L'écoute au casque est conseillée

"Les silences des fossiles" pour violon, violoncelle & électronique (2021 - extrait -).

"Les silences des fossiles", para violín, violonchelo y electrónica, es la primera pieza de un ciclo en curso dedicado a las mujeres artistas del siglo XX.
La pieza se inspira en la pintura de Georgia O'Keeffe, en esos huesos de animales blanqueados por el sol del desierto en la famosa serie de pinturas realizadas por la artista americana en Nuevo México, formas inmóviles que en su muda inmanencia aparecen como concreciones de un continuo temporal, más que presencia de muerte, memoria de vida.

violonchelo: Brigitte Patricia Mirailles
violín y electrónica: Trihn Lo

Una pieza grabada y compuesta en el estudio de la compositora entre abril y octubre de 2021.
Premiered at Valparaíso, Chile, XV Festival de Arte Sonoro Tsonami 2021 (17-12-2021).

Les silences des fossiles (excerpt)

L'écoute au casque est conseillée
2021 création musique sur support
Festival Futura (Crest) 2021
29e Edition
"De la Légèreté"
Concert 7 (11h00 vendredi 20 août)
Interprète : Nathanaëlle Raboisson

"Scherzo" est une petite pièce à l’allure quasi enfantine  jouant du propre et de l’emprunt ; un mélange de brèves citations et d’improvisations teinté d’une légère ironie se densifiant par lignes jusqu’à un “giocosamente furioso” quelque peu mélancolique et frénétique. L’idée d’un entre-deux, d’un seuil de rencontre / résonance réciproque se résout dans des jeux d’hybridations abruptes ou progressives.

Scherzo (extrait) Festival Futura (Crest) 2021

“Sie war schon Wurzel“ (excerpt) for Visual Arts Project - please use headphones -
for piano, toy piano, percussions and electronics (© 2018; r.v. 2020)

Sie war schon aufgelöst wie langes Haar
und hingegeben wie gefallner Regen
und ausgeteilt wie hundertfacher Vorrat.

Sie war schon Wurzel.
                            (Rainer Maria Rilke, “Orfeus. Eurydike. Hermes.”)

Comme de longs cheveux elle était dispersée,
comme une pluie tombée elle était allouée,
comme un immense avoir elle était répartie.

Car elle était déjà racine.
                         (trad. fr. Lionel-Édouard Martin)

Come una lunga chioma era già sciolta,
come pioggia caduta era diffusa,
come un raccolto in mille era divisa.

Ormai era radice.
                   (trad. it. Giacomo Cacciapaglia)


©Trihn Lo, Eurydice "Sie war schon Wurzel", (toile, technique mixte).

"Sie war schon Wurzel"

pièce pour piano, percussions et électronique - ©Trihn Lo - juillet  2018.
 [extrait]

"Or l'ombre moelleuse"
Selected in the Chigiana RadioArte 2018 - a special section of the Chigiana International Festival & Summer Academy dedicated to Radio and Sound Art produced by Accademia Musicale Chigiana with inner room, Siena(Italy).

« Ce sombre noir frileux des soirs sans lune, pointus et âpres comme un
bec de burin ; et de nocturnes insonores et d’aveugles remous [...] » 
(Trihn Lo, Or l'ombre moelleuse, 2017).

Photo T. Lo - 2018

Or l'ombre moelleuse (2018)

Une version légèrement différente a été diffusée dans le cadre du Chigiana RadioArte IV -- a special section of the Chigiana International Festival Siena(Italy)- - les 8 et 15 juillet 2019.

Bilingual Poem for female voice, piano, percussion and fixed media
Voice: Marie-Dominique Greco -(©Trihn Lo -  juin 2019)

"Ce sombre noir frileux des soirs sans lune ...
Or l’ombre ...
Et des nocturnes insonores et d’aveugles remous ...
Or l’ombre ...
Ce sombre noir frileux des soirs sans lune ...
Ruisselle et glisse et coule ...
Ta langue claque sonore dans ta bouche ... "

extrait du poème de T. Lo, "Or l’ombre moelleuse", Classiques Garnier, 2017:

"Or l'ombre moelleuse" dessine, même dans sa brièveté, une sorte de cartographie miniaturisée des sens, un trajet joyeux dans la nuit du corps, nuit aux forts contrastes colorés, car c’est loin de tout enfermement que s’élaborent tous les échanges entre le corporel et le matériel, l’intérieur et l’extérieur. Pas étonnant, alors, si le noir ne saurait être ici sans la virtualité de la couleur ou sans une luminosité cachée au fond de la matière.
À cette tension dialectique d’ombre et de lumière, répond une autre rythmique, un mouvement quasi respiratoire, mouvement croissant-décroissant qui, avant de se clore sur l’un des fragments les plus célèbres de l’antiquité, s’ouvre à une ultime tension comme un crescendo brusquement interrompu.

Noir sans lune

l'écoute au casque est conseillée.
« la mort respire … » for female voice, violin, cello & electronics (excerpt ©2020)based on a poem by Ondine Valmore and dedicated to the memory of my mother.


« la mort respire … » pour voix de femme, violon, violoncelle et  électronique sur des vers d'Ondine Valmore(extrait) ©2020.
Voix : Marie-Dominique Greco
Violoncelle : Brigitte Patricia Mirailles
Violon : Trihn Lo

Première : BEYOND THE SILENCE - MUSIC IN THE TIME OF PANDEMIC- Chigiana radioarte V le 2 août 2020. Special section of: OURSOUNDS Chigiana International Festival & Summer Academy 2020 online & more/Dedicated to radio-soundart and experimental music
dessin: © T. Lo (mars 2020)

« la mort respire … » for female voice, violin, cello & electronics (excerpt - 2020)

Festival Megalesia 2020|II- le 22 avril 2020. 

Assujetti à la violence du (pou)voir psychiatrique, dans ses attitudes et mouvements, le corps hystérique est de l’ordre d’un corps-machine, à côté de l’animal-automate ou machine conditionnée qui répond à des stimulus dans la vision cartésienne encore dominante au début du XXe siècle. 
C’est cette relation – communion entre des êtres en souffrance, voire à souffrance – que la pièce explore, avec les intempérances des deux violons donnant leur voix à des corps souffrants.



©Trihn Lo (27 janvier 2020)
dessin : T. Lo

Souffrantes : D’automates et d’autres animaux

[L'écoute au casque est conseillée]
Hétérotopies*
Musique Trihn Lo et Vidéo Cristina Rap ©2019

. Festival Futura 27e édition, « Mondes parallèles », 22-24 août 2019 Espace Soubeyran - Crest (France) : 
Concert 12, le vendredi 23 août 2019
*Création mondiale - support stéréo -
À la console Eric Broitmann 

. vidéo sélectionnée au "Call for works 7 - 2019 " par musicaelettronica.it : 
https://www.musicaelettronica.it/call-for-works-7-video-la-selezione/
et
. Centro di Ricerca, Produzione e Didattica Musicale – Tempo Reale, Firenze, avril 2021. http://www.audiovisionielettriche.it



Des rails, des traverses, des ballasts, des câbles, des pylônes ou des viaducs et, encore, des fenêtres, des toits, des balcons mêlés à la végétation, arbres, buissons, formes parfois déchiquetées, superposées, plus volontiers figures embrouillées et mêlées qui se succèdent à toute vitesse. Tout l’outillage technique, trop terrestre et rivé au sol, du réseau ferroviaire creusant et façonnant l’espace, un espace banal et entropique, engendre un paysage nouveau, un « contre-espace » dans le sens de Foucault, qui contredit la représentation ordinaire du monde. Car ces lieux hétérotopiques, bien enracinés dans le réel, dans l’espace social, ne sont que des « sortes d’utopies effectivement réalisées dans lesquelles les autres emplacements, tous les autres emplacements réels que l’on peut trouver à l’intérieur de la culture sont à la fois représentés, contestés et inversés ».
À la redécouverte d’éléments inaperçus ou enfouis, cette expérience à la vitre du train d’un corps vivant, immobile, s’abandonnant à la machine mobile, à ses bruits et gémissements mécaniques, à ses chocs métalliques, se construit alors comme une flânerie poétique par moments, comme une expérience phénoménologique, visuelle et sonore, affectée d’une certaine réalité matérielle, mais ouvrant aussi sur un morceau de monde tout à fait fictionnel et imaginaire.
Tissé de répétitions, et surtout de superpositions d’images — sorte de
 « contagion » entre dehors et dedans, dont le point de vue interne, le plan subjectif, a son équivalent sonore dans une voix sifflée — le rythme visuel ne fait que doubler la matière sonore à l’équilibre fragile et en perpétuelle mouvance, s’évanouissant finalement comme un micro-paysage nocturne fantasmé.

trihn lo

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