Juste le besoin de raconter une histoire, des sentiments, des émotions. Ces titres ne sont pas pour moi des chansons, je ne suis pas musicien et encore moins chanteur. Dès que je sens ces émotions ou ces sentiments apparaître et que la narration est arrivée au point où je voulais l'amener, je considère les morceaux comme finis. Je les retravaillerais peut-être un jour, peut-être pas. Quant à ce que mes textes racontent réellement, seule une personne le sait et ce n'est pas moi. 

Un signe de toi

De mon poste d’observation, j’assiste à un étrange ballet : 
le langage des signes sur le lac gelé 
Elle tergiverse, glisse, mais s’adapte à la surface lisse laissée par les froids de l’hiver sur l’étang du passé
Sourde à la glace qui se brise, elle avance, 
le ventre alourdi par l’espoir recroquevillé dans sa coquille
Puis, elle déploie progressivement sa majestueuse gestuelle et se met à danser, 
elle danse les mots auxquels aucune plume n’avait su tordre le cou
Assigné au poste d’observateur, muet pour ne pas l’effrayer dans sa métamorphose, 
je synchronise mon cœur sur ses battements d’ailes
Je guette patiemment l’envol qui nous délivrera du silence

01- Le Langage Des Signes Sur Le Lac Gelé

 Une poule contre un mur qui picole comme un dur
Errons, errons … Errons, errons …
Un grand duc sous médocs  insulte son sous-bock
Une grue fait du pied à un coq à crête en docks
Basse cour nichée au cœur d’un haut quartier
Repère où à la nuit tombée
Ces drôles d’oiseaux viennent s’abreuver
Errons, errons … Errons, errons …
Ah ! Des inséparables en pleine prise de becs
Pendant que Paon fait le crack,  Pie le dépouille d’un kopeck
Errons, errons … Errons, errons …
Tourbillon de piaillements, crépitement de caquets
Dans  ce repère où à la nuit tombée
Ces drôles d’oiseaux viennent s’abreuver
Errons, errons … Errons, errons …
Une cane en sucre se dissout dans son whisky sec
Sombres les perdreaux font des rondes en break
Errons, errons … Errons, errons …
J’erre sur le fil plein de pensées volatiles
Recherche vaine dans ces artères 
Bouillonnantes au cœur du haut quartier
 Errons, errons …
Et puis… le duvet soudain de son regard 
Qui enveloppe le mien encore hagard
Errons, errons …
Errons… Petit pas en avant soufflant viens me voir… 


02- Le Repère Des Drôles D'Oiseaux

Viens me voir
Viens me voir
Pour toute réponse aux questions que je me pose
Elle me pousse dans une danse entre transe et hypnose
Profitons de l’instant présent
Le temps se dilate dans sa pupille
Viens plus près, sens
Sur mes épaules ses bras s’entortillent
Elle se colle animal ondulant
Si près front contre front nos corps se vrillent
Ma chorégraphie bat de l’aile mais c’est ma seule parade
Pour rester près d’elle le pouls en chamade 
Si près je m’égare dans son iris nuit noire
Grisée par le défilement de cirrus et autres nuages
Isolés du monde par cette danse irréelle, illusoire
Nuit noire saturée d’ondes où je plonge et je nage
Où je plonge et je nage
Toujours plus proche
Mais quelque chose cloche
Toujours plus proche
Quelque chose cloche
Ma chorégraphie bat de l’aile mais c’est ma seule parade
Pour rester près d’elle dans cette mascarade
Si près à en perdre haleine nos sourires figés se frôlent
Mais à bout de souffle un reflet dans sa pupille
Le trouble d’une étoile errante qui brille 
Un scintillement en morse l’amorce d’un songe camisole 
Un frisson écartant les branchages sombres et bouclés
Laissant apparaître le visage d’une petite fille effrayée perdue dans la forêt
A bout de souffle un SOS dans sa pupille
Le trouble d’une étoile errante qui brille


03- Parade

(Adaptation de Wandering Star de Portishead, chantée par ma fille, Nadja, 12 ans)
Please could you stay awhile to share my grief
For its such a lovely day
To have to always feel this way
And the time that I will suffer less
Is when I never have to wake
- Si tu as trop froid…
Viens dans mes bras
- Si les obstacles sont trop hauts…
Prends appuis sur moi 
Those who have seen the needles eye, now tread
Like a husk, from which all that was, now has fled
And the masks, that the monsters wear
To feed, upon their prey
- Si tu te sens prise au piège…
Appelle-moi
- Si les vents contraires sont trop forts…
Sers-toi de moi
Wandering stars, for whom it is reserved
The blackness of darkness forever
Wandering stars, for whom it is reserved
The blackness of darkness forever
(always) doubled up inside
Take awhile to shed my grief
(always) doubled up inside
Taunted, cruel.... ...
-Si mes mots te gènent
Je t’aimerais tout bas
-Si tu veux t’envoler
Je te suivrais d’en bas
Wandering stars, for whom it is reserved
The blackness of darkness forever
Wandering stars, for whom it is reserved
The blackness of darkness forever


04- Dialog with a wandering Star ( Portishead cover)

Une vieille musique faite en 2007 pour tester un logiciel...

08-Une Vieille Musique (2007)

Mais où titubes-tu comme ça Mosquito Mojito ?
Ne crois-tu pas qu’il est beaucoup trop tôt ?
Tu vas te brûler les ailes Mosquito
Tu sais cette femme c’est du genre flamme & Co
Tu vas te brûler les ailes Mosquito
Tu sais bien que cette femme c’est du genre flamme & Co
Ose te glisser sous sa robe coquelicot
Et là... elle te claque illico!
-Ça m’va ! Ça m’va !
Ce soir tu risques d'entendre ton ultime mariachi
Ce soir elle sort attirée par les lumières et le bruit
Suivie comme son ombre pas à pas par son border Atxi
Dans le noir elle ondule, elle s'ouvre comme une belle de nuit
Et toi borracho le cerveau mis à feu et à sang par ses odeurs
Tu tournoies sournois comme un oiseau de malheur
Mais Mosquito, bégaie ton béguin
Et elle te dégomme au Baygon!
-Ça m’va ! Ça m’va!
Tu aiguilles ton viol sur ses talons hauts
Mais tu te trompes Mosquito
Tu rêves de t’enivrer de son nectar vermeil
Mais là ou d’autres loustics chuchotent des merveilles
Dans son oreille tu nasilles un irritant trémolo
Tu vas vers une mort sure Mosquito
-Ça m’va ! Ça m’va! 
Quand d’autres lui offrent des fleurs
Tu n‘as pour elle que boutons et rougeurs
Tu sembles croire à une sainte nitouche
Une qui ne ferait pas de mal à une mouche
- Ça m’va ! Ça m’va! 
Mais Mojito entends-tu les trompettes qui ton sort scellent ?
C’est la mort qui bientôt t‘appelle
- Ça m’va ! Ça m’va!
Alors si ça te va...

06- Mosquito Mojito

De retour ici presque un an après
Plus un signe de vie le lac est déserté
Je ne tergiverse pas
Je glisse je glisse je glisse dans ma mémoire
Je m’avance au centre de la surface-miroir
Sourd à la glace qui se craquèle je remime un à un tous ses gestes
A la même place... ses battements d’ailes... c’est tout ce qui me reste...
C’est tout ce qui me reste
Mes membres se sont engourdis
Le froid m’a figé dans une position grotesque
Je ne peux plus bouger ou presque
J’attends d’être englouti
J’attends d’être englouti


05- De Retour Sur Le Lac Gelé (improvisation)

07- SNAP! (One day, one night, something happens...)

09-L'air de rien, l'air de tous (version instrumentale )

10- Saint Céré, dans les bois.

Juste le besoin de raconter une histoire, des sentiments, des émotions. Ces titres ne sont pas pour moi des chansons, je ne suis pas musicien et encore moins chanteur. Dès que je sens ces émotions ou ces sentiments apparaître et que la narration est arrivée au point où je voulais l'amener, je considère les morceaux comme finis. Quant à ce que mes textes racontent réellement, seule une personne le sait et ce n'est pas moi.

Un signe de toi

Rodolphe Albarede