"La science ne pense pas" affirmait Heidegger qui inspire ici Haklab dans sa langue natale pour une longue énonciation de catastrophes industrielles majeures. La béatitude dans le déferlement des technologies dévastatrices.
Oberlander Fecit
Voix : Brigitte Zieger

- Fukushima (TEPCO), Japan, 11 märz 2011, Nuklearkatastrophe stufe 7
- Bhopal, Indien, 3 dezember 1984, Fabrik Union Carbide, abgeschätzt 25000 Tote
- Oppau, Deutschland, Fabrik BASF, 21 september 1921, 600 Tote
- Pasadena, USA, 23 oktober 1989, Fabrik Phillips, 23 Tote
- Schweizerhalle, Schweiz, 1 november 1986, Fabrik Sandoz, Umweltkatastrophe 
- San Juanico, Mexiko, 19 november 1984, Fabrik PEMEX, 600 Tote
- Seveso, Italia, 10 juli 1976, Fabrik Icmesa, Umweltkatastrophe
- Three Mile Island, USA, 28 märz 1979, Nuklearkatastrophe stufe 5
Die Wissenschaft denkt nicht	
- Toulouse, Frankreich, 21 september 2001, Fabrik AZF, 30 Tote
- Texas City, USA, 16 april 1947, 578 Tote
- Ludwighafen, 28 juli 1948, Deutschland, Fabrik BASF, 207 Tote
- Minamata, japan, 1932-1968, Chisso Corporation, Anzahl der Tote Unbekannt 
- Schiffbruch von Amoco Cadiz, British Petroleum, märz 1967, Umweltkatastrophe 
- Tchernobyl, Ukrainien, 26 april 1986, Nuklearkatastrophe stufe 7


Haklab : "Katastrophen"

"Un lancinant eros révolutionnaire nourri de dépense improductive" selon Qoït

Hydrus, Hydrus
Hanté par d'ancestraux aruspices
Ton souffle siffle sur mon calice
Viendras-tu sillonner mes orifices ?

Hydrus, Hydrus
L'anus solaire fécondé par ton humus
Je m'offre à l'ivresse androgyne de ton phallus
matrice sexuelle de sulfureux foetus

Hydrus, Hydrus
Complice de tes venins brûlants de maléfices
Ensorcelée par nos transes libératrices 
Je m'initie à ta science sans artifice.

Hydrus, Hydrus
Mon corps clitophidien pulse dans le Kosmos
Délivrée des sombres coulisses du Kaos
Dans l'extase glissons vers les sphères de l'Eros
Hydrus, Hydrus, Hydrus, Hydrus...

Qoït : "Hydrus"

Comme une brûlure sublime, je râle ton nom
Obsédée par ton âme, je déchaîne mes démons
Dans l'ivresse du rut, je m’attache à tes mains
La verge empanachée, tu dévores mes seins
J’emboîte mon corps sur ton axe félin
J’exhorte ta queue à frayer son chemin

Homme ithyphallique ta rage me contamine
Homme ithyphallique ton sexe me domine
Vénus vénère

Pourvoyeuse de plaisirs, je saurais rassasier
Tes orgies avides de désordres carnassiers	 
Dressée par la folie noyée dans l’interdit
Viens plein de fogue monaiyer ta survie
J’arrache tes pulsions de fourbe indécis
Je dévaste tes jours sans loi ni crédit
 
Homme ithyphallique ta rage m’illumine
Homme ithyphallique ton sexe m'assassine
Vénus vénère

Assoiffée par l’excès de foutre sans fin
Je copule à mort avec tes venins éteints 
Bestiale, sous mes formes câlines				
Je bois en toi des meurtrissures intimes
Mouillée par tes violences utérines
Je pilonne ta crédulité masculine
 
Homme ithyphallique ta rage me calcine
Homme ithyphallique ton sexe me burine
Vénus vénère

Ton destin rivé dans la précarité du mien
Je sodomise ton cœur fornicateur jupitérien 
Mes poisons font de toi un esclave docile
Et bientôt éclatent les cendres serviles      
qui mettent en errance ton être érectile
Et brûlent avec fureur nos âmes infertiles
 
Homme ithyphallique ta révolte m’hallucine
Homme ithyphallique ton sexe me fascine
Vénus vénère


Qoït: "Vénus Vénère"

Contexte
Tous les éléments sonores qui constituent cette pièce ont été prélevés lors d'une manifestation de chasseurs entre la Tour Eiffel et la Place d'Italie en mars 1998 (Gouvernement Jospin – Mme Dominique Voynet, Ministre de l'Environnement).
La mise en scène de cette manifestation, peu encadrée par les syndicats, se distinguait de celle des défilés protestataires habituels. Elle était plutôt très minimaliste au plan visuel  (peu de banderoles, tenues de chasse "uniformes" sans armes), mais elle était par contre très musicale, sur un mode inédit. 
Exempt de tout véhicule de sonorisation, le long cortège d'approximativement 150 000 "musiciens-chasseurs" formait en effet une sorte orchestre mobile démesuré en plein air sans chef d'orchestre ; la clameur continue contrastait avec les manifestations classiques plutôt discontinues au plan sonore. 
Les intruments composant cet orchestre provenaient de différentes familles de corps sonores liés de près ou de loin à l'univers de la chasse : trompes, cors, cornets, cornes d'animaux, trompettes, clairon, cornemuses, pipeaux, sifflets, sifflets manuels, appeaux, trompes -pompes manuelles, trompes à air comprimé, grelots, cloches de vaches, fusées d'alarme, pétards (rappelant la détonation d'une arme à feu), voix humaines sifflant, chantant, braillant...

Akousmanifesto : "Polytonalités cynégétiques"

T'as voulu un couple à crédit : télé, simili, bikini
Le confort moderne ; la femme qui gouverne.
T'as pris des amants par défit. La zone commerciale dans ton lit.
Les soldes à tout prix, c'est ton style de vie.

Pleure pas Chérie, car la fête est finie

T'étais le premier de ta classe, pour apprendre à trouver ta place.
L'école est pourrie, tu n'as rien compris.
Toi aussi tu veux consommer, mais nos vieux se sont trop gavés.
Cette société là ne veut pas de toi.

Pleure pas Petit la fête est finie

T'es qu'un mercenaire sans scrupules pour des actionnaires qui spéculent.
Délocaliser, rentabiliser...
Tu te shootes aux taux d'intérêt, copules sur des matelas dorés.
La crise est passée, l'entreprise a coulé.
Parachute troué, Paradis délabré.

Pleure pas Pourri, mais la fête est finie

T'as voulu du boulot comme ton père. On t'a licencié sans manière.
Les robots s'affaire ; y a plus rien à faire.
T'as cru à un monde solidaire, à une société sans barrière.
L'avenir du grand soir, c'est le désespoir.
Partout c'est le noir. Y a plus rien à voir.

Pleure pas l'Ami, si la fête est finie 

Lalala la lala, lalala la lala...

Jean-Marc Durobost (août 2015)

Macadam : "La fête est finie"

Le feu prit un jour dans les coulisses d'un théâtre. Le bouffon vint en avertir le public. On crut à un mot plaisant et l'on applaudit ; il répéta, les applaudissements redoublèrent. 
C'est ainsi, je pense, que le monde périra dans l’allégresse générale des gens spirituels persuadés qu’il s’agit d’une plaisanterie.
Søren Kierkegaard (Ou bien ou bien,1843)


Anti-Art Club : "Diapsalmata"

Emo Ergo Sum : "j'achète donc je suis" ; j'achète ; un plat congelé chez Picard pour 3,95€ ; je donne 0,80 € à N. pour qu'elle s'achète du vin ; j'achète ; je paie 55,65 € de commissions de gestion de compte débiteur à la BNP qui me sont directement prélevés, total : 67,10 € ; j'achète donc je suis ; j'achète ; une quiche lorraine, du coca, des pommes de terre, total : 23 € 73 ; jeudi 13 juillet, je n'achète rien ; j'achète donc je suis... ; j'achète... ; j'achète 6,70 € un paquet de clopes ; j'achète 0,80 € une baguette, total : 7,50 € ; j'achète 0,90 € une baguette, total :  20,51 € deux packs d'eau gazeuse, du soda, du sucre en poudre, des yaourths, du vin blanc pour N., au Franprix ; j'achète, je paie... au Castorama de Paris-Nord, total : 179,02 € ; j'achète donc je suis ; samedi 21 janvier, j'achète ; jeudi 31 août, je n'achète rien ; j'achète (bis repetita)... 

Emmanuel Adely (texte & voix)


DJ Nologo : "J'achète" (Emo ergo sum)

F.U.C.K.
Fornication Under the Consentment of the King Dollar
USA fucks  the world. So we've got  to fuck the fuckers

Fuck Fuck Fuck
The four letter word
Fuck Fuck Fuck 
The mass lethal world

Oh shocking !!!
No !!! Fucking
Hey Sam ! your gun is smoking

Western culture is perverting us
Invisible government is manipulating us
Educational system is dumbing us 
Corporate advertising is educating us
The  omnipotent market is conditioning us
The society of control is regimenting us

Refrain :
Fuck Fuck Fuck
The four letter word
Fuck Fuck Fuck
The mass lethal world

Hey Sam !!!
No !!! Fucking

Entertainment is military strategy 
Globalisation is killing diversity 
Can't we say no to this hollywoodisation ? 
Is americanization the only solution ? 
In every situation, we are fucked 
So fuck these american fuckers !!!


Lobotomie : "F.U.C.K. U.S.A."

Haklab : "Nein"

J'ai pleuré quand ils ont scié mon arbre,
Décimé les dieux dont nos légendes parlent
J'ai crié ma colère, mon désespoir

Ils ont souri

J'ai imploré qu'ils cessent tout et puis se barrent,
milité pour le départ des barbares,
Incanté nos racines, notre histoire

Ils ont souri et ils m'ont dit :
"Non ! non ! non ! non !
Nous ce qu'on veut, c'est ton or.
"Non ! non ! non ! non !
Ferme tes yeux et puis dors
Avale tes mots tu as tort

"Non ! non ! non ! non !
"Non ! non ! non ! non !
"Non ! non ! non ! non !


Ils veulent tuer la nature qui nous regarde
A force d'en abuser, je vous dis prenez garde !
Au déchaînement des éléments, je vous dis prenez garde ! 
Car nous sommes les garants de toutes les plantes et les arbres.
Vous n'avez pas de respect, vous êtes trop cupides
Vous ne pensez qu'à votre confort, à remplir vos bides
No man, ne vois-tu pas que le monde dépend d'un équilibre ?
Et toi tu bois son sang pour continuer à être ivre.
Vide de sentiment comme un prédateur fou !
Trève de boniments, pour moi ya pas de doute,
Gaïa est mon guide, Gaïa est mon guide, Gaïa est mon guide, Gaïa
Zot pé pa confronter douvan Zion, la puissance de Gaïa qui l'a !


Kouroots System : "Gaia est mon guide"

Passé le temps des cerises,
Place au vent de panique, c’est la crise,
Sur un monceau d’immondices,
Volent viciées ces effluves de lys déchu,
Cette année, un roi va tomber,
Cinq décennies de règne à se partager
Le monde des idées mis au singulier :
Supplicier l’utopie, aduler le profit.
Sur la sellette, 
les fils du despote du vice ont trahi,
Ils ont commis le parricide m’a-t-on dit,
Comme jadis Brutus le fit.
Enfin ironique je souris,
C’est la fin de l’unique choix de vie,
Dans toutes les villes et dans chaque pays,
On entend pleurer la complainte du nanti :

J’ai mal dormi,
Y’a plus d’crédit,
Pour les nantis,
Tout est fini,
J’dors plus la nuit, 
Y’a plus de crédit,
Pour les nantis :
Le R-M-I

Passé le temps de la crise
Grâce aux gens que je brise,
C’est la teuf, je me frise ;
Remercions encore ce cheptel de moutons
-international-
affolés, les pions, les nations font des dons
-aux grandes succursales-
J’ai la dalle, j’deviens pâle,
‘faut qu’je palpe les ronds,
que j’me cale direction :
-le paradis fis….
….cal….
…..culons ensemble le prix des maux,
du monarque vacillant sur son trône d’occident,
il a planté ses dents, sucé le sang,
bâillonné les petits, consacré les nantis .
Et depuis je déplore les pleurs,
De ces porcs affolés par la peur,
Ils ont perdu leur or, mon dieu quelle horreur !
Qui paiera l’addition du tyran trop joueur ?




Cette fois encore, l’occasion est passée,
Pas de changement possible dans cette société,
Mais je sais bien qu’un jour on entendra pleurer : 

J’ai mal dormi,
Y’a plus d’crédit,
Pour les nantis,
Tout est fini,
J’dors plus la nuit, 
Y’a plus de crédit,
Pour les nantis :
Le R-M-I


Kapadnoms : "La complainte du nanti"

Je m'appelle Véronika et j'ai écrit cette petite chanson pour que la vie elle soit mieux pour quand que c'est qu'y aura les élections.

Voilà les élections qui approchent.
Il est temps de penser à la planète, 
à la nature qui a mal de partout,
parce que les hommes deviennent fous.

Les écolos veulent que les terres elles changent.
Il faut changer de comportement,
parce que la nature, elle va pas être content.
Et pis si ça continue comme ça,
et bé comme dit mon papa, on va tous crever.
Parce que les hommes deviennent fous.
On va tous crever.
Mais ça c'est pas bien alors i faut pas continuer.
On va tous crever.
Les élections approchent et moi je vous le dis :
il faut que ça va changer.
Pour que la vie elle soit mieux.
Parce que les hommes deviennent fous.
Parce que la nature, elle va pas être content.
On va tous crever.
Les élections approchent et moi je vous le dis :
il faut que ça va changer.

On va tous crever.
On bein non ! moi j'ai pas envie hein !
Parce que moi quand je serai grande, 
je voudrais aussi gagner plein de pognon comme tout le monde,
et puis avoir plein de gens qui travaillent pour rien pour moi.
Oh oui ! c'est ça que ce que je veux.
Alors pensez un peu à tous les petits enfants qui c'est qui vont devenir grands et qui seront comme vous (rires).  


Harakyrie : "Le monde va changer"

Salariés, chômeurs, étudiants
C'est à vous que je m'adresse
Vous souffrez, vivez d'expédients
Alors que les patrons s'engraissent
Fini la résignation
Lançons la révolution

Une nation d'asservis
Pour la révolte suprême
Transformons la société
C'est la révolte que j'aime

Les banquiers ont magouillé
Nous sommes tous dans le pétrin 
 Semée par les financiers 
La misère envahit nos jardins
Des citoyens qui s'endettent 
Et les ouvriers qui s'agitent

Des légions d'insoumis
Pour la révolte du système
Renversons la société
C'est la révolte que j'aime

Les politiques nous manipulent
Ils nous font croire que c'est la crise
Associés à de sales crapules
Notre pognon dans des valises
pas de justice, plus de vertu
La lutte sociale est dans la rue

Des millions d'indignés
Pour la révolte extrême
Bouleversons la société
C'est la révolte que j'aime

Les progrès de l'humanité
Soumis aux lois de la science
Ne riment plus avec liberté
Fraternité : notre seule espérance
Cette lumière au fond de toi
Est celle animée par ma voix

Un autre monde est possible
Pour une révolte bohême
Sublimons la société
C'est la révolte que j'aime

Et moi hagard devant les écrans
Je pleure un monde agonisant


Macadam : "C'est la révolte que j'aime"

Allons marmaille de la Patrie....

Paf dans la gueule et les cinq phalanges en imprimé
Amis opprimés, je vous exhorte : révoltez-vous !
Militants, ouvriers, syndiqués et sans papiers,
Etudiants, malmenés, les poings levés !

Il faut qu'ça crâme
Et il faut qu'ça pète !
Il faut qu'ça clame
Et il faut qu'ça jette.

Du pavé dans la tête, dans la rate,
C'est la fête à coups d'batte,
C'est l'éclate à coups d'latte,
Faut qu'ça pète dans les pattes.

Pathétiques, ces porcs patentés vont goûter ma savate,
Va te mettre au sport, soit hardcore,
Pends les par la cravate.

Dirigeants, exploitants, grands tyrans, prenez garde !
Les prolos pas contents sont en mode "chien de garde".
Pas d'autres désillusions
A cet affront faisons front !
La seule chose qui tournera rond, ce sera la tête des patrons,
Réhabilitation de la décapitation.

Refrain :
Tous ensemble les militants : faut tout brûler !
Marginaux et délinquants : faut tout brûler !
Prolétaires et partisans : faut tout brûler !
Assemblées et gouvernements : faut les brûler !

Révoltez-vous ! Révoltez-vous ! 

Vous les énervés, les remontés du système,
Vous que la vie malmène : révoltez-vous !
Vous les amateurs de haine, fatigués des problèmes
Imposés par vos chaînes d'esclaves de la grosse chienne 
"République"
Deux qui la tienne
Moi je la nique
De Valenciennes
En Martinique : révoltez-vous !

Vous qui subissez, l'oppression s'accentue
Je vous le dis : pas de quartier, ce soir on brûle et on tue
On massacre et on pille, on matraque, on incendie, on refroidit, je vous le dis : révoltez-vous !
Face aux tonfas, lacrimos et tazers,
Reste les ton-bas, les marteaux, la rancœur.

Tous ensemble les militants : faut tout brûler !
Marginaux et délinquants : faut tout brûler !
Prolétaires et partisans : faut tout brûler !
Assemblées et gouvernements : faut les brûler !


Tabula Raza : "Revoltez vous !" (Manif Mix)

Amazing race, how sweet the sound, 
That saved a bitch like me. 
I once was lost but now am fucked, 
Was blind, but now I see.

T'was race that taught my heart to fear. 
And race, my fears relieved. 
How precious did that race appear 
The hour I first betrayed.

Through many dangers, toils and snares
 I have already come; 
'Tis race that brought me safe thus far
 and race will lead me home.

The Lord has promised good slaves to me.
 His sword my hope secures. 
He will my shield and portion be,
 As long as life endures.

Yea, when this flesh and heart shall fail,
 And mortal life shall cease,
 I shall possess within the veil, 
A life of fun and fierceness.

When we've been here a hundred years
 Bright shining as a gun. 
We've no less days to sing Markett's praise 
Than when we've first begun.

Amazing Race, how sweet the sound, 
That saved a bitch like me.
 I once was lost but now am found, 
Was blind, but now I see, nothing.

Paroles de John Newton & SodomiNation


Sodomination : "Amazing Race"

Akousmanifesto : "Excroissance"

J'ai toujours eu la rage
Depuis la maternelle 
La haine du dressage
Anti-prof et rebelle
Je suis l'pote de Diogène 
Révolté de profession
Car penser par soi-même
C'est ça l'insoumission
Ni sciences ni lettres
Dans l'cul la balayette
Ni Dieu, ni maître
Qu'ils aillent tous se faire mettre

Dis-moi Nono : pourquoi t'es pas content ?

Je m'appelle Nono le chien
Je gueule, je mords, je suis un vaurien
Je vomis l'ordre, les compromis
Le fric et les nantis
Je hais la hiérarchie
Je préfère l'anarchie

J'aime bien les patrons, 
J'adore les politiques, 
Pour leur foutre des gnons
Je vote à coup de triques 
Je suis un vil roquet, 
Qu'on prend pour un zonard 
Qui traine au bistroquet
Oui, je suis un bâtard
Ni envieux ni prêtre
Il pense qu'à se soumettre
Ni Dieu, ni maître
Qu'ils aillent tous se faire mettre

Dis-moi Nono : pourquoi tu râles tout le temps?

Je m'appelle Nono le chien
Je gueule, je mords, je suis un vaurien
Je vomis l'ordre, les compromis
Le fric et les nantis
Je hais la hiérarchie
Je préfère l'anarchie

Du haut de mon nuage
Je chante tout'la journée
Vive le chômage, 
Et vive l'oisiveté,
La retraite à tout âge, 
C'est la vraie liberté
La vie est un voyage
J'en ai bien profité 
Ni vieux, ni traître
D'abrutis je les traite
Ni Dieu ni maître
Qu'ils aillent tous se faire mettre

Je m'appelle Nono le chien
Je gueule, je mords, je suis un vaurien
Je vomis l'ordre, les compromis
Le fric et les nantis
Je hais la hiérarchie
Je préfère l'anarchie 




Q-on : "Nono le chien"

« Que chantent tous les vivants     	
pour ainsi vaincre leurs peines », 
dit Dieu à l'espèce humaine ; 
je fais ce qu'Il ordonna ; 
celui qui ne chante pas 
n’a point de sang dans les veines. 

Holà, rebelle t'es bien léger
Montre nous donc qui tu es

Si la chanson est urbaine 		
les citadins la vénèrent ; 
mais venant de notre terre 
on la traite avec mépris ; 
or l'ombre a toujours servi 
à distinguer la lumière. 

Tout gaucho nécessiteux 	
n’a que des chagrins au cœur, 
il est aveugle aux bonheurs 
les plus simples du moment. 
La joie est, chez l’indigent, 
comme un signe de malheur. 					

La loi est toujours injuste, 			
inégale, intéressée ; 
elle est là pour sanctionner 
ceux qui sont toujours en bas, 
mais jamais ne touchera 
l'individu bien placé.

Holà, rebelle t'es révolté
Alors va donc te reposer

La ville est à l’homme "instruit",       
les champs sont pour l’ignorant ; 
de ceux-ci jaillit mon chant 
qui, pour les "civilisés", 
est un défi effronté 
qu'il faut réduire à néant. 

Je n’ai point eu d’autre école 
que mon sort dans la misère ; 
en ayant peu de lumières 
je bute sans le vouloir : 
Bien petit est le savoir 
de celui qui n’apprit guère ! 

Holà, rebelle tu es bien niais
Alors va donc te cultiver


Je pose ici l’instrument 	
avec lequel j’ai chanté. 
De tout ce dont j’ai parlé 
j’en connais bien les prémices ; 
c'est au nom de la justice 
que j'ai voulu témoigner. 

Je dirai, en finissant, 
avant de taire mes mots, 
que je combattrai le faux 
jusqu’au bout de l’existence ; 
jusqu’à trouver le silence 
du tréfonds de mon tombeau. 

Holà, rebelle t'es déprimé
Allez ! Ris donc et viens danser


Traduction & chant : Juan-Carlos Rossi 


El Gaucho : "RebelTango"

L'inquiétante étrangeté des voix de l'outremonde... Notre devenir spectral dans un monde en voie de déréalisation....

Haklab : "EVP-Unheimlichkeit"

"Cycle de la Révolte" : 
Une petite aventure sonore qui propose d’interpréter le cycle surréaliste de nos révoltes. A l’image de Philémon qui se balade sur la lettre A de l’Océan Atlantique (voir la bande dessinée de Fred), promenons nous sur la lettre R, ce monde irréel, drôle et tragique.
Théo Boulanger pour le Label Sigui

Akoumanifesto - Théo Boulenger : "Cycle de la révolte"

Version sonnerie de portable de "Nono le chien", arrangée par JCRP

Sonononerie "Nono le chien"

A peine signés par le label SIGUI, nos deux camarades de Rage n' Bite, subversifs et incontrôlables, ont de nouveau plongé du coté de la Santé en pleine préparation de "Panopticon" leur prochain album produit par nos soins. On peut déjà espérer une remise de peine pour aboutir la maquette de "Nègre d'un univers sale" qu'on vous donne à écouter en primeur, histoire de faciliter leur libération anticipée.
conception graphique : SCHLEP design

Nègre d'un univers sale, esclave du capital
Je suis une pov' pub virale vomie par ta hifi
Nègre d'un universal, le rappeur libéral
Je suis une grosse pute vénale d'la Street Academy
Nègre d'un univers sale, propagande lyrical
Je suis le sale commercial qui matraque ton esprit
Nègre d'un univers sale, je suis un pantin de carnaval 
je pompe et j'avale dans ce gangbang musical


Rage n' Bite : "Nègre d'un univers sale" (maquette)

Haklab : "Endspiel" (instrumental)

Habillages radiophoniques dédiés à la radio révolutionnaire internationale nomade RevolteFM

Anti Art Club & Tabula Raza : "JinglesMix pour REVOLTE FM"

Un faux label rebelle ?... produit par Bruno Guiganti et l'indispensable et talentueux Eric Simon pour diverses traductions musicales. 
Dans le mouvement de reconfiguration générale ou de désintégration totale d'un monde occidentalisé, globalisé, uniformisé, désorienté, la vocation du label musical SIGUI est de donner de l'audibilité et même de la visibilité à des musiciens, à des auteurs/"dé-compositeurs"/interprètes engagés dans des projets de critique radicale contrariant l'ordre dominant qui n'a de libéral que le nom.
Œuvrant dans l'univers foisonnant des musiques dites populaires, et donc partageables par le plus grand nombre, chacun des faux auteurs ou faux groupes soit disant signés par notre label lance un défi à l'industrie musicale. Car celle-ci est un outils de conditionnement culturel magistral au service d'une société de contrôle intégrale qui formate les sujets en consommateurs compulsifs, en survivants hallucinés d'un monde déjà mort. 

SIGUI est un label-territoire ouvert, inclassable, une zone d'expression improbable traversée par des artistes révoltés mais blasés qui viennent proposer à l'occasion une composition, ou bien tout un concept album. 
A rebours des labels consacrés à un seul genre musical spécialisé, le catalogue de SIGUI regroupe des agitateurs aux univers symboliques qui peuvent être très hétérogènes les uns aux autres. Ce néotribalisme, forme élaborée de "trivialisme" (trivium : à la croisée de plusieurs chemin) est en soi subversif. Car la difficulté de classer, d'étiqueter, de contenir ces anartistes et leurs improbables productions ne peut convenir à une société panoptique, gérée par un gouvernement invisible qui continue à prendre l'usine-prison uniformisante comme modèle unique de "développement", de "production de soi" et de "progrès". 
Par la variété surprenante de ses productions musicales originales et de ses projets de spectacle, SIGUI tente de mettre en procès cette société disciplinaire là.
Mais, aussi dérisoire que cela puisse paraître, SIGUI ne doute pas des possibilités transformatrices des activités artistiques. Par des tactiques d'infiltration de l'industrie culturelle, SIGUI veut contrarier l'expansion débridée de la mondialisation économique prédatrice, totalitaire et atténuer ses conséquences sur l'hétérogénèse, sur la réduction suicidaire des possibilités de vie.

Sans nécessairement chercher l'anonymat absolu, et à rebours de la survalorisation de la personalité propre à l'univers médiatique, certains de ces faux artistes "siguistes" ont choisi une stratégie de la discrétion, voire de la disparition en adoptant diverses formes de masques, de travestissements pour se mettre en scène. Car seul compte le propos critique exposé musicalement et non la fétichisation, la starification du corps-visage de l'artiste glorifié, transfiguré par l'image. 
De même, et sans paranoïa excessive, nous savons être tous soumis potentiellement au contrôle généralisé et à la manipulation médiatique. Aussi, au regard des usages malveillants qu'il pourrait être fait des informations liées à la biographie de nos artistes, à leur parcours professionnel et aux milieux variés dans lesquels ils évoluent et survivent quotidiennement, on comprendra qu'il est préférable d'en révéler le minimum sur leur parcours, de changer parfois les identités, chose courante d'ailleurs dans le monde de la musique. 
Il faut alors enfin rappeler comme improbable référence que le SIGUI est une cérémonie qui se déroule tous les soixante ans en pays Dogon et qu'à cette occasion la cosmogénése de cette société traditionnelle est mise en scène par des rites où le grand masque, médiateur fondamental, joue un rôle primordial... 
Le Label SIGUI dévoile à tous la langue de mort que, sous le langage commun, le spectacle dissémine et universalise de manière subliminale dans le festoiement et l'étourdissement jubilatoire du divertissement.

Sigui Label

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