Sur la route de Vitré, y'a cor 10 champs de lin (bis)
J'en cueillerai la fleur, pour porter à ma mie,
J'en tisserai la tige, pour faire de biaux habits (bis)
Sur la route de Vitré, y'a cor 9 champs de lin (bis)
J'en tisserai la tige, pour faire de biaux habits 
La graine s'ra pour mes bêtes, pour qu'elles soient bien nourries ! (bis)

Sur la route de Vitré

À Brocéliande (musique Raglan Road – Texte L. Guihard)

À Brocéliande, une nuit de printemps,
J’ai vu, dans l’eau d’une fontaine,
Ses longs cheveux noirs, son visage d’enfant
... Ses yeux couleur d’ébène
Sous la lumière douce de la pleine lune
Je me pris à rêver
Mais dans l’entrelacs de ses boucles brunes
Elle m’a fait prisonnier …

Venue des temps anciens des enchanteurs, des fées
Des elfes et des korrigans
De ses doigts longs et fins elle semblait caresser
Mille cordes d’argent
Sa musique, limpide comme l’eau sur la pierre 
Ornait les simples rimes
D’une douce complainte, qu’une brise légère
Emportait jusqu’aux cimes …

J’ai cueilli pour elle tous les fruits de l’Amour
Dans les vergers d’Avalon
Du torrent de la vie, j’ai remonté le cours
Etincelant saumon
De toutes mes magies révélé les secrets
Bravant les dieux oubliés
Trahi le grand cerf blanc prince des forêts
Pour l’amour d’une fée …

Je fus la pierre dressée oubliée sur la lande
Veilleur des tertres d’Ana
Je fus le sanglier, d’Armorique en Irlande 
Vainqueur de trop de combats

(J’ai vu mourir des rois, et sur leurs tombeaux
S’effacer les emblèmes
Vu renaître cent fois, en des couplets nouveaux
Les berceuses anciennes …)

J’ai connu trop d’hivers et eu froid si souvent
Tant souhaité vie nouvelle
Que de toutes les guerres, s’effacent les tourments
Sur l’écorce du vieux chêne 

(Oublier que par magie, elle m’enferma jadis,
Dans une prison d’air
Pour croître au printemps, l’arbre s’affranchit
De l’étreinte du lierre …)

A Brocéliande, une nuit de printemps,
J’ai vu, dans l’eau d’une fontaine,
Ses longs cheveux noirs, son visage d’enfant
Ses yeux couleur d’ébène

Entre les feuillages, un soleil plein d’espoir
Glissa ses clairs rayons
L’alouette vint boire, et brisa le miroir
De mes tendres illusions …

Luc Guihard