indust

…issue du silence…


Le silence, le bruit, le son.
Continuité / discontinuité. Transformation / choc.

Le vrai silence n’existe que dans l’espace inhabité, 
inaccessible à l’oreille humaine.

Ce que nous appelons silence est un bruit de fond permanant, 
plus ou moins perceptible.
Ce bruit émerge à notre conscience, peu à peu, 
comme l’œil s’habitue à l’obscurité.
Il se laisse discerner, par acuité curieuse 
et devient chuchotement, vent, houle agitée, respiration, mouvements de sables.
Il remplit l’espace laissé vide par le son qui se tait, 
il est la trame du son, partie intégrante
comme la toile du peintre sert de support à l’œuvre.
Il devient son lui-même et participe au jeu en se mêlant habilement,
en prenant les habits du son, s’infiltrant partout.
Il crée la discontinuité dans l’espace des transformations lentes 
jusqu’à provoquer le chaos brutal et déstructurer la rumeur ambiante.
A la fin il gagne la partie sur le son, reprend son souffle 
et redevient bruit de fond.
Il n’y a pas de commencement, il n’y a pas de fin,
Il y a un souffle qui prit vie.

…Issue Du Silence

le silence de la nuit résonne de mille bruissements furtifs

une phrase tirée du madrigal de Carlo Gesualdo a fourni le matériel sonore, transformé, bousculé, torturé, arraché aux entrailles du temps.

«Io parto» e non più dissi, che il dolore
privò di vita il core.
Allor proruppe in pianto e disse Clori,
con interrotti omèi:
«Dunque ai dolori io resto.
Ah, non fia mai
ch’io non languisca in dolorosi lai.»
Morto fui, vivo son, ché i spirti spenti
tornaro in vita a sì pietosi accenti.

Je pars et ne dis plus 
que la douleur a privé de vie mon cœur. 
Alors, Clori se met à pleurer et dit entre ses lamentations :
« Je demeure donc dans les douleurs. 
Que jamais je ne cesse de languir en douloureuses plaintes ! » 
J’ai connu la mort et je vis maintenant,
que les esprits éteints reviennent à la vie 
par des accents si tristes.

en douloureuses plaintes

…et le rugissement du silence emplit la sphère translucide du vide…

…et Il ancra sa charrue dans les couleurs des étoiles

sons percussifs enregistrés sur des structures Bachet.
transformations.

Impatiences

Un tableau de Turner, les douanes et Santa Maria della Salute 
Des traits imprécis, un flou savamment installé, des effets de miroirs.
Un courant qui passe devant le grand canal et s’enfonce dans la brume, indissociable du ciel où trône un soleil pâle. L’église rayonne de sa blancheur.
Le mouvement de l’eau entraîne à sa suite le souvenir diffus de Vivaldi, mémoire du temps qui revient par l’entremise des artistes, établissant des ponts entre les époques.
L’eau nous rappelle notre lien avec les astres, par les marées incessantes.

le ressac de la mer fait écho à la gravitation des astres

… et le calme dit à l’agitation : tu ne me détourneras pas 
de mon chemin, éclairé par le phare inéluctable des sens.
tu auras beau déployer tous les artifices de la peur, 
du plaisir, de la colère et des vents mauvais, 
tu pourras retourner le Temps,
je reprendrai toujours la main et, même toi, 
je te conduirai en mon domaine infini de douceur 
et de lenteur où se dépose la paix du vide.

voyage électrique

équi - vox

un effet de glissando sur 1/2 ton dans le grave du HP métallique des ondes Martenot déclenche un feu d'artifice spectral harmonique et inharmonique plein de promesses inspirantes…

Métal Sombre, Éclats

comment l'Onde Martenot peut dévoiler les mystères des champs d'harmoniques de deux HP "métalliques"

Soleil de rouille

sous entendus

des maisons aux façades de lierre

unions fantasques

ondiste, électroacousticien, enseignant, nageur, marcheur, Qi Gong + méditation, poète … et plus si affinités

Philippe Arrieus

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