Antigone ou la famille décomposée - Un podcast de Sophocle

Ce podcast a été créé dans la foulée du spectacle "Antigone ou la famille décomposée" qui n’a pu être joué en février et mars 2021 en raison de la pandémie du Covdi-19. Le temps initialement dévolu aux représentations a été consacré à l’adaptation du texte, du jeu, de la musique et à l’enregistrement. La musique et les chants originellement composées pour le spectacle ont été réarrangés et recomposés spécifiquement pour une œuvre destinée à être écoutée. De même la pièce a été restructurée et séquencée pour répondre aux situations et aux habitudes d’écoute d’aujourd’hui.
Le parti pris pour réaliser ce podcast est antiréaliste : aucun son concret tiré du réel n’a été utilisé pour illustrer ou marquer les situations ou les lieux, la musique prend ces charges de façon symbolique.
Représentant chez Sophocle les notables de Thèbes, le chœur, dans notre fiction, devient le peuple. Son mode d’expression est le chant, il amène ainsi l’ensemble du podcast aux frontières de la tragédie musicale à défaut de la comédie musicale.
Enfin dans ce podcast, cette histoire de plus de 2500 ans est transmise à nos générations par la voix d’une vieille femme qui perd la parole, appelée la grand-mère du présent, marquant ainsi tant la nécessité que la difficulté de faire entendre aujourd’hui l’insoumission face à l’abus de pouvoir.

DISTRIBUTION
Créon, Didier Carrier
Antigone, Marie Ruchat
Ismène, le Coryphée, Lorianne Cherpillod
Hémon, le messager, Salvatore Orlando
Le garde, Vincent Babel
Tirésias, Jade Amstel
La grand-mère du présent, Marie-José Bédat

Adaptation, Didier Carrier et Marc Berman
Direction d’acteurs, Benjamin Knobil
Prise de son, Benjamin Vicq
Voix du générique, Laurie Comtesse
Réalisation et musique, Marc Berman 


Enregistré au Théâtre Pitoëff à Genève du 19 au 21 février 2021

Avec le soutien de l’Office cantonal de la culture et du sport de Genève (projets de transformation) et de la Société suisse des auteurs

Antigone ou la famille décomposée

Effacer l’ombre

A la fin du processus de composition, de jeu et d’enregistrement, "Effacer l’ombre" s’est révélé être un répertoire de deuil. En neuf étapes, le deuil est accompli par un corps sain et pourtant en souffrance. Puis surgit un apaisement inattendu dans l’abime de la nostalgie.

1. La violence des larmes, 5’59
2. Ouvrir l’oeil, 3’42
3. Pleurer autant, 3,53
4. Effacer l’ombre, 3’46
5. Lécher la moelle, 3’44
6. Le foi en peine passe une longue journée, 2’43
7. Démangeaisons, 2’14
8. Une madeleine dans l’estomac, 3’34
9. Presque un apaisement, 3’24

Ce répertoire a été originellement composé pour "Le voyageur insomniaque - Sandro Penna", un spectacle de Pierre Lepori, joué du 25 au 30 janvier 2022 au Théâtre 2.21 à Lausanne.

Avec le soutien de la SSA et de la SUISA

Composition, guitare, accordéon, percussions, piano, voix: Marc Berman

Effacer l'ombre

A la manière d’un reportage, cette pièce sonore en trois actes est une enquête pour saisir ce que mon grand-père, mort en 1998, essaie de me dire depuis vingt-six ans. Mais le reportage se passe mal et tourne rapidement au bain de sang : je suis tué à coups de pelle par la fossoyeuse du joli cimetière en campagne où reposent les ossements de mon grand-père Après une chute vertigineuse dans la terre, j’ai atteint une zone située à 1492 mètres de profondeur, c’est le début de mon death trip. 

Dans cet endroit peuplé d’objets-souvenirs étrangement illuminés sur une table de banquet, les vivants parlent pour les morts, me racontent mon grand-père, tentent de me livrer un message qu’ils ignorent eux-mêmes. Après un long temps d’errance à questionner ces vivants qui me parlent, la résolution de cette énigme me permet de revenir à la surface et de ressusciter.

Comme les saumons remontent les rivières depuis l’océan vers leur lieu d’origine, je suis remonté vers un lieu émotionnel fondateur sur laquelle ma famille a été bâtie : la mémoire effacée d’une intolérable douleur vécue par mon grand-père.

Conception et réalisation
Marc Berman

La fossoyeuse, cantonnière
Laurie Comtesse

Les vivants qui parlent pour les morts
Marianne Berman
Philippe Bédat
Gérard Bédat
Bérangère Berman

Les morts qui parlent
André Bédat
Marie-José Bédat
Douglas Berman

Administration
Estelle Zweifel

Production
Lose Control-Neverending Rhizome

Soutiens
Département de la culture et de la transition numérique de la Ville de Genève, une fondation genevoise privée, Fondation Jan Michalski

Droits
Pro Litteris

Photo
Marc Berman
Les Gorges du Chauderon – octobre 2024

Être un saumon

Antigone - Episode 4

Antigone - Episode 3

Antigone - Episode 2

Antigone - Episode 1

Antigone - Prologue

Effacer l’ombre

A la fin du processus de composition, de jeu et d’enregistrement, Effacer l’ombre s’est révélé être un répertoire de deuil. En neuf étapes, le deuil est accompli par un corps sain et pourtant en souffrance. Puis surgit un apaisement inattendu dans l’abime de la nostalgie.

1. La violence des larmes, 5’59
2. Ouvrir l’oeil, 3’42
3. Pleurer autant, 3,53
4. Effacer l’ombre, 3’46
5. Lécher la moelle, 3’44
6. Le foi en peine passe une longue journée, 2’43
7. Démangeaisons, 2’14
8. Une madeleine dans l’estomac, 3’34
9. Presque un apaisement, 3’24

Ce répertoire a été originellement composé pour Le voyageur insomniaque - Sandro Penna, un spectacle de Pierre Lepori, joué du 25 au 30 janvier 2022 au Théâtre 2.21 à Lausanne.

Avec le soutien de la SSA et de la SUISA

Composition, guitare, accordéon, percussions, piano, voix: Marc Berman

Lécher la moelle

Pleurer autant

Ouvrir l'oeil

La violence des larmes

CACHALOT est un projet musical formé de Marc Berman à l'accordéon et Jamasp Jhabvala  au violon, actif depuis 2013, remontant ponctuellement à la surface pour y éructer quelques sons puis replongeant dans les profondeurs.

CACHALOT est ce monstre de l’inquiétude ancré au sein d’une collaboration au long cours entre les deux musiciens : entre 2006 et 2021, ils ont plongé dans les flots glacés de l’humaine existence des projets tels que The Raspoutine Smoked Band, Fashion Noise, Vagalatschk, le Festival Akouphène, autant de productions naviguant entre les musiques populaires et les musiques de recherche. Et si c’est bien dans cette seconde catégorie que s’inscrit CACHALOT, il porte aussi en lui, dans son ventre monstrueux digérant tout, les traces des divers folklores et genres explorés par les deux musiciens. L’inquiétude, la recherche de l’inconfort, le démantèlement de l’illusion du bonheur forgent le cœur de CACHALOT : l'improvisation y côtoie la composition dans un aller-retour incessant. Les deux musiciens triturent les sons naturels de leur instrument respectif jusqu'à n'en plus garder qu’un halo dans une longue et obscure exploration des abysses. D’un arrière-plan noise de crépitations électroniques émergent de longues et lentes mélodies, brisées par des lames de fond subites et éphémères. Le but étant de casser les travers usuels de l'improvisation libre, faites de lentes montées, de superposition de couches, puis de descentes en délitement.

Pochette réalisée par Mara Krastina

Label: Aussenraum records – AR-LP-013 

Avec le soutien de la Ville de Genève, de la Ville de Lausanne et du Canton de Vaud

B SIDE - 1

A SIDE

Fissurer le barrage est un bike-trip au cœur d’une rencontre manquée entre une grand-mère aphasique et son petit-fils : une plongée dans des souvenirs révélateurs de nos parts invisibles, ces parts muettes qui crèvent les yeux. Avec Marie-Josée Bédat, Marianne Berman, Philippe Bédat, Gérard Bédat, Laurie Comtesse, Siméon Berman et Marc Berman.

Depuis une dizaine d’année ma grand-mère perd la parole, mais pas l’esprit, il s’agit d’une aphasie progressive. Au début, quelques mots ont commencé à manquer, l’élocution s’est faite pâteuse, jusqu’à aujourd’hui où toute parole est une victoire. De même que sa capacité à penser, son regard gris, lui, reste allumé : dans ce corps fragilisé bouillonne une vie de l’esprit qui n’a plus le chemin des mots pour venir vers l’autre, pour parvenir à mes oreilles. Son regard est un phare, il indique ce que la bouche peine à dire. Je l’imagine piégée dans le brouillard de son corps rapetissé par la vieillesse. Je la vois remplie de sidération et de colère face à son incapacité à dire cette sidération et cette colère. Je la sens désormais cloîtrée dans sa chair et ses os.

Au début de l’été 2022, ma grand-mère m’appelle pour me demander de l’aider, par le chant, à ralentir son aphasie : stimuler la part du cerveau qui décode la musique pour freiner la dégénérescence de la part dédiée à la parole. J’accepte et lui propose de l’enregistrer afin de créer une pièce sonore pour témoigner du processus sur une année et ainsi mettre en lumière la reconstruction d’un lien entre une grand-mère et son petit-fils. Elle accepte. Mais un mois plus tard, elle ne veut plus être enregistrée ni même chanter avec moi. Alors je me tourne vers la génération juste après elle, à savoir ses enfants, ma mère et deux de mes oncles afin de comprendre ce qui disparaît au sein d’une famille lorsque la parole d’un vieux s’éteint avant sa mort. Ce que je découvrirai, au travers des entretiens qu’ils m’ont accordés, est que la parole s’était éteinte dans ma famille bien avant l’aphasie de ma grand-mère.

Production Radiobacsule, Théâtre Forum Meyrin, Genève
Publication janvier 2023

Fissurer le barrage

Lecture d'extraits du roman "Béton Armé" de Philippe Rahmy
Direction d'acteur: Lou Lepori
Jeu: Cédric Leproust
Musique: Marc Berman
Production TT3
https://amis-de-philippe-rahmy.org/ecouter/

12. FIN

10. CORPS - VILLE

9. LE COPAIN PEDE

8. ECRIVAINS

7. AI WEIWEI

6. VOYAGER

5. INTIMITE

4. OS DE VERRE

3. RUE

2. HÔTEL

1. VILLE

0. INTRO

Lorsque mon grand-père est mort, il y a vingt-six ans, les liens entre les membres de ma famille se sont distendus. Puis quelques années plus tard mon grand-père a commencé à parler en moi sans que je comprenne ce qu’il raconte. Afin d’élucider cette double énigme, le 3 septembre 2024, je me suis rendu au cimetière pour enterrer mon enregistreur près du cercueil de mon grand-père, pour tenter de capter son message. Ce jour radieux de fin d’été, j’y ai fait la rencontre fortuite de la fossoyeuse du cimetière. Au cours d’une sanglante bagarre, elle m’a tué et je l’ai tuée à coups de pelle. Ensemble nous sommes tombés dans la terre, une terre fluide et pleine, un territoire perdu, un terrier habité de souvenirs et d’objets hétéroclites, une fosse monstrueuse, une zone où se projettent les émotions d’un passé oublié. Par la main de ma mère, un fragment de journal intime de mon grand-père, manuscrit surgi du fond des âges, m’est remis, comme une carte affective à suivre. Tout est cryptique. Alors les voix de mes morts résonnent sous la terre.


Conception et réalisation
Marc Berman

La fossoyeuse, cantonnière
Laurie Comtesse

Les vivants qui parlent pour les morts
Marianne Berman
Philippe Bédat
Gérard Bédat
Bérangère Berman

Les morts qui parlent
André Bédat
Marie-José Bédat
Douglas Berman

Administration
Estelle Zweifel

Production
Lose Control-Neverending Rhizome

Soutiens
Département de la culture et de la transition numérique de la Ville de Genève, une fondation genevoise privée

Droits
Pro Litteris

Mourir pour écouter les morts

Coincé à 1492 mètres de profondeur avec la fossoyeuse qui m’a tué, dans ce cimetière où gisent les os et les cendres de mes proches, je questionne les vivants sur ce séisme familial qu’a été la mort de mon grand-père il y a vingt-six ans. Qui était mon grand-père pour ses enfants, ma mère et mes oncles ? Comment, pourquoi a-t-il bâti autour de lui une famille-cathédrale ? D’où lui venait son désir de rassembler sans cesse sa famille autour de lui ?  Quelle était sa personnalité ? Quelle était cette énergie par laquelle il animait le cercle familial ? Pourquoi à sa mort, tous, avons-nous eu le sentiment qu’un âge d’or s’achevait ?

Conception et réalisation
Marc Berman

La fossoyeuse, cantonnière
Laurie Comtesse

Les vivants qui parlent pour les morts
Marianne Berman
Philippe Bédat
Gérard Bédat
Bérangère Berman

Le mort qui parle
André Bédat

Administration
Estelle Zweifel

Production
Lose Control-Neverending Rhizome

Soutiens
Département de la culture et de la transition numérique de la Ville de Genève, une fondation genevoise privée

Droits
Pro Litteris

Les vivants parlent pour les morts

Toujours en compagnie de la fossoyeuse qui m’a tué alors que je venais d’enterrer mon enregistreur près du cercueil de mon grand-père, coincés à 1492 mètres sous le cimetière où sont réunis mes morts depuis des décennies, je découvre enfin pourquoi il avait été vital pour mon grand-père de construire, maintenir et rassembler sans cesse sa famille autour de lui. Sa nécessité était ancrée dans un traumatisme ancien, la souffrance insoutenable vécue lorsqu’il avait 31 ans à la mort accidentelle de sa femme, la mère de ma mère. Je comprends enfin le message qu’il me murmure depuis son décès il y a vingt-six ans : la mort donne son prix à l’amour. Cette élucidation nous permet, à la fossoyeuse et moi, de retrouver la lumière du jour et de ressusciter. 

Conception et réalisation
Marc Berman

La fossoyeuse, cantonnière
Laurie Comtesse

Les vivants qui parlent pour les morts
Marianne Berman
Philippe Bédat
Gérard Bédat
Bérangère Berman

Le mort qui parle
André Bédat

Administration
Estelle Zweifel

Production
Lose Control-Neverending Rhizome

Soutiens
Département de la culture et de la transition numérique de la Ville de Genève, une fondation genevoise privée

Droits
Pro Litteris

Le fruit de la mort

All compositions by Marc Berman

This music was first composed for the theater show
"Le chat du Rabbin" created in Geneva in March 2014.
credits
released 01 January 2015

Marc Berman, accordion, piano
Benjamin Vicq, mandole
Guillaume Lagger, harmonica, bendir, percussion

Guests
Yaël Miller, vocals
Adel Degaichia, riqq
Amira Laribi, recitation

Art work: Mara Krastina


Recorded at the Studio Ernest-Ansermet in Geneva, Radio Télévison Suisse, November 10th-12th 2014
Mathias Noverraz, recording and mixing
Renaud Millet-Lacombe, mastering

Grant: Société suisse de auteurs (SSA)
Subsidy: Ville de Genève, Commune de Meyrin, Ville de Carouge 

3. Le Désert

Jamasp Jhabvala (violon et électronique)et Marc Berman (accordéon et électronique)
Live @ Baz'Art 2016, Genève

Cachalot - 11.6.16 - Live @ Baz'Art 2016

Texte: Pierre Lepori, publié aux Editions HumuS
Musique: Marc Berman
Voix: Cédric Leproust
Dessins: Alebertine
Coach vocal: François Renou

Production: Théâtre Tome 3, www.tt3.ch

Bien qu'inspiré par les documents et les films sur la vie de Klaus Nomi (notamment le très beau documentaire "The Nomi Song" d'Andrew Horn), "Klaus Nomi Projekt" est une oeuvre de fiction qui prend beaucoup de liberté avec la biographie de Klaus Sperber.

Théâtre Tome 3

The man who sold the world

Simple Man

Mon coeur s'ouvre à ta voix

Nomi Song

Can't help falling in love

Cold Song - Ouverture

Strate 0 de Lose Control-Neverending Rhizome
Grégoire Quartier, batterie, sample
Alexis Hanhart, basse, électronique
Marc Berman, accordéon, percussions, field recording

Nicolas Geiser, dessin

LC-NR Strate 0

Ma peau sur cette chair

Marc Berman: composition, texte, synthétiseur analogique
Alexis Hanhart: basse
Grégoire Quartier: batterie
Laurie Comtesse: voix

Prise de son: Benjamin Vicq
Mix et mastering: Samuel Vaney

Ma peau sur cette chair

GLAS - Ma peau sur cette chair

Compositeur, musicien (piano, accordéon, synthétiseurs analogiques semi-modulaires, électroniques, guitare électrique).

MARC BERMAN

Pinned to spotlight

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