Jour 7 Pourquoi travailler ? Chanson du jour 7. Pour les petits lundis matin. Un  « Rock n’ blues  »   Pourquoi travailler ?  Bonne question pour un lundi , Non ?  Écrite été 2004. Début juillet,  notre troisième été depuis l’achat de notre maison sur la plage à Grande-Vallée. Nous vivions à l’époque à Richelieu village près de Chambly et de  novembre à mai je travaillais pour le concours « Ma première place des arts » mon travail consistant à participer aux auditions de  centaines de candidats en automne et de janvier à mai d’enregistrer,  à la PDA, le son de l’émission de télé et de le mixer dans mon studio de Richelieu pour la diffusion à la  VOXtélé  chaque semaine. Donc milieu mai c’était le déménagement pour trois à quatre mois vers Grande-Vallée où depuis 3 ans je m’étais construis  un studio pour l’été. Le rêve de tous musiciens. Ça bougeait. La première année 45 personnes en 6 semaines sont passées en visite. C’est de la visite ça ? L’été 2004 s’annonçait tranquille. J’avais planifié 3 semaines d’enregistrement et engagé un jeune homme de Shawinigan ( jean Michel Renaud , 16 ans ( Sur la photo ) , musicien exceptionnel, je vous l’ai déjà présenté sur d’autres chansons antérieurement. Pour en revenir à la naissance de cette chanson « Pourquoi travailler  » La semaine avant le début des sessions musicales, J’ai reçu de la visite de Montréal, mon grand ami Pierre Dumas. Pierre a joué de la basse avec moi durant les bonnes années  m’accompagnant sur plusieurs CD et en spectacle  Après quelques jours Pierre devait repartir, vacances finies pour lui puisqu’il travaille maintenant en informatique.  Après souper, deux guitares acoustiques et une formule d’improvisation de blues, sans oublier  les deux bouteilles de vin. On « Jam » et on philosophe. Comme je sens qu’il n’a pas le goût de repartir « travailler » je commence à improviser des paroles et je marmonne « Pourquoi travailler  » et on rigole un bon coup ! Plus tard tout le monde est parti se coucher, resté seul,  j’écris les paroles en m’inspirant de mes bonnes années  de vagabondage Le lendemain au déjeuner je lui chante la chanson terminée. La semaine suivante Jean Michel est arrivé et nous nous sommes consacré à  l’enregistrement d’une vingtaine de chansons qui trainaient dans mes tiroirs et sur lesquelles je voulais faire des expériences d’arrangements, de temps en temps mon voisin et beau-frère Jean Maurice Lebreux, venait donner un coup de guitare aussi,  lui qui à joué sur tous mes albums et qui travaille encore régulièrement avec moi sur différents projets. Au bout de trois semaines le projets se termine et fin de la dernière journée je sors «Pourquoi travailler » je la joue à Jean Michel qui s’emballe « Il faut jouer ça » Mais c’est une chanson qui sonnerait mieux si on pouvait la faire « live » tous les musiciens ensemble. Parce qu’en studio on travaille plus souvent chacun des instruments séparément. J’ai une idée,  je traverse chez le voisin. Chanceux, Jean Maurice est là et Julien Lebreux son jeune fils un des meilleurs batteur que je connaisse. On a repassé la chanson à quelques reprises  pour la structure et pour ajuster le son et j’ai lancé l’enregistrement. La basse et le Piano on été ajoutés par Jean Michel par après. Vous remarquerez le beau duel de Guitare entre jean Maurice avec sa « Parker » et jean Michel avec une vieille « Gibson LesPaul » Pour ceux qui écoutent en stéréo Jean Maurice est à Gauche et Jean Michel à droite. Bon lundi ☺ 


Jour 07-365-Pourquoi Travailler

Pete Seeger, légendaire chateur folk  ( 1919-2014 ) décédé le 27 janvier cet homme fut le père spirituel avec Woody Guthrie de toute l’histoire de la  chanson protestataire ( protest song ) les influences de Bob Dylan viennent de là. 
En 2005, suite à l’ouragan Katrina qui avait dévasté la Nouvelle-Orleans, Bruce Springteen à enregistré un vidéo et un CD consacré aux chansons de Pete Seeger dont les profits furent versés pour la reconstruction des zones dévastés.
J’ai tellement aimé ce CD et la spontanéité des enregistrements que j’ai réuni plusieurs amis dans un grand studio de l’est de Montréal ( Centre musical de l’est ) CME  et sur des adaptations libres de plusieurs chansons de Pete Seeger tiré de cet album nous avons « Jammé » une journée entière. Y’avait beaucoup de « Southern Confort » de Champagne et de Pizza etc ! Ce fut une bien belle journée d’amitié musicale qui est resté sur les tablettes  une fois l’engouement passé. Comme je fouille mes souvenirs, j’ai retrouvé ces enregistrements et même les vidéos de cette session au CME. Durant ces 365 jours je vais vous en partager quelques uns . Voici un lien internet pour voir l’auteur dans ses années de jeunesse. (http://www.youtube.com/watch?v=A9Zt0O2lyhk#t=36
 ) interprétant sa chanson.
Mes amis sur cette chanson : Pierre Robichaud-Guitare, Pierre Dumas Basse et son fils Samuel deuxième guitare-Brigitte Leblanc accordéon, Jerémie Leblanc Banjo et Violon-jerry Cormier batterie, Marie-Josée Bélanger et Sylvie Perras aux chœurs. Belle gang, belle journée. 


Jour 11-365-John Henry ( MB )

Jour 24/365 - Sur le rivage de Grande-Vallée

Cette chanson a été écrite vers la fin de l’été 2006, à la dernière journée de notre migration annuelle au village. Mon ami Bruno Gallant l'a enregistrée sur son album « Le quai des regrets » sorti en 2007.

C'est une chanson qui dépeint mon village à travers mes souvenirs d’enfance et l'impression que j’ai aujourd'hui de vivre au milieu d'une magnifique carte postale. Même si j’ai habité près de quarante ans « en ville », tous les étés, sauf celui où Marie-josée a enregistré le premier CD et la vidéo de Majobée son personnage pour enfants, j’ai toujours passé une partie de l’été dans mon village. En 2001, nous avons acheté notre maison sur la plage. Depuis, tous les ans dès la mi-mai ou au plus tard à la mi-juin, c’était la migration vers notre paradis d’été où nous demeurions chaque année de plus en plus longtemps. Inévitablement, à la fin de chaque été il fallait bien refaire les bagages et repartir vers Richelieu en se marchant sur le coeur. 

Puis vint 2006… Je me revois encore, seul dans mon studio avec vue sur la mer. Il devait être cinq heures du matin. Les bagages déjà chargés à bord du camion. Je flâne. Marie est traversée à côté pour saluer ma sœur avant le départ. Je suis assis à la fenêtre à me demander comment je vais pouvoir quitter encore une fois… Je laisse la côte et l’horizon me caresser les yeux. C’est un beau matin de début octobre. La mer s’agite; les courants d’automne sont de retour. Le jour pointe doucement. La lumière est encore tamisée. Le soleil s’est levé mais restera encore un peu derrière le cap de l’église. 
Étant petit enfant et durant toute mon adolescence, je vivais dans la maison d’à-côté. La maison familiale, voisine de celle que j'habite aujourd’hui.  Je m’endormais le soir au son des vagues qui se brisaient sur la grève. L'été, chaque matin vers les trois heures, on entendait le « touk touk » des barges, les bateaux de pêcheurs quittant un à un vers le large. Ces images me revenaient pendant que j’essayais de me résoudre à regagner « la ville » pour une autre année. J’ai sorti ma guitare de son étui, et mon vieux dictaphone qui ne me quitte jamais.  Sur un bout de papier qui traînait, j’ai écrit les mots « Sur le rivage de Grande-Vallée », le titre de cette chanson… et j’ai laissé mon imagination revenir aux odeurs imprégnées dans mes souvenirs. Je regardais le vaste horizon et mon imaginaire y superposait la barge de Monsieur Pierre-Paul Guérin (Voir la photo). C’est à bord de cette barge qu'en 1970 je pêchais avec son fils Richard, mon camarade de classe. Quel dur métier que celui de pêcheur… Mais en ce moment même, je revoyais mes jeux d’enfants sur cette plage où j'ai grandi. Un goéland matinal surfait sur le vent. Et c'est ainsi que la mélodie s’est installée, que les mots se sont mis à couler, fluides comme la lumière du jour qui jaillissait de l’horizon. Cet horizon devenu d’un rose si unique, et toujours différent d'un matin Gaspésien à l'autre. Le goéland s’est posé. Alors je me suis dit qu'un jour, moi aussi je viendrais me poser définitivement sur cette plage. En 2009, je suis redevenu citoyen à temps plein de Grande-Vallée et me suis laissé glisser dans la carte postale…

Sur le rivage de Grande-Vallée
Manuel Brault (Grande-Vallée, 2006) 

Y’a des maisons blanches / Des toits colorés/ Sur fond de silence / Des vagues brisées
Des souvenirs d’enfance / Des parfums d’été / Sur le rivage de Grande-vallée 
Y’a quelques fantômes / Au petit matin / Qui quittent la côte / Affronter leurs destins 
J’entend tousser les barges / Des pêcheurs oubliés / Sur le rivage de Grande-Vallée 

Les cloches de l’église / Sonnent les disparus / Les humains s’épuisent / Dans toute la Gaspésie
Mais reste immuable / La mer qui m’a bercé / Sur le rivage de Grande-vallée 
La mer c’est le fleuve / Si fort et si doux / Des marées d’octobre / À celles du mois d’août 
C’est le plus grand spectacle / Chaque jour renouv’lé / Sur le rivage de Grande-vallée 
Les oiseaux de mers / Jouent avec le vent / J’voudrais prendre l’air / Comme un cerf-volant 
Et au bout du voyage / Venir me poser / Sur le rivage de Grande-Vallée     


Jour 24-365-Sur le rivage de Grande-Vallée

Jour 269/365 - Un père au paradis 
Paroles et musique : Manuel Brault  (1 mars 2013)

Photo : Un coin  de paisible aux  îles-de-la-Madeleine.

Quelque temps avant d'écrire cette chanson, j'ai appris le décès d'Edwin Leblanc, père de mon amie Brigitte.
Comme j'étais peiné ayant connu l'homme et la fille, et comme j'ai souvent écrit sur le fil des émotions de Brigitte, je me suis installé à la fenêtre de mon studio avec une feuille de papier et ma guitare. Je voyais la mer  se débattre pour en finir avec les glaces de l'hiver. Je voyais la mer qu'Edwin le pêcheur avait si souvent affrontée. Je me suis laissé envahir par les souvenirs de mes séjours aux Îles-de-la-Madeleine et la chanson est venue d'un trait de notes et de mots de musique. Je l'ai écrite en me disant que ce serait ma manière de dire à Brigitte ma peine, mais aussi mon apport pour la consoler.
J'ai pris la parole comme si j'étais sa fille et j'ai voulu le questionner, lui qui en était  à sa dernière aventure, l'ultime aventure, la grande conquête de l'Au-delà. Avoir un père au paradis, ce n'est pas rien… 


Un père au paradis 
Paroles et musique : Manuel Brault  

Je chante pour toi, je chante pour ceux 
Qui gardent la mer au fond des yeux
Les « Îles » c'était ton paradis  
Là-bas c't'y aussi beau qu'ici 

Refrain :
Edwin le vent t'a pris 
Dans ses bras de nuages 
Tu rejoins tes amis 
Jamais revenus du grand large 
Ma route se poursuit
Je me ferai plus sage 
Un père au paradis 
C'est comme un ange dans ses bagages 

Je chante pour toi, je chante pour ceux 
Qui pleurent même si le ciel est bleu 
Une chanson teintée de tristesse 
D'acceptation et de tendresse 

Edwin le vent t'a pris 
Dans ses bras de nuages 
Tu rejoins tes amis 
Jamais revenus du grand large 
Ma route se poursuit
Je me ferai plus sage 
Un père au paradis 
C'est comme un ange dans ses bagages 

Veilles sur moi, veilles sur eux 
Les orphelins des jours heureux 
Suis-moi dans ma vie d'exilée
J'veux te sentir à mes côtés 

Edwin le vent t'a pris 
Dans ses bras de nuages 
Tu rejoins tes amis 
Jamais revenus du grand large 
Ma route se poursuit
Je me ferai plus sage 
Un père au paradis 
C'est comme un ange dans ses bagages 

Suis-moi dans ma vie d'exilée
J'veux te sentir à mes côtés 
Ma route se poursuit
Je me ferai plus sage 
Un père au paradis 
C'est comme un ange dans ses bagages 


Jour 269 -365 -  Un père au paradis

Jour 283-365 -La vie passe comme un courant d’air
Paroles et musique Manuel Brault ( juillet 2008 ) 

Photo : J’ai 15 ans et jai comme public le canari de la maison.

Démo voix et guitare.

Ah la vie !...Un mot qu’on retrouve dans des milliers de chansons. Est-ce que la vie a besoin de présentation ? On en fait ce qu’on peut ! Ce qu’on veut ! On passe  côté ! On peut la perdre ou la gâcher ! Réussir sa vie, gagner sa vie, vivre à cent à l’heure, risquer sa vie ! Vivre au jour le jour, vivre de l’air du temps,  vivre en amour, vivre d’amour et d’eau fraiche . Avoir la vie dure ou la vie douce. Oublier de vivre, prendre le temps de vivre. Bien vivre ou avoir le mal de vivre…Mais surtout en profiter, parce qu’une vie, il semblerait qu’on en ait qu’une…

La vie passe comme un courant d’air
Paroles et musique Manuel Brault 

La vie passe comme un courant d’air 
T’arrive au printemps / Tu repars en hiver 
L’été l’automne sont pas bien long 
Profites bien des quatre saisons

Le temps d’un clin d’œil / L’enfance est derrière
Le temps t’entraîne dans le courant de sa rivière
Fin du printemps / Déjà 20 ans 
Et tu te sens comme une fleur dans la lumière

La vie passe comme un courant d’air 
T’arrive au printemps / Tu repars en hiver 
L’été l’automne sont pas bien long 
Profites bien des quatre saisons

L’été des cœurs verts / L’horizon ouvert
C’est ta jeunesse qui te projette vers l’univers
Un toi pour elle / Saison si belle
Pleine de promesses de réussites et de revers 

La vie passe comme un courant d’air 
T’arrive au printemps / Tu repars en hiver 
L’été l’automne sont pas bien long 
Profites bien des quatre saisons

Et l’automne  / qui frisonne 
Aux accords  couleur mélancolie
Et cet hiver  / De petites misères
Qui te rappelle comment est courte  la vie  

La vie passe comme un courant d’air 
T’arrive au printemps / Tu repars en hiver 
L’été l’automne sont pas bien long 
Profites bien des quatre saisons
Profites bien des quatre saisons
Profites bien des quatre saisons



Jour 283 -365  La vie passe comme un courant d'air

Paroles et Musique: Yves Pinsonneault

Batterie, Guitare Basse, Guitares électriques, Guitares électriques 6 et 12 cordes, Mellotron et Moog Taurus, Toutes les voix : Yves Pinsonneault

© Yves Pinsonneault Octobre 2020

Jour 283 -365 La vie passe comme un courant d'air

Manuel Brault

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