Le cheveu fou asymétrique
Le sac à dos chargé déclics
Le pas rapide vers la lumière
Son œil avide alors s’éclaire
Un vrai photographe.

C’était dans un parc public
Dans mon décolleté plonge à pic
M’a proposé d’être modèle,
Je tiens là l’homme providentiel !
Oh toi ! Photographe !

Sur ses longues plages argentiques
Du doigt fixe mes rondeurs pudiques
Voit ma nudité éphémère,
Et m’encourage d’un sourire clair
Un grand photographe !

En professionnel atypique
Invente des positions ludiques
Le clair-obscur apaise mon cœur,
De son viseur me frôle vainqueur
Un beau photographe !

Dans sa chambre photographique
Boîtier entr’ouvert, chemise chic
L’objectif macro flatte la chère
Et tendre de sa main suggère
A quel photographe !

L’esprit dans un état critique
Je m’abandonne à sa pratique
J’m’imagine dans les magazines
Enfin riche et célèbrissime
Ah mon photographe !

Ses lèvres chaudes alors m’appliquent
Mille et un baisers numériques
Soudain au mur, extase amère, 
Mille et une filles nues m’matent l’arrière !
Oh ! SALAUD d’photographe !

Paroles : Cécile Véber / Musique : Cécile Véber
Arrangement façon tango : Denis Forget

Ernestine C.