C Pas D Légume

et tout chantait pour lui : les fleurs puis l'automne, la corneille et le vent

ce qu'il lui faut de terre pour s'enterrer lui même

il se souvient qu'il n'est pas d'ici

Soyez témoins

Un pas de côté suivit d'un net recul. Les doigts se tordent, c'est la fête partout, je ne danse pas. La mixture et son effet. Des seins nues que je ne touche pas. Les visages connus me menace. Il n'y a plus d'amour. Plutôt : il n'y en jamais eu. L'amour était un leurre. Une langue pour une montagne de molaires. Bientôt glissade dans l'estomac, remonté vomi, ruminé, et réavalé et recraché et englouti. Mon âme dégueulasse en clafoutis immonde. Décomposition psychotique. Secousses de tétanie. Ce n'est pas que dieu est mort, mais, que ce dieu est un être mauvais. Pas d'épreuve. Juste une moisson. Un braconnage cosmique. Seul je désiste. Derrière le banquet transparait l’abattoir, les coups de couteaux et des fontaines de sang. Mon assiette est vide, son ventre est plein. Mon verre brisé. Je bois la téteille. Je la brise. J'en ouvre une autre.

Seul je désiste

J'avale la mixture et me faufile au delà de la baie vitrée. C'est une nuit d'hiver. Il fait moins quelque chose dehors et je descend le chemin secoué par les larmes et les rires comme un fou. La lune me regarde , cette garce , toujours là quand il faut. Je lui tend le majeur, un majeur qui devra être sacrifié par quelqu'un d'autre, à l'occasion d'une autre lune , dans une autre histoire, six mois plus tard ... Je marche boiteux jusqu'à être totalement désorienté parmi des arbres que je remarque enfin. La forêt est claire, mais je ne reconnais plus rien du tout ... Pourtant je m'y suis trainée régulièrement ici, mais suis-je disposé à me perdre ? L'endroit m'est inconnu , même le sentier que je parvint à rejoindre me semblait vaguement familier ... Et puis là. Oui ! bien sûre ! mon arbre préféré ! Moitié mort, moitié vivant, brisé sur le haut, en longueur. Je l'enlace. Je ne suis pas perdu. Je lui parle de ma peine doucement, comme à un véritable ami, de cette soirée humiliante, de mon maque infini d'espoir, de ... Mais bon ... Il s'en fout ... ce n'est qu'un arbre quoi ... Il me déteste aussi. Il n'a pas totalement tord ... Cependant il coopère ... Lui aussi est à moitié foutu, alors ... L'ombre des autres arbres qui l'entoure laisse briller sa branche la plus morte. Et l'ombre de cette branche lumineuse m'indique une direction sur le sol que je décide de suivre. Je la suis. Longtemps peut être. Assez pour me perdre encore. La luminosité de la lune est étouffé par la densité des branches sans feuilles qui se resserre au dessus de moi. Je continue jusqu'à être dans le noir le plus complet. Je chute souvent, à cause des roches,des ronces, des racines. J'entends courir autour de moi, s'esquiver au dessus. Et je caille, sa mère, t'imagine pas. Et je retombe à cause d'une roche ou d'une ronce ou d'une racine ? Une jambe ? Et au sol, je sens une main m'empoigner l'épaule droite, suivi d'un coup derrière la nuque, et j'entends hurler à mon oreille gauche " FAIS VOIR TON POIGNARD"

La suite ... c'est un combat ... "JF doit mourir" ...

Une Brise sur les ruines

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