La lune rouge est une promesse de nuits folles
Où les enfants sauvages chanteront et danseront

Au frontière de différents styles, Goulamas’K revient avec un 7ème album Luna Roja, fidèle à ses prédécesseurs : un ska punk bien envoyé aux envolées métal, une énergie brute et contagieuse, des chœurs rassembleurs, des textes engagés en occitan, catalan et français.
Luna Roja, c’est aussi l’arrivée de nouveaux musiciens et de nouvelles sonorités : l’exploration du synthé et des machines, le retour de la trompette, le flabiol enrichissant les instruments traditionnels au côté du sac de gemecs et de la gralla, marque de fabrique de Goulamas’K. Passés au mixeur de la maturité, cela donne un ska rock trad unique, puissant et fougueux.   Luna Roja ouvre d’autres horizons dans l’écriture, une invitation au voyage sous la lune rouge, la force de rêver au-delà de la violence des thèmes abordés.

Maudits

La Nuit Des Anges

Luna Roja

Musique de Francis Lemonnier sur un texte de Raoul Vaneigem, 1974.

La vie s'écoule, la vie s'enfuit
Les jours défilent au pas de l'ennui
Parti des rouges, parti des gris
Nos révolutions sont trahies

Parti des rouges, parti des gris
Nos révolutions sont trahies

Le travail tue, le travail paye,
Le temps s'achète au supermarché
Le temps payé ne revient plus,
La jeunesse meurt de temps perdu

Le temps payé ne revient plus,
La jeunesse meurt de temps perdu

Les yeux faits pour l'amour d'aimer
Sont le reflet d'un monde d'objets
Sans rêve et sans réalité,
Aux images nous sommes condamnés

Sans rêve et sans réalité,
Aux images nous sommes condamnés

Les fusillés, les affamés
Viennent vers nous du fond du passé
Rien n'a changé mais tout commence,
Et va mûrir dans la violence

Rien n'a changé mais tout commence,
Et va mûrir dans la violence

Brûlez repaires de curés,
Nids de marchants, de policiers
Au vent qui sème la tempête,
Se récolent les jours de fête

Au vent qui sème la tempête,
Se récolent les jours de fête

Les fusils sur nous dirigés,
Contre les chefs vont se retourner
Plus de dirigeants, plus d'états
Pour profiter de nos combats

Plus de dirigeants, plus d'états
Pour profiter de nos combats

Plus de dirigeants, plus d'états
Pour profiter de nos combats.

Raoul Vaneigem & Francis Lemonnier- La vie s'écoule, la vie s'enfuit

2002

On M'a Dit

Un toit, une terre, à boire, à manger

L'instruction des enfants et, pour tous, la santé

Qu'on libère l'être humain, qu'on enchaîne le marché

Qu'on efface la misère, qu'on accède au progrès

Qu'on respecte nos cultures, nos différences innées

Pour le monde, notre histoire doit pouvoir exister

Un regard objectif, une version nuancée

Et pas celle d'Hollywood, des médias enrôlés

 

Sourions à la foi mais méfions-nous des clergés

Des gourous pédophiles et des prêches enragés

Des livres saints qui sèment la mort autour d'eux

Et des paroles haineuses que l'on prête au bon dieu

Démocratie, du grec " demos cratos "

Dénigrée par les uns, méprisée par les autres

Victime des marchands qui dictent la loi

Et victimes des fanatiques religieux à la fois

 

Le pouvoir au peuple mais les peuples ont la dalle

Se meurent à ptit feu de scandales en scandales

Qui décide pour nous, qu'on y regarde de plus près

La vraie démocratie, jusqu'ici, n'est pas née

Médias partisans, propagande affutée

Elections déloyales et pouvoirs confisqués

Responsables politiques à la solde du marché

Echangent contre salaires un peuple bon marché

 

Comment vivre dans ce monde, citoyen de l'empire

En enjambant l'horreur, en snobant le pire

Comment vivre dans ce monde à l'abri du besoin

Quand toutes les cinq secondes un enfant meurt de faim

Citoyens responsables déstockent les nuisibles

Echangent politiques contre une vie paisible

Théocrates archaïques et colons sanguinaires

Contre un trait de bon sens et un monde solidaire

 

Créatures sous pression mais tenues d'avancer

Naufragés dans ce monde, on côtoie l'insensé

Ici on gaspille, là-bas on espère

Malgré nous ici gît notre monde solidaire

Ce monde est violent, cerné par les guerres

Menaces terroristes, répressions policières

Des agences, des milices contiennent la misère

Malgré nous ici gît notre monde sans frontières

 

Ce monde va trop vite et l'homme perd les pédales

Profusion de richesses qu'on refuse au partage

Progrès scientifiques, avancées médicales

Chez les pauvres le sida continue son carnage

La folie, l'inconscience, l'apartheid ont vécu

L'ignorance, la famine peuvent être vaincus

Les frontières, les tyrans, l'injustice ont vécu

Que demain soit meilleur, restez en convaincus

 

Refrain :

 

C'est l'appel des gens simples, un appel à la vie

Nos espoirs, nos promesses qu'on ramène à la vie

Le bon sens, l'équilibre, tape du poing sur la table

De la Vie, rapelle-toi, y'en avait plein nos cartables

C'est nos coeurs qu'on enferme et nos rêves qu'on enfouis

Que nos plaintes se distinguent comme un cri dans la nuit

Plus jamais, sur nos lèvres, tu n'liras " chienne de vie "

Rendez-nous nos voix, rendez-nous nos vies




Raoul Vaneigem & Francis Lemonnier- La vie s'écoule, la vie s'enfuit

Pierre Ygrene

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