Gm Cm D Gm, Gm A7/g Cm Gm

Gm Cm D Gm (x2)
Jeune délurée cette nuit je t’ai rêvée
Dans les sentiers, par les soirs bleus d'été,
Tu lis le temps présent, retiens ma main
Tu connais tout de l’être humain

Gm C#dim Cm Gm
Dans cette chanson comme dans la vie
l’homme joue un rôle trop grand pour lui
et n’a que la nuit pour rêver

G7 Cm A-D7-Gm
Il prend la scène
et la sortie
sans jamais avoir rien compris

Gm A7/g Cm Gm (x2)
Loin de ce monde où l’on crève
Qu’on silence on achève
Contamine-moi, donne-moi tes lèvres

Avant qu’on nous optimise
Qu’on nous rentabilise
Emmène-moi dans ton espace-rêve

Jeune délurée laisse-moi tout oublier
De tes lauriers, de mes désirs cachés
Ce que je suis, qui te suis, que tu fuis
Et prends ce que t’offre la nuit

Dans ce manège est-ce que tu vois
ce tout qui est l’inverse de toi
tu n’as que l’esprit pour briller

Tu prends la scène
ou la sortie
en cherchant un sens à ta vie

Loin de ce monde où l’on crève
On respire pas à l’aise
Réveille-moi, veille à mes rêves

Avant qu’on nous contredise
Nous décrédibilise
Emmène-moi dans ton espace-rêve

Espace-rêve…

--
Chanson écrite et composée avec Fable, enregistrée avec un CVP401, un téléphone portable et un prof de chant pour les harmonies vocales

Espace rêve

- le plein d’essence s’il vous plaît !
- pa ni essence
- ça roule ! Je tourne de cales en bourgs avec "Mamzelle d’Amour"
 
Alors je suis parti, sans fortune ni gazole, au carburant de l’esprit
sillonner la Guadeloupe, dans mon filet, papillon de mer inouï 
descendant a pyé ton cœur d’or de Baille Argent au port, 
tout en poèmes pillards, t’aurais dû m'voir butiner le trésor

Oui j’ai un grain je sais, j’ai besoin de renforts à ta Fleur d’Epée mais tu m’as dit, va faire un tour et reviens tard, plus tard qu’après la nuit

On est quel jour, sa kay ? un type à la tête d’Anglais m’a fait « jedi » ? 
Jeudi ? jme sens pas Kahouanne, dans un An Tillet, dans ton îlet, 
banane, je marche pas j’accours, porté par tes Tourments d’amour ! 

Sauter Deshaies ton déshonneur, trop pressé de Cluny à Pointe Noire, 
tu m’as tiré la langue, ouste ! Y'en a Mare (Gaillard), va faire le pitre à Lapwent  avant que Maryse appelle les Condé ; qu’on m’abreuve, Anse Champagne ! y’a pas de Pineau, gise-t-elle, courrons vers les Abymes dans les ravines jdanse la biguine

J’ai touché les Grands Fonds, t’es gai au vin et Morne-à-l’eau
liquide, où sont passées mes rimes, jveux pas rentrer dans Le Moule sans y être invitée (à prendre l’été), 
les frégates s’en tapent Le Gosier, comme dit François jsuis pas un Saint (je porte Lacroix) jme laisse aller

Le sens des Trois rivières m’a brassé dans le courant distillé, disloqué, quel Boukan ! j’ai Ramée ô ma Biche sur ton Cul-de-sac, marin échoué 
toutes voiles dehors j’ai pris la Côte sous le vent, t’es Malendure, sujet verbe compliment et puis 

Les Vieux Habitants sont Lamentin dans les vapeurs à Bouillante ça craint, quel Calvaire La Retraite sans Convenance jme sens usé, 
Me faire Bananiers par tes beaux yeux, jvais encore finir dans lravin, à essayer d’exister 

Madame Coco reste dans ton trou l’Enfer, moi jvois le phare jte sers la lumière au bout du tunnel 
Morue ! Patate ! Hisse ton drapeau Pirate ! jvais tmontrer ma Grande Vigie - au Pays de la canne, le rhum n’arrange rien, jtire comme un bœuf pour un planteur, et toi, t’es comme un cabri, tu bondis, jte poursuis dans la Savane (en pleurs)

De Petit canal à Baie mahault, la longue marche des esclaves se drape de noir et de rouge, 
ma Désirade viens dans mon Beauséjour, mon Petit Havre de paix, je t’offrirai un Château à la Pointe jtemmène à kaz Douce, et Caféière si tu touches pas la moustiquaire, ô Gourde ! t’es Tarare ? 
Boisvin il reste un fond merci 

ça bouchonne… 

Depuis j’entends les tambours, qui sont Marqueurs, les répondeurs martèlent 
que jvais encore finir à Carénage dans un barrage pas vacciné, ou au Bologne le Bois bandé, 

épuisée par la Traversée, je pose mon Bouliqui sur une souche (elle est française, cette souche ? Zemmour, excusez) j’en Soufrière j’étais au top et ça finit toujours par exploser 💥

--
Ceci est un brouillon. Pour écouter ce morceau produit, suivez le lien : https://youtu.be/qKQ3SioRN9A 

Improvisation d'un tour de Guadeloupe trépanée sur le hip-hop de Hanto Beatmaker (enregistrée au portable en une prise, merci)

Ballade créole (brouillon)

Auteur et interprète : Rebecca Brocardo
Musique : Hanto Beatmaker

Ballade créole est une chanson (un tour de Guadeloupe tout en jeux de maux) qui raconte, par une allégorie d’un amour impossible, la difficulté d’une relation harmonieuse avec la Guadeloupe. Les paroles, que seuls les connaisseurs de l'île peuvent comprendre...

- Le plein d’essence s’il vous plaît…
- Pa ni essence ! T’as de jolis pieds t’as qu’à marcher 
- Ok, 

Alors je suis partie, sans fortune ni gazole 
au carburant de l’esprit, la Guadeloupe à fond de cale
en bourgs et Compagnie, chalouper dékolaj
alé viré péyi, papillonnage, coolie

Descendant a pied ton cœur d’or de Baille Argent 
au port tout en poèmes pillards, t’aurais dû mvoir butiner 
le trésor ! Oui j’ai un grain je sais,
j’ai besoin de renforts à ta Fleur d’épée mais tu m’as dit :

va faire un tour et reviens tard, plus tard qu’après la nuit 
on est quel jour, sa kay ? un type à la tête d’Anglais 
m’a fait : Jedi ! Jeudi ? 
jme sens pas Kahouanne, dans un Antillais, dans ton îlet !

[chorus]
Ton paradis c’est pas des pommes c’est du piment
y’a pas d’amour, que des Tourments !
Ton paradis c’est pas des pommes c’est du piment
d’amour et de Tourments

Sauter Deshaies ton déshonneur, trop pressé de Cluny à Pointe Noire, 
tu m’as tiré la langue, ouste ! Va faire le pitre à Lapwent 
avant que Maryse appelle les Condé qu’on m’abreuve, 
Anse Champagne ! Hé, y’a plus de Pineau, gise-t-elle 

Courrons vers les Abymes dans les ravines jdanse la biguine, 
j’ai touché les Grands Fonds, t’es gai au vin et Morne-à-l’eau
Liquide, où sont passés mes rimes ? (c’est de l’art ça?)
jpeux pas rentrer dans Le Moule sans m’effriter, y'en a Mare Gaillard !

Jtire comme un bœuf sur un planteur, et toi, 
t’es comme un cabri, tu bondis, jte poursuis dans la Savane
au pays de la canne, le rhum n’arrange rien
jpunch du Gosier comme dit François jsuis pas un Saint !

[chorus]

Le sens des Trois-Rivières m’a brassé dans le courant distillé, disloqué, 
quel Boukan ! j’ai Ramée ô ma Biche sur ton Cul-de-sac, 
marin échoué… toutes voiles dehors 
j’ai pris la cote sous le vent, t’es Medellín bien plus que Madeleine

T’es Malendure, tes Vieux Habitants sont Lamentin 
dans les vapeurs à Bouillante ça craint, 
quel Calvaire La Retraite sans Convenance jme sens usé, 
à mfaire Bananier par tes beaux yeux, 

jvais encore finir Gueule grand gouffre, à essayer d’exister
Madame Coco reste dans ton trou, l’enfer, 
moi jvois le phare jte sers la lumière au bout du tunnel, 
Morue ! Patate ! Hisse ton drapeau Pirate ! 

[chorus]

tapitoopam patap, tapitoo prahhh… depuis j’entends les tambours, 
qui sont marqueurs, les répondeurs martèlent 
que jvais encore finir à Carénage dans un barrage 
contaminée, ou au Bologne le bois bandé 

épuisée par la Traversée, je pose mon bouliqui 
sur une souche (française, la souche ?) Zemmour, excusez...
j’en Soufrière j’étais au top 
mais ça finit toujours par exploser 

ma Désirade ste plait mon Petit Havre de paix viens ! 
Jt’offrirai un Château à la Pointe   
Quoi ? t’es Tarare ?... Allez Boisvin, il reste un fond. 
merci, ça bouchonne...

[chorus]

De Petit-Canal à Baie-Mahault, la longue marche des esclaves se drape de noir et de rouge
Viens dans mon Beauséjour
Je marche pas, j’accours
Dans tes Tourments d’amour
Si tu marches en amour
Fais donc de longs détours...

Ballade créole

Ballade Créole

Chanson écrite pour le concours des 35 ans de la Gazette de Montpellier, et qui a remporté... un olivier(23e place sur 200). Paroles de Rebecca Brocardo, musique de Quentin Luiggi - inspirée d'un conte de Garri Bardin : "Avant, nous étions des oiseaux".

https://www.lagazettedemontpellier.fr/live/6391914cdbf508327924f510/jeu-concours-le-rap-du-petit-canard-remporte-le-1er-prix
--

Écoutez cette histoire
d’une plume égarée 
d’un oiseau
ne faisant que passer
Elle volait au hasard, 
de courants en vallées
dans l’Hérault
elle vint se déposer

Elle aimait les voyages
la Méditerranée
de là-haut
voir sa ville adorée
pour ses gens de passage
artistes raffinés
de ses mots
voulu y rapporter…

(break)

Pour tous ses habitants
de poèmes en courriers
des messages et romans
sur la route empruntés

(break)

Un canard vendait l’encre de sa mare
vit cette plume virevolter dans le vent
et trouvant qu’elle ferait une belle affaire
voulut la prendre sous son aile,
la mettre à l’air du temps, et la domestiquer

Hé toi là-haut dans le ciel ! J’ai besoin de tes lettres,
je te tire mon chapeau, te promets des trésors, 
des piges en quantité, des tirages, la monnaie,
je t’emmène au quartier, je t’offre Montpellier !

(break) 

Hé, mon petit canard,
j’tiens à ma liberté
mets-toi donc à la page
arrête de cancaner

que ne piges-tu toi-même
moi j’aime la haute voltige, 
je m’offre aux grandes maisons
mais point aux commerçants

(break)

Le canard, cœur barboté dans la mare
pour plaire à sa fiancée, la rebelle d’altitude
qui lui volait dans les plumes
changea style et attitude, fit de son corps un papier
et de ses ailes un feuillet

Non ce n’est pas banal de se changer en journal
pour attirer sa belle, mais dès lors que c’est une plume
on s’accroche pour conclure une alliance exemplaire
on sort le bec du lot, pourvu que ce soit beau

(break)

Ils se marièrent un jeudi
Place de la Comédie
le vent se fit nouvelles
aux 4 coins du royaume
Montpellier Métropole
Ainsi naquit la Gazette,
depuis 35 ans on la fête 
En toutes lettres !

Naissance de la Gazette

Raphaël, un personnage tout droit sorti du roman "Les carnets de Pauline Thot"

G, C, B, D

	G,	C
Je t’aurai… par tous les enfers du monde
	Am,	D
Je t’aurai, ou te suivrai dans ta tombe
	G,	Bm,	Am, Adim7
Ces yeux las, transparents, c’est pas toi
	G,	Bm,	Am, Adim7
Tu te caches, montre-moi mieux que ça

C’est ce ciel, qui se reflète dans tes rêves
Qui t’emmène, devant la porte d’Eden
Et puis moi, à genoux, devant toi
Je te cherche, où es-tu, où tu vas ?

	B,	Em,	D,	B
Mais si tu pars, choisis plutôt l’éveil, ou la douceur du sommeil, il n’y a rien au-delà
	B7,	Em,	D,	B
Et si tu pars, que la vie pose un problème, je te prendrai sous mon aile, regarde-moi !

Tu rayonnes, oui mais tu fanes en toi-même
Tu détonnes, il n’y aura que poussière
Mais tes yeux, ton sourire, sont jolis
Et puis tu tiens tellement à la vie

Ta jeunesse, ton bouclier éphémère
Ta détresse, l’envie de tout foutre en l’air
Détache-toi, mais au moins, réponds-moi
Qu’est-ce qui compte vraiment pour toi ?

Si tu préfères, tes amitiés de misère, plutôt qu’un amour sincère, que tu ne connais pas
Mais tu es seul, et ta folie dégénère, et l’avenir t’indiffère, ne me laisse pas

[Rap de Dany Brown]

Raphaël

Raphaël (Tango)

VOTRE PLACE PARMI NOUS
[bluesballad] tempo = 74

Intro en G
Couplet
G,	Bm
Ceux là n’ont plus d’ami, de famille ni d’avenir
G,	Bm
Sont tombés sous les coups des voisins et empires
Em,	Am7, B7
Ceux dont le sort a toujours été de souffrir

Cœurs fermés, piétinés, tabassés, vies de rien
Vos yeux de réfugiés vos mains de clandestins
Ne sont que des ersatz de corps d’être humain

Refrain
G,	B7
Dans nos pays cliniques la lanterne va s’éteindre
	Em
Sur le trottoir d’en face la misère va s’étendre
	C6, B7 (ou Dsus4, D)
On croit qu’on en est loin, il suffit d’un rien, et on sombre

G,	B7
Aucun vœux ni prière ne seront exaucés
	Em
Vous n’étiez pas les hôtes à l’arche de Noé
	A7, B7 
C’n’est pas votre faute mais c’est de la faute à quoi ?

Pont 
G,	Bm
Vous n’avez pas votre place parmi nous, soyez damnés
Vous n’avez pas votre place parmi nous, d’où que vous soyez

Nos bébés nos enfants seront indépendants
Ils prendront la ville, montreront les dents
Un avenir est possible dans nos rues et pourtant

Vos mains tordues n’empêchent pas la Terre de tourner
Vous êtes hostiles au monde sans avoir existé
Et personne ne répond, la voix est bouchée

Si nous ne sommes pas des hommes, nous sommes sûrement mieux
C’est de l’amour du ciel, planète sauve-qui-peut
Et elle tourne et elle tremble, ce sera pareil, dans la tombe

Voulez vous vivre un peu juste avant de mourir ?
Y a-t-il encore quelqu’un pour nous apprendre à rire
Nous voudrions reconstruire nos souvenirs, des souvenirs !

Même son seigneur vous bénis trépassés, pauvres damnés
Et cette misère, c’est un cliché.

Votre place parmi nous

NUIT SOMBRE (Тёмная ночь)
[Cover nocturne/hip-hop]

Bm,	Em,	A7,	D
Par cette nuit sombre, les balles sifflaient dans la steppe glacée
Em,	Bm,	C#7,	F#7,	Bm
Le vent fouettait les fils électriques, les étoiles brillaient doucement

Dans la nuit sombre, toi mon aimée tu restes éveillée
A côté du lit d’enfant je sais, tu sèches tes larmes en secret

B7,	Em
Moi j’aime tellement la profondeur de tes yeux si tendres
A7,	D, E, Fdim, F#7
Je voudrais tant y poser mes lèvres et t’embrasser

C’est cette nuit sombre qui nous sépare mon aimée tu sais,
C’est la steppe noire et ce cauchemar vrai qui s’étale entre nous deux

[Rap de Dany Brown]

Je crois en toi, ma si chère amie ma bien-aimée
Et des balles qui tournent autour de moi, c’est cette foi qui me sauvera
Je me sens mieux, dans ce combat contre le destin
Quand tu viendras croiser mon chemin, l’amour me protègera

La mort n’est rien, nous l’avons rencontrée plusieurs fois
Voilà maintenant, qu’elle vient rôder au-dessus de moi

Et tu m’attends, près du lit d’enfant tu ne dors pas
C’est pourquoi nous savons toi et moi, que rien ne m’arrivera

И поэтому знаю - со мной ничего не случится !


Chanson populaire de la grande guerre
Paroles de V. Agatov, musique de N. Bogoslovski
Tiré du film « Deux combattants », 1943

Nuit sombre (feat. Dany Brown)

Laissez-moi vous raconter l’histoire d’un mec, 
que vous connaissez, vous avez surtout vu sa tête 
dans tous les journaux, partout où l’ordre médiatique 
s’est rangé, écoutez ! c’est là qu’on entend sa voix chanter

C’est ça le projet ? Tu poursuis le travail de tes pairs
Quand tu entends le cri des hyènes tu sais à qui t’as affaire
Le monde entier matte le paon en train de parader
T’en fais des tonnes, on ne sait même plus sur quoi s’indigner
T’as tout réformé, au service (du) public qui t’as rien demandé
Faut nourrir les rapaces continuez de payer ! 
Au fait j’adore l’odeur de la lacrymo, tu sais pourquoi ?
C’est l’odeur de ta peur, l’odeur de ta parano
Tes discours  sont aussi vrais que la ligne 15 du métro
aussi honnêtes que tu connais la valeur de 5 euros
T’es déjà perché, n’essaye pas de voler plus haut
Jamais tu ne joueras un plus bel air de pipeau

Orchestrer la division, récolter nos adhésions, 
Le peuple dort jusqu’à ce qu’on le tape trop fort
Quand tu commences à perdre au jeu tu sors ta carte en or
Tu dégaines les extrêmes, l’antisémitisme, 
le racisme, l’anti-terrorisme, t’as tout osé ! Normal,
t’es tout et son contraire te disais-tu encore hier 
J’ai atteint mon équinoxe, en quoi est-ce un paradoxe, 
tiens, t’as vu j’ai réussi à faire une rime en -oxe ?
Tu te prends pour un mythe mais t’es qu’un volatile de passage
Kery a dit tu vas prendre cher, alors écoute le message
Ma voix est libre, c’est pas une langue de beau parleur, 
Entends-tu le bruit de cet oiseau de malheur ?

La société est gangrénée par les mecs dans ton style
Le genre qui tape à égalité sur tout ce qui défile
à la prochaine manifestation je ne serai pas armé
c’est ma notion de liberté, vous pourrez tirer, 
Avec un peu d’aplomb vous m’enverrez en Utopie 
loin de ce système où paradis rime avec oligarchie,
légal avec létal, carcéral, lacrymal,
et le cercle interlope, Europe avec salope
Les classes lutent et veulent reprendre le pouvoir
t’y as planté tes crocs si fort qu’il faudrait te péter la mâchoire
comme dans vos parties de chasse, fais pas semblant de pleurer 
pour les oiseaux sauvages que t’es prêt à sacrifier

J’incarne cette chose que personne ne pourra te conseiller :
la pureté, mon innocence dépasse ta cupidité
c’est elle qui fait autorité sur toute la création
Mon ambition c’est l’étincelle qui fait briller ma chanson
Qu’est-ce que j’ai fait pour le mériter ? Je suis dernier de cordée,
Même éborgné je vois ta cécité comme suscitée
Regarde tes médailles, dans l’histoire t’es la plus grande racaille 
T’as dealé  l’humanité à quelques héritiers !
Au nom de la dette t’as failli, t’as trahi, t’as tout vendu 
t’as fait des affaires, y’en a pour croire en ton flair
Savoure ta victoire, déguste encore son fruit amer 
Le ruban jaune autour de l’Élysée se resserre 

--

Paroles : Rebecca Brocardo
Musique : Magdi Belguedj (RIP mon ami)
Illustration : Régis Eloi (art jeune - Guadeloupe) "Course dans la jungle"

La dérive

Tu vois c’est drôle comme tout recommence tout le temps
Le temps c’est pas de l’argent mais c’est bien le prix du sang
Tu construis ton chef d’œuvre sur les ruines de celui d’avant
Qui t’a donné l’empire de tout détruire en avançant ?

C’est comme la vie de ce fou qui voulait toucher le ciel
Parce qu’il se croyait assez fort pour s’inventer des ailes
Quand il est tombé partout on a parlé de lui
On l’a élevé au rang de chercheur ou de génie

Tout a une fin mais pour la mienne je voudrais de l’art
J’irai graver ma trace fossilisée dans l’histoire
L’histoire a montré sa spirale et c’est comme un appel
L’appel de ceux qui veulent monter plus haut avec leurs ailes

La Terre tourne, mais nous on fait du sur-place
On croit se sentir fort en s’inventant une nouvelle race
Tu veux choisir ta vie alors que c’est elle qui t’a choisi
Ça fait 300 000 ans que tu répètes tes conneries

Pourquoi tu crois qu’ils racontent tous « comment je m’appelle ? »
C’est parce qu’ils se veulent plus puissants que la puissance même
Personne n’a dit qu’un jour ou l’autre il faudrait en finir
Que dans la bulle du big data on ne voyait plus d’avenir

Laisse-moi t’écrire un algorithme au-delà de la tendance
Faire le produit de tes valeurs en jouant dix coups d’avance
Je te promets des secousses dont t’es pas prêt de te remettre
Le jour où ta folie aura détruit toute ta planète.

--

Paroles : Rebecca Brocardo
Musique et interprétation : Magdi Belguedj
Illustration : Régis Eloi (art jeune) "Course dans la jungle 2"

Hymnologie

Coach, écrivain, organisatrice d'événements culturels, auteur de textes et de musiques en solitaire ou en duo

Rebecca Brocardo

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