De la pénurie à la profusion. Historiquement, le poste d’ouvreur du XV de France a toujours posé question et, souvent, problème. Sauf que cette année, ils sont trois joueurs à fort potentiel à figurer dans le groupe tricolore&nbsp;: Ntamack, Carbonel et Jalibert.

Comme à chaque début de mandat en équipe de France, un certain optimisme accompagne le début de l’ère Fabien Galthié. Cette fois-ci, les ouvreurs n’y sont pas étrangers. Le Toulousain&nbsp;Romain Ntamack (20 ans), le Toulonnais&nbsp;Louis Carbonel (20) et le Bordelais&nbsp;Matthieu Jalibert (21) sont jeunes, talentueux et performants en club. Quels sont leurs profils&nbsp;? Est-il imaginable de conjuguer leurs compétences&nbsp;?

Traditionnellement, le demi de mêlée est de facto le patron du jeu en Bleu et l’ouvreur, épié, est soumis à une forte pression. S’ajoutera à celle-ci, cette fois, une concurrence forte, puisqu’un seul homme portera le numéro dix. La logique voudrait que Ntamack, titulaire pendant la Coupe du monde, parte avec un temps d’avance. Mais Jalibert fait des étincelles avec l’UBB, champion d’automne. Et Carbonel ne se voit pas évoluer à un autre poste. Cette compétition interne peut-elle s’avérer néfaste pour les intéressés comme pour l’équipe alors que le Tournoi des Six Nations débute le 2 février, face aux Anglais&nbsp;?

Animé par&nbsp;Chrystelle Bonnet, avec&nbsp;Alex Bardot,&nbsp;Romain Bergogne et&nbsp;Maxime Raulin. Réalisé par&nbsp;Roland Richard.


XV de France, puissance 10

L’ère Fabien Galthié démarre sous le sceau de l’optimisme. En stage à Nice avant le début du Six Nations, le 2&nbsp;février contre l’Angleterre, le XV de France du nouveau sélectionneur respire l’enthousiasme.

Le travail est chirurgical. Les séquences intenses. Les deux semaines de préparation sur la Côte d'Azur ont permis d’y voir plus clair sur la façon dont Fabien Galthié et son staff entendent refaire de la France une nation majeure du rugby mondial, trois mois après&nbsp;le revers face au pays de Galles en quarts de finale du Mondial (19-20). Mais alors, qu’est-ce qui a changé dans le quotidien des Bleus&nbsp;? Comment ce climat de légèreté et de sérieux a-t-il été instauré&nbsp;?

Sur le plan du jeu, la réputation de fin tacticien de l’ancien entraîneur de Montpellier et de Toulon n’est plus à faire. Sa science stratégique ne sera pas de trop alors que se dresse&nbsp;l’Angleterre, vice-championne du monde, comme premier adversaire d’un groupe tricolore rajeuni. Quel jeu&nbsp;Fabien Galthié et ses adjoints ont-ils commencé à mettre en place&nbsp;? Y a-t-il la moindre chance de vaincre la Rose le 2&nbsp;février au Stade de France&nbsp;?

Animé par&nbsp;Chrystelle Bonnet, avec&nbsp;Alex Bardot,&nbsp;Dominique Issartel et&nbsp;Renaud Bourel (par téléphone, à Nice). Réalisé par&nbsp;Roland Richard.


Un vent de fraîcheur souffle sur les Bleus

Le Millennium de Cardiff est bien souvent le cimetière des illusions françaises. Samedi, le jeune quinze de France tentera pourtant d’y gagner un troisième succès dans le Tournoi des Six Nations 2020.

La série s’étire depuis 2010. Voilà dix ans que les Bleus ne se sont plus imposés dans l’enceinte bouillante du quinze du Poireau. Une fois le toit du Millennium fermé, le bruit assourdissant des supporters gallois étouffe les adversaires aussi bien que les bras des solides Diables rouges sur les placages. Parmi les titulaires de&nbsp;la victoire contre l'Angleterre (24-17), seuls trois Français ont déjà évolué dans l’antre de Cardiff&nbsp;: Fickou, Vakatawa et Le Roux. Cette inexpérience peut-elle peser lourd&nbsp;?

D’autant plus que les hommes de Wayne Pivac, le nouveau sélectionneur, ont remporté huit de leurs neuf derniers duels face aux Tricolores, dont&nbsp;le quart de finale du dernier Mondial d’un petit point cruel (19-20). Alors comment s’y prendre, d’autant plus que le pays de Galles connaît parfaitement la défense rugueuse des Bleus pour avoir eu dans son staff, ces onze dernières années (2008-2019),&nbsp;Shaun Edwards, l’actuel entraîneur de la défense française&nbsp;?

C’est un match charnière, un test de maturité aussi pour les hommes de Fabien Galthié. Car en cas de succès en terre galloise, il resterait un déplacement en Écosse et la réception de l’Irlande. Pourrait-on dès lors se risquer à évoquer un Grand Chelem qui fuit les Bleus depuis… 2010, là encore&nbsp;? Pas si sûr…

Animé par&nbsp;Chrystelle Bonnet, avec&nbsp;Alex Bardot, Laurent Campistron&nbsp;et Clément Dossin. Réalisé par&nbsp;Roland Richard.


Galles, terre hostile

La France a triomphé de l’enfer de Cardiff (27-23). Vainqueurs de leurs trois premiers matches du Tournoi, les Bleus doivent beaucoup à leur ouvreur de 20 ans, Romain Ntamack. Qui de mieux pour évoquer sa performance que son père Émile, ancien international&nbsp;?

Alors que les Gallois se demandent encore comment un gamin de 20 ans, 15 sélections, a pu les mettre au supplice sous ses chandelles et leur passer 17 points ce samedi 22&nbsp;février (victoire des Bleus, 27-23), Romain Ntamack a tranquillement regagné Toulouse le lendemain pour voir, avec son père Émile,&nbsp;ses coéquipiers dominer Montpellier (25-7). L'ancien ailier du quinze de France, invité de Crunch, est revenu sur la prestation de son fils. Était-ce le meilleur match du jeune ouvreur sous le maillot bleu&nbsp;?

Une chandelle diabolique qui amène le premier essai de Bouthier, un 100&nbsp;% au pied (5/5),&nbsp;une interception magistrale pour s’offrir le troisième essai français et 17 points au total, son record en bleu, la performance a impressionné l’Europe, y compris les sujets de Sa Majesté comme&nbsp;Clive Woodward. En concurrence avec Matthieu Jalibert, Ntamack a-t-il conforté sa place pour de bon&nbsp;?

Lien vers le reportage sur les chorales galloises : https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Tournoi-des-six-nations-comment-se-preparent-les-chorales-d-avants-matches-du-pays-de-galles/1112018

Invité&nbsp;: Émile Ntamack (par téléphone, à Toulouse).

Animé par&nbsp;Chrystelle Bonnet, avec Clément Dossin,&nbsp;Maxime Raulin et&nbsp;Arnaud Requenna. Réalisé par&nbsp;Roland Richard.


Ntamack, le fiston a bien grandi

Ce XV de France n’a pas ressuscité le légendaire French flair. Les Bleus de Fabien Galthié ont construit leurs trois premières victoires dans le Tournoi sur une défense majuscule et un mitraillage au pied. Alors pourquoi le public et les observateurs sont-ils emballés&nbsp;?

Sans jeu à la main et relances amorcées dans son propre camp, point de salut. Le rugby français révère le panache. Pourtant, les succès contre&nbsp;l’Angleterre (24-17), l'Italie (35-22) puis&nbsp;au pays de Galles (27-23), ont été obtenus avec la possession moyenne la plus faible du tournoi (41&nbsp;%), en étant l’équipe réalisant le moins de passes (309) et celle qui tape le plus au pied (3,5&nbsp;km de progression sur le terrain). Pourquoi donc se pâme-t-on devant cette équipe&nbsp;?

Un des éléments de réponse tient sans doute au fait que la France est la meilleure attaque du Tournoi des Six Nations avec 86 points et 11 essais inscrits. Mais comment expliquer que cette équipe au parfum britannique -&nbsp;rush defence et&nbsp;kicks à répétition - soit si spectaculaire et si efficace&nbsp;? Comment les Bleus marquent-ils leurs essais&nbsp;?

Animé par&nbsp;Chrystelle Bonnet, avec&nbsp;Alex Bardot, Romain Bergogne et&nbsp;Clément Dossin. Réalisé par&nbsp;Roland Richard.


Pourquoi le jeu des Bleus enthousiasme-t-il autant ?

Un revers sous la pluie écossaise conjugué au report du match contre l’Irlande à cause de l’épidémie de coronavirus ont eu raison de la dynamique de la jeune équipe de France. Il faudra sans doute attendre l’automne pour voir les Bleus défier le quinze du Trèfle.

En 2001 déjà, la fièvre aphteuse avait provoqué un report du choc entre l’Irlande et l’Angleterre. Battu sept mois plus tard, en octobre, le quinze de la Rose avait malgré tout remporté le Tournoi. Alors que les Tricolores joueront peut-être, eux aussi, leur cinquième et&nbsp;dernier match face à l’Irlande en fin d'année, comment les joueurs ont-ils réagi à l’idée qu’ils ne pourraient pas rebondir tout de suite après&nbsp;la désillusion de Murrayfield (28-17)&nbsp;?

Après trois succès contre l’Angleterre (24-17), l'Italie (35-22) et au pays de Galles (27-23) et malgré la défaite en Écosse, le bilan de cette équipe de France avec Fabien Galthié à sa tête est globalement positif. Le sélectionneur a semble-t-il réussi à instaurer des entraînements efficaces mêlant jeu et préparation physique ainsi qu’à mettre en place un jeu de pression et de contre-attaques. Mais&nbsp;une équipe type s’est-elle vraiment dégagée&nbsp;?&nbsp;Que faudra-t-il corriger pour éviter une nouvelle désillusion comme celle de l’Écosse&nbsp;?

Animé par&nbsp;Chrystelle Bonnet, avec&nbsp;Alex Bardot,&nbsp;Renaud Bourel et&nbsp;Maxime Raulin. Réalisé par&nbsp;Roland Richard.


Les Bleus coupés dans leur élan

Tous les lundis, l'actualité du rugby et du Top14 par la rédaction de L'Equipe. Un podcast animé par Chrystelle Bonnet.

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