Il a vécu ici et là-bas, y a expérimenté la rugosité de l'ignorance. Il est revenu là, dans la boutique anciennement tenu par sa mère, à Saint-Pierre.
Il se nourrit des rencontres avec les autres. Jocelyn parle d'être ensemble, pour rester doubout.

Réalisation sonore : Fabienne Pélage - Les Portraits Singuliers
Musique : William Rosati « Gornin »
Graphisme : JB Barret

Jocelyn, "doubout" dans sa boutique, toujours.

Undersand_Undersound est une glissade sonore, un voyage dans la porosité des sons extérieurs, intérieurs, internes, entre mouvements aquatiques et brèves échappées aériennes, comme des prises d'air nécessaires ou ludiques, on ne sait plus bien, sur le fil de la vie entre jeu et drame potentiel.
Le jeu y est tout autant celui du défi, de la compétition, de l'enfance, de l'inventivité, de l'addiction, comme la vie est ce mélange trouble, tantôt joyeux, tantôt inquiet.
Cette pièce se veut un prisme de résonances où un autre écho, lumineux, reste possible.  

Merci à Thibault Jehanne pour la voix numérique captée dans le casino de Dinard.
Réalisé sous l'aile de Gilles Aubry via Phonurgia Nova.
Photo : F.Pélage

Undersound_Undersand

Voici une carte postale sonore de l’Albanie où nous sommes allés avec Théalie en septembre 2021. Vous y entendrez l’ambiance de la place principale de Tirana, des joueurs de domino sur la place de Berat (jeu très prisé des anciens), une ambiance des rue étroites des villes du pays. Nous irons ensuite à la campagne avec le son du vent dans les fruits de l’épine du christ, arbuste très présent en Albanie. Nous entendrons les sonorités typiques des différents types d’élevage (vaches, chèvres…) avec les cris si étonnants des bergers. Je ne pouvais omettre un extrait d’une belle rencontre que j’ai faite avec un habitant du sud de l’Albanie, Gani Alliu, avec qui j’ai sympathisé et qui m’a fait visiter son jardin. Nous terminerons par les ambiances nocturnes avec le Grillon à chant doux et le Grillon d’Italie qui ponctuent les nuits de leurs chants envoûtants.

Carte Postale Sonore Albanie 2021

À la lisière du monde civilisé, la bête.  Elle a choisi l’aube.

"On ne se perd jamais en groupe" prétendait le réalisateur Yann Paranthoën pour souligner l'intérêt - pour créer - de préserver des situations de dérive solitaire (versus le travail collectif hiérarchiquement ordonné) ! Comme pour faire mentir cette assertion, Felix Blume et ses stagiaires ont cherché, eux, à se perdre collectivement. Ils nous livrent une Camargue sans touristes, enregistrée au petit matin sous un ciel voilé, la menace permanente d'un orage tonnant au loin. A la lisière de l'Etang, en bordure de mer, des micros se faufilent dans les roselières, tandis que d'autres plongent sous la surface de l’eau, un imaginaire prend forme, des Toros meuglent, une bête (la «  bête du Vaccarès » ?) s'agite !
Enregistrement et montage de ce film sans images ni paroles ont été réalisés dans le cadre du workshop field-recording organisé par Phonurgia Nova avec Félix Blume, par Clément Bernardeau, Léa Capuano, Mathieu Chiaverini, Caroline Henry, Marie Muller, Fabienne Pélage, Nayra Prieto et Emmanuel Vigier
Arles - Septembre 2022

N'ayez crainte

IRMA VIT DANS UNE VALLÉE ENTOURÉE DE MONTAGNES. LES MONTAGNES SONT HABILLÉES D'ÉPAISSES FORÊTS. ELLE HABITE DANS UNE MAISON DE BOIS AVEC SON GRAND-PÈRE NONNO. IRMA AIME LES SONS, TOUS LES SONS. DÈS QU'ELLE LE PEUT, ELLE PART SE PROMENER POUR ÉCOUTER ET EN ENREGISTRER DE NOUVEAUX. AVEC LES SONS D'IRMA, NONNO FABRIQUE DES PETITS AUTOMATES, LES AUTOMASSONS, JUSQU'À L'ARRIVÉE DE MONSIEUR INDUSTRIOR...

Une fable écologique et politique pour les petites oreilles dans laquelle Irma se trouve confrontée à la disparition totale de son écosystème sonore. Le bruit blanc que produisent les machines recouvre tout. La résistance s’organise…

Une proposition poétique de Benoit Bories, interprétée par Élodie Vincent, qui permet d'appréhender différents fondamentaux du sonore : l'écologie sonore, la phonographie sensible, le paysage sonore ou encore la musique acousmatique.

La petite glaneuse de sons

Teaser La petite glaneuse de sons

Pierre Schaeffer - Bilude

LE MONOPOLE DU BLEU
Lutter pour les droits fondamentaux en territoire verrouillé

Un documentaire sonore de Charlotte Rouault – 48 minutes
Une production du Collectif de Recherche sur l'Indésirabilité et Faïdos sonore - 2025


L'espace public ne se limite pas aux rues, aux places ou aux jardins. C'est aussi un espace immatériel, tissé de liens complexes entre les différents acteurs de la cité qui fabriquent la vie commune sur le territoire. Lorsqu'il sait faire exister le dialogue comme le conflit, c'est l'espace vital à toute communauté où se joue quotidiennement la bataille pour les droits, la dignité et l'inclusion.

Sur le territoire niçois, la défense des libertés individuelles et des droits fondamentaux est menée dans un climat hostile par des associations indépendantes qui ne peuvent compter que sur leur propres forces, isolées par les instituions qui font d'elles des indésirables.

Dans cette enquête sonore immersive, nous plongerons au cœur de ce Nice intangible à travers les témoignages de militant.es indépendant.es, d'acteur.ices associatives et de personnes directement touchées par les politiques d'éviction. Avec elles, nous tenterons de dessiner les contours de cette dynamique qui met en danger le respect des droits et des libertés de toutes et tous.

Mais parce que cet espace public immatériel ne prend sens que dans sa concrétisation sur le territoire, ce seront aussi les sonorités de la ville elle-même -ses rues touristiques, ses places policées, ses grands travaux et ses derniers refuges- qui nous guideront pour mieux comprendre ce que cela implique dans la vie des personnes qui n'ont d'autre choix que de vivre dans un espace public où elles ne sont pas désirées.


Remerciements :

La Cimade Sud-Est, le Collectif Pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens 06, le DAL 06, Habitat et Citoyenneté, La Ligue des Droits de l'Homme 06, le journal Mouais, le MRAP 06, le Projet CAFI, RESF 06. 

Le monopole du bleu

Pierre Schaeffer -- Études De Bruits

En 1939, devant l’avancée des troupes franquistes, ce sont des centaines de milliers d’espagnols et catalans, républicains ou non, qui franchissent la frontière des Pyrénées pour venir se réfugier en France. Cette retraite désespérée et forcée, qu’on appelle "a Retirada Mercedes, Floréal, et Joaquim l’ont vécu et sont arrivés finalement dans le Tarn et Garonne. Joachim a été enfermé dans le camp de concentration de Septfonds, qui risque aujourd’hui d’être transformé en porcherie industrielle. Un symbole insupportable pour les exilés espagnols et leurs descendants qui rappellent à tous la mémoire douloureuse de ces lieux. 

« Un Temps de cochon » est une composition très serrée et subtile des différents témoignages recueillis pendant six mois par Benoit Bories auprès de cinq personnes, avec une situation qui fait écho au destin des réfugiés qui hantent aujourd’hui les rues de nos villes. On ne reconstruit pas si facilement sa vie ailleurs quand le tissu familial est déchiré. Benoit Bories procède comme un archéologue, au propre comme au figuré, dévoilant peu à peu et avec beaucoup de pudeur, sans urgence, les brisures de l’exil, des pans de mémoires restés jusque-là dans l’ombre. Documentaire, pièce ou œuvre radiophonique ? « Un temps de cochon », ce sont des voix, des résonnances, des sons du présent, des bribes du passé, des ritournelles qui demeurent. Pour dire au plus près la résurgence de la mémoire, la polyphonie des témoignages.

Prise de son : Benoit Bories et Adrien Stauch Compositions acousmatiques : Benoit Bories Mixage : Jean-Philippe Zwahlen

Une co-production du LABO (David Collin). Cette œuvre est soutenue par l’appel à projet Gulliver, en association avec la RTBF, la Fédération Wallonie Bruxelles, la SCAM et la SACD France et Belgique, la SSA et Pro Litteris.

Merci à Floréal, Joaquim, Mercedes, José, Juan, Luis, Carmen, Jean et aux associations MER82 et Caminar.

Un Temps De Cochon Binaural

enregistré avec mixpre3 et 2 micros sennheiser ME 64 en position ORTF. Coordonnées précises de l'enregistrement : 10.457977, -84.642915
à La fortuna, costa rica
Crédit photo : By Charles J Sharp - Own work, from Sharp Photography, sharpphotography.co.uk, CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=80031079

Jocelyn, "doubout" dans sa boutique, toujours.

Les Portraits Singuliers

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