Rien dans les jambes, la vision qui flanche
Tandis qu’elle me passe la corde au cou
Par ses yeux qui flambent, la courbe de ses hanches
Mon corps vibre au rythme de mon pouls
Le groupe entame un rock, finie la romance
Mais ses mains ne quittent les miennes
Elle tourne et retourne mon cœur pris dans la danse
Se rendra avant que le jour ne vienne

Sans décodeur, je la sens heureuse
De m’avoir pétri dans ses filets
Quelles sont les odeurs d’une fille amoureuse
Je ne voudrais pas me faire berner
Le doute est légitime, je n’ai rien d’une nova
Même si Casa me donne des ailes
Je lis les misérables pas le Kama Sutra
Ce sont mes premières vacances à l’hôtel

Fin du morceau, j’esquive mais elle ose
Je ne suis pas au bout de mes surprises
D’un coup il fait chaud, un bout de langue rose
S’est glissé avec un goût de cerise
Entre mes lèvres ouvertes qui cherchaient un peu d’air
Un seul rock suffit à l’athlète
Dans les cours de l’école, le désir vient des nerfs
Et celui-là me monte à la tête

Une place pour deux, fauteuil du milieu
Elle s’installe d’office sur mes cuisses
Je rentre dans son jeu, les potes sont envieux
Mais ils n’ont pas, eux, de comptes en Suisse
L’amour est populaire, l’aristo voit ses terres
Et toutes ses conquêtes voient la pierre
Et la tête à l’envers, dans un moment de guerre
Je sonne la retraite de ma bannière

Le rock ou la pierre

Un jour sans te revoir chérie
C’est comme vivre en Sibérie
L’hiver vient sur mon amour meurtri
J’ai joué à la loterie

J’ai eu tort, j’ai déconné
Je suis comme le boxeur sonné
Tu m’as aimé toutes ces années
Ne laisse pas le froid tout faner

Il est des jours maudits sur Terre
Mais ne soit pas trop sectaire
Cette fille n’est pas dans mon inventaire
Relisons donc Voltaire

J’ai eu tort, j’ai déconné
Je suis comme le boxeur sonné
Tu m’as aimé toutes ces années
Ne laisse pas le froid tout faner

Ce monde n’est pas celui des rênes
Du père Noël, des étrennes
Cultivons notre jardin d’Eden
Comme une partie mondaine

J’ai eu tort, j’ai déconné
Je suis comme le boxeur sonné
Tu m’as aimé toutes ces années
Ne laisse pas le froid tout faner

Le gel a déjà tout couvert
J’ai sorti les pullovers
Sans toi, je ne passerai pas l’hiver
Mes mains deviennent du verre

Je voudrais te raisonner
Ce n’est certes pas un sonnet
Mais Ronsard l’a dit des années
La rose va trop vite à faner

Coup de froid

S’il reste un problème
Dites-moi où, serait-ce parce que je l’aime
D’un amour pur
Amour né depuis l’épure
Depuis l’enfance
Elle est ma seule défense
Contre une société
Qui regarde à satiété
Mariages de travers
Le blanc pâle et son envers
L’amour n’est plus homogène
Et mélange les gènes

S’il reste une issue
Dites-moi où, serait-ce vos fronts qui suent
De jalousie
Ou bien est-ce l’Andalousie
Qui vous défait
Qui vous fait cet effet
Il est des contrées
Qui refusent les attraits
Parlent d’envahisseurs
Cette femme n’est-elle pas votre sœur
La haine elle reste homogène
Quand on mixe les gènes

S’il reste une raison
Dites-moi où, serait-ce en nos maisons
Libres et ouvertes
Venez à la découverte
Venez entrez
Ne soyez pas cintrés
La simplicité
S’est glissée dans vos cités
Par les portes closes
Votre société explose
Sa peau n’est plus homogène
Mais quelle est la gêne

S’il reste un respect
Dites-moi où, serait-ce à votre aspect
Tout désolé
Car le vrai reste isolé
Le vrai s’expose
Mais ne prend pas de poses
Mensonges et ragots
Forment le gros de vos magots
Pardon pour le temps
Vous gardez votre passe-temps
Médire tous si homogènes
De ceux qui vous gênent

homo gêne

Il restera la clémence
Il restera la démence
Il restera la souffrance
Pour le prix de mon enfance
L’espoir perdu, reste la chance
Il restera mon émoi
Il restera une seule loi
Il restera de la joie
Pour avoir trouvé ma voie

Mais ton image, mon rêve
Notre bonheur, sans trêve
Ont disparu, il reste Adam et Eve
Le bonheur ne vient qu’à
Ceux qui ont font un cas
Un jour tu me verras
Un jour tu comprendras
Que je sois dans ses bras

Il nous restait le silence
Il nous restait la méfiance
Il nous restait une ambiance
La passion devenue patience
La flamme perdue, reste l’alliance
Il nous restait toi et moi
Il nous restait notre foi
Il nous restait un seul choix
Pour faire taire l’éclat de voix

Car ton image, mon rêve
Notre bonheur, sans trêve
Ont disparu, il reste Adam et Eve
Le bonheur ne vient qu’à
Ceux qui ont font un cas
Un jour tu me verras
Un jour tu comprendras
Que je sois dans ses bras

Dans ses bras

L’aube annonce la lumière
La vie est continue
Rien ne vient par derrière
Les signes sont à notre vue
Sur la Terre
Mais nous bandons nos yeux
Trop fiers pour bien voir
Oui nous bandons nos yeux
Matin comme soir
Voyons la tourterelle
Aimer d’un cœur fidèle
Voyons comme les abeilles
Travaillent sous le soleil

Dans les rouges du crépuscule
Le sort nous abandonne
La nuit fait des émules
Et nos ampoules fonctionnent
Dans leur bulle
Les hommes ont travaillé
Dieu nous laisse faire
Les hommes ont travaillé
Plongés dans l’hiver
L’été nous fait oublier
De mettre notre tablier
L’été nait après l’hiver
Et meurt dès qu’on l’enterre

Quand notre soupe est trop bonne
Nous crachons le venin
Que cache ce que l’on donne
Sans voir notre prochain
Comme un homme
Tout s’use loin de nos bras
La poussière attend
Que nous baissions les bras
Sans mal elle s’étend
Comptons sur nos différences
Pour embellir notre monde
Sachons saisir notre chance
Travaillons chaque seconde

Reviendront les nuits d'hiver

Une chanson de rien
Qui nait du vent qui souffle dans la plaine
Un esprit libre qui tisse sa laine
Lien qui s’en va et qui revient
Jamais bien loin de nos problèmes
Une certitude que l’on nous aime
Demain
Demain et tous les jours qui sont dans nos mains
Nous chanterons l’air de rien
La mélodie qui glisse en nos veines
Une musique au-delà des peines
Fluide qui nous aide et nous soutient
Nous nous prenons trop au sérieux
Toujours trop fiers de nos aïeux
Si loin
Si loin du temps qui nous entoure, nous rejoint
Pour chanter l’air de rien
La Terre, le Ciel de nos prières vaines
Notre demande est toujours saine
C’est ce qui importe qui est le bien
Le résultat n’est qu’un prélat
Qui règne en maître comme un Zola
Si triste
Si triste de vouloir toujours être réaliste
Notre savoir n’est rien
C’est l’harmonie notre beau domaine
Aucune règle, ni sotte ni mondaine
Un temps qui passe en mois de juin
Un seul printemps qui suit l’été
Et des beaux jours sur nos cités
Venez

Une chanson de rien

Auteur-compositeur
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Une chanson de rien

San Fara

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