Instru : DJ Horg - Remix du tintamarre

Paroles :
Depuis l'Antiquité, nous résistions, lyriques
La lutte d'une nation, quelle inspiration prolifique
Aimer est un acte de révolution
C'est dans l'amour qu'on évolue, qu'on marche vers des solutions

Résolus, scions le mépris, méprisable infestation
Devant les crapauds crapuleux, est-ce qu'on reste assis ? NON !
Quand nous oppresse l'État par l'état d'arrestation 
L'espoir opportun de la main de l'autre  fait manifestation

Manifestations attrayantes dans la joie, l'amour, la chaleur et la fureur
La police (au cul) occupée, sous l'ordre du Führer
Par cette partition en cadence s'éveillant enfin
Par ce printemps, ce tintement du maintenant sans fin

La logique néolibérale, néant Neandertal
Matraque nos droits et notre liberté la plus fondamentale 
Montréal, Montréal, ce que je t'aime la nuit 
Ton spectacle de résistance perpétuelle me ravit

Mais ravive la haine qui distribue des billets de banque
Qu'arrive-t-il quand l'éclatant état d'ivresse manque?
Toute résistance s'étouffe, la motivation s'affaisse
Mais elle attend patiemment le souffle du vent sur la braise

Depuis l'Antiquité, nous résistons, lyriques
Formant la culture et les arts, quels remparts oniriques
Ce n'est pas le phénomène que déforme l'actualité
C'est un combat qui fait un poème de la réalité

Sonny Do - Ballade du printemps

Chanson inspirée de la conférence "L'université en naufrage?" avec Éric Martin et Michel Seymour.

Instru : Nas - The Message

Paroles :
Le rôle premier de l’Université s’est dérobé
On n’y va plus pour s’instruire, apprendre et se développer
Maintenant on veut faire plus vite tout ce qu’on fait déjà
Déchirant le tissu de la culture, c’est un vrai dégât

Prônant la compétition, l’augmentation de la production
Cet hyper-savoir, partout, fait son introduction
Faisant pression au nom de la bonne gestion, soi-disant
L’OCDE voulait doubler le PIB en 10 ans

Pour maintenir à flot l’influence du capital
L’économie du savoir saborde les connaissances capitales
Pour utiliser toute ressource avec efficacité
L’Université étiquetée au nom de l’assurance-qualité

Pour arrimer le savoir, le capitalisme et la vie
La vision de la bioéconomie s’est établie
On transforme l’homme, dans la bruine du dollar
Mais « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » (Rabelais)

Refrain :
Nos institutions dérivent sans bouée de sauvetage 
Peut-on encore sauver l’Université du naufrage ?
Nos institutions dérivent sans bouée de sauvetage
Tous ensemble, prenons la rue pour crier notre rage

L’influence des professeurs ne cesse de s’étioler
Leurs performances sont mesurées pour qu’il y ait plus de diplômés
Ils ne sont plus que des employés; les étudiants, des clients
Telle que l’indique la publicité : il faut attirer la clientèle

Cette entreprise qu’est l’Université est-elle mal financée ?
C’est au Québec que le plus d’argent par étudiant est dépensé (au Canada)
On surfinance la recherche, celle qui apporte des brevets
Mais le fonds de fonctionnement, pour l’enseignement, souffre pour de vrai

La moitié de ce fonds sert aux investissements immobiliers
Trop de beaux gros travaux sont trop vite immobilisés
Pendant que les riches recteurs sont au paradis… fiscal
Les coûts de chacun des projets dépassent l’estimé initial

Pour compenser ces gaspillages qu’orchestrent d’augustes porcs
On martèle aux étudiants de faire leur juste part
Parce que c’est aux banques que leur endettement va profiter,
Les mots qu’il faut retenir, c’est « restons donc mobilisés »

Sonny Do - L'université dérive

Chanson inspirée par la conférence d'Anne-Marie Voisard sur la liberté d'expression, les droits collectifs et individuels.

Instru : Brother Ali - Uncle Sam Goddam

Paroles :
Un nouveau parti, mais toujours la même histoire
On est souvent trop rapides à crier victoire
La justice, je refuse d’arrêter d’y croire
J’aurai confiance en notre système une fois qu’il aura pris l’bord

Voici la petite histoire d’une institution pourrie
Il était une fois une crise nourrie par le mépris
Manifestations massives, révolte jour et nuit
Les recours en justice se multiplient, c’était écrit

Les p’tits juges interviennent de façon prolifique dans
Des débats autrefois réglés politiquement
Poétiquement, dans la rue, j’ai perdu mon innocence
Retourne t’assoir en classe, ou sinon… violence !

L’ignorance des tribunaux me paraît virtuelle
Ne défendant que les libertés individuelles
Cruels, ils nourrissent, pour le blé, une passion
Impossible de voir collectivement l’éducation

La judiciarisation fait son arrivée dans la légalité
C’est une aberration que d’afficher la neutralité
Pour une communauté d’intérêt qui prend position
En faveur de l’État, sans la moindre opposition

Faisant l’exposition du mépris sans poser d’question 
Le droit joue un rôle-clé dans la répression
L’expression est muselée par le pouvoir inégal
De décréter ce qui est juste, légitime et légal

C’est assez, je réclame le droit de me lever
On ne peut dicter à la rue où mettre le pied
C’est assez, c’est assez, ces satanés casqués
Quand on nous crache au visage, normal de se masquer

Il faut désacraliser le droit, décapiter le roi
Se réapproprier ensemble ce qui nous revient de droit
Il faut que le peuple prenne conscience de sa puissance,
Redonnons ses lettres de noblesse à la désobéissance

Sonny Do - Décapiter le roi

Instru : Immortal Technique - Diabolic

Paroles :
Nos dirigeants si méprisants, souvent riches à en crever
Sont prêts à cracher sur leurs valeurs pour un beau poste élevé
Mais ‘faut pas se lever, l’oppressant nous crie de rester assis
Quel mensonge au goût rassis que la démocratie

Dès que t’as du pouvoir, t’en veux plus. Y’a pas de solution
L’illusion de la profusion vient dans une infusion de corruption
Cette collusion, on s’y plie. Quelle atrophie cérébrale !
L’intérêt du souverain saccage l’intérêt général

Le général et sa campagne coûtent des millions mais on l’autorise
Le cerveau lobotomisé : « ‘faut redresser l’économie »
Oui mais à quel prix ? Oui mais à quel prix ?
Saigner à blanc les habitants ? Dites-moi, c’est qui l’ennemi ?

Pendant que ceux dénonçant ses méfaits se font séquestrer
Celui censé nous représenter est le plus détesté
Quelques manants manipulés élisent les bouffons aux quatre ans
Je refuse de me soumettre en regardant le cadran

Refrain:
El pueblo unido jamás será vencido
El pueblo unido jamás será vencido
Las cacerolas suenan, escucha el sonido
Dénonçons les frasques qui se cachent derrière le rideau
El pueblo unido jamás será vencido
El pueblo unido jamás será vencido
La gente se revuelta, escucha el sonido
Ensemble, notre rage ne s’effacera pas de sitôt

Le contrat social dirigé-dirigeant est rompu
Quand ils montrent les dents, pensent-ils vraiment que nous n’irons plus
Inonder la rue ? Partout, c’est la répression
Immondes, on montre au monde comment dompter la pression

L’agression, même nos têtes y sont immergées
Alors qu’on se targue de vivre dans la liberté
L’opinion publique est contrôlée par des conglomérats
C’est curieux que des amis de l’État détiennent les médias

L’ignorance de la masse me lève le cœur, m’écœurent
Les médias menteurs, manipulateurs sans cœur
La rancœur me sourit, fière, prise en souricière
La gauche est aujourd’hui la cible d’une vraie chasse aux sorcières

On dénonce la violence, les méchants casseurs
Mais qu’est-ce que la vraie violence ? On défend la peur
Quand la police vient, ces ostis d’chiens
Dont la laisse se berce aux mains des politiciens

Le système capitaliste nous roule dans la farine
Le néolibéralisme pourrit le monde jusqu’à la racine
Ça m’fascine. Son labour détruit, à chaque jour, sévit
Dénoncer les entreprises, c’est risquer d’être poursuivi

Ici comme ailleurs, la crise s’est érigée
Le système craque de toute part, on instaure l’austérité
Conditions de vie dépitées, abîmées, c’est la cécité
Le chômage et les écarts ne font que s’étirer

Les droits ne progressent pas par la majorité superflue
Mais par de grandes minorités aux idées éperdues
Oui, ceux qui combattent peuvent perdre, même s’ils s’évertuent
Mais ceux qui ne combattent pas ont déjà perdu

La rabia del pueblo habrá indicado
Que juntos somos fuertes, estamos indignados
Sin bajos miedos, enfrentémonos al enemigo¸
El pueblo unido jamás será vencido