Extraie de l'album Fiamboniany (Album Urbain Philéas. 2012)


Valy Bayar

Extraie album Rano manogoabé (Urbain Philéas .2007)

Hazomanga

Izaho Mandeha

Lavarangony



Urbain Philéas, évolue sur scène depuis l’âge de 7 ans.
Il s’est produit lors d’innombrables concerts, à La Réunion et dans l’Océan Indien,en France métropolitaine, en Europe (Maroc festival de Fès,Autriche,Angleterre womad…) . Danseur, chanteur, puis roulèr attitré de Granmoun Lélé, Urbain Philéas a créé sa propre formation il y a 14 ans. Avec 7 autres membres de la famille ( neveux et cousins), il donne à voir et à entendre un maloya résolument ancré dans la tradition, au son intact et à l’énergie magnifiquement communicative, et à la fois actuel et original (toutes les compositions sont d’Urbain). Arrangements , voix et chorégraphie font des prestations d’Urbain Philéas de vibrantes rencontres avec une musique qui parle au cœur comme au corps. Urbain puise dans la pratique du rite malgache une profonde compréhension de l’autre. Il en tire une énergie et une générosité palpables.

Maloya de La Réunion

Selon la tradition orale à La Réunion, maloya désigne un chant de souffrance, né et pratiqué par les Réunionnais dans le système servile. Ces esclaves chantaient la douleur de la déportation et la dureté des travaux dans les camps. Blues et musique de résistance. Au fil du temps, le genre maloya a pris deux formes : concert, et rituel sacré appelé servis kabaré. Ce dernier consiste à rendre un culte aux défunts ancestralisés . De cette manière, ces ancêtres prennent possession des vivants durant les rituels. Actuellement, le maloya porte tout un emblème : chant des ancêtres fondateurs, chant de résistance et combat pour la liberté ; donc un symbole fort de l’identité réunionnaise.Cette musique est aussi un appel à la danse, rythmé par le hochet kayamb,la basse puissante du tambour roulèr et la frappe vive et nette du sati… Urbain Philéas et son groupe donnent à voir et à entendre deux aspects du maloya Cette nouvelle expression est caractérisée par trois éléments :1. La polyphonie. En effet, le maloya dit traditionnel est souvent exécuté entre l’unisson et l’hétérophonie.2. La forme. Il ne s’agit pas forcément de la forme répétitive et responsoriale entre un soliste et un chœur.Ici, la musique raconte des histoires, et la musique même est segmentée selon les différentes parties de l’histoire.3. La chorégraphie. Les danses empruntent ici au hip hop comme aux danses traditionnelles malgaches. Avant d’être jouées sur scène, ces musiques ont été éprouvées dans les rituels kabar. Il s’agit donc ici de voix habitées par cette relation aux ancêtres. Dans cette famille, on explique aussi que la voix puissante appuyée par les rythmiques du tambour amène le public jusqu’à un certain débordement émotionnel.



URBAIN PHILEAS MUSICIEN

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