Depuis bientôt 10 piges, muni de sa guitare et de sa dégaine de gavroche breton, Cyril le Troll interprète ses chansons gouailleuses dans tout les tripots et les rues malfamées de Bretagne, ainsi que des festoches avinés où il se forge un public de tout âge et de tout les styles (keupons, babos, soixantuitards nostalgiques, des mouflets et surtout plein de nanas...ha! ha!) 
Bref, un public a l'image de la France d'en bas qui se réveillera un jour ou l'autre et ou il sera, peut-être, plus confortable de s'appeler Cyril que Carla..................

Cyril le troll est un chanteur breton inspiré par la chanson réaliste, le rock et le folk. Ses compositions sont a la fois festives ("La Complainte du Troll"), mélancoliques ("Le Goéland", "La vie est belle", "Star ou Clodo") et engagées ("Je l'dit tout haut","Marée Noire") à l'image de ce chanteur gouailleur et rebelle. Son engagement, sa sincérité et ses prestations scéniques séduisent un public grandissant et certaines de ses chansons ("Je l'dit tout haut", "Jeunesse") font de lui ,en Bretagne, un véritable porte-parole d'une génération contestataire.

CYRIL LE TROLL / La Complainte du Troll

Un toit, une terre, à boire, à manger

L'instruction des enfants et, pour tous, la santé

Qu'on libère l'être humain, qu'on enchaîne le marché

Qu'on efface la misère, qu'on accède au progrès

Qu'on respecte nos cultures, nos différences innées

Pour le monde, notre histoire doit pouvoir exister

Un regard objectif, une version nuancée

Et pas celle d'Hollywood, des médias enrôlés

 

Sourions à la foi mais méfions-nous des clergés

Des gourous pédophiles et des prêches enragés

Des livres saints qui sèment la mort autour d'eux

Et des paroles haineuses que l'on prête au bon dieu

Démocratie, du grec " demos cratos "

Dénigrée par les uns, méprisée par les autres

Victime des marchands qui dictent la loi

Et victimes des fanatiques religieux à la fois

 

Le pouvoir au peuple mais les peuples ont la dalle

Se meurent à ptit feu de scandales en scandales

Qui décide pour nous, qu'on y regarde de plus près

La vraie démocratie, jusqu'ici, n'est pas née

Médias partisans, propagande affutée

Elections déloyales et pouvoirs confisqués

Responsables politiques à la solde du marché

Echangent contre salaires un peuple bon marché

 

Comment vivre dans ce monde, citoyen de l'empire

En enjambant l'horreur, en snobant le pire

Comment vivre dans ce monde à l'abri du besoin

Quand toutes les cinq secondes un enfant meurt de faim

Citoyens responsables déstockent les nuisibles

Echangent politiques contre une vie paisible

Théocrates archaïques et colons sanguinaires

Contre un trait de bon sens et un monde solidaire

 

Créatures sous pression mais tenues d'avancer

Naufragés dans ce monde, on côtoie l'insensé

Ici on gaspille, là-bas on espère

Malgré nous ici gît notre monde solidaire

Ce monde est violent, cerné par les guerres

Menaces terroristes, répressions policières

Des agences, des milices contiennent la misère

Malgré nous ici gît notre monde sans frontières

 

Ce monde va trop vite et l'homme perd les pédales

Profusion de richesses qu'on refuse au partage

Progrès scientifiques, avancées médicales

Chez les pauvres le sida continue son carnage

La folie, l'inconscience, l'apartheid ont vécu

L'ignorance, la famine peuvent être vaincus

Les frontières, les tyrans, l'injustice ont vécu

Que demain soit meilleur, restez en convaincus

 

Refrain :

 

C'est l'appel des gens simples, un appel à la vie

Nos espoirs, nos promesses qu'on ramène à la vie

Le bon sens, l'équilibre, tape du poing sur la table

De la Vie, rapelle-toi, y'en avait plein nos cartables

C'est nos coeurs qu'on enferme et nos rêves qu'on enfouis

Que nos plaintes se distinguent comme un cri dans la nuit

Plus jamais, sur nos lèvres, tu n'liras " chienne de vie "

Rendez-nous nos voix, rendez-nous nos vies




Unité Maü Maü - Rendez-nous nos vies

Salut mon frère, salut à toi !

Salut ma sœur, comment ça va ?!

Salut mon frère, salut à toi !

Salut ma sœur, comment ça va ?!

 

 

Tellement de choses à dire mais par où commencer

J’ habite pas ton quartier, j’habite juste à côté

Depuis l’ temps qu’ on évite, de trop s’ calculer

Depuis l’ temps qu’ ça dure, on s’y est tous habitué

Quand on s’ croise, on s’ignore, pourtant l’ heure est grave

Des couleurs, des codes, on préjuge, on s’égare

Et ce monde entre nous qu’ la télé nous bicrave

Tu commences par y croire, tu finis par le voir

 

Pour un oui, pour un non, pour un regard de travers

« Ma parole ce gars-la, j’ le défonce, nique sa mère »

Si proche l’un de l’autre et si loin malgré tout

On se trompe d’ ennemi, il n’est pas parmi nous

Notre ennemi commun fait du fric sur notre dos

Que fait la police? elle protège le magot

Les ministres en coulisses, veulent leur part du  gâteau

Et faudrait qu’on applaudisse, qu’on salue le drapeau


Refrain

 

Notre ennemi commun nous télécommande

Tout les soirs TF1 fait sa propagande

Attention du travail y’ en n’aura pas pour tout l’ monde

Regardez la délinquance mais pas la révolte qui gronde

Allez les bleus faut défendre le maillot

La main sur le cœur à la demande de Sarko

La France en vitrine regardez comme c’est beau

Une équipe black, blanc, beur, aux pays des fachos

 

La France terre d’asile, la France terre d’ accueil

Ramène en charter toute la misère du monde

Une main sur le cœur, l’autre sur le portefeuille

Les deux pieds du CAC, sur la tête du tiers-monde

Patrie des lumières, des discours humanistes

Voltaire, Diderot, Montesquieu : grosse affiche

Pensé fulgurante, universaliste

Mais camelotte invendable sur l’ marché de Sétif

 

Refrain

 

Ca sonne comme un cri d’enfant d’ immigrés

A qui la France a dit : « ici t’ es pas chez toi »

Mais c’est celui, d’une identité étouffée

Ca vient du BZH, hé connard réveille-toi

Homicide volontaire de la culture bretonne

Ils ont tué la langue, interdite à l’école

A la guerre ils traitaient nos aïeux en sous-hommes

La chair à canon du pays des droits de l’homme

 

Solidaires des banlieues, des bannières maghrébines

De toutes les cultures et des peuples qu’ on opprime

Si on crache sur le drapeau c’est qu’ la France est raciste

Et qu’ s’ intégrer consiste à brûler ses racines

A tous les cyniques qui se voient comme l’élite

Maquilleurs en tout genres et autres illusionnistes

Démocrates hypocrites, néocolonialistes

Votre France est chrétienne mais tellement loin du Christ

 

A nos sœurs, à nos frères, rêveurs et militants

Au lendemain fraternel dont on rêve tant

Accouchons de nos mains et de nos yeux d’enfants

Ce monde à portée de bras qui nous sourit, nous attend

 

Refrain 

Unité Maü Maü - Salut à toi

Sans dieux morceau issu de l'album "La Gifle"

Sans dieux / 5 Marionnettes sur ton théâtre

je leve mon verre

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