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Velvet B/W Boogie No. 69

Boogie No. 69

Autour des livres de Jacques Roubaud

Rencontre, solo «Il fait noir au milieu de la viande» de Jean-Louis Giovannoni le
samedi 20 avril 2024.

L’œuvre de Jean-Louis Giovannoni interroge depuis ses débuts le rapport entre l’homme et l’animal. Le poète face au cadavre de sa mère l’annonce dès Garder le mort (1975) : « il fait noir au milieu de la viande ». En 1982, un homme se voit découpé en filets par un boucher consciencieux sous les acclamations des clients (La Boucherie) : cette découpe, à la fois charnelle et textuelle, se retrouve dans la forme fragmentaire choisie par l’auteur, et dans de nombreux textes, comme Le Bon morceau (1992), ou L’Élection (1994), où chaque corps devient consommable. Le Journal d’un veau (1996) quant à lui pousse plus loin la question de la pureté d’une viande qui se rêve pure, immaculée, totalitaire. Sans parler de ses écrits sur les chirurgies d’Ambroise Paré. Giovannoni procède à de nouveaux essayages littéraires avec la série « Les Moches » (2010-2017) qui le conduira dans Sous le seuil (2016) à changer sa focale, à considérer hommes, animaux et insectes à la même échelle, dans une écriture grouillante qui interroge sur la place du nuisible dans la société. Dans ces textes, on est à la fois le lecteur et l’animal, l’enfant qui organise des combats mortels en Corse entre scorpions et araignées, l’homme dévoré par les sangsues dans une fosse, le dominant et le dominé, le légitime et l’ennemi. Entre dévoration et prolifération, ce parcours invite à sentir le corps animal qui est en nous, nos représentations de la violence admise, de notre résistance à l’altérité, et de notre acception des parts monstrueuses qui nous habitent. Plus qu’un loup, l’homme est chez Giovannoni un parasite pour l’homme.

+ d'info sur : https://cipmarseille.fr/chronologie/4728

Jean-Louis Giovannoni | Il fait noir au milieu de la viande

Une traversée de l’œuvre de Michel Deguy par lui-même, enregistrée par David Christoffel le 21 janvier 2020

aeí, 29 juin 2023, performance dans le cadre du festival des écritures bougées & Centre Wallonie-Bruxelles, Palais de Tokyo, Paris © Pascal Bouclier 

aeì love est une adresse amoureuse qui fait partie de la performance aeì (2023-2025) de Valentina Traïanova 

Enregistrement: amphithéâtre René Descartes de La Sorbonne Paris, 2023
Conception and voice by Valentina Traïanova

aeì, du grec « ἀεὶ » qui signifie « toujours, pour toujours », est un poème écrit en plusieurs langues qui traite de notre rapport au temps. 
Ce titre est inspiré du livre de Nicole Loreaux, La voix endeuillée (Gallimard, 1999), qui remet en question l'éternel deuil d'Électre.

aeì, a été présentée pour la première fois au Palais de Tokyo dans le cadre du Festival "Les écritures bougées" coorganisé avec le Centre Wallonie-Bruxelles (Paris, juin 2023), au Largo dans le cadre de " Sofia Art Projects III" par Art Affairs & Documents Foundation (Sofia, octobre 2023), au Centre Pompidou dans le cadre de "La Nuit de la Lecture" par Littérature Supersport (Paris, janvier 2024),  (Paris, mai 2024), au Château de Montsoreau-Musée d’Art Contemporain dans le cadre de "Nuit blanche" (Montsoreau, mai 2024), à Treize dans le cadre de "Rire pourquoi faire" revue parlée première edition de Lic (Paris, octobre 2024) ainsi qu’une dernière version à Pan café, place de la Libération, île Saint Denis, dans le cadre de" Fine fleur de la fleur "de Julie Redon (Saint Denis, juin 2025)

aeì love by Valentina Traianova

Atelier d’écriture d'Esther Salmona avec une classe de 5ème - Collège Gassendi, Dignes-Les-Bains
Enseignante : Faustine Renouf

Silence ça parle

Extrait de la lecture au Cipm du 18 décembre de l'atelier Poésie Aujourd’hui avec Arno Calleja et la classe de seconde du Lycée Cité scolaire internationale Jacques Chirac à Marseille.

Plus d'info sur : https://cipmarseille.fr/chronologie/5217

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