Nous sommes en Belgique, année où va se tenir une conférence réunissant les plus grands physiciens de la planète et où vont être exposées les bases de la mécanique quantique : la Conférence Solvay. On va principalement y discuter de l’infiniment petit mais une autre histoire, qui concerne l’infiniment grand, est en train de s’écrire, une histoire qu’un jeune étudiant en thèse a écrit  deux ans plus tôt : Georges Lemaître. Ce jeune physicien vient rencontrer Einstein à la Conférence Solvay pour lui présenter son travail, et ce dernier lui répond : 
« Vos calculs sont corrects, mais du point de vue physique, ils me paraissent tout à fait abominables ! ». 
Retour en deux temps sur cette « abomination » qui va redessiner notre Univers. Premier volet : l’univers en expansion.

1927, Lemaître à Bruxelles

Nous sommes à Rome en 1533, dans les jardins du Vatican. Quelqu’un vient de faire un exposé sur l’idée copernicienne du mouvement de la Terre. Nous sommes dix ans avant la publication du « De revolutionibus », ouvrage scientifique majeur de Nicolas Copernic qui y exposera sa thèse de l’héliocentrisme.

L’auditoire est composé de l’évêque de Viterbe Giovanni Pietro, des cardinaux Francesco Orsini et Giovanni Salviati, du médecin physicien Matthias Curtius, et… du souverain pontife Clément VII ! L’exposé est apprécié puisque notre orateur reçoit, en don du pape, un manuscrit grec. Mais qui est devant le pape venu soutenir l’idée que la Terre est en mouvement autour d’un Soleil fixe ? Ce n’est pas Copernic qui est en Warmie, dans le nord de la Pologne. Mais qui est-ce ? Pour le découvrir il nous faudra identifier les relations entre Copernic et Rome.

1533, Copernic à Rome

Nous sommes le 14 décembre 1900, le XIXème siècle s'achève dans quelques jours et c’est une véritable boîte de Pandore que vient d’ouvrir le physicien Max Planck. Des vieux démons de la physique de plus deux mille ans vont s’affronter et redessiner notre monde, le fameux antagonisme entre le monde atomique discontinu de Démocrite et l’univers plein et continu (celui des ondes et des champs) cher à Anaxagore. Retour sur cet épisode révolutionnaire de l’Histoire des sciences.

1900, Planck à Berlin

« Le travail de Rutherford (sur le noyau de l’atome) n’était pas pris au sérieux en fait. On peut difficilement le comprendre aujourd’hui, mais vraiment, personne n’y prêtait attention du tout. On n’en parlait nulle part. Le grand changement, c’est Moseley qui l’a amené. »  
Niels Bohr, 1962.

La découverte des proutons

Quand on interpose un objet opaque entre une source lumineuse ponctuelle et un écran, les rayons lumineux paraissent s’infléchir et pénétrer dans l’ombre et la séparation entre la zone éclairée et l’ombre de l’objet n’est pas nette. Comment expliquer que de la lumière apparaisse dans des zones de l’espace où la lumière ne devrait pas être ? C’est le phénomène de la diffraction découvert par le jésuite Francisco Maria Grimaldi et dont les expériences sont décrites dans son ouvrage Physico-mathesis de lumine, coloribus et iride, paru à Bologne en 1665. Il faudra attendre le début du XIXème siècle et les travaux d’Augustin Fresnel pour voir l'avènement de la théorie ondulatoire de la lumière, au détriment de la théorie corpusculaire, défendue par Newton et Poisson...

La diffraction et la tache de Poisson

1897, J.J. Thomson découvre l'électron

Astronome allemand, principalement connu pour sa découverte d’Uranus, il compose aussi de la musique qui a été récemment redécouverte. Cet autodidacte aux multiples vies est aussi le découvreur du rayonnement infrarouge.

1800, William Herschel découvre l'infrarouge

Au XIIIe siècle, le pape Jean XXII diligente une enquête sur les doctrines enseignées à l’Université de Paris : On y entendrait que « la loi chrétienne a ses fables et ses erreurs, comme les autres religions, et elle est un obstacle à la science ».

1277, L'Université de Paris s'oppose à l'Eglise

Professeur agrégé de Sciences Physiques sur Bordeaux, passionné d’histoire et de philosophie des sciences, je vous propose des petites histoires rarement citées, souvent oubliées, sur la construction de la connaissance scientifique.

Petites Histoires des Sciences

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