Allez, on s'émerveille 			
Du premier coup de soleil			
C'est que du baume au cœur, sa douceur	
Imprègne nos mains						

Pourtant les chiens se déchainent		
À l'autre bout de la plaine			
Retentit la mitraille, ses rafales 			
Nous plombent et font de nous des clandestins	

C'est là
Le tournant de ma vie				
Le tournant de ma vie

Alors on camisole 				
L'amour avant qu'il s'envole			
Dans le creux de tes hanches mes manches	
Essorent nos chagrins				

Est-ce bien ce que l'on veut? 			
Baisser le front piteux				
Se cacher de la guerre à couvert			
Fermer nos poings sans jamais les montrer	

Le tournant de ma vie				


05. Tout est écrit

Fin du monde lézarde le ciel
Le sol s'effondre et j'en tiens les ficelles
Rien ne peut stopper cette avalanche
Mes nerfs affleurent à m'en scier les hanches

Le monde ploie  
Sous le poids de la pluie
Les promesses sont fragiles 
Et ne tiennent qu'à un fil

Le monde ploie  
Sous le poids de la pluie
Je m'enfonce et m’enterre
Dans le lit des rivières

Poussé par l'amour, amour schizophrène
Envieux de pouvoir, j'ai saisi les rennes
Caché des regards qui m'entouraient
J'ai piégé les miens dans un corset
Perdant le contrôle des pions et des peines
J'ai planté l'épée au coeur de la reine

Le monde ploie  
Sous le poids de la pluie
Les promesses sont fragiles 
Et ne tiennent qu'à un fil

Le monde ploie  
Sous le poids de la pluie
Je m'enfonce et m’enterre
Dans le lit des rivières

06. Manège de fin d'un monde

Perdu, perdu, je tombe endormi 			
Battu, battu par l'océan de pluie				
Qu'est-ce que tu sens? 
Qu'est-ce que tu vis entretemps?	

Pendu, pendu à des fils invisibles			
Rompu, rompu d’avoir manqué ma cible	    	
Qu'est-ce que tu sens? 
Qu'est-ce que tu vis entretemps?	

Triste							
Je mesure ta démesure				
Reste à te défaire de tes faits		
Non, je n’peux les porter pour toi			
Vas, poursuis ton chemin de rien			
Dehors, relève la tête sur ton sort			
Pars, face à la vie qui nous tue			

Émus, rires voilés de chagrins			
Déçus, déçus, pourra-t-on revivre enfin?		
Qu'est-ce que tu sens? 
Qu'est-ce que tu vis entretemps?	

Triste							
Je mesure ta démesure				
Reste à te défaire de tes faits		
Non, je n’peux les porter pour toi			
Vas, poursuis ton chemin de rien			
Dehors, relève la tête sur ton sort			
Pars, face à la vie qui nous tue

07. Océan de pluie

09. Interlude

Vois dans les rues, au dehors		
Nos destins se décolorent			
Rides, pauvres rides, qui progressent		
Sur nos 30 ans, leurs promesses		

Crois dans les fois, dans les signes		
Sans rien voir entre les lignes			
Rimes, pauvre rimes, qui régressent		
Et nos pas tenus en laisse			

Tout étonnés que nos rêves meurent 		
Avons-nous peur de nous perdre		
Peur du bonheur?				
Rassemblés par la peur				

Nous sommes, nous sommes là		
Blancs et droit dans les rangs			
Nous sommes, nous sommes de ceux 		
Qui marchent en baissant les yeux		

Rires, pauvres rires, rien n'en reste		
Juste nous, nos faits, nos gestes  		
  
Peur, avons-nous peur de nous perdre		
Peur du bonheur?				
Tout étonnés que nos rêves meurent 		
Avons-nous peur de nous perdre		
Peur du bonheur?				
Rassemblés par la peur

10. Peur

Des millions de bombes qui tombent		
Sur les toits de nos villes 			
Les nations défigurent le monde 		
En fauchant les civils 				

Louche bateau qui accouche 			
Les mains d'œuvres économes 			
Sa Majesté le Roi des Mouches 			
N'appelle plus ça des hommes			

Mais là, je glisse vers la faille		
Millions de terreurs 				
Millions de corps solitaires sur la terre	

Des millions de questions fleuves 		
Qui pleuvent dans le vent 			
La seule réponse dont on s'abreuve		
C'est la fuite en avant				

A quelques méridiens plus loin		
Se tient la forteresse				
Les mêmes mères, même fils, même chiens	
La même tristesse				

Mais là, je glisse vers la faille		
Millions de tireurs 				
Millions de corps solitaires sur la terre

11. Millions de corps solitaires

12. Paradis perdus acte II

Nue sans sa couronne				
Au parfum d'Avalone					
Visage insoumis					
Elle refusait la cour					

Lui dans son décor				
Debout mais presque mort				
Rêvant d'infini						
Au point de non-retour					

Les reines, les rois, les peines qui nous fascinent	
Y'a tant d'espoir ailleurs				
Les reines, les rois, les peines qui nous façonnent	

Seuls parmi 1000 hommes				
Brasier dans Babylone					
Ils se sont trouvés					
pour quitter l'uniforme					
Feu sur les souvenirs 					
Et jetons les couronnes

Les reines, les rois, les peines qui nous fascinent	
Y'a tant d'espoir ailleurs				
Les reines, les rois, les peines qui nous façonnent	

Les reines, les rois, les peines qui nous fascinent	
Ces idéaux qui nous façonnent				
Ces illusions qui nous emèènent		             	
Nous piègent dans le coeur de l'arène	

13. Le coeur de l'arène

Passage sur Vivacité le 18 juillet
Interview + Tout est écrit en acoustique

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Interview sur Liège matin // Vivacité partie 2

Interview sur Liège matin // Vivacité Partie 1

Lieutenant revient avec un premier album « Au coeur de l'arène ».

Un album résolument ambitieux qui va chercher ses couleurs autant dans les univers anxiogènes de Tim Burton et le psychédélisme de Love que dans les poésies désabusées et brumeuses de Daniel Darc ou de Serge Gainsbourg. De la joie à la peur, en passant par l'utopie et la démesure, Lieutenant vous fera voyager entre plusieurs univers électriques et orchestraux truffés de surprises.