(lecture sans prétention)
Elle est debout sur mes paupières
Et ses cheveux sont dans les miens,
Elle a la forme de mes mains,
Elle a la couleur de mes yeux,
Elle s'engloutit dans mon ombre
Comme une pierre sur le ciel.

Elle a toujours les yeux ouverts
Et ne me laisse pas dormir.
Ses rêves en pleine lumière
Font s'évaporer les soleils
Me font rire, pleurer et rire,
Parler sans avoir rien à dire.

L'amoureuse de Paul Eluard

Un rêve étrange...
Une gare, elle était là, vêtue de noir, habillée du soir, les tissus souples et brillants me la dérobaient,
La soie reflétait la blancheur de ses traits, elle ne me regardait pas, assise par terre, au milieu de cette foule pressée. 
De jeunes garçons étaient déguisés en guerriers, il partent rejoindre le front, la guerre volera leur rires d'enfant.
Des familles traînent d'immenses valises vers leur exils.
Et elle est là, assise par terre, élégante dans ses gestes, ses bras repliés pour affirmer sa révolte. Au bout de sa main, une cigarette allumée. 
- Je croyais que tu avais arrêté de fumer.
- je ne fume pas.
Je me penchais vers elle, elle tourna la tête plus loin encore, la posa contre un pilier dur et froid. Je savais qu'elle ne voulait pas que je parte. Je ne bougeais plus. 
Et ce silence, était le plus doux des baisers, nous regardions ensemble le monde chavirer.

Un rêve étrange

Ma morte vivante
Dans mon chagrin, rien n'est en mouvement 
J'attends, personne ne viendra 
Ni de jour, ni de nuit 
Ni jamais plus de ce qui fut moi-même

Mes yeux se sont séparés de tes yeux 
Ils perdent leur confiance, ils perdent leur lumière 
Ma bouche s'est séparée de ta bouche 
Ma bouche s'est séparée du plaisir 
Et du sens de l'amour, et du sens de la vie 
Mes mains se sont séparées de tes mains 
Mes mains laissent tout échapper 
Mes pieds se sont séparés de tes pieds 
Ils n'avanceront plus, il n'y a plus de route 
Ils ne connaîtront plus mon poids, ni le repos

Il m'est donné de voir ma vie finir 
Avec la tienne 
Ma vie en ton pouvoir 
Que j'ai crue infinie

Et l'avenir mon seul espoir c'est mon tombeau 
Pareil au tien, cerné d'un monde indifférent 
J'étais si près de toi que j'ai froid près des autres.

PAUL ELUARD.
Derniers poèmes d'amour.

Ma Morte Vivante

C'est écris pour être chanté, mais juste dit.

Je crois que...

Mazel

The amazed kid ran to catch a butterfly
The color blast on his fingers stained his soul
And the summer went off, he made it die
He killed his innocence, and stared at his own fall. 

I paid my due to chaos and night, 
To keep my shoulders upright
The bill was cold, The drop is high
When the last gift is to lie

And the music kept on playing
As the viola is still whispering
A light tune, to move on dancing 
Ain't we are all pretending ?
Don't shoot down what you can't reach

While she crossed over the river
They stared at my heavy bags
Like they knew about our rags
I'm back to you dear winter

And the music is still playing
As the guitar's soothing
A light tune, to keep on walking 
Ain't we are all pretending ?
Don't shoot down what you can't reach

So I will ride out, steered to the past 
As I was not so fast 
And fell out of my secret Apollo
Gravity got me down to ground zero

Don't Shoot At What You Can't Reach

Mercredi 15 Juin, Yves dit ses 4 vérités à Manuel Valls. 


Valsidal Eudlar