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le style c'est les lettres,
Le gout c'est les couleurs,
le support c'est le taux de risques,
les risques c'est nos valeurs. 
Ça c'est la culture graffiti 
tant qu'on peut pas nous encadrer
on peut pas nous voir en peinture
Graffiti culture.

C'est descendre sur la ville, 
c'est monter sur les toits
ça c'est pour toute la vie
en marge des lois et de l'état.
Ça passionne et ça rend fou,
c'est underground non en dessous.
Ouais le gout c'est les couleurs
et il y a du style dans la coulure. 
On arrive les poches vides
et on repart la parka pleine,
sponso par la ville, 
tout est gratté, tout est gratuit.
Bottom to top 
dans un entrepôt entre potes.
Faut bien faire le stock 
pour les tags et les blocks.
Pas de calme que de la tempête, 
ça cartone un camtar ça flop. 
Des stars on a qu'la poussière 
qu'on décolle des stores.
Chemins et rideaux de fer,
on est dans une autre sphère, 
des tags à tous les étages
avec ou sans échafaudage.
Une pince dans un étui de guitare,
on ouvre des portes, clé des postes, 
il pleut des cordes, descend du toit
pour se réfugier dans une gare.
Je peux pas m'en défaire,
j'explose mes lignes de conduite.
Mes partenaires, la poussière,
un oeil dans le dos et ce con de beat.

J’serai jamais star, je promets.
Toujours ce tag chromé
sur une porte fermée
que seule la police a cerné.
Ça c'est la culture Graffiti 
tant qu'on peut pas nous encadrer
on peut pas nous voir en peinture
Graffiti culture.

Des zombis dans le combi 
affûtent leurs combines.
( you know what i mean )
Aimanter le bruit de la bille, 
crocheter les serrures,
soulever les trapes et les grilles,
nos yeux brillent un guichet vide,
en bout de quai un groupe de sdf,
en bouldé dans la station
stressé avance le pas décidé, 
léger, y a plus d'usager
et je suis pas le plus faché.
Sur le carré jaune "DANGER" 
"Guette je crois que y a des types"
Bande blanche, signalétique 
rouge comme à Pigalle.
C'est mon monde parallèle,
les rails se rejoignent à l’infini.
un skiny, des ombres, des rats 
et du style dans chaque panel,
on étale de l’or et de l’argent
dans la pauvreté de nos trajets.
La couleur qui sort du cap
quand tu rentres chez toi faut la cracher.
L'équipement de l'équipe :
masques, treillis, sac à dos. Triés 
comme des poulets en batterie, 
plus bas qu’erre, bactéries,
nous on trouve nos marques ici, 
sur vos murs, vos carrosseries,
du chrome et de l’acide,
du fond d'nos tunnels on brille.

Première pensée 
sensée de la journée :
"Au pied des grattes ciel
Qu’est-ce que je vais encore dégrader?"
Ça c'est la culture Graffiti 
tant qu'on peut pas nous encadrer
on peut pas nous voir en peinture
Graffiti culture

Vapeurs, obscurité,
toux grasse et poumons saturés.
Oublier l’oseille, tendre l’oreille, 
port du masque obligatoire, 
gants blancs, 
bloc opératoire.
Le 3e rail 
c'est la mort électrique. 
Enterré vivant, dort devant 
nous un géant d’acier (cf Dondi),
vite pris d’assaut, 
baranne, punition d’écolier, 
whole cars, haut-le-coeur
pour le conducteur et sur le quai.
Les usagers sont sur le cul, 
la brigade est sur le coup.
On taille, dans les rails on court
Ils coupent le courant.
Une bifurcation, une trappe, 
une échelle on sort en troupe.
On se disperse, 
change de quartier de ligne.
Et je dis ce texte 
très loin d'un hip hop en berline
le mien est remis sur les rails,
chaque tag le ressuscite
et même si la ville est réduite
au silence et que les murs m’écoutent, 
les enceintes font courir le cri.
J'ai le rap pour les aveugles
et pour les sourds le graffiti.

On aime les surfaces lisses
comme des B.Boys.
Ceux qui signent d'une croix
sont des petits Toys.
Ça c'est la culture graffiti 
tant qu'on peut pas nous encadrer
on peut pas nous voir en peinture
Graffiti culture.

C.Sen - Graffiti Culture

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