante de la liberté - Entrevue Me Philippe Larochelle

L'Université du Québec à Montréal (UQAM) a obtenu une injonction qui, dans les faits, vise à faire démanteler le campement à l'UQAM qu'on intitule L'UNIVERSITÉ POPULAIRE AL AQSA. Nous avons rejoint un porte-parole du campement, Alexandre dit Coco, un étudiant à l'UQAM. Le nom du campement a été adopté pour attirer l’attention sur la destruction de l’Université Al AQSA à Gaza. 

Dans cette entrevue, Alexandre décrit l'injonction rendue par la Cour supérieure du Québec le 27 mai et les tenants et aboutissants pour le campement. Il décrit les demandes des campeurs et des campeuses auprès de l'UQAM ainsi que les liens entre l'UQAM et Israël. 

Aussi, il parle du soutien de la communauté de l'UQAM, dont le syndicat des professeurs et des professeures ainsi que toutes les associations étudiantes.

Le pied à Papineau, CKVL FM 100,1; le 28 mai 2024.

(Le pied à Papineau est diffusé chaque semaine sur les ondes FM 100,1 et en ligne (ckvl.fm/) le mardi de 18 h à 19 h et rediffusée le jeudi de 10 h à 11 h et le samedi de 14 h à 15 h.)

Université populaire Al AQSA à l'UQAM poursuit le campement -- Entrevue avec un porte-parole

Auteure du livre marquant RWANDA: ASSASSINS SANS FRONTIÈRES, ENQUÊTE SUR LE RÉGIME KAGAME, Michela Wrong décrit dans cette interview le modus operandi du régime rwandais de Paul Kagame, qui n'hésite pas à assassiner des opposants au Rwanda mais aussi au-delà de ses propres frontières, notamment en Afrique du Sud et au Kenya. 

Cette grande reporter (BBC, Financial Times, Reuters et autres) sera à Montréal le samedi 15 juin pour une conférence marquant les 30 ans depuis la tragédie rwandaise. (Détails ci-dessous).

Outre les assassinats au Rwanda et dans d'autres pays, Michela Wrong parle de l'impunité du régime, de la réaction des grandes puissances à ce sujet, mais aussi des accusations de «négationnisme», dont elle et d'autres font l'objet, du simple fait d'enquêter sur ce régime, ce qui est le propre du travail journalistique. 

Conférence: Rwanda 1994-2024: 30 ans déjàé
Le samedi 15 juin, à 14 h, 
Centre Saint-Pierre, 1212, rue Panet (Métro Beaudry)
Montréal, Québec 
Conférenciers: Steven Smith, David Himbara, Michela Wrong.

Le pied à Papineau est diffusé chaque semaine sur les ondes FM 100,1 CKVL, le mardi de 18 h à 19 h et rediffusée le jeudi de 10 h à 11 h et le samedi de 14 h à 15 h.)
NOTE: EN RELÂCHE DU 5 JUIN AU 3 SEPTEMBRE.

Le régime Kagame du Rwanda: L'impunité d'assassins sans frontière - Entrevue Michela Wrong

Leila Khaled, porte-parole du campement à l'UQAM, appelé l'Université populaire Al AQSA, dresse un bilan très positif du campement pro-palestinien à l'UQAM en saluant la solidarité du syndicat des professeures et professeurs, des associations étudiantes et du travail de sensibilisation fait depuis des années en faveur de la compagne Boycott, désinvestissement, sanctions. 

Elle décrit les négociations et les concessions accordées par l'UQAM en espérant que la position prise par l'UQAM aidera le campement à McGill à emporter aussi une victoire. 

Notant à quel point la position de l'UQAM, grâce au campement étudiant, tranche avec celle du gouvernement de François Legault, qui vient d'ouvrir un bureau à Tel Aviv, elle annonce la tenue d'une manifestation le 6 juin au moment où le campement sera démantelé. 

Cette manifestation partira du campement de l'UQAM à 19 h et aura pour objet de dénoncer l'existence d'un bureau du Québec en Israël. 

Pour l'animateur, les étudiantes et étudiants de l'UQAM, avec l'appui de toute la communauté de l'université, ont réussi à sauver l'honneur du Québec et à continuer dans le sens de tant de dirigeants et dirigeantes québécois à l'égard de la Palestine.

Le pied à Papineau est diffusé chaque semaine sur les ondes FM 100,1 CKVL, le mardi de 18 h à 19 h et rediffusée le jeudi de 10 h à 11 h et le samedi de 14 h à 15 h.)
NOTE: EN RELÂCHE DU 5 JUIN AU 3 SEPTEMBRE.

PALESTINE-UQAM: Une victoire qui sauve l'honneur du Québec: Entrevue Leila Khaled - porte-parole

(16 sept 2024) C'est un pied de nez que Justin Trudeau nous fait en invitant l'OTAN de tenir son sommet parlementaire à Montréal du 22 au 25 novembre. 

Montréal, Québec, où des manifestations plus grandes au monde se sont tenues en 2003 contre la guerre en Irak, ce qui explique pourquoi le Canada n'a pas prix part à cette guerre des États-Unis et du Royaume-Uni. 

Montréal, dont l'histoire pacifiste et de refus de participer à des guerres impériales date de plus de 150 ans. 

Dans cette chronique, Robin Philpot revient sur l'histoire de cette organisation militaire et belliqueuse, sur son rôle dans la guerre en Ukraine, sur les dangers que ses politiques guerrières dictées par Washington peuvent entrainer, sur son expansion bien au-delà de l'Atlantique Nord, sur ces coûts économiques et sur l'importance de se joindre à d'autres pays de l'Atlantique Nord (ex., l'Irlande, le Mexique) et se retirer de l'OTAN. 

Chronique diffusée d'abord à l'émission Le pied à Papineau, CKVL 100,1, Montréal, le 13 octobre.

L'OTAN s'amène à Montréal du 22 au 25 novembre

C'est un pied de nez que Justin Trudeau nous fait en invitant l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlangique Nord) à tenir son sommet parlementaire à Montréal du 22 au 25 novembre prochain. 

Montréal, Québec, où des manifestations parmi les plus grandes au monde se sont tenues en 2003 contre l'invasion de l'Irak par les États-Unis et le Royaume-Uni, ce qui explique la décision du Canada de ne pas y participer.

Montréal, dont l'histoire pacifiste date de plus de 150 ans.

Dans cette chronique, Robin Philpot revient sur l'histoire de l'OTAN, cette organisation guerrière et impérialiste dirigée par Washington, sur son rôle dans la guerre en Ukraine, sur les dangers qu'elle crée pour tous les membres, sur les coûts économiques pour nous, mais aussi sur l'option de s'en sortir et de se joindre à d'autres pays de l'Atlantique Nord, dont l'Irlande et le Mexique, en se retirant de l'OTAN. 

Il rappelle comment De Gaulle a fait retirer la France du commandement général de l'OTAN en 1966 et note que le chef de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon demande le retrait de la France de l'OTAN. 

Chronique diffusée à l'antenne de CKVL, 100,1 FM le vendredi 13 septembre.

L'OTAN s'amène à Montréal du 22 au 25 novembre - Chronique

Dominique de Villepin a vivement dénoncé le silence sur les massacres en Palestine: « Gaza est sans doute le plus grand scandale historique, je n’ose pas trouver de référence. Plus personne n’en parle dans ce pays, c’est le silence, la chape de plomb, les médias n’en parlent plus. Je suis obligé d’aller sur Google pour trouver une brève qui me donne des nouvelles du nombre de morts à Gaza. C’est un véritable scandale sur le plan de la démocratie. »

On ne peut pas dire qu’on n’a pas été averti! Et pas par un quidam, mais par le plus grand scientifique et intellectuel public du 20e siècle: Albert Einstein.

Einstein avait déclaré que sa « vie était partagée entre les équations et la politique », mais ses vastes écrits politiques sur Israël et le sionisme ont été déformés ou balayés sous le tapis. 

On peut les trouver dans une nouvelle édition enrichie du livre EINSTEIN ON ISRAEL AND ZIONISM de Fred Jerome, publié chez Baraka Books.

Voici quelques citations ou points qu'il fait:

• « Ces gens [Menahem Begin (l’ancêtre politique de Netanyahou) et son parti] sont des nazis dans leurs pensées et leurs actes. » P. 188

• Einstein s’est opposé à la course aux armements nucléaires et à la création de l’OTAN. P. 178

• Sur l’impérialisme : « Il me semble que nos chers Américains modèlent maintenant leur politique étrangère sur le modèle des Allemands, puisqu’ils semblent avoir hérité de l’orgueil et de l’arrogance de ces derniers. Apparemment, ils veulent aussi assumer le rôle que l’Angleterre a joué jusqu’à présent. Ils refusent d’apprendre les uns des autres et n’apprennent pas grand-chose, même de leur propre dure expérience. Ce qui a été implanté dans les têtes dès la petite enfance est plus fermement enraciné que l’expérience et le raisonnement. Les Anglais en sont encore un bon exemple. » P. 170

22 septembre 1947 : « Je n’ai jamais été en faveur d’un État juif en Palestine, mais d’un État binational, placé sous le strict gouvernement des Nations Unies tant que les antagonismes nationaux y prévaudront. »

• À la Commission d’enquête anglo-américaine sur la Palestine, le 11 janvier 1946.

Einstein : « Je n’ai jamais été en faveur d’un État ».

« Quelle est votre opinion sur le partage de la Palestine? »

« Je suis contre la partition ».

• Le journaliste de renom IF Stone était très fier : « Le fait que la figure juive la plus importante de l’époque s’oppose à un État juif jugé injuste envers les Arabes était une chose très noble. » P. 145

« Si nous ne sommes pas capables de trouver une voie vers une coopération honnête et des pactes honnêtes avec les Arabes, alors nous n’avons rien appris de nos deux mille ans de souffrance et méritons le sort qui nous attend. » Lettre à Weizmann, 25 novembre 1929

Lorsque le premier président d'Israël, Chaim Weizmann, est mort, le premier ministre Ben Gurion a offert la présidence à Einstein. Il l'a refusée pour des raison de conscience et d'éthique. Il disait qu'il aurait dit des choses qui déplaisaient aux Israéliens. 

Ben Gurion a dit: « Dites-moi quoi faire s’il dit oui ! J’ai dû lui proposer le poste car il était impossible de ne pas le faire, mais s’il accepte, nous aurons de gros ennuis. »

Chronique diffusée à l'émission Le pied à Papineau, CKVL 100,1 FM, Montréal, le 13 septembre 2024

Albert Einstein était contre la colonisation sioniste de la Palestine

19 mai 18 : Marie-Jeanne Dubreuil, étudiante en journalisme et stagiaire à CKVL FM, nous fait revisiter le quartier de Saint-Henri, à Montréal. Son point de départ, Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy, ce classique de la littérature québécoise qui a paru en 1945. 

Que reste-t-il de ce « bonheur d’occasion »? Les gens? Les usines? Les maisons où habitaient des familles de 10 enfants et plus? Et quel avenir pour ce quartier? Voilà autant de sujets qu’aborde Marie-Jeanne dans cette chronique.

Le Pied à Papineau, CKVL- Saint-Henri : toujours un bonheur d’occasion? Marie-Jeanne Dubreuil

20 fév. 19- Il y a crise en Espagne, 500 000 personnes manifestent à Barcelone contre les procès politiques de dirigeants catalans. Accusations de sédition, de rébellion, de détournement de fonds publics. Le seul crime des accusés : avoir organisé un référendum démocratique et pacifique le 1er octobre 2017. Certains des accusés ont déjà été incarcérés depuis plus d’un an.

Jordi Palou-Loverdos, avocat en droits de la personne, participe à l’organisation d’équipes d’observateurs internationaux aux procès à Madrid qui se dérouleront sur plusieurs mois. Il parle de la nature des procès, de la stratégie des accusés et des indépendantistes catalans, de l'importance de l'appui international aux prisonniers politiques et de la réaction de la population catalane devant cet assaut de la "justice" espagnole.

Le pied à Papineau CKVL: Procès politiques contre les Catalans à Madrid – Me Jordi Palou-Loverdos

Photo: Le navire pétrolier iranien Fortune amarré au quai du Venezuela

19 juin 20:  Il y a eu des révélations importantes sur le Coup d'État d'octobre 2019 en Bolivie. Aussi, le Venezuela tient bon, gère magistralement la pandémie alors que chez ses voisins, le Brésil en particulier, c'est la catastrophe.

Romain Migus, journaliste français et animateur du Site des 2 Rives (https://www.les2rives.info), une plateforme francophone d’information sur l’Amérique Latine et les Caraïbes, résume les événements des dernières semaines, notamment la façon dont les putchistes répondent aux révélations sur le Coup d'État et sur la gestion de la pandémie par le Venezuela et les livraisons de pétrole au Venezuela par l'Iran, qui défie les sanctions américaines.

Le pied à Papineau CKVL: Révélations sur la Bolivie ; Le Venezuela tient bon - Romain Migus

13 jan. 2021: Normand Mousseau, professeur au département de physique de l'Université de Montréal et auteur de Pandémie, quand la raison tombe malade (Boréal, 2020), lance un pavé dans la mare de suffisance qui imprègne la politique des gouvernements au Canada, dont particulièrement le gouvernement de François Legault.

Selon le professeur Mousseau, le gouvernement Legault fait plus confiance aux sondeurs d'opinion et aux spécialistes de marketing politique qu'aux scientifiques: le résultat est une multiplication de slogans creux et de mesures d'apparat au détriment d'approches structurantes.

Dans cette entrevue, il examine la réussite de certains pays asiatiques comparé à l'incurie des pays occidentaux et en particulier le Québec et le Canada. 

De plus, il déplore la tendance des médias à chercher une seule opinion et à la répéter avec les mêmes "experts" sans aller chercher des informations et des opinions qui pourraient éclairer davantage la population sur les vrais enjeux.

Le pied à Papineau CKVL FM: La pandémie, quand la raison tombe malade - Entrevue Normand Mousseau

3 février 2021: Il y a 150 ans naissait Éva Circé-Côté, une grande féministe québécoise, qui était aussi poète, journaliste, fondatrice de la bibliothèque municipale de Montréal et la première bibliothécaire, progressiste, libre penseuse, alliée du mouvement ouvrier et plus. 

Or l'histoire ne lui a pas donné la place qu'elle mérite. C'est pour contrer notre méconnaissance d'un figure importante de notre histoire que Andrée Lévesque, professeure d'histoire de l'Université McGill et spécialiste de l'histoire des femmes et du mouvement ouvrier, lui a consacré une biographie intitulée Éva Circé-Côté, Libre penseuse 1871-1949 (Remue-ménage 2010). 

Dans cette entrevue, Andrée Lévesque explique pourquoi qu'il est important de la connaître aujourd'hui en 2021. Elle décrit le milieu intellectuel dans lequel elle évoluait et note qu'elle se considérait comme une patriote, non pas une nationaliste, une patriote dans la lignée de Louis-Joseph Papineau, auquel elle a consacré un livre, et des Patriotes Hindelang et De Lorimier, dont elle a écrit une pièce de théâtre acclamée.

Andrée Lévesque parle aussi de son appui à l'indépendance de l'Irlande et de son pacifisme pendant la Première guerre mondiale, après avoir appuyer au début la mobilisation. 

Elle explique aussi son utilisation de pseudonymes, dont et surtout des noms d'homme pour éviter de voir ses articles et chroniques relégués à la page des femmes.

Le pied à Papineau CKVL: Éva Circé-Côté, Libre penseuse et féministe: Entrevue avec Andrée Lévesque

Émission de radio de politique et de culture québécoises et internationales

Le pied à Papineau animé par Robin Philpot

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