Un des symboles du "côté obscur" de la mode, c’est l'effondrement en 2013 de l’immense usine de confection « Rana Plaza » dans le faubourg ouest de Dacca, capitale du Bangladesh, où de nombreuses grandes marques de vêtements produisaient leurs collections. Plus de 1100 personnes décèdent. 

La division internationale du travail des industries du textile se joue des codes du travail, des codes de l’environnement, des codes de déontologie: Pollutions, pression sur les ressources naturelles, conditions de travail déplorables dans les pays producteurs, effets néfastes sur la santé humaine…

Comment encadrer l’industrie textile pour en limiter les impacts sociaux et environnementaux ? Comment améliorer les conditions de travail dans le secteur ? Des modèles plus responsables peuvent-ils concurrencer les géants du secteur ? Que peuvent faire tous ceux qui souhaitent consommer de manière plus responsable ?

Avec: 
Saskia Bricmont – Députée au parlement européen dans le groupe des verts.

Dominique Junne – Ancienne juriste, aujourd’hui styliste en formation et autoentrepreuneuse.

Valentine Donck – Bioingénieure de formation, s’est penché sur tous les aspects de la production de vêtement : la production des fibres bio, la création de forme en prenant des cours de stylisme, la teinture végétal, la commercialisation à l’échelle européenne et la question des circuits courts. Chez Valbiom, Valentine Donck travaille au développement d’une filière du chanvre en Wallonie. 

Raphaël Dahl - Conseiller politique, consommation et société au Centre d'Etude Jacky Morael. 

Swen Ore - Conseiller à la prospective à Etopia, le Centre de recherche et d'animation en écologie politique.

Pour en découdre avec l'industrie textile

Avec : 
- Veronica Cremasco, députée wallonne et présidente de la commission économie, agriculture et aménagement du territoire
- Hélène Ancion, Chargé de mission Aménagement du territoire & Urbanisme chez Inter Environnement Wallonie
- Luc Maréchal, Inspecteur général honoraire de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme, Région wallonne
- Aubry Lefebvre, administrateur délégué de l’entreprise Thomas & Piron.

Animé par Swen Ore, conseiller à la prospective chez Etopia et Anne-Marie Burton conseillère juridique chez Ecolo

Avec l’essor de la ville-voiture, les Belges, à la recherche des prix fonciers bas et pour certains de plus de « nature », sont partis s’installer de plus en plus en périphérie des villes. Les politiques foncières libérales de la Belgique font des Belges les Européens les plus gourmands en  territoires. « Le belge a une brique dans le ventre » dit-on souvent avec une je-ne-sais-quoi de fierté. « Quand le bâtiment va, tout va », répond l’économiste.

Les conséquences environnementales de l’étalement urbain sont bien connues. Aujourd’hui encore, environ 12km carré de terres agricoles continuent d’être artificialisées chaque année. Les récentes inondations ont montré les limites de ce modèle dérégulé ainsi que la chute de la biodiversité. C’est pourquoi le gouvernement wallon a promis le « Stop Béton ! » à l’horizon 2050 avec une étape technique intermédiaire en 2025 pour fixer la trajectoire de la diminution progressive de l’artificialisation des terres.

On arrête pas d’un seul coup un train en marche. Mettre un coup de frein à l’artificialisation des sols exige des politiques d’aménagement du territoire fortes axées sur le bien-être collectif et le ménagement des ressources naturelles. Le seul outil réglementaire planologique wallon existant encore au cœur de l’aménagement du territoire, c’est notamment le Plan de Secteur dont beaucoup s’accorde à dire qu’il doit être reconfiguré pour lutter contre l’étalement qu’il soit résidentiel, zones d’activités et infrastructures. Mais l’opération est complexe : les changements d’affectations coûtent, le dézonage est impopulaire (…).

Quelles sont les autres méthodes d’une politique ambitieuse de lutte contre l’étalement urbain ? Dans quelles mesures pouvons-nous revenir à des outils (législatifs ou autres) plus contraignants ?

Vert Pop 2022

La fin de l’étalement urbain en Wallonie, ça nécessite quels moyens ?

Comment baisser la consommation globale d’énergie ? 

C’est la question que la Fondation Verte Européenne décide de se poser fin 2021 alors que personne ne voit venir l'invasion de l'Ukraine et, dans son sillage, la crise des prix du gaz et de l’électricité. 

Les prix du gaz s’enflamment et avec eux les débats politiques. Aide aux ménages, aux entreprises, à l’industrie, partout en Europe se mettent en place des outils à tous niveaux pour réduire la facture. Au fond, il y a deux grandes approches dans tout ce qui proposé. La première est celle qui porte sur les prix et qui propose des mesures financières et fiscales : baisse de la TVA;  primes ;  taxation des surprofits ; plafonnement des prix de l’énergie. 

La deuxième, qui nous intéresse plus particulièrement dans ce podcast, est celle qui porte sur les quantités d’énergie avec des mesures d’économie d’énergie dans tous les secteurs : campagne invitant à la sobriété des ménages, baisse de la température dans les bâtiments publics, plan d’urgence en cas de pénurie à l’endroit des grands consommateurs, de type plutôt industriels. 

Ce podcast propose de prendre un peu de recul sur l’actualité. La question qui se pose n’est pas nouvelle, surtout pour les écologistes : comment gérer équitablement une ressource limitée ? 

Luc Semal et Mathilde Szua racontent les enjeux d'une véritable politique de sobriété pensée comme un outil social (en limitant les inégalités) et écologique (en limitant l'impact des activités humaines sur la biosphère). Mathilde Szuba s'appuie sur des exemples concrets de politiques de rationnements justes, en France pendant la 1ère guerre mondiale et aux Pays-Bas et en Angleterre pendant le choc pétrolier de 1973

Luc Semal est enseignant à Sciences po Lille et Sciences Po Paris. Maître de conférences au  Muséum national d'histoire naturelle, Centre d'écologie et des sciences de la conservation. Chercheur associé au Ceraps  (Université Lille 2). De 2010 à 2013 il est co-animateur avec Bruno  Villalba du programme de recherche "Sobriétés"
      
Mathilde Szuba est Maître de conférences à sciences Po Lille. Elle collabore à l'Institut Momentum sur les implications politiques et sociales du pic pétrolier et du dépassement des seuils d'irréversibilité environnementaux, notamment à travers l'étude des quotas individuels de carbone ("cartes carbone"). Elle est membre du comité de rédaction d'Entropia et de DDT. Elle a également publié sur les politiques de rationnement en Europe dans l'ouvrage "sobriété" coordonné par Luc Semal.

Liberté Égalité Sobriété - démocratie et histoires de rationnement énergétique au XXème siècle.

La célèbre sage-femme Anna Roy, chroniqueuse de la Maison des maternelles et auteure de nombreux ouvrages sur la grossesse et le post-partum, s'engage pour l'amélioration des conditions de travail dans les matérnités ainsi qu'un meilleur accompagnement des femmes lors de leurs accouchements, et avec elles, des bébés et co-parents. Une femme = une sage-femme, #Jesuismaltraitante, Le post-partum dure trois ans, sont autant de messages qu'elle martèle... et qui reçoivent un franc succès !

Cette soirée sera l'occasion d'échanger avec Anna Roy, France Masai et Hélène Ryckmans: quelle politique de santé publique pour mieux accompagner les femmes et leur entourage dans cette période particulière ?

Accouchement & post-partum : Santé des mères et droits des femmes. Rencontre avec Anna Roy

Les conséquences du changement climatique imposent de repenser les pratiques d'aménagement du territoire. En Belgique, les inondations meurtrières de 2021 dans la vallée de la Vesdre posent une série de constats invitant politiques et citoyens à penser plus largement leur territoire pour agir solidairement à l'échelle du bassin versant dans sa globalité. 

Cet exemple est d'abord documenté par Paola Vigano, urbaniste et architecte, qui pilote le shéma stratégique de la Vallée de la Vesdre avec l'Université de Liège. 

Cette recherche pose plus largement la question de la gouvernance et de l’opérationnalisation dans une réalité politique et administrative fragmentée, d'une approche moins anthropocentrée de l'aménagement du territoire. 

Philippe Clergeau, professeur et consultant en écologie urbaine, partage ses analyses et quelques exemples français. 

Léo Van Broeck, architecte et ancien bouwmeester de la région flamande, insiste sur l'urgence de la situation et met en évidence certains leviers d'actions. 

Table ronde animée par Veronica Cremasco et enregistrée le 7 juin 2023 à l'académie royale de Belgique à Bruxelles lors du colloque "quelles politiques pour une ville vivante" organisé par les députées Ecolo/Groen Isabelle Pauthier et Soetkin Hoessen et Etopia.

Territoires et climat - l'exemple de la vallée de la Vesdre (Vigano, Van Broeck, Clergeau)

Le modèle de la ville en X minutes propose le développement d'un modèle chronotopique d'aménagement des villes. 

Popularisé par Carlos Moreno et tenant lieu parfois de slogan, ce modèle soulève de nombreuses questions dans sa mise œuvre. Benoît Moritz le questionne à l'aune d'une réalité bruxelloise où les besoins varient éminemment en fonction des profils de quartiers et de populations. 

Il relève par ailleurs que le développement des "infrastructures sociales" (comprenons les parcs, les bibliothèques, les centres culturels...) se réalise souvent au gré des opportunités foncières, ce qui interroge in fine sur la pertinence et la possibilité même de planification territoriale. Pascal Smet, alors secrétaire d'Etat insiste de son côté sur le besoin et la réalité stratégique de la planification.  

Toujours à Bruxelles, la réforme du code de l'urbanisme (le "good living") est en cours. Bien que critiquée, cette réforme semble répondre aux besoins d'équité territoriale et de démocratie dans un contexte de changements climatiques. Elle soulève cependant un certain nombres de défis, des outils de mesure de la densité, aux processus de participation en passant par le besoin de justice environnementale. 

L'intervention en téléconférence de Carlos Moreno, peu audible, (professeur, théoricien de ce modèle et conseiller de nombreuses grandes villes), est disponible en version texte sur le site d'Etopia : https://etopia.be/blog/2023/10/19/carols-moreno-penser-la-proximite-urbaine-pour-donner-des-couleurs-a-la-ville/ 

Table ronde animée par Isabelle Pauthier et enregistrée le 7 juin 2023 à l'académie royale de Belgique à Bruxelles lors du colloque "quelles politiques pour une ville vivante" organisé par Etopia et les députées Ecolo/Groen Isabelle Pauthier et Soetkin Hoessen.

La ville en 10 minutes en débat. Caros Moreno - Benoît Moritz - Pascal Smet

Un nouveau procès s’ouvre pour des activistes climatiques, le 7 juin 2023. Ce cas, loin d’être isolé, interroge :
– Assiste t-on à une criminalisation de l’activisme climatique ?
– Comment interpréter la réponse judiciaire face aux actions directes non violentes visant à interpeller sur le dérèglement climatique, une des préoccupations pour laquelle la sonnette d’alarme ne cesse d’être tirée depuis de nombreuses années ?

Avec : 
- Séverine de Laveleye, Députée Ecolo à la Chambre des Représentants
- Carine Thibaut, porte-parole et conseillère politique, experte climat à Greenpeace Belgique
- Joke Callewaert, avocate au barreau de Bruxelles, cabinet Progress Lawyers Network
- Edgar Szoc, auteur, enseignant et comédien, Président de la Ligue des Droits Humains
- Mathilde Soumoy, militante/membre écolo j. 
- Pieter Geens, photographe

Débat organisé par Etopia le 21 juin à Bruxelles et animé par Patrick Dupriez.

Crminalisation De L'activisme Politique

Faut-il choisir encore la « transition par le haut », dirigée par l’Etat, ou la « transition par le bas », partant des initiatives citoyennes de transition ? Olivier De Schutter et Tom Dedeurwaerdere proposent de dépasser cette opposition et d’explorer comment l’Etat peut se faire le partenaire des innovations sociales portées, à l’échelle parfois très micro, par des hommes et des femmes ordinaires, qui développent des circuits courts en soutien de l’agriculture paysanne, mettent sur pied des coopératives d’énergie citoyenne, ou organisent des systèmes d’échange locaux. La transformation écologique et sociale peut passer par des règles juridiques et par des incitations économiques, des taxes et des subventions orientant les comportements. Mais elle peut aussi prendre appui sur les initiatives citoyennes de transition, et par des alliances public-civique-privé associant pouvoirs publics, groupes de citoyens et entreprises engagées dans la transition, les fameux « écopreneurs ».
C’est ce potentiel encore insuffisamment exploité qu’explore l’ouvrage “Pour un État partenaire” et dont nous discuterons lors de cette conférence: L’innovation citoyenne au cœur de la transformation sociale et écologique.
Une conférence organisée par etopia qui s'est tenue à Namur dans le cadre du Vertpop 2024

Conférence: Etat Partenaire, changer la société sans prendre le pouvoir

Les bonnes ondes de l'écologie politique

Conférence: Etat Partenaire, changer la société sans prendre le pouvoir

Les podcasts d'Etopia

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