C’est la fin des vacances, le dernier jour de chance
On a bien profité, tout souriants, tout bronzés…
Du soleil plein les yeux, du moment qu’on est deux
Je voudrais tant qu’un jour, tout ça reste pour toujours
Je voudrais tant qu’on soit bien loin d’tous les tracas !

A l’heure du dernier verre, retour un peu amer
Je vous écris ces mots en attendant l’métro
Au r’voir les vers de terre, les collines et la mer,
Les moutons, l’horizon… Bonjour Paris, béton…
Qui a dit qu’un dessert, c’était la fin du r’pas ?
Qui a dit que l’bonheur, ça peut suffire comme ça ?
Qui a dit que le soir, fallait se coucher tôt ?
Qui a dit que l’succès, ça s’gagnait au boulot ?
Pensez c’que vous voulez, sentez vous obligés
Mais mais mais, dans c’cas, ne comptez pas sur moi.

Quand on s’est régalés de quelques jolis mets
Il reste encore la place pour un dessert palace
Quand on a dégusté des douceurs sans compter
On peut encore aimer une petite tasse de thé
Le bonheur c’est comme ça, bien loin d’tous les tracas 

A l’heure du dernier verre, retour un peu amer
Je vous écris ces mots en attendant l’métro.
Au r’voir les vers de terre, les collines et la mer,
Les moutons, l’horizon… Bonjour Paris, béton…
Qui a dit qu’un dessert, c’était la fin du r’pas ?
Qui a dit que l’bonheur, ça peut suffire comme ça ?
Qui a dit que le soir, fallait se coucher tôt ?
Qui a dit que l’succès, ça s’gagnait au boulot ?
Pensez c’que vous voulez, sentez vous obligés
Mais mais mais, dans c’cas, ne comptez pas sur moi.

Quand au bout du trajet, on t’attend pour bosser
Le soir plus d’énergie, tu n’peux qu’aller au lit
Alors que le plus beau, c’est d’créer du nouveau,
Une chanson, un gâteau, un vêt’ment, un tableau
Ou tout c’qu’il vous plaira, bien loin d’tous les tracas

A l’heure du dernier verre, j’y verrai bien plus clair
Je prendrai des bateaux, mais plus jamais l’métro.
Bonjour les vers de terre, les collines et la mer,
Les moutons, l’horizon… Au r’voir Paris, béton…
Qui a dit qu’un dessert, c’était la fin du r’pas ?
Qui a dit que l’bonheur, ça peut suffire comme ça ?
Qui a dit que le soir, fallait se coucher tôt ?
Qui a dit que l’succès, ça s’gagnait au boulot ?
Pensez c’que vous voulez, sentez vous obligés
Mais mais mais, dans c’cas, ne comptez pas sur moi.

Un jour vous vous direz, mais où sont-ils passés ?
Bureaux abandonnés, plus d’mains sur le clavier…
Ils sont partis tranquilles, dans les champs, dans les îles,
Z’ont pris une diagonale, bien avant l’âge légal
Suivant une route qui va bien loin d’tous les tracas !

A l’heure du dernier verre, j’y verrai bien plus clair
Je prendrai des bateaux, mais plus jamais l’métro.
Bonjour les vers de terre, les collines et la mer,
Les moutons, l’horizon… Au r’voir Paris, béton…
Qui a dit qu’un dessert, c’était la fin du r’pas ?
Qui a dit que l’bonheur, ça peut suffire comme ça ?
Qui a dit que le soir, fallait se coucher tôt ?
Qui a dit que l’succès, ça s’gagnait au boulot ?
Pensez c’que vous voulez, sentez vous obligés
Mais mais mais, dans c’cas, ne comptez pas sur moi.

Les Vacances

J’ai quarante ans et des poussières
Une dent en moins mais restons fière
J’ai bien couru, j’ai beaucoup vu
J’ai vécu c’que peu ont vécu
Vraie vétéran, premiers ch’veux blancs…
Pourtant non j’ai pas fait la guerre,
C’est ma deuxième partie de carrière !

Hier j’avais tout l’temps du monde
Jeune diplômée, la bouille bien ronde
Où sont passées mes joues pot’lées ?
Où ont filé ces gens croisés ?
J’ai perdu l’compte des pots d’départ
Maintenant tout l’monde, c’est si bizarre,
Du dentiste aux collègues sympas,
Sont tous beaucoup plus jeunes que moi !
J’ai classé mille et un dossiers,
J’ai connu le fax et l’papier
Usé trente six ordinateurs
Les directeurs, ça m’fait plus peur
Comme si j’avais pris de l’aplomb 
De toutes ces qualifications.
Ce recul me rend presque sage
Et mon CV dépasse deux pages…

J’ai quarante ans et des poussières
Une dent en moins mais restons fière
J’ai bien couru, j’ai beaucoup bu
J’ai vécu c’que peu ont vécu
Vraie vétéran, premiers ch’veux blancs…
Pourtant non j’ai pas fait la guerre,
C’est ma deuxième partie de carrière !

C’est évident qu’à cette heure-même
L’travail n’a plus d’mystère pour moi.
Et c’est bien là qu’est le problème
Où trouver un sens à tout ça.
Je suis là comme une p’tite chenille
Qui rêve de dev’nir papillon
Je me sens comme un lance-torpilles
Qui aime les bulles de savon…
Si je savais la bonne formule
Pour faire du sens, et puis des bulles
Je n’pourrais pas la dire ici
De crainte qu’ça n’arrête le pays.
Et la morale de cette histoire,
C’est que tout âge a ses déboires
Mais une loi est universelle :
Moins tu bosses, et moins t’as d’séquelles !

Métro boulot Tango

La vie comme un torrent d'montagne
Déboule et roule sur les rochers
Cailloux qui cavalent dans mon âme
Echecs amers et rêves cassés. 
Mais juste avant que tout s'emballe 
La pente se calme, le bruit s'fait sourd 
Mon cœur comme une prairie s’étale, 
La pomme tombe de l'arbre lourd.

Certains jours, c'est ainsi écrit, 
On avale les cailloux d'la vie
Mais le contraire arrive aussi, 
Pluie d'épices et savoureux fruits !

La vie comme un torrent d'montagne 
Parsème sa folie à nos pieds
Magie qui ruisselle dans mon âme 
Sur les chemins des Pyrénées. 
L'humble rocher que touchent mes doigts
Est le marbre le plus délicat 
Dessous sont ces mains comme des mots
Dessinées trente mille ans plus tôt

Certains jours, c'est ainsi écrit, 
On avale les cailloux d'la vie
Mais le contraire arrive aussi, 
Pluie d'épices et savoureux fruits !

La vie comme un torrent d'montagne 
Nous emporte et nous arrondit
Savoir qui nourrit tant nos âmes 
Tant que l'eau coule, l'espoir est permis.
Mais l'erreur on l'sait est humaine 
Et bien des illusions nous mènent 
Embrumés comme les sommets
Oublieux des l'çons du passé.

Certains jours, c'est ainsi écrit, 
On avale les cailloux d'la vie
Mais le contraire arrive aussi, 
Pluie d'épices et savoureux fruits !

Les Cailloux De La Vie

Un seul cœur et deux visages
Est-ce que tu sens mon message ?
Si t'as chaud, moi j'ai plus froid
Un amour chocolat…

Comme du lierre sur les pavés 
Demain, hier, collés-serrés
Deux éclairs qui font la paire
Partenaire, baisse la lumière 
Sous tes doigts comme je frémis 
Croquer la pomme, paradis
Croquer la pomme, paradis !

Un seul cœur et deux visages
Est-ce que tu sens mon message ?
Si t'as chaud, moi j'ai plus froid
Un amour chocolat…

Tu veux qu'je fasse c'que j'préfère,
Je préfère c'que tu aimes faire…
De nous deux quelle drôle d'image
Est-ce un doux rêve, un mirage ? 
Mais pas d'retour, pas d’nuage,
On court toujours sur la plage
On court toujours sur la plage…

Un seul cœur et deux visages
Est-ce que tu sens mon message ?
Si t'as chaud, moi j'ai plus froid
Un amour chocolat…

Petits choux, tendres délices,
Passion douce comme on pâtisse
Mais si c'était biscuits ou toi,
Je fondrais toujours pour toi...
J'ai beau aimer les douceurs, 
Ces douceurs qu'elles sont meilleures
Si d'l'amour elles ont la saveur !

Un Amour Chocolat

Ce jour-là sous la couche de glace
Un scientifique trouva sa trace :
Une très vieille dent, vestige sans nom -
On l'appela l'antarctodon.
On sait qu'il avait fière allure
Puissantes cuisses et belle denture 
D'la trompe aux pieds, on en est sûrs, 
Il était r'couvert de fourrure...
Il était r'couvert de fourrure !

A cette époque reculée 
L'Antarctique connaissait l'été 
Et toutes sort's de beaux animaux 
Crapahutaient dans ses forêts. 
Sur ses plages des milliers d'oiseaux
Beaucoup plus gros que des manchots,
Prospéraient sous l'oeil très gourmand
De féroces albatros géants...
De féroces albatros géants !

A l'inverse notre antarctodon
Ne faisait qu'la taille d'un mouton...
Cet éléphant en miniature,
Nouvel essai de la nature,
Nous révèle d'autres horizons :
Quelles merveilles nous découvrons
Grâce à ce fabuleux dialogue
Du poète et du géologue.
Du poète et du géologue !

2010 en Antarctique

On a d'instinct une folle fascination 
Pour r'monter le cours de la création.
Serions-nous juste allongés sur le temps,
Falaises, au bord des océans
Une bosse dans mon dos rocailleux,
J'ai les yeux au delà des cieux,
Vers les piliers, berceaux d'étoiles 
Plus elles sont loin, plus elles me parlent...

Je ne bouge pas mais j'avance
Je ne vieillis pas, je pense

L'histoire débute 'y a des milliards d'années 
Avec la vie, qui vient tout éclairer.
Serions-nous juste des témoins passagers 
Aiguilles, sur l'horloge du passé ?  
Pourtant rien d'éphémère ici
Dans un magique raccourci 
Fossiles du passé dans ma main
Entre les deux, si fort le lien

Je ne bouge pas mais j'avance
Je ne vieillis pas, je pense

On a d'instinct une folle fascination 
Pour rebattr' l'ordre de la narration
Serions-nous juste reconstruits par le temps 
Diamants, d'étoiles et de volcans ?
Qu'est-ce qui relie les points mythiques
De cette immense toile cosmique ?
Quelle victoire pour l'humanité 
Rien que d'savoir s'interroger...

On n'est pas juste ballotés par le vent
Oiseaux, au milieu d'l'océan
On est tout juste renversés par moments 
Tempêtes qui s'couent les continents.

Méditation

Je n'suis plus au départ, mais pas prête d'arriver 
J'ai largué les amarres, la suite n'est pas tracée 
Poussée par l'vent du large, je me laisse emporter
Au-dessus des nuages, sans savoir où je vais 
J'ai plus rien dans les poches, légère, débarrassée 
J'ai laissé tout c'qui cloche en bas sur le pavé 
J'ai la mémoire qui fuit, le pouls qui ralentit 
Presqu'un p'tit paradis, enfin un peu d’répit, un peu d’répit…

Comme un voyageur, qui vole, vole en plein ciel 
Un p'tit bonheur qui bat, qui bat des ailes
Rien n'est bien sûr, mais quel potentiel 
Sur mes blessures un peu de miel 

Je sais ma vie d'avant, mais où va m'emporter 
Le courant descendant, la vie deuxième moitié ?
Oui c'est comme un voyage, une traversée express 
Vais-je devenir plus sage, ou me perdre sans cesse ?
J'ai jeté des bagages, pour garder l'essentiel 
D' là haut sur mon nuage, en plein milieu du ciel
J'n'ai ret'nu qu'une leçon, c'est qu'tous les ch'mins mèn'ront 
Toujours de tout' façon, à l’ultime éternelle destination 

Alors autant faire ce trajet
La peau dorée, le cœur léger 
A petits pas tout doucement 
D'une île à l'autre en admirant 

Comme un voyageur, qui vole, vole en plein ciel 
Un p'tit bonheur qui bat, qui bat des ailes
Rien n'est bien sûr, mais quel potentiel 
Plus de blessures, rien que du miel

Le Milieu Du Ciel

Chaque jour, un labyrinthe
Des couloirs de contraintes
Est-il vain, est-il fou de vouloir laisser son empreinte ?

Concentrés sur des détails
Et distraits par des deadlines
On passe sans respirer à côté de ce qu’on est,
A côté de ce qu’on est…

On se croise dans les couloirs
Sans trop parler de nos espoirs
On se dit bonjour ou bonsoir, il va pleuvoir
On se croise dans les couloirs
Sans trop parler de nos espoirs
On se dit bonjour ou bonsoir, il va pleuvoir

Chacun dans sa bulle
Des pensées, accumule
Sans voir que d’un regard, bulle éclate et sort du noir !

On parle de nos vacances,
De nos week-ends, nos échéances,
Mais jamais de nos errances, nos espérances

On se croise dans les couloirs
Sans trop parler de nos espoirs
On se dit bonjour ou bonsoir, il va pleuvoir
On se croise dans les couloirs
Sans trop parler de nos espoirs
On se dit bonjour ou bonsoir, il va pleuvoir

Y a-t-il un espoir au bout du couloir ?
Y a-t-il un espoir au bout du couloir ?
Y a-t-il un espoir au bout du couloir ?
Y a-t-il un espoir au bout du couloir ?

On se croise dans les couloirs
Sans trop parler de nos espoirs
On se dit bonjour ou bonsoir, il va pleuvoir
On se croise dans les couloirs
Sans trop parler de nos espoirs
On se dit bonjour ou bonsoir, il va pleuvoir

Couloir

Ne surtout pas dévoiler le fond de sa pensée, jamais 
Raconter des fariboles, l’accent sur des babioles 
Ne rien reprocher, juste un “p'tit bémol”
Et ça me désole 
Des sourires qui nous masquent, le spontané qui s’casse
Et ma voix qui s’efface, très polie en surface
Mais au fond, on s'agace
Et je me lasse

Nous sommes au temps des faux-semblants 
Tout transformer, inverser
C'est la marque de l'humanité 
Celle qui m'fait de la peine
Nature humaine

Société qui marche en arrière 
Vernis poli qui fait barrière 
Qui toutes les deux nous fait taire
Je n'sais plus tes misères 
Tu me dis l'endroit, mais pas l'envers
Et on se perd

Nous sommes au temps des faux-semblants 
Tout transformer, inverser
C'est la marque de l'humanité 
Celle qui m'fait de la peine
Nature humaine

Nature Humaine

Demain - demain peut-être, j'passerai par la fenêtre,
Samedi - samedi peut-être, on peut toujours remettre
Projets échafaudés, sous la Lune enchaînée 
Ma plume gratte le papier, rêves au vent léger 

Mais ce vent a tourné, les étoiles alignées
Sous la Lune déchaînée, j'vais l'faire ce pas d'côté
Fini, fini l'espoir, il est enfin trop tard !
Je r'garde sans plus rien voir, rien qu'un feu dans le noir

Je laisse ce qu'on n'lâche pas, je plonge les bras en croix
Tout est dit, tout est là, y a plus qu'à...
Sans un pli et sans voix, me voilà 
J'vais par là, et jusqu'où ça va, l'avenir nous l'dira

Escale dans l'escalier, prendr' la porte dérobée 
Voyage au pied levé, presque sans bouger
Rien qu'un p'tit pas d'côté, sous la Lune enchantée
Sous la Lune enchantée, partir quand on est prêt

Avec ce pas, passée
Je ne sais pas, où j'vais
On n'm'attend pas, où j'vais
C'est bien pour ça qu'j'y vais

Je laisse ce qu'on n'lâche pas, je plonge les bras en croix
Tout est dit, tout est là, y a plus qu'à...
Sans un pli et sans voix, me voilà 
J'vais par là, et jusqu'où ça va, l'avenir nous l'dira

Le Pas De Côté

I found a great cover of this song from the sixties, done by Randy McLellan #RandyMcLellanMusic and I HAD to try it too! 

Make the world go away

C'est un clin d'œil à Eddy Mitchell "Faudrait pas avoir le blues” et Marty Robbins “Singing the blues”. Pour célébrer une année avec des larmes de joie :-)

Pauline

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