L'objectif de cette école, réalisée en juillet 2021 en plein déluge, était d'expérimenter la narration sonore à partir d’un terrain : le Marais Wiels, dans le sud-est de Bruxelles.
Voici les productions issues des 4 journées animées par Christophe Rault et accueillies dans les locaux de l’AJC – Atelier Jeunes Cinéastes, Rue de l'Autonomie 14, 1070 Bruxelles.
Avec : Samuel Ab, Thomas Hausmann, Manuel Hanot, Mikaëla Le Meur, Maïté Maskens, Julie Métais, Lou Rouquet, Madeleine Sallustio et Christophe Rault.

Je suis une figure tutélaire

« Sortir de ce jardin » raconte l’histoire d’un groupe de personnes, jeunes et moins jeunes, d’horizons variés, habitants et travailleurs, potagistes, du quartier du vieux Molenbeek, dont la réalisatrice, Claire Gatineau, fait elle-même partie. Préoccupés par des questions environnementales et l’urgence climatique, ils décident de se rendre à Paris en 2015 où se prépare la Cop 21. Mais, à la veille du départ, les attentats de Paris suspendent toute possibilité de voyage. La commune de Molenbeek et ses habitants sont alors pris d’assaut et largement stigmatisés par les médias. Sans abandonner, les membres de ce groupe continueront à vivre, à inventer des chemins de traverse, à sortir de leur quartier, sortir de leurs jardins pour aller voir le monde.

Sortir de ce jardin  -  Réalisation Claire Gatineau

Il évoque la « terrifiante pensée macroniste » et le « mépris de race » de Marine Le Pen mais parle aussi de la gauche, qui est « encore debout », des campagnes populaires et de la nécessité de la joie : François Ruffin est l’invité des Grands entretiens de Reporterre.

François Ruffin, député La France insoumise, vit à Amiens, dans la Somme. Journaliste, il est le fondateur et rédacteur en chef du journal Fakir et a réalisé le film Merci patron !

https://reporterre.net/Francois-Ruffin-Le-Pen-ajoute-au-mepris-de-classe-le-mepris-de-race

Ep.2 - François Ruffin : « Le Pen ajoute au mépris de classe le mépris de race »

À l’aube,
Un petit duc sonne la cloche du village et réveille les rossignols,
Solo de mobylette qui dessine le paysage,
Un bourdon drague un saxophone,
L’eau capricieuse se fraie un chemin jusqu’au vignoble d’un mélomane, 
Le boulanger guette le vent…
Au commencement était le son.

Avec la participation de Vincent, Georges, Stéphane, Victor, Emma, Jacques, Marc et Myriam.

Création sonore collective réalisée par Ana Sany, Anaïs Binggeli, Celia Dessardo, Cicely Fell, Déborah Benarrosch, Irazema Vera, Jacob Redman, Léa Roger, Marie Casanova et Mathias Arrignon.
@kovisuel @cicelyfell @irazeman @lea_roger @user-653640218

Réalisée durant le stage de prise de son animé par Félix Blume à Azillanet (Avril 2023) dans les locaux du Couvent géré par le Foyer Rural d’Azillanet.

Remerciements à Nicolas Darzacq, Sara Lana, Martine Rousseaux, les membres du Foyer Rural et la Mairie d’Azillanet.

Le Chòt

Les gens sont-ils prêts? C'est la question de Julie des Cosmétiques du Marais, rencontrée à Neufchâteau en juillet 2023. 

Petite forme courte réalisée lors du stage Podcast et Création sonore de l'AKDT 2023.

Julie Et Ses Savons - AKDT23 - MIX

9h34

Départ ou retard pour la transe. Mais être toujours en avance sans vraiment savoir pourquoi. Appuyer sur le REC et attendre. « Tu jettes pas ta canne quand le poisson passe ! ». 
Autre espace-temps, à Azillanet ça craquèle sous les rires. Certain.es se laissent surprendre par l’expérience, d’autres y plongent les yeux fermés. Se laisser traverser les oreilles ! 

Cueillette sonore et montage par : Chloé Kobuta, Jana Laux, Louise André, Martine Rousseaux, Raphaël Wild, Sébastien Comyn, Sonia Perego, Vania Jaikin Miyazaki sous les grands lobes du bélier sensible Bélix Flume. 
@cordessensibles


Avec la généreuse participation de : Florence, Eloïse, Stéphane, Nico, Martine, Georges, Anne, Suzanne et les habitant.es d’Azillanet.

9h34

Le burnout en vue subjective!

Réalisation et montage : Halima, Olivier, Sophie et Zoé.
Illustration : Rémi Desmots.

3. Burnout

Derrière les dunes est un documentaire qui questionne l’amour et la sexualité en guidant l’auditeur à travers des lieux de rencontre menacés de disparition.
 
Un peu partout, existent ces lieux objets de rumeurs, fréquentés exclusivement par celleux qui savent quoi y trouver : la réalisation d’un fantasme, la rencontre de partenaires sexuels, l’excitation de l’interdit… Ces lieux de cruising, les deux personnage du documentaire les ont fréquentés ensemble pour y explorer leurs désirs et y construire leur amour.

Entre elle et lui, ça a tout de suite accroché. Ensemble iels défendent une culture pédée qui s’écrit au milieu des sillons creusés par le va-et-vient des corps dans ces lieux de drague à ciel ouvert. 
Derrière les dunes les peaux se réchauffent, les corps se perdent et les désirs grandissent. 
Derrière les dunes une culture se transmet, un patrimoine s’érode et un amour se cimente. 
Derrière les dunes iels nous font découvrir les lieux où les hommes cruisent en silence. 

Ce documentaire a reçu le soutien de Brouillon d’un rêve de la Scam et du dispositif La Culture avec la Copie Privée

Ecriture, prise de son, réalisation : Nils Loret
Mixage : Etienne Gratianette
Illustration : Lazare Lazarus

Derrière Les Dunes

Ah ces poly-sons ! Ils sont complètement tirés par les plumes en saison sèche … car, quand l’appel du parapluie fait un sens averse, c'est une pluie d’oiseaux qui vient fredonner la polyphonie d’Azillanet.

"Goutte que Goutte" est une pièce sonore réalisée par la fusion de 4 gouttes de Belgique avec 5 gouttes de France. C'est une composition de sons glanés dans le village d'Azillanet et sa nature environnante, à différents moments d'une journée et d'une semaine, et aux hasards de rencontres avec les habitant.e.s, les oiseaux, les fluides, les végétaux et les lieux de vie. 
Elle témoigne autant de la diversité des sensibilités de ses créateurs et créatrices, que de la singularité de leur écoute poétique du monde. Ecouter le monde, c'est se relier à lui et en prendre soin, même en temps de pluies, alors coûte que coûte, les micros ont été sortis et les oreilles se sont ouvertes.

Les 4 gouttes de Belgique : Virgile Loiseau, Zoé Maus, Katherina Lindekens et Anne Versailles.
Les 5 gouttes de France : Marie Spiller, Nils Loret, Floriane Pochon, Anne Girard Esposito et Juliette Mariel.
L'espace temps de leur fusion : le merveilleux stage de field-recording organisé par Félix Blume, du 30 avril au 5 mai 2024. 
Merci à Georges, Nico, Stéphane, Anne, Mireille, Patrick, Ana, tous les habitant.e.s d'Azillanet, le rossignol, le Couvent, le Foyer Rural, la cloche, la mare aux crapauds, et bien sûr la pluie !

Goutte que Goutte

Puisqu’on ne dit jamais assez que John Cage était un mycophile passionné avant même d’être ce compositeur qui a changé l’histoire de la musique, on pourrait le laisser nous guider ou nous perdre dans une nuit rêvée.

A la rencontre des champignons qui haltèrent les consciences, on vous laisse vous accorder aux forces des vents, cueillir les sons et composer au hasard des décompositions.

Initiation accélérée aux spores de combats, c’est CoMute#11, 

Avec des apparitions de John Cage.

Ecoute au casque recommandée • Enregistrements en binaural à Azillanet (Hérault),  Saint Mélany (Ardèche), Abriès (Hautes-Alpes).

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#11 - PSYCHONAUT

Since we never say enough that John Cage was a passionate mycophile even before becoming this composer who changed the history of music, we could let him guide us or lose us in a dream night.

Encountering the mushrooms that dampen the conscience, we let you tune in to the forces of the winds, pick up the sounds and compose decompositions at random.

Accelerated initiation to combat spores, it’s CoMute#11,
with appearances by John Cage.

Listening with headphones recommended • Binaural recordings in Azillanet (Hérault),  Saint Mélany (Ardèche), Abriès (Hautes-Alpes).

What The Phaune

What The Phaune #9 - CoMute #11, Psychonaut, avec John Cage

Miraculeusement préservé, ce document a été enregistré le 16 juillet 1991 à l'Espace Van Gogh d'Arles dans le cadre de l'Université d'été de la radio produite par Phonurgia Nova, installée depuis peu dans la cité provençale. Loin du tohu-bohu des Rencontres de la photographie, Yann Paranthoën y fait retour, deux heures durant, sur son oeuvre d’auteur, déjà assez avancée, en faisant entendre des extraits de plusieurs de ses créations qu’il dissèque et commente en répondant aux questions (parfois pointues) de Jack Vidal, lui-même artiste peintre et homme de radio (producteur sur France Musique pour l'INA GRM, puis directeur des programmes de Radio France Vaucluse, dans les années 80). Une relation d'estime et de complicité s'est installée au fil du temps entre les deux hommes. Et Yann Paranthoën revient dans un lieu qu'il connaît déjà : un an plus tôt, il a présenté là, sous une forme que l'on qualifierait aujourd'hui d'installation, son émission "Les Mangeurs de pomme de terre" (elle même inspirée par le célèbre tableau de Vincent Van Gogh).

Participants de l'Université d'été de la radio et auditeurs de France Culture ont saisi l'occasion de rencontrer en vrai le "tailleur de sons" vedette de France Culture, dont les créations constituent  des événements guettés par un cercle grandissant d'inconditionnels, mais dont la parole et les apparitions publiques sont encore rares.
Il est 10h30, l'échange débute après le visionnage du  film de Thierry Compain (Le tailleur de sons). Il se déroule en plein air(dans la lumière d'un jardin créé en imitation d'une peinture de Van Gogh). Au début du document, le son est hélas un peu altéré, mais le problème technique est vite résolu. L'auteur de "Lulu", de "On Nagra", de "Paris-Roubaix" et de tant d'autres chef-d'oeuvres... évoque d'abord l'organisation de sa vie. Une vie partagée entre son travail de chef opérateur du son pour des émissions régulières comme les "Papous dans la tête" de Bertrand Jérôme (France Culture) ou "l'Oreille en coin" de Jean Garretto et Pierre Codou (France Inter), et sa démarche solitaire d'auteur radiophonique (dont les ACR de France Culture constituent le principal débouché, pour des raisons de durée principalement, précise-t-il). Il parle de son statut particulier - et même unique  -à Radio France, de sa relation au temps, le temps du travail et celui de l'oeuvre, de son outil de prise de son (le fameux magnétophone Nagra IV), de son atelier (la cellule 208), lieu d'isolement et de silence, essentiel. Il dit son bonheur d'offrir gratuitement sa production aux auditeurs et justifie ses réticences à l'égard des outils numériques qui commencent à pointer leur nez apportant toute une série de bouleversements dont personne, explique-t-il, n'a véritablement pris la mesure. Il parle de la radio comme d'une expression, du montage comme d'une écriture (et un acte d'amour). Une expression qui se suffit à elle-même et qui n'a nul besoin de la caution de la musique ou de la littérature pour exister. Il revient sur ses années d'apprentissage : l'influence reçue de deux réalisateurs qui furent un peu ses maîtres : José Pivin et René Jentet. Compare son travail à la peinture ou à la sculpture.  Et le son à une matière qu'il faut pouvoir toucher, manipuler, sculpter. Il raconte le tête à tête avec les sons du monde et sa joie d'explorer un art "encore dans l'enfance".

Julie Et Ses Savons - AKDT23 - MIX

Zoé Maus

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