The furniture and decor of the ground floor rooms were restored using elements discovered during the restoration of the Château de Chamerolles between 1987 and 1992. A rare feature of medieval castles, the vestibule became more commonplace during the Renaissance. The decor here is 19th century in style, notably with the imitation marble on the walls. The floor is covered with black and white terracotta tiles. Six marble busts of Roman emperors and philosophers adorn the vestibule.

Collection of antique busts:
These busts of Roman emperors and philosophers belonged to the personal collection of Cardinal Richelieu (1585-1642). A knowledgeable collector of antiquities, the cardinal is said to have ordered their acquisition from Rome, to enhance the decor of his manor house, the Château de Richelieu (Indre-et-Loire).

In 1805, the property dealer Joseph Bontron bought the château from Armand Emmanuel du Plessis de Richelieu, Duke of Richelieu, in order to demolish it and sell off the materials, works of art and sculptures. Louis-Auguste Pilté-Grenet, a rich trader and owner of the Château du Rondon (Olivet), thereby acquired part of the collection of antique busts and had them installed in niches to decorate his manor.

After the Loiret department acquired the Château du Rondon and its collection of twelve Roman busts, they were installed at the Château de Chamerolles in 1992. Thanks to the notebook of Giovanni Angelo Canini (1633), which details Cardinal Richelieu’s antique collections, the following busts have been formally identified: bust known as “VESPASIEN”, bust known as “FILOSOFO”, bust known as “TIBERIO”, bust known as “NERON”.

19th Century Vestibule

Cinquante ans ! En 2023, le Département du Loiret a célèbré les cinquante ans du Festival de musique de Sully et du Loiret ! Pour fêter cet anniversaire, du 7 au 25 juin, douze lieux du territoire ont accueilli vingt concerts donnés par de prestigieux invités. Le festival s'est terminé en beauté par un week-end festif, du 22 au 24, avec, pour la première fois, dans le parc du château de Sully, un village où se restaurer, une boutique, un feu d’artifice lancé pendant que seront joués les standards qui ont égrenés le festival pendant cinq décennies… En 2024, c'est du 29 mai au 15 juin que vous retrouverez cet évènement emblématique du Loiret : douze lieux patrimoniaux, dix-neuf concerts et à nouveau le village à l'esprit guinguette !

Quinette Diablo  Un Vent De Jeunes Talents Souffle Sur Le Festival De Sully

Festival De Sully  Interview Exclusive De Murray Head Après Son Concert

Kaurent Korcia, Élodie Soulard Et Irma Svanadze Font Leru Cinéma

The Curious Bards Subliment Les Musiques Traditionnelles Celtes Et Gaéliques

Le Quatuor Avena, Une Étoile Qui Scintille Depuis 2016

(Re)découvrez Le Trio Zeliha, Le Trio Qui Monte

Marianne Piketty Et Le Concert Idéal Au Festival De Musique De Sully Et Du Loiret

Ibrahim Maalouf Célèbrera Les Cinquante Ans Du Festival De Musique De Sully Et Du Loiret

Lisa Cat - Berro, Saxophoniste  Une Lady Avec Rhoda Scott

Cette trentenaire, engagée en politique à 17 ans auprès des Jeunes pop de l’UMP, avait « des idées à défendre. » Conseillère municipale à Meung-sur-Loire chargée de l’Enfance jeunesse à 19 ans, elle en est, aujourd’hui, la première magistrate.

Ambitieuse pour sa ville, Aurore a gardé son travail à mi-temps... et sa fonction d’édile occupe l’autre mi-temps qui déborde sur le week-end.

« Être maire est une responsabilité importante : il faut toujours être en alerte. Cela signifie ne plus éteindre mon téléphone, y compris la nuit. »

Sa motivation ? « Faire bouger les choses sur des sujets très divers, c’est passionnant ! Quand on s’engage en politique, on rencontre plein de gens formidables, on met l’humain au centre de notre action. C’est quelque chose qui fait sens. »

Aurore Caro, maire de Meung-sur-Loire, engagée en politique depuis l'âge de dix-sept ans

C’est au cours d’un stage d’une semaine chez un maître-verrier que Lisa a eu le coup de coeur pour le vitrail. Cela fait six ans qu’elle s’est installée comme vitrailliste avec son associé au coeur d’Orléans. Le fait d’avoir un atelier vitrine en centre-ville, amène une clientèle de particuliers.

"Ça a un côté pédagogique !"

Aujourd’hui, elle crée des vitraux, "des sujets modernes" en restaure "pour des églises, des architectes, la Drac… Tous les jours on est content de travailler sur des chantiers si différents !"

Lisa, vitrailliste à Orléans

Alexandra et les ânes

Alexandra a toujours voulu élever des ânes. Elle en a rêvé… jusqu’à ce qu’elle fasse de son rêve une réalité. 
Aujourd’hui et depuis 2009, elle en élève, seule, quarante-deux, fait la traite à la main, fabrique aussi des savons, élève les ânons qui partent ensuite chez des particuliers, qui accompagnent des balades ou pour de la médiation auprès d’enfants autistes, fait les marchés, reçoit des groupes… tout en contribuant à la sauvegarde d’une race.
« L’élevage est un métier passion, car c’est tous les jours sans exception ! J’ai une énorme affinité avec cet animal qui est très apaisant. J’aime par-dessus tout recevoir des visiteurs à la ferme. Je leur explique les qualités des ânes, leur décris ce que je fais, leur fais découvrir la traite… »

Alexandra et les ânes

« Les levées de la Loire d’hier et d’aujourd’hui, ce que nous racontent les archives… » par Sébastien Patouillard, expert du domaine des risques naturels reconnu par le Ministère de la Transition écologique

Points clés :
	•	Créer un mot de passe solide
	•	Reconnaître une arnaque (SMS, mail, appel)
	•	Trois gestes simples pour rester protégé

Durée : 4 min
👥 Public : Grand public, usagers France Services


2. Les bons réflexes pour naviguer en sécurité

Points clés :
	•	Les usages concrets du numérique (démarches, loisirs, communication, santé)
	•	Exemples de services utiles dans le Loiret
	•	Un numérique du quotidien, pas réservé aux experts

Durée : 4 à 5 min
 Public : Débutants, seniors, habitants peu connectés




1. Internet, à quoi ça sert vraiment ?

💡 Points clés :
• Faux colis, CPF, carte Vitale : comment les repérer
• Que faire si on a cliqué ?
• Les bons réflexes pour signaler



6. Les arnaques en ligne les plus courantes

Martin Pecheur

Heron Cendré

Bruant Roseaux

La volonté de symétrie dans le plan du château a conduit à intégrer la chapelle dans l’architecture, dans la tour sud-ouest. Elle ne se distingue de l’extérieur que par la croix qui surplombe la tour et les grandes baies en arc ornées de remplages flamboyants (réseau de pierres divisant la partie supérieure des baies). La chapelle est construite en même temps que le château, au début du XVIème siècle. Les vitraux sont ornés de blasons établis d’après des dessins de la Renaissance : on retrouve le porc-épic de Louis XII, l’hermine d’Anne de Bretagne, le blason de la famille Du Lac et l’aigle de la famille de Coligny.

Pendant les guerres de religion, Lancelot II Du Lac, converti à la Religion réformée, se battu pour la cause protestante aux côtés de l’Amiral Gaspard de Coligny, dont il commanda la compagnie personnelle, puis aux côtés d’Henri de Navarre, futur Henri IV. La chapelle de Chamerolles est alors transformée en temple. 

C’est à l’occasion de la restauration du château que des inscriptions protestantes datant de cette époque furent découvertes. Leur étude, par la Société de l’Histoire du Protestantisme français, les a attestées comme les plus anciennes de France et les rares à être encore in situ. Cet ensemble est composé de 3 textes :
- un Décalogue (les tables de la Loi) dont le prologue est inscrit dans le cœur au-dessus,
- l’Oraison Dominicale (la prière du Notre-Père),
- le Credo, le symbole des Apôtres.

La conservation de ces inscriptions est vraisemblablement due au changement de propriétaire, intervenu quelques années avant la révocation de l’Edit de Nantes en 1598. Alors recouvertes d’un tableau, ces inscriptions ont ainsi échappé à la destruction à laquelle cette révocation les eût condamnées.

La chapelle du château

La cuisine est représentative de la société de son temps. A la Renaissance, on fait revivre les plats de l’Antiquité, l’imprimerie permet la diffusion de recettes, et on découvre les aliments du Nouveau Monde. C’est l’apparition sur les tables européennes de fruits exotiques, du cacao, de légumes aujourd’hui communs : le maïs, le potiron ou encore l’avocat. 

Les fruits deviennent des desserts et font l’objet de cuisson. C’est la mode des confitures et des pâtes de fruits, et les confiseries se développent. Le grand changement culinaire à la Renaissance est l’extraordinaire développement du sucre, consommé aussi bien avec la viande, le poisson et les légumes que dans les pâtisseries.

Tout comme les épices, le sucre permet de se distinguer socialement. Pour cela, la viande garde aussi un rôle primordial. Devant la fenêtre vous pouvez voir une table à gibier, qui servait à présenter le retour de chasse.

La cuisine de la Renaissance

Ce meuble regroupe les essences nécessaires au parfumeur et peut contenir entre 150 et 300 essences de base. Ces essences peuvent être de différentes natures. Certaines sont des huiles essentielles issues de matières naturelles, d’autres sont le fruit de la chimie : les essences de synthèse, entièrement synthétiques, et les essences d’hémisynthèse, produites synthétiquement à partir de molécules extraites d’éléments naturels. Ces différentes essences sont utilisées en quantité infime et diluées dans de l’alcool.

L’orgue à parfums doit son nom à l’instrument de musique. Chaque flacon contient une note, une essence. Les notes sont classées selon leur durée dans le temps. D’abord, la note de tête ; légère et volatile, on la sent seulement quelques minutes. La note de cœur s’en suit. Plus prononcée, elle tient plusieurs heures. La note de fond se découvre en dernier. Il s’agit de senteurs plus lourdes qui souvent jouent le rôle de fixateurs.

>> EN COMPLEMENT :
Le XIXème siècle va marquer un réel tournant pour le monde de la parfumerie, puisque celle-ci rentre dans l’ère de l’industrialisation et de la commercialisation. Grasse devient le centre industriel de la parfumerie. On y récolte les matières premières et on y fabrique les essences dans de grandes et nombreuses usines. Paris quant à elle réalise le parfum et le commercialise. 

Le XIXème siècle correspond au développement commercial de la parfumerie. Débute alors une production massive de flacons en verre soufflé dans un moule, ornés d’un joli décor en relief où l’on a ménagé un espace, destiné à recevoir une grande nouveauté : l’étiqueté, petit tableau gravé et colorié. Les Maisons de parfum commencent à recourir à la publicité. Tracts, affichettes, insertions dans les journaux sont mis au service d’une âpre concurrence. C’est aussi à cette époque que les parfumeurs découvrent les avantages de la psychologie appliquée à la clientèle, en introduisant dans le nom de leurs produits les termes sensibles fixés dans l’inconscient collectif. L’orientalisme, le Moyen Age, les romances, l’exotisme américain, l’anglomanie, sont mis à contribution. Dans la seconde moitié du siècle, la parfumerie française va bénéficier de la création des grands magasins et du prestige des Expositions Universelles.

Le développement des industries chimiques permet la création de senteurs de synthèse. Les chimistes mettent au point de nouveaux procédés artificiels capables de simuler à grande échelle des essences rares et coûteuses. Mais l’apparition de la synthèse dans les parfums reste encore timide, et seuls trois parfumeurs (Houbigant, L.T.Piver et Guerlain) auront l’audace, entre 1882 et 1889, de les utiliser comme thème dominant d’un nouveau parfum.

Cet ensemble de vitrine d’époque provient du magasin Lancel, qui était situé avenue de l’Opéra à Paris. Entre les deux vitrines se trouve une fontaine à parfum en métal argenté. Elle faisait autrefois partie d’un ensemble qui se trouvait dans un grand hôtel parisien et qui permettait aux clients de parfumer leur mouchoir par un système de goutte à goutte.

Dans les vitrines, on peut admirer les flacons et des accessoires de beauté que l’on pouvait se procurer à cette époque : de petits flacons personnalisés en cristal ou en opaline, une cave à parfums, des flacons à sels, des petites fioles en verre où sont apposées des étiquettes colorées, des boites à poudres, un éventail, etc. On voit également la mallette d’un colporteur en parfums.

L' orgue à parfums

Les sciences naturelles s’organisent à la fin du XVIIIème siècle. Les grands naturalistes classent les espèces animales et végétales d’un monde connu de plus en plus vaste, que les explorateurs parcourent en tous sens. L’Europe fait parvenir des contrées lointaines, et notamment de ses colonies, des plantes rares qu’elle acclimate dans ses jardins.

Des explorateurs aux noms familiers (Bougainville, Cook, la Pérouse…) envoient dans des serres de voyage - le commerce de graines est alors interdit - des plantes exotiques qui révolutionnent les parfums : cannelle d’Asie, vanille des forêts tropicales, ylang-ylang des Philippines, santal du Népal, patchouli d’Indonésie ou encore vétiver d’Inde et de Chine viennent enrichir la palette olfactive de la seconde moitié du siècle. 

En France, c’est la Compagnie des Indes, créée par Colbert, qui veille jusqu’en 1793 sur les précieuses importations qui arrivent des routes des Indes et de la Soie. Un aventurier moins connu au nom pourtant prédestiné, Pierre Poivre, se procure ainsi clandestinement, pour les acclimater sur l’île Maurice, des plants de muscadiers (noix de muscade) et de girofliers (clous de girofle), dont la Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales garde jalousement le monopole : ces plantes rares coûtent à l’époque une vraie fortune. À son retour en France, il publie Les Voyages d’un philosophe, et reçoit même du Roi des lettres de noblesse. Engagé dans la lutte contre l’esclavage, il participera aussi à l’acclimatation de la cannelle, du litchi, de la mangue, de l’avocat, du cacao et… du poivre, obtenu à partir des baies du poivrier.

>> La sphère armillaire 
La sphère armillaire posée sur le bureau va de pair avec le globe terrestre. Ces deux objets datent du XVIIIème siècle et sont en bois, en carton et en papier. Si un globe terrestre représente la planète Terre, la sphère armillaire représente quant à elle le mouvement des planètes, dont la Terre, autour du Soleil. Elle est composée d’un ensemble de cercles, aussi appelés armilles, qui sont mobiles et reproduisent les mouvements célestes. 

>> Le petit rat/hérisson sculpté 
La petite sculpture ajourée en forme de noix, posée sur le bureau, est un objet unique en son genre. Il s’agit d’une représentation d’un hérisson ou d’un rat, qui a été sculptée dans une petite noix de coco par un bagnard, c’est-à-dire un prisonnier d’un bagne, établissement pénitentiaire de travaux forcés.

Le bureau du Géographe

Au XVIIIème siècle, les ablutions à l’eau se répandent, plus que le bain lui-même. L’immersion, réservée à une élite, reste rare. Progressivement cependant, la pratique du bain s’installe et le mobilier s’adapte à ces nouvelles habitudes de coquetterie. Le bain, à la cour, devient même une pratique mondaine et ostentatoire : les dames reçoivent dans leur bain, leur intimité préservée par l’opacité blanche de l’eau, préalablement parfumée et lactée.

La dame accorde une importance primordiale à son apparence et aux signaux qu’elle envoie. Devant sa coiffeuse, elle se coiffe et poudre ses cheveux, naturels ou artificiels. Elle peut même y dissimuler de minuscules vases, pour que les fleurs parfumées de sa coiffure restent fraîches. Elle se poudre également le visage pour le rendre clair, puis peint ses lèvres et ses pommettes en rouge. Elle place enfin sur son visage des mouches de taffetas ou de velours, et leur localisation informe sur sa personnalité… et sur sa disponibilité amoureuse. Notons que les messieurs sont tout aussi friands que les dames de la poudre et des mouches.

Les signaux olfactifs forment eux aussi un véritable langage : la dame à sa toilette crée, chaque jour, le parfum qui lui plaît grâce à sa cave à parfum. Les pièces elles-mêmes sont lourdement parfumées, grâce à des ustensiles nouveaux : cassolettes et brûle-parfums, toujours par paires, rivalisent de luxe et de détails

>> La baignoire
La baignoire présentée ici est particulièrement spectaculaire de polyvalence. Seule, la cuve métallique permet de prendre un bain. Avec le dossier canné, et sans la dernière partie amovible, on peut se baigner uniquement les pieds. En rajoutant le dernier panneau canné, on peut même se positionner au-dessus de l’eau et profiter d’un bain de vapeur. Les meubles avec un cannage, plus légers et plus modulables, commencent à faire progressivement leur apparition et témoignent du goût contemporain pour la modularité des meubles et des espaces.

>> La chaise percée
Au fond de la pièce, la chaise percée fait son apparition. On remarque pour la première fois la création d’un espace spécifique à cette fonction plutôt intime. Au XVIIIème siècle, les espaces privés se démultiplient : plus on est un invité prestigieux, plus on pénètre loin dans les appartements. Au château de Versailles, on ne s’encombre pas de tels aménagements : la cour fait appel à des laquais armés de pots, et l’action se situe souvent derrières les rideaux.

>> La cave à parfum
Sur la table de toilette est présentée, ouverte et prête à servir, la cave à parfum de la dame. Celle-ci peut, au rythme de ses envies et de ses tenues, se créer son propre parfum, unique et journalier. Louis XIV, lourdement parfumé dans sa jeunesse, se plaint vers la fin de sa vie d’effroyables maux de tête. La cour privilégie donc les essences légères et florales : eau de violette, de fleur d’oranger ou encore de lys.

La chambre du XVIIIème siècle

Ici, la chambre s’organise en grande partie autour des pratiques d’hygiène du XVIIème siècle. Si le bain est encore utilisé au début du XVIème siècle, il déclinera rapidement, jusqu’à tomber en disgrâce. En pleine période d’épidémies, on l’accuse de rendre le corps plus vulnérable.

En effet, l’eau chaude du bain est perçue comme vectrice de maladies car elle dilate les pores de la peau et permet aux miasmes de pénétrer le corps. Le bain ne se prend plus que sur ordonnance médicale, et avec une grande prudence. Le rejet de l’eau va mener à de nouveaux usages. Ainsi, la propreté s’obtient par une « toilette sèche », faite de fortes frictions avec des toilettes - de petites toiles imbibées de vinaigre parfumé. 

On se parfume à outrance ; le parfum n’est plus seulement un accessoire, mais aussi un produit d’hygiène. Face aux odeurs occasionnées, les essences animales sont alors très utilisées et les senteurs se font plus prononcées. La crasse est la bienvenue, car on pense qu’elle protège la peau, peau que l’on sature d’ailleurs de poudre parfumée.

Autre solution trouvée : on change souvent de linge. Sa blancheur devient primordiale, et la propreté de l’individu en dépend. C’est le linge qui lave. Louis XIV pouvait changer de chemise jusqu’à sept fois par jour ! On choisit précautionneusement le tissu utilisé, on favorise le taffetas et le satin, on évite la laine et le coton. En plus de laver le corps et de cacher la crasse, le tissu empêche l’air de fragiliser l’organisme.

>> L’aiguière et son plat 
Sur la table, l’aiguière et son plat permettent la toilette sèche. La petite toile qui les accompagne, imbibée et parfumée, est utilisée pour frotter le visage et les mains. Pour le reste du corps, on compte sur le parfum, les sachets parfumés que l’on dispose sous les vêtements, et le linge.

>> La boule chauffe-main
Cet objet d’orfèvrerie en métal ajouré permet à son possesseur de se réchauffer les mains. Une petite bougie est alors placée à l’intérieur de la boule, et un système de cardan permet de maintenir sa flamme vers le haut, malgré les mouvements du possesseur.

>> Le petit brasero de table
Ce brasero de la fin du XVIIème siècle est composé de deux parties distinctes : le socle en bois sur quatre pieds soutient la partie creuse en métal où sont faites les fumigations. Cet objet, qui serait originaire d’Espagne, a un décor très travaillé. La partie en bois est parsemée de motifs de fleurs et de têtes de lions réalisés en métal, et le contour du cercle central est quant à lui rehaussé d’une frise.

La chambre du XVIIème siècle

Un cabinet de curiosités peut tout à la fois désigner une pièce ou un meuble où le collectionneur entrepose ses trésors. Soigneusement exposés ou dissimulés (selon le prestige du visiteur auquel on les montre), ces curiosités brillent par leur éclectisme : fossiles, coquillages, spécimens naturalisés, plantes séchées, objets archéologiques, monnaies, etc. Le cabinet lui-même peut être une œuvre d’art à part entière. 

La collection de plantes, et particulièrement de fleurs, fait fureur au XVIIème siècle. Les prix atteignent de tels sommets que se crée la première bulle spéculative de l’Histoire. La reine incontestée de l’époque est la tulipe, et les faïenciers lui inventent un écrin : le tulipier, dont le très bel exemple exposé est une restitution de la Faïencerie d’Art de Malicorne.
Ces premières collections privées, soigneusement conservées, classées et exposées, sont les prémices de nos musées et muséums. 

>> Le tulipier 
Le tulipier, aussi appelé au féminin tulipière, est un objet spécifiquement conçu pour la présentation des tulipes. Celui présenté sur la table est une restitution contemporaine de la Faïencerie d’art de Malicorne, qui reproduit ici le style des faïenciers de Delft. Particulièrement monumental, il se compose de trois niveaux emboitables. La création d’objets précieux spécifiquement dédiés à la présentation des tulipes témoigne de la véritable frénésie ostentatoire du commerce des fleurs du XVIIème siècle. 

>> La carapace de tortue 
La carapace de tortue accrochée au mur est – comme toutes les curiosités présentées dans le cabinet à double battant – un objet authentique, et non une copie. Les espèces animales et végétales sont très prisées par les savants du XVIIème siècle qui possèdent un cabinet de curiosités. Les carapaces de tortue sont particulièrement recherchées pour leurs écailles, qu’on utilise en incrustation ou en placage sur des meubles prestigieux, parmi lesquels, justement, les cabinets de curiosités.

Le cabinet de Curiosités

Dans ce lieu se mêlent vie quotidienne et contraintes de l’apparat ; la chambre est beaucoup moins intime qu’aujourd’hui ! On y dort, on y mange et on y reçoit, et c’est également la pièce dans laquelle on se lave. Au début du XVIème siècle persiste encore la tradition médiévale du bain. La toilette se fait par de longues ablutions dans une « cuve à baigner » que l’on installe pour la circonstance près de la cheminée. L’eau est parfumée de plantes aromatiques et de fleurs. 

>> La baignoire 
La cuve, ronde et en bois, est revêtue d’un drap qui protège des échardes. La tablette qui repose dessus permettait de conserver la chaleur de l’eau, et pouvait être utile au seigneur lorsqu’il se faisait apporter ses repas. Ce type de cuve pouvait être surmonté d’un dais de tissus qui gardait la vapeur émanant du bain.

>> Pot, boîte et flacons  
A la sortie du bain, qui peut parfois durer plusieurs heures, les parfums sont abondamment utilisés, et les poudres, onguents et huiles complètent le soin apporté au corps. En témoigne l’assortiment d’objets réalisés par la Faïencerie d’Art de Malicorne présent sur la table de la chambre. Le pot à poudre sur pied, la boîte à onguent et les deux flacons sont en faïence peinte au pinceau et présentent des végétaux accompagnés de fleurs colorées, dans le style du XVIème siècle italien.

>> Le tapis de jonc
Le sol est recouvert d’un tapis de joncs tressés, qui sert à isoler et à conserver la chaleur dans la chambre. On peut en placer également aux murs. L’odeur forte du jonc parfume alors la pièce. Quand on reçoit des invités, on y parsème au préalable des plantes odorantes qui embaument l’atmosphère. Pétales de roses ou branches de romarin étaient ainsi disposés afin de diffuser des senteurs agréables et assainir l’air.

>> Le miroir de toilette
Ce miroir de petit format est muni d’un volet qui le dissimule aux regards des plus narcissiques. Ce volet présente une peinture qui invite à la réflexion et qui évoque le thème du temps qui passe. Y sont matérialisés la beauté éphémère symbolisée par le coquelicot, le temps qui ne cesse de s’écouler représenté par le sablier, et la mort illustrée par le crâne surmonté d’une mouche. C’est ce que l’on appelle une « vanité » !

La chambre seigneuriale du XVIème siècle

La pensée humaniste est caractérisée par un retour au modèle antique et se recentre sur l’Homme et sa culture. L’humaniste est curieux et n’a de cesse de se cultiver. L’expérimentation prend alors un essor considérable, portée par l’engouement des inventions et découvertes, notamment celle de l’imprimerie, apparue en Europe au XVème siècle. 

Les avancées techniques en matière de distillation permettent au parfumeur amateur de disposer d’une panoplie d’essences, conservées dans des albarelli de faïence, présentés ici sur l’étagère. Dans les boîtes en écorce de bois se rangeaient les matières odoriférantes. On reconnaît des noms familiers, tels la lavande, le romarin ou la cannelle. 

D’autres éveillent notre curiosité, comme les produits issus d’animaux. En effet, on utilise en parfumerie les sécrétions des glandes de la civette (zibethum), et du castor (castoréum), ainsi que l’ambre gris (ambra grisa), une concrétion intestinale du cachalot que l’on retrouvait flottant sur les mers ou échouée sur les rives. Extrêmement rare, on ignorait son origine véritable et il était plus précieux que l’or.

Le bureau de l'Humaniste

Au XVIème siècle, la distillation passionne les savants. On découvre que dans le distillat – liquide résultant de la distillation – il y a une différence entre l’eau aromatique et l’huile essentielle, qui est la partie la plus concentrée. On utilise un décanteur pour séparer l’huile de l’eau. Pour augmenter la qualité de l’essence, certains scientifiques suggéraient de ralentir le processus de chauffage en plaçant l’alambic dans un bain-marie. On s’aperçoit que le verre est préférable au métal car c’est un matériau moins réactif.

Le principal élément de ce laboratoire est le fourneau réverbère. Le foyer supérieur permet la distillation quand l’alambic est en contact avec la fumée chaude. L’alambic est composé d’une base ventrue, la cucurbite, et d’une tête d’alambic qui recueille la vapeur, la condense et la fait s’écouler par un long bec vers un ballon où l’on récupère le distillat. Le foyer du bas, plus large pour recevoir une bassine de cuivre, sert à la distillation des produits fragiles par bain-marie

Le laboratoire

L’escalier d’honneur du château a été construit au XVIIIème siècle. Cette pièce de passage est sobrement décorée d’un tableau représentant l’empereur romain Domitien (Ier siècle de notre ère), datable du XVIIème siècle. Cette œuvre est un dépôt du Musée des Beaux-Arts d’Orléans. 

La chaise à porteur est un objet authentique et original du XVIIIème siècle. Elle était utilisée par le gentilhomme ou la dame pour se faire transporter, assis à l’intérieur, par ses serviteurs. Cette chaise Louis XV dispose d’un siège capitonné, et sa cabine est tendue de tissu. Ses vitres permettent au voyageur, confortablement installé, de profiter du paysage, mais surtout d’être vu lors de ses escapades urbaines et de ses promenades. 

Exclusivement réservée à la haute société, la chaise à porteur répond à plusieurs besoins : se protéger des intempéries, voyager confortablement, ne pas souiller ses souliers…  Les brancards latéraux de bois sont amovibles et permettent de stocker la chaise à l’intérieur.

L’escalier XVIIIème siècle

Dans cette pièce du XVIème siècle, les tentures sont en velours de lin gaufré. Le gaufrage permet une mise en relief des motifs sans l’ajout de couleur supplémentaire. Pour gaufrer le velours, on en écrase finement certaines parties, ce qui créé une différence de profondeur ; les dessins apparaissent alors.

Comme dans le salon précédent, le velours est suspendu de façon à être déplacé régulièrement. Le décor mural est divisé en de longues bandes verticales, séparées les unes des autres par l’ajout d’une bordure légèrement dorée. Cette succession de bandes de velours rythme l’espace et lui donne une plus grande sensation de verticalité.

Au XVIème siècle, le velours habille aussi bien les murs que les meubles et les objets. Coussins et tapis de table en sont composés, on en recouvre les coffrets, et il garnit les chaises, les lits, ou les bancs, comme c’est le cas ici.

Le velours

Tout comme la pièce précédente, cette salle de réception rappelle l’itinérance de la cour au XVIème siècle, avec des meubles aisément transportables. La table se compose d’une planche posée sur des tréteaux. Le mobilier doit être d’autant plus facile à déplacer qu’à la Renaissance la salle à manger n’existe pas ! Il n’y a pas d’espace spécialement destiné à cet usage ; on dresse la table dans la salle de réception la plus adaptée pour chaque occasion.
L’art de la table se développe. 

Les bonnes manières se codifient en 1536 sous la plume de l’humaniste Erasme, dans son ouvrage « De civilitate morum puerilium ». Festins et banquets servent à impressionner les convives. On y présente une profusion de mets, des plats variés, des pyramides d’aliments. La nourriture s’accompagne d’une certaine mise en scène, avec des automates et des décors qui peuvent changer au cours du repas. La vaisselle doit être riche. Venise exporte ses verres précieux, et des objets comme les salières peuvent devenir de véritables œuvres d’art ou d’orfèvrerie.

Assiettes, verres, couverts et serviettes s’individualisent, et la fourchette se généralise peu à peu. Le service est « à la française ». Au rythme de la musique, les valets apportent les plats, dans lesquels les convives se servent. Les invités ne goûtent pas à tout, seulement à ceux autorisés par leur rang social. Les boissons sont servies au verre : la coupe n’est pas posée sur la table, mais sur un buffet où elle est remplie à la demande par un échanson qui l'offre sur une assiette.

>> Les caquetoires 
Les deux caquetoires du salon vert datent du XVIème siècle. Ces chaises à bras ont un dossier droit sculpté d’éléments végétalisant, et l’assise évasée en trapèze permet aux femmes de s’installer malgré leurs robes encombrantes. A partir de la Renaissance, les bancs vont peu à peu laisser la place aux chaises, aux tabourets et/ou aux sièges pliants. Le service à table s’individualise, l’assise aussi !

>> La table et ses bancs
La table est habillée d’un tissu en velours de lin gaufré anoblissant ce meuble simple. Les tables à manger à pieds fixes apparaissent dans les châteaux au XVIème siècle, mais ces changements prennent du temps, et il faudra attendre le XVIIIème siècle pour que les tables à pieds fixes se généralisent entièrement. Les tables à tréteaux resteront donc longtemps en usage.

Le salon vert

Cette salle décorée de brocatelles florentines rouges illustre un salon au XVIème siècle, époque où les tissus habillent couramment les murs des châteaux. Utilisés à des fins décoratives et symbolisant la richesse du maître des lieux, ces lourds tissus servent également à conserver la chaleur des habitations, dans des bâtiments particulièrement difficiles à chauffer.

Si on en avait les moyens, les tentures étaient changées deux fois par an ; on gardait naturellement les tissus légers pour l’été, et les plus lourds pour l’hiver, comme la brocatelle. La brocatelle est une étoffe épaisse, souvent faite de trames de lin auxquelles s’ajoute de la soie. Cette différence de matière permet des motifs en fort relief. Véritables éléments du mobilier, on transporte les tentures d’un château à un autre, dans la tradition de la cour itinérante. De ce fait, les brocatelles ne sont pas figées, fixées au mur, mais suspendues de façon à être déplacées facilement.

Les Brocatelles

Cette pièce, surmontée d’un plafond « à la française », est la restitution d’un salon du XVIème siècle. Un plafond à la française est caractérisé par une succession de poutres dont la largeur est équivalente à l’espace laissé entre elles ; cela donne un ensemble harmonieux. Le mobilier présent témoigne du mode de vie à la Renaissance : tout comme au Moyen Âge, le roi et sa cour sont itinérants.

Ces déplacements permettent au monarque de se montrer à ses sujets, de veiller à la collecte de l’impôt et d’affirmer son autorité sur son territoire. Cela prend au XVIème siècle un nouveau tournant : la cour se complexifie et le nombre de personnes suivant le roi est plus important. Cela peut s’élever à 8 000 ou 10 000 personnes ! Officiers, serviteurs, ministres, secrétaires, ambassadeurs étrangers et nobles avec leur suite composent entre autres cet immense cortège. Pour fidéliser les nobles et les rassembler autour de lui, le roi crée des titres, comme par exemple celui de Chambellan, « gentilhomme de la chambre », que Louis XII accorde au seigneur de Chamerolles, Lancelot Ier du Lac !

Lors de ses déplacements, la Cour laisse derrière elle des châteaux vides. Vaisselle, linge, meubles et même tapisseries sont transportés de château en château au rythme des voyages. De ce fait, le mobilier est adapté. On favorise les coffres, les buffets facilement transportables et les chaises légères, comme celles présentes dans cette pièce, appelées « caquetoires ».

>> Le coffre de voyage
Le coffre de voyage présenté ici date du XVIème siècle. Il est finement décoré d’éléments végétaux. Un médaillon sculpté en son centre montre une femme nue, assise sur l’herbe et tenant une fleur dans sa main.

>> Le tableau au-dessus du coffre
Le tableau Enée et Anchise illustre le goût de la Renaissance pour les arts inspirés de l’Antiquité gréco-romaine. Cette scène est tirée de l’Enéïde, épopée chantée par le poète Virgile. Le héros est Enée, un prince troyen, fils de la déesse Aphrodite et du mortel Anchise. Alors que Troie, dévastée par les Grecs, brûle, Enée prend la fuite. Devancé par son fils Ascagne et suivi par sa femme Créuse, il porte sur ses épaules le vieil Anchise. Cette huile sur toile, dépôt du Musée des Beaux-Arts d’Orléans, est une copie anonyme d'Enée fuyant Troie peint par le Baroche en 1598, œuvre qui se trouve à la galerie Borghèse à Rome.

Le salon rouge

Lors de la restauration du château, la présence de la cheminée Louis XVI a justifié la reconstitution d’un élégant salon meublé d’objets du même style. Sur les murs, des restitutions d’indiennes du Val du Loire au fond jaune profond témoignent du goût contemporain pour l’Orient.

Les « indiennes », ce sont ces étoffes de coton imprimées mécaniquement, qui tiennent leur nom des comptoirs d’Inde dont elles sont originaires. Elles sont importées – et copiées - par les Européens dès le XVIème siècle. Gaies, chatoyantes et légères, les indiennes font l’objet d’une véritable frénésie dans les intérieurs et également sur les robes. 

Elles sont interdites de fabrication et d’importation en 1686, pour préserver les manufactures locales de laine et de soie. La mode résiste cependant avec une telle force que le marché des indiennes est de nouveau ouvert en France dès 1759 : prémices de la Révolution Industrielle, des manufactures françaises, à Marseille et dans le Val de Loire par exemple, se font un nom dans ce domaine à la fin du siècle

Les Indiennes du Val de Loire

Le salon du XVIIIème siècle, dit aussi salon jaune, illustre les jeux et les divertissements de la haute société de l’époque. Brillamment éclairée par deux lustres de cristal, cette grande pièce a de multiples fonctions : salle de bal, de jeu, de réception et d’apparat, avec sa « galerie » d’ancêtres au mur. Les meubles s’adaptent à cette polyvalence. On distingue les fauteuils volants, légers et transportables, des meublants, lourds et pérennes. Les chaises légères sont dressées autour des tables de jeu. Deux d’entre elles sont des voyeuses, elles permettent aux convives de s’accouder derrière les joueurs pour suivre la partie.

Les jeux d’argent, licites ou illicites, explosent au XVIIIème siècle. Le modèle, issu de la capitale, se répand rapidement dans toutes les couches de la société, et les joueurs condamnés, exilés de Paris, se réfugient dans les provinces. Les jeux de hasard, auxquels appartiennent les jeux de cartes, sont rigoureusement interdits depuis le XVIème siècle, et pas moins de douze ordonnances sont émises contre le jeu entre 1717 et 1781. On joue cependant beaucoup aux dés, et à plusieurs jeux de cartes comme le quadrille, le piquet et la comète.

Le XVIIIe siècle est aussi celui des chinoiseries : les motifs de la toile murale, les potiches Imari et les vases témoignent d’une curiosité nouvelle pour le lointain et les voyages. C’est un Orient rêvé, fantasmé et souvent réinterprété qui se diffuse dans les intérieurs. 

>> La duchesse 
La duchesse, aussi appelée méridienne, est une longue banquette où l’on peut s’allonger voluptueusement. Celle du château de Chamerolles date du XVIIIème siècle et est couverte de velours. Elle a été entièrement restaurée en 2011. 

>> La table de jeu à oreilles
La table de jeu de droite est dite « à oreilles », car ses quatre angles présentent des excroissances de formes arrondies, autour du tapis de jeu vert. Ses oreilles sont les emplacements réservés aux chandeliers, placés aux angles pour éclairer les joueurs sans les contraindre dans leur mouvement. 

>> Les potiches imari
Sur la console de marbre rouge sont disposés des vases en céramique qui témoignent du goût contemporain pour l’orientalisme. De part et d’autre du vase bleu, les deux potiches à couvercle sont appelées imari, mot qui rappelle leur ressemblance avec les céramiques de la petite ville portuaire d’Imari, au Japon. Elles sont en porcelaine et sont peintes à la main.

Le salon jaune

La salle-à-manger du château présente un mobilier reconstitué d’après celui de la période de Charles X (1824-1830). La décoration de cette époque est caractérisée par des meubles de couleur miel aux formes épurées. Le service à la russe fait son apparition, les hôtes sont désormais servis à la portion et peuvent manger chaud : le service à la française, référence depuis le Moyen-Âge, privilégiait quant à lui une présentation ostentatoire de tous les plats au centre de la table, et les convives se levaient pour se servir.

Le vaisselier bas présente la vaisselle de la famille, tandis que la paire de rafraîchissoirs sur pied en merisier permet de garder au frais et à portée de main les boissons. Les élégantes lampes à pétrole en faïence, qui se répandent dès 1853, diffusent une lumière douce. La grande table familiale est dressée, avec ses assiettes polygonales en faïence fine de Choisy et ses couteaux à manche d’ivoire d’origine anglaise. Les ustensiles de service se multiplient, les verres s’ordonnancent. Le serviteur en porcelaine de Paris, pour la présentation des mets les plus raffinés sur deux niveaux, est dit « muet » : il remplace le domestique et ne fait pas de bruit !

Le chef de famille, ou l’hôte de marque, trône en bout de table. Son siège se distingue par la présence d’accotoirs. Des chaises plus simples et plus légères sont réservées au reste de la famille et aux convives moins prestigieux. 

>> Les pochoirs 
Lors de la restauration du château de Chamerolles avant sa réouverture au public en 1992, des traces de pochoirs datées des années 1820 ont été découvertes sur les murs de cette pièce. Ils ont été restaurés et restitués à l’identique pour le décor de cette salle-à-manger.

>> Les couteaux
Sur la table, trois des couteaux présentés sont de fabrication anglaise. Il s’agit d’un modèle officiel des couteliers de la Reine d’Angleterre Victoria (1819-1901) qui porte l’inscription : « JOSEPH RODGERS & SONS CUTLERS TO THEIR MAGESTIE N°6 NORFOLKSTREET SHEFIELD »

La salle à manger Charles X

L'ameublement et le décor des pièces du rez-de-chaussée ont été restitués à partir des éléments découverts lors de la restauration du château de Chamerolles entre 1987 et 1992. Quasiment absent des châteaux médiévaux, le vestibule est surtout adopté à la Renaissance. Le décor est ici de style XIXème siècle, avec notamment l'imitation de marbre sur les murs. Le sol est recouvert de carreaux de terre cuite noirs et blancs. Six bustes en marbre d'empereurs et de philosophes romains décorent le vestibule.
 
>> Collection des bustes antiques :
 Ces bustes à l’effigie d’empereurs et philosophes romains ont appartenu à la collection personnelle du cardinal de Richelieu (1585-1642). Collectionneur éclairé d’antiquités, ce dernier en aurait commandé l’acquisition à Rome, dans le but d’enrichir le décor de son château de Richelieu (Indre-et-Loire).
 
En 1805, le marchand de biens Joseph Bontron rachète le château à Armand Emmanuel du Plessis de Richelieu, duc de Richelieu, pour le démolir et revendre au détail matériaux, œuvres d’art et éléments sculptés. C’est ainsi que Louis-Auguste Pilté-Grenet, riche négociant propriétaire du château du Rondon (Olivet), acquiert une partie de la collection des bustes antiques et les installe dans des niches pour orner sa demeure.
 
Le Département du Loiret ayant acquis le château du Rondon et sa collection de douze bustes romains, ceux-ci furent installés au château de Chamerolles en 1992. Grâce au carnet de Giovanni Angelo Canini (1633), qui détaille les collections d’antiques du cardinal de Richelieu, les bustes suivants sont formellement identifiés : buste dit « VESPASIEN », buste dit « FILOSOFO », buste dit « TIBERIO », buste dit « NERON ».

Vestibule du XIXème siècle

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