#hirak Alger - mars 2021
#madaniyamachi3askariya
(source : facebook)

sberna 3lihom ou sberna tar, 3ambalhom khlass enidal...

Ğǧet-iyi abrid ad ɛeddiɣ
Iwumi ar i-tugadem?

Écartez-vous du chemin, laissez-nous passer. De quoi avez-vous donc peur ?

[https://www.youtube.com/watch?v=KEj4ocnxIx8]

Mohamed Tadjadit, poète, 26 ans, originaire du quartier de la Casbah. Il a été condamné à 18 mois de prison et à 100 000 da d'amende en novembre 2019 pour "atteinte à l'unité nationale". Relâché le 2 janvier 2020, en liberté provisoire, il sera finalement condamné le 12 mars  2020 à 1 an de prison avec sursis... 

Mohamed Tadjadit est de nouveau été arrêté le 23 août 2020 et mis en détention provisoire à la prison d'El Harrach. Avec Noureddine Khimoud, ils sont poursuivis pour pas moins de 10 chefs d'accusation...

Relâché le 21 janvier 2021, il sera de nouveau arrêté le 26 mars 2021, relâché à nouveau puis arrêté à nouveau le 4 avril 2021 et emprisonné le 8 avril.

[Pochette : photographie de Mohamed Tadjadit]

Entretien avec le poète Mohamed Tadjadit - بعدو مالطريق خليونا نجوزو. علاه راكم خايفين ؟

Nous avons demandé à celles et ceux qui sont "confiné.e.s" en plusieurs points du globe, de nous lire des extraits de textes qu'elles et ils chérissent, en utilisant les moyens du bord pour enregistrer leur voix. Des écrits qu'elles et ils auraient envie de lire, dans leur solitude, pour des oreilles lointaines et un extérieur qui nous est temporairement inaccessible, confisqué. Des lectures qui font écho à une expérience personnelle ou collective. À l'incertitude des temps présents. À l'espoir de lendemains lumineux.

Épisode 1 : 1979, in Souad Labbize, J'aurais voulu être un escargot, éditions des Lisières, 2018.

Voix et prise de son : Souad Labbize, Toulouse, le 2 avril 2020. 

Image de la pochette : détail de la couverture du livre J'aurais voulu être un escargot. Lino gravure de Maud Leroy sur un dessin d'Annie Kurkdjian.

Lectures confinées · Épisode 1 : 1979 · J'aurais voulu être un escargot · Souad Labbize (2018)

Nous avons demandé à celles et ceux qui sont "confiné.e.s" en plusieurs points du globe, de nous lire des extraits de textes qu'elles et ils chérissent, en utilisant les moyens du bord pour enregistrer leur voix. Des écrits qu'elles et ils auraient envie de lire, dans leur solitude, pour des oreilles lointaines et un extérieur qui nous est temporairement inaccessible, confisqué. Des lectures qui font écho à une expérience personnelle ou collective. À l'incertitude des temps présents. À l'espoir de lendemains lumineux.

Épisode 2 : Une chambre à soi · Virginia Woolf, 1929.

Voix et prise de son : Saadia Gacem, Alger, le 11 avril 2020.

Image de la pochette : photographie de Saadia Gacem.

Lectures confinées · Épisode 2 : Une chambre à soi · Virginia Woolf (1929)

Nous avons demandé à celles et ceux qui sont "confiné.e.s" en plusieurs points du globe, de nous lire des extraits de textes qu'elles et ils chérissent, en utilisant les moyens du bord pour enregistrer leur voix. Des écrits qu'elles et ils auraient envie de lire, dans leur solitude, pour des oreilles lointaines et un extérieur qui nous est temporairement inaccessible, confisqué. Des lectures qui font écho à une expérience personnelle ou collective. À l'incertitude des temps présents. À l'espoir de lendemains lumineux.

Épisode 4 : Le retour du père · Assia Djebar (3 février 1998, Louisiana)

Lecture de : G. Usai 

Image de la pochette : Tipaza, détail d'un tirage d'une photographie d'Awel Haouati.

Lectures confinées · Épisode 4 : Le retour du père · Assia Djebar (1998)

Nous avons demandé à celles et ceux qui sont "confiné.e.s" en plusieurs points du globe, de nous lire des extraits de textes qu'elles et ils chérissent, en utilisant les moyens du bord pour enregistrer leur voix. Des écrits qu'elles et ils auraient envie de lire, dans leur solitude, pour des oreilles lointaines et un extérieur qui nous est temporairement inaccessible, confisqué. Des lectures qui font écho à une expérience personnelle ou collective. À l'incertitude des temps présents. À l'espoir de lendemains lumineux.

Épisode 5 : La plus étrange des créatures · Nazim Hikmet (1947)

Image : un mouton, fier, quelque part en Algérie. Trouvée dans la nébuleuse internet.

Lectures confinées · Épisode 5 : La plus étrange des créatures · Nazim Hikmet (1947)

Nous avons demandé à celles et ceux qui sont "confiné.e.s" en plusieurs points du globe, de nous lire des extraits de textes qu'elles et ils chérissent, en utilisant les moyens du bord pour enregistrer leur voix. Des écrits qu'elles et ils auraient envie de lire, dans leur solitude, pour des oreilles lointaines et un extérieur qui nous est temporairement inaccessible, confisqué. Des lectures qui font écho à une expérience personnelle ou collective. À l'incertitude des temps présents. À l'espoir de lendemains lumineux.

Épisode 6 : extraits du Livre de l'intranquillité · Fernando Pessoa (1913-1935)

Lecture et prise de son : Yanis Bouda.

Image : Passengers, par John Schabel (1990s) [source : Stephen Ellcock - facebook]

Lectures confinées · Épisode 6 :  Le livre de l'intranquillité · Fernando Pessoa (1913-1935)

En mars dernier, nous avions mené un premier entretien avec un étudiant de la fac centrale d’Alger pour discuter du mouvement étudiant dans le hirak. Il s’agit de Samy Ibkaoui, étudiant en biologie, connu notamment parce qu’il avait, avec un groupe d’étudiants, débarqué en plein milieu du « panel » organisé par Karim Younès et qu’il s’était emparé du micro pour dire le refus de cette mascarade, le rejet d’une récupération grotesque des revendications populaires formulées depuis février 2019. Les caméras étaient présentes en nombre ce jour-là et la vidéo de son intervention, que les participants au panel avaient bien évidemment tenté d’empêcher, avait fait le tour des réseaux sociaux. C’était le 17 août 2019, soit il y a un peu plus d’un an de cela.

Depuis, de l’eau, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. D’un côté, des élections, des remaniements en carton, des purges et encore des purges, des guerres viscérales et claniques, de nouvelles lois, toujours plus de lois. Des fossiles immuables.

De l’autre côté, des manifs, des rassemblements qui ont réussi, d’autres qui ont échoué ou ont été empêchés, des cordons de police enserrant des corps, des corps qui ont, parfois, fait ployer, par leur force, les cordons de police. Des kilomètres de marche à pied, des cordes vocales cassées, des milliers de bouches ouvertes. D’innombrables pancartes fabriquées, découpées, gravées par des mains de femmes, d’hommes, d’enfants. Et puis, soudain, la menace d’un virus, un simple virus, qui vient renverser, balayer tout ce que l’on croyait pourtant acquis. Cette occupation de l’espace, aussi inlassablement renégociée fut-elle.

Le temps suspendu, l’espace qui rétrécit.

Alors que les marches quotidiennes sont suspendues depuis près de six mois et que nos existences politiques se trouvent assignées dans un espace de plus en plus exigu : censures de médias, arrestations et emprisonnements, surveillance - la rumeur d’une reprise prochaine des marches se fait entendre depuis plusieurs semaines. Plusieurs groupes sont déjà sortis, dans plus d’une vingtaine de wilayas. Mais l’incertitude quant à la forme que prendra ce retour - tant attendu pour ceux qui l’ont porté pendant plus d’un an, redouté par d’autres – demeure totale.

Pour autant, le récit que Samy Ibkaoui fait de son expérience – individuelle dans le collectif – dans le hirak, ainsi que de son passage par un syndicat étudiant, quitté par dépit, est toujours d’actualité.

Face à l’échec d’une expérience politique au sein du syndicat noyauté, où la moindre tentative d’action est bloquée, quelles solutions ? Samy Ibkaoui, au-delà de son propre parcours, pose une de ces questions centrales posées dans le hirak : face à l’échec des modes d’organisation traditionnels, face à leur récupération et à leur pourrissement et face aux infiltrations et aux manipulations existant au sein du mouvement lui-même, vers quelles pratiques politiques autonomes s’orienter ?

Samy Ibkaoui - Du syndicat étudiant à la rue - سامي ابكاوي - من نقابة الطلبة إلى الشارع

Soug elil est un projet radiophonique indépendant et autonome de podcasts, entretiens, expérimentations sonores et lectures.

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