Pour orchestre.

Des contours flous, des couleurs abstraites, des formes incertaines. Tout semble flotter dans un magma hétéroclite pictural très doux et lisse. Puis, lentement l’objet se précise. Des traits palpables surgissent, des teintes éclatantes s’éclaircissent. De grandes veines noires parcourent la surface d’une diagonale à l’autre, alors que des filons charbonnés prennent des directions éparses. En se rapprochant, une multitude de mondes individuels se découvrent et flottent énergiquement dans un éther frémissant. Leurs formes et couleurs uniques s’enchaînent brusquement, sans préambule. Soudain, dans un immense changement de perspective, tout bascule sur le côté et est comprimé dans l’espace d’une longue ligne droite ondulée. De grands reliefs d’huiles depuis longtemps séchées créent crêtes et vallées dans une texture uniforme et grise. Tout semble bouillir dans un cataclysme tectonique avant de se cristalliser. Des traits familiers réapparaissent progressivement alors que tout se remet en place et un lent voyage est entrepris à travers des contrées déjà visitées. Les mondes, autrefois hétérogènes, baignent maintenant les uns dans les autres et dévoilent, comme une réponse attendue depuis longtemps, l’architecture qui les relie. Enfin, plongeant dans les profondeurs du microscopique, tout devient incertain et se fige dans un élan infini.

Blizzard Sylvestre (2022) - Orchestre de l'Université de Montréal

Pour flûte, saxophone alto, alto et percussion.

Cette pièce reprend une idée que j'avais exploré dans une pièce que j'ai composée il y a sept ans selon laquelle un narrateur explore différents sentiers qui se présentent sous de multiples facettes. Contrairement à Sentiers I, où les sons de la nature s'expriment directement à travers les oiseaux, les animaux et le vent, Sentiers II s'inspire des textures tactiles et des couleurs des paysages pour former un alliage de sensations.

Sentiers II (2022) - Jeff Stonehouse / Thomas Gauthier-Lang / Ash Mach / Chelsea Jaramillo

De poussières et particules flottantes à des boules de gaz massives et irradiantes, les étoiles prennent plusieurs millions d’années à se former. À partir d’une nébuleuse, des groupes d’atomes tourbillonnent sous l’effet de leur gravité. Lentement, un point central se forme et devient de plus en plus dense, autour un disque de matière se rassemble. L’énergie gravitationnelle devient si intense que des jets de particules sont éjectés du noyau. Puis, du disque de matière se créent peu à peu d’autres sphères qui poursuivent une course infinie autour de leur étoile : les planètes. Enfin, lorsque tous les objets célestes du système solaire sont formés, il ne reste plus de poussière. Tout semble alors à sa place et en ordre, aussi étrange que cela puisse paraître.

Stellogonie (2021) - Quatuor Cobalt

Pièce pour orchestre créée avec l'OSÉUM (Orchestre symphonique étudiant de l'Université de Montréal le 7 mai 2023 à l'église St-Jean-Baptiste à Montréal.

Borealis (2023) - OSÉUM

Pour flûte, clarinette et piano.	

Nix is an older translation of the word snow in Latin, derived from the accusative form nivem. Snow can take so many various states, depending on a multitude of weather conditions. One day, from the sky fall very large and round-shaped snowflakes and a few moments later, it transforms in a threatening, sharp, and dry blizzard. It is sometimes stuck in a heap and or it runs along the roads like immaculate snakes. The variability and the unpredictability of the moving behaviors and textures of the snow are limitless and are always fascinating, each winter, from the first precipitation in November to the melting of April.

Texas New Music Festival 07.14.23

NIX (2023) - Texas New Music Ensemble

Pour quatuor de percussions.

How can clouds, these large clusters of drops of water, can exist in these well organized and different shapes? Their journey takes place in many steps, starting with slow ascending and rotating water that attaches with tiny microscopical particles of dust. As water around a grain of dust accumulates and becomes too heavy, it goes back to the earth. Then, the rest of the cloud dissipates under the heat of the sun. The particles of dust and water drops are now invisible, as they can only be seen when they gather.

Popular tracks by Tom Lachance