Synopsis :

La justice a un visage. Pas bien grand, foncièrement musclé, le crâne impeccablement rasé, et pour finir, des lunettes carrées posées sur le bout de nez, la justice s’appelle Olivier. Enfant de classe moyenne. Une éducation correcte. Un collège privé. De bon bulletins scolaires. Mais, silencieusement affecté par le divorce de ses parents, Olivier n’ira pas au bout du lycée. À partir de 18 ans, il découvre le monde travail en distribuant chaque jour, le courrier au Ministère de l'Économie. Plusieurs années au total. CDD sur CDD, il déambule dans les grands couloirs de ce bâtiment à Bercy, dans l’indifférence générale des fonctionnaires. Ironie, sa vie change radicalement à la réception d’un courrier d’un autre Ministère, celui de la Justice, qui pour son plus grand bonheur, propose un peu plus de stabilité avec des CDI en profusion.

Jeune agent pénitentiaire depuis près d’un an et demi, en septembre, sa rentrée s’est faite dans l’une des prisons les plus difficiles d'Île-de-France. La raison de son affectation ? L’administration pénitentiaire étouffée par ses prisonniers en surnombre. 

Les derniers chiffres en attestent. 76 601 prisonniers. Du côté d’Olivier, 37 800 collègues pour l’aider dans ses rondes, si ces derniers ne sont pas trop occupés à vaquer. La justice a des étages multiples. Les tribunaux. Les juges. Les avocats. Elle est animée par des acteurs aux rôles tous divergents. Mais quand la loi s’applique, que les peines tombent ; que les portes se ferment ; tous les hommes du mauvais côté de la loi se retrouvent face à lui, face à Olivier. 

Dernier maillon de la justice, il nous raconte son quotidien, ses réflexions, sa vie derrière les barreaux. Ironique encore une fois. Ouvrez les portes du pénitencier.

Inspiration :

Inspiré par Jeanne Robert et sa série Crackopolis diffusée sur Arte Radio, cette série mettait en avant Charles, 30 ans, fumeur de crack, dans quinze brefs récits de sa vie. L’interviewer laissait la pleine place à l'intéressé, et ses réponses étaient soutenus par une musique originale réalisée par David Neerman. L’intérêt est l’aspect fascinant de cette série était le récit. Loin des discours traditionnels, le parti pris était de narrer une histoire, susciter une intrigue sur un milieu très fantasmé, marginal, mais au final, assez méconnu.

Sébastien Darvin