Dans ma mémoire

Dans ma mémoire
Un autre pays
Un autre aujourd'hui
Dans ma mémoire

Un petit coin de rue
Un coin de paradis
Où je retrouve mes amis

Dans le soleil
Orangé gris
Maman m'appelle
Dans le soleil

Salut c'est l'heure
La compagnie
On se verra demain ici
Le coeur léger
Jusque tombe la nuit

Il y a tant de rêves à faire
Tant de choses encore
Et tant d'amour
Au fond de ma mémoire

Salut c'est l'heure
La compagnie
Je reviendrai toujours ici
Le coeur léger
Jusque tombe la nuit

Il y a tant de rêves à faire
Tant de choses encore
Et tant d'amour
Au fond de ma mémoire

Alexis Roche's Album

Dans ma mémoire

When Tom made me hear this music, I immediately thought of singing a text I had written a while ago for a previous song. It felt like the obvious encounter of these words with their music. It is a huge pleasure and honor to be part of this project with two fantastic members of the SC community.

Tom Régnier (https://soundcloud.com/tom-r-gnier): music, all instruments except guitar
Jussi Welin (https://soundcloud.com/juswel): guitar
Alexis Roche: lyrics, vocals

Vois la grisaille
Qui voile la ville
Moi je fais bye bye
En remontant par l'écoutille

Je mets les voiles
Je mets les voiles
Mets les voiles
Vers mes désirs qui se dévoilent

Vois-tu la faille
Au-dessus du vide
Assez de regarder la paille
Lassé de moi terre-à-terre aride

Je mets les voiles
Je mets les voiles
Mets les voiles
Peut-être à la prochaine escale

Cherche un amer
Un bras de mer
Capte un signal
Des étoiles, des étoiles

Je mets les voiles
Mets les voiles
Mets les voiles
Vers mes désirs qui se dévoilent

Je mets les voiles (with Tom Régnier and Jussi Welin)

Poem by Paul Verlaine (1866).

Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

Car elle me comprend, et mon coeur transparent
Pour elle seule, hélas! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l'ignore.
Son nom? Je me souviens qu'il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la vie exila.

Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues.

Mon rêve familier

Poem by Paul Verlaine (1874).

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur?
O bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits!
Pour un coeur qui s'ennuie,
O le chant de la pluie!
Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi! nulle trahison?
Ce deuil est sans raison.
C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi,
Sans amour et sans haine,
Mon coeur a tant de peine!

Il pleure dans mon coeur

Adapted from a famous open letter by Gérard Depardieu to France Prime Minister Jean-Marc Ayrault.

Vous qui avez dit minable
Qui êtes-vous pour me juger?
J'ai commencé à travailler
A l'âge de 14 ans
Imprimeur, manutentionnaire
Puis artiste dramatique
J'ai toujours payé mes taxes
Impôts quel qu'en soit le taux
Sous tous les gouvernements

Ô Pauvre France
Ô Pauvre France
Ô Pauvre France
Belle elle restera (ou pas)

Je pars après avoir payé
85% d'impôts
Mais je conserve l'esprit
De la France qui était belle
Je vous rends mon passeport
Et ma sécurité sociale
Je suis un européen
Un vrai citoyen du monde
A 85%

Ô Pauvre France (dramatique, dramatique)
Ô Pauvre France (diabétique, diabétique)
Ô Pauvre France
Belle elle restera (sans moi)


Pauvre France

Télégramme

Oh j'aimerais te revoir
Toi dont les yeux ont brillé
Dans la pénombre du soir
Comme la paille et l'espoir
Dans nos âmes abimées
Oh j'aimerais te revoir
Pour simplement raviver
Ce moment dans nos mémoires
Au détour de cette allée

Comme rêve evanescent
Comme euphorie transitoire
Nos vies se dispersent au vent
Et c'était il y a longtemps
Qu'on s'est perdu à la gare
Comme rêve evanescent
Qui brûlait dans ma guitare
Et dans tes yeux scintillants
De s'en remettre au hasard

Emportés dans d'autres villes
Où d'arrivée en départ
Chacun déroule son fil
Les souvenirs en exil
Remisés dans les tiroirs
Disparaissent sous la pile
Emportés dans d'autres villes
Quand les chemins se séparent
Et les illusions s'effilent

On est désormais si loin
Etrangers et sans savoir
Ce que l'autre ailleurs devient
Effacés des répertoires
De plus de signe à plus rien
Entre nous des territoires
On est désormais si loin
Mais j'aimerais te revoir
Et savoir que tu vas bien

Télégramme

Here we are now 
Many miles away
And I wonder
If we should ever go back
Or just stay
Like in shelter
And forget gloomy days
Ooh babe I can feel this place
Felt it right away

And it feels like
Going back in time
Times of wonder
And sweetie music
Cycling through my mind
Life so mellow
Bright colors night and day
Ooh babe it’s just the perfect place
To hide away

Wonder

Je voulais te dire... (instrumental)

Arnaud wrote this moving text about orphan diseases and recorded two previous versions of it in collaborations with Jowwwafi and JuLieN. He also encouraged me to do my own version. So here is my take on this - yet another one, but this text and this topic are worth it a million songs. Actually, I was discussing with Arnaud that it would nice to have 12 different versions - so feel free to do your own, translating the text into your favorite language if needed.

Arnaud Tranquil:
https://soundcloud.com/arnaud-tranquil

Jowwwafi:
https://soundcloud.com/jowwwafi

JuLieN:
https://soundcloud.com/julien-c12

Jowwwafi and Arnaud's version:
https://soundcloud.com/on-dusty-roads/de-janvier-d-cembre-2014

JuLieN and Arnaud's version:
https://soundcloud.com/julien-c12/de-janvier-d-cembre-with

Le nez collé à la fenêtre immaculée de sa chambre,
vision restreinte, isolé, de janvier à décembre,
il reste planté là, bien campé sur ces deux jambes,
à attendre que le temps passe de janvier à décembre,

il n’a du monde extérieur que la belle vision,
d’un jardin fleuri, animé, mais sans le son,
il a le temps de voir passer toutes les saisons,
derrière la fenêtre immaculée de sa chambre prison,

il aimerait pourtant faire comme tout le monde,
aller dehors et s’amuser, rire, chanter, faire une ronde,

Mais contraint et résigné depuis des années,
il sait que pour survivre il doit rester enfermé,
à l’abri du moindre virus on le protège,
de sa belle chambre d’enfant on a fait le siège,

Quel avenir pour cet innocent torturé,
qui passe sa vie à attendre, à espérer,
qu’un chercheur enfin vienne le délivrer,
de ce mal invisible qui l’a vampirisé ...,

il aimerait pourtant faire comme tout le monde,
aller dehors et s’amuser, rire, chanter, faire une ronde,

Saloperie de maladie orpheline,
qui de janvier à décembre torture et assassine,
nombre d’enfants fragiles victimes,
ne soyons pas insensibles face à de tels crimes,

De janvier à décembre,
de janvier à décembre …

De janvier à décembre (lyrics: Arnaud Tranquil)

Tom Régnier (https://soundcloud.com/tom-r-gnier): music, all instruments  
Alexis Roche: lyrics, vocals

Tom's original track: https://soundcloud.com/tom-r-gnier/summer-feel

Je pense à toi
Au coeur de l'hiver
Le long du bord de mer
Quand tu avais les yeux de Chimène pour moi
Je fuyais comme un con par des chemins
Qui menaient tous à toi
Jusqu'à ce que t'y sois pas

C'est quoi ce film
Où sont les bobines
C'est nul comme il se termine
Quand je vois défiler notre vie devant moi
En pluie de confettis parce que tu es partie

Comme le vent qui souffle dans les plaines
Comme le vent mauvais de Verlaine
Comme le vent qui vient sécher les peines
En soufflant de l'air froid

Je pense à toi
Comme un singe en hiver
Perdu entre ciel et terre
Quand tu avais les yeux de Chimène pour moi
Je fuyais comme un con je te voyais partout
Mais je ne te cherchais pas
Va donc savoir pourquoi

Tu vois la trace
Des bateaux qui passent
Vieux rafiots, brise-glaces
Dis-moi où elle te mène les yeux si loin de moi
Si t'as la nostalgie là où tu es partie

Comme le vent qui souffle dans les plaines
Comme le vent mauvais de Verlaine
Comme le vent qui vient sécher les peines
Et nous pousser plus loin
Toujours plus libres

Tu reviendras
Réchauffer l'hiver
Mon étoile de mer
Quand tu avais les yeux de Chimène pour moi
Je fuyais comme un con par des chemins

Comme le vent...

Les yeux de Chimène (Tom Régnier/Alexis Roche)

A new recording with new arrangements... Initial version (https://soundcloud.com/alexis-roche-2/orange).

[Remixed Jul 13, 2025]

Remarque comme le ciel est déjà presque orange
Plus grand monde au balcon juste quelques passants
Et des enfants qui jouent à s’accrocher aux branches
En se foutant pas mal de l’air froid qui descend
C’est l’heure où on ressent cette mélancolie
Dont parlait le rimeur dans les soleils couchants
Et laisse le repos venir avant la nuit
Pas vraiment convaincu d'être vraiment vivant

On est parti tantôt avec des sacs de rêves 
Attachés dans le dos sur nos tapis volants
On a toisé le monde un sourire à nos lèvres
Et jeté dans les flammes nos corps incandescents
De désirs imbéciles en espoirs immodestes
On a fini séché allongé dans un champ
D'avoir appris surtout à aimer la défaite
Et écouter ému rigoler nos enfants

Orange [retake]

Mieux vaut tourner la page
Reposer le livre 
Sur l'étagère en bois

T'avais aimé l'histoire 
Jusqu'à la fin en queue de poisson 
Langue au chat 

Comme tombe la neige
L'oubli recouvre nos pas
Et on égrenne des arpèges 
Pour qu'elle ne fonde pas...

Rester sur la barrière 
A prendre le vent des souvenirs
Prendre froid

Ou déplier ses ailes
Et voler loin et voler haut 
Plus haut que soi

Comme tombe la neige
L'oubli recouvre nos pas
On en lance des sortilèges 
Pour qu'elle ne fonde pas...

Et puis tu oublieras


La neige

Happy to be back on SC with a new track, a new collaboration with my great friend and music inspirer Tom Régnier. Tom suggested we cover this popular French classic from the 70's, originally performed by Michel Delpech, and he created a wonderful arrangement in the purest Tom Régnier style. All I had to do was to sing and add a few guitar notes.

Arrangement, piano, keyboards and other instrumentation: https://soundcloud.com/tom-r-gnier
Vocals, guitar: https://soundcloud.com/alexis-roche-2

J'ai mon rhumatisme
Qui devient gênant
Ma pauvre Cécile
J'ai soixante-treize ans
Je fais de la chaise longue
Et j'ai une baby-sitter
Je traînais moins la jambe
Quand j'étais chanteur

J'avais des boots blanches
Un gros ceinturon
Une chemise ouverte
Sur un médaillon
C'était mon sourire
Mon atout majeur
Je m'éclatais comme une bête
Quand j'étais chanteur

Un soir à Saint-Georges
Je faisais la kermesse
Ma femme attendait
Planquée, dans la Mercedes
Elle s'est fait jeter dans l'Indre
Par tout mon fan-club
J'avais une vie de dingue
Quand j'étais chanteur

Les gens de la police
Me reconnaissaient
Mes excès de vitesse
Je les payais jamais
Toutes mes histoires
S'arrangeaient sur l'heure
On m'pardonnait tous mes écarts
Quand j'étais chanteur

Ma pauvre Cécile
J'ai soixante-treize ans
J'ai appris que Mick Jagger
Est mort dernièrement
J'ai fêté les adieux de Sylvie Vartan

Pour moi, il y a longtemps que c'est fini
Je comprends plus grand-chose, aujourd'hui
Mais j'entends quand même des choses que j'aime
Et ça distrait ma vie

Quand j'étais chanteur (cover) with Tom Régnier

Today is the fifth anniversary of Jean Ferrat's death, and I feel like sharing this acoustic version of one of his standards, "La Montagne", a song from 1964 that speaks of rural flight and the illusory attractions of modern city life...

La Montagne
Lyrics and music by Jean Ferrat

Ils quittent un à un le pays
Pour s'en aller gagner leur vie
Loin de la terre où ils sont nés
Depuis longtemps ils en rêvaient
De la ville et de ses secrets
Du formica et du ciné
Les vieux ça n'était pas original
Quand ils s'essuyaient machinal
D'un revers de manche les lèvres
Mais ils savaient tous à propos
Tuer la caille ou le perdreau
Et manger la tomme de chèvre

Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?

Avec leurs mains dessus leurs têtes
Ils avaient monté des murettes
Jusqu'au sommet de la colline
Qu'importent les jours les années
Ils avaient tous l'âme bien née
Noueuse comme un pied de vigne
Les vignes elles courent dans la forêt
Le vin ne sera plus tiré
C'était une horrible piquette
Mais il faisait des centenaires
A ne plus que savoir en faire
S'il ne vous tournait pas la tête

Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?

Deux chèvres et puis quelques moutons
Une année bonne et l'autre non
Et sans vacances et sans sorties
Les filles veulent aller au bal
Il n'y a rien de plus normal
Que de vouloir vivre sa vie
Leur vie ils seront flics ou fonctionnaires
De quoi attendre sans s'en faire
Que l'heure de la retraite sonne
Il faut savoir ce que l'on aime
Et rentrer dans son H.L.M.
Manger du poulet aux hormones

Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que l'automne vient d'arriver ?

La Montagne - Jean Ferrat cover

First song in a long time, and another collaboration with my great music-maker sidekick Tom Régnier. This one is dedicated to our friends lost forever, whether they stay with us in silence, memories, or songs.

Music, all instruments: https://soundcloud.com/tom-r-gnier
Lyrics, voice: https://soundcloud.com/alexis-roche-2

Amie si j'avais su
Qu'on ne se verrait plus
Que ce moment passé
Était le dernier
J'aurais pu dire
Ce que tu inspires
À mon âme voilée
Ou rien mais faire au moins
Un signe de la main

Si des fois tu me vois
Sous le ciel étoilé
Rêvant à qui à quoi
Errant de mon côté
Tu sais sans doute
Que je pense à toi
Sur les chemins les routes
Que je guette de loin
Un signe de la main

Un signe (Tom Régnier/Alexis Roche)

(Remixed July 20, 2025)

Tournent les heures, tourne la Terre
Quel est le sens de cette affaire?
Où vont les gens et les nuages
En passant comme des ombres chinoises?

Quelque part sur la planisphère
Son petit lopin d’univers
Insignifiant sous les étoiles
Qui pourrait voir la couleur de nos âmes?

Qui entend au point de l’aurore
Héler Peter Pan, Dark Vador?
Tombent les bombes, tremble la Terre
Se changent les rêves en poussière
Y’a tant de choses à dire de ça
Pourtant ça nous laisse sans voix

On voit jamais tourner la Terre
Malgré Eluard, malgré Kepler
Le dos tourné à la lumière
On voit seulement des ombres chinoises...

Chanter l’amour et ses mystères
Arroser la rose en hiver
Passés le temps, la peur du vide
Des pluies glacées d’astéroïdes
Y’a peu de choses à dire de ça
La vie qui coule entre nos doigts

Ombres chinoises

Sorry for the lack of originality, but some songs are here to be remembered...

Imagine (John Lennon)

Music, lyrics and picture: Vincent Carayol (https://soundcloud.com/vincent-chansons-bleues)

It was a pleasure and an honor for me to meet Vincent Carayol on Soundcloud about two years ago. Vincent has become a good friend, and he is someone with whom I share similar views on music. He is also a great songwriter. I got particularly impressed and moved by his song "Du bleu" (https://soundcloud.com/vincent-chansons-bleues/du-bleu). For quite some time, we have been talking about covering it together. Last week, I decided to stop procrastinating and recorded some acoustic guitars and vocals, which I sent to Vincent. He was so happy with the result that he advised me to post this version as is, and this is just what I am doing today (May 3, 2016).

Du bleu (Vincent Carayol, 1996)

Quand mon bateau, devient galère
Et que les rameurs, ont pris « la fille de l’air »
Je fixe l’horizon, je guette les poissons… volants

La barre me blesse les mains, le sel me pique les yeux
Mes calculs incertains, me mènent ou le vent veut
Mon cap est difficile, je suis si malhabile à ouvrir les yeux, sur...

Du bleu, du bleu, du bleu, du bleu si fragile
Du bleu, du bleu, du bleu, plus bleu vu du sable, que vu des cieux…

J’ai croisé avant-hier, c’était un vendredi
Un Robinson peu fier, de sa croisière à lui
Je l’ai pris à mon bord, je me croyais assez fort… pour deux

Il m’a conté sa vie, en choisissant ses mots
Puis quand il a fini, il s’est jeté à l’eau
Et j’ai bien regretté, de n’avoir pas trouvé… dans ses yeux

Du bleu, du bleu, du bleu, du bleu si fragile
Du bleu, du bleu, du bleu, plus bleu vu du sable, que vu des cieux…

Je traîne dans mon sillage, du couchant au levant
Des sirènes sans visages, que j’écoute en pleurant
Ligoté au grand mat, c’est ma façon à moi… d’exister

J’ai jeté ce matin, mes cartes et mon compas
Ce n’est pas très malin, mais je me sens si las
Je dérive si loin, je peux me perdre enfin…par là-bas, vers...

Du bleu, du bleu, du bleu, du bleu si fragile
Du bleu, du bleu, du bleu, plus bleu vu du sable, que vu des cieux…

Du bleu (Vincent Carayol)

I am very grateful to my dear soundcloud friend Stéphane aka DDJohn (https://soundcloud.com/ddjohn) for joining me on this track. This was initially intended to be a pure guitar-vocal song but, when playing it for myself, I could feel that something was missing. I called Stéphane on rescue to add some more Parisian flavor. Once again, he put his incredibly versatile talent into operation, and delivered a beautiful performance, so merci Dédé! 

Cover picture by Vincent Carayol (https://soundcloud.com/vincent-chansons-bleues). Heureux que tu aies aimé Paris, mon ami.
Keyboard: DDJohn (https://soundcloud.com/ddjohn)
Guitars, vocals: Alexis

Adieu Paris

Dans les balloches
Dans le fond de mes poches
Dans un dédale de rues
Dans un rêve incongru
Dans les plis de mon âme
Au fin fond de Paname
Je t’ai cherchée partout
Et puis je suis parti

Loin
Poussé par le vent
Incertain
Magnifiquement
Adieu Paris

Un vrai baltringue
Dans un costard cradingue
Affalé sur le zinc
Bras en croix de Berny
J’avais plus beaucoup d’sous
Et j’étais vraiment saoul
Peu importe le train
Pourvu qu’il parte aussi

Loin
Que souffle le vent
Incertain
Fatidiquement
Adieu Paris

Comme un voleur
Gentleman joli-coeur
J’ai laissé un bristol
Avant d’me ranger des bagnoles
Si je reviens un jour
Pour épingler l’amour
Sûr que je te dirai
Là où il se planquait

Bien
A l'abri du vent
Dans quel coin
Il était vivant
A Paris...

Adieu Paris (starring Dédé Djeune)

Music, all instruments, backing vocals: Tom Régnier (https://soundcloud.com/tom-r-gnier)
Lyrics, vocals: Alexis Roche

Tom's initial instrumental track: https://soundcloud.com/tom-r-gnier/days

Au printemps, flâner dans la ville
En pensant à des choses futiles
Quand reprend le cycle des saisons
Prendre un peu l'air, prendre son temps
Le temps a toujours raison

Après la pluie et la tempête
Les ombres que la vie nous jette
Marcher au soleil, comme c'est bon
Narguer le temps tout en sachant
Qu'il aura un jour raison

Raison de nous
De nos joies, de nos peines
De nos révoltes, nos rêves
Du pareil au même

Parfois je m'assois
Et je compte tout bas
Le temps qui reste
Et je dis à quoi bon?
Si c'est le temps qui a raison

Et ces passants passés si vite
Ces regards lassés que j'évite
Raisons de plus de traîner au square
Métro d'avance ou de retard
Aussi vaines soient nos raisons

Raisons de nous
De nos joies, de nos peines
De nos révoltes, nos rêves
Du pareil au même

Parfois je m'assois
Et je compte tout bas
Le temps qui reste
Le temps qui restera

L'horloge (Tom Régnier/Alexis Roche)

To cover this great song of Rodriguez was a pretty silly idea I had about a year ago when discussing a potential collaboration with Bruce Conover. I recorded this bare acoustic version as some kind of initial draft to get Bruce started, thinking that he would be the one singing in the final version, so this would stay between the two of us. But the project got stalled and we both lost track of it until I came across this recording again this week, and thought: why not posting it as is? This might be another silly idea but I have Bruce's blessing so let's do this :)

Sugar Man (Sixto Rodriguez)

This is a cover of a song written by "the French Lennon/McCartney": Alain Souchon and Laurent Voulzy, and originally performed by Voulzy in 1983.
Picture: Paul Klee, "Pierrot Lunaire".

Cœur de verre
On peut tout me voir à travers
Que je suis naïf et que j'espère
Des baisers bleus pour l'univers

Ris, rieur
C'est ma chanson mon lieder
C'est ma blédine d'enfant de chœur
Paix sur la guerre paix dans les cœurs

Lieber Mann Liebe Frau
Lieber Mann Liebe Frau

Comme rien faire
Comme dans l'eau tu jettes une pierre
Comme y'a une reine d'Angleterre
Rien ne sert à rien dans l'univers

Pourtant, elle, d'Allemagne
Elle m'écrit, elle me réclame
Une chanson douce comme une palme
Paix sur la guerre paix dans les âmes

Lieber Mann Liebe Frau
Lieber Mann Liebe Frau

Comme elle est conne cette prière chewing gum
(Liebe nur um zu lieben)
Quelle idée pomme
Chanter l'amour des Hommes
Paix sur la terre
C'est râpé
C'est du gruyère

Lieber Mann Liebe Frau
Lieber Mann Liebe Frau

Liebe (Souchon/Voulzy)

Piano: Tom Régnier (https://soundcloud.com/tom-r-gnier/entrave-johnny-jane)
Voice: Alexis Roche 

Ballade de Johnny Jane (Serge Gainsbourg)

Hey Johnny Jane
Te souviens-tu du film de Gainsbourg Je t'aime
Je t'aime moi non plus un joli thème

Hey Johnny Jane
Toi qui traînes tes baskets et tes yeux candides
Dans les no man's land et les lieux sordides
Hey Johnny Jane
Les décharges publiques sont des atlantides
Que survolent les mouches cantharides
Hey Johnny Jane
Tous les camions à benne
Viennent y déverser bien des peines infanticides

Hey Johnny Jane
Tu balades tes cheveux courts ton teint livide
À la recherche de ton amour suicide
Hey Johnny Jane
Du souvenir veux-tu trancher la carotide
À coups de pieds dans les conserves vides
Oh Johnny Jane
Un autre camion à benne
Te transportera de bonheur en bonheur sous les cieux limpides

Hey Johnny Jane
Ne fais pas l'enfant ne sois pas si stupide
Regarde les choses en face sois lucide
Hey Johnny Jane
Efface tout ça, recommence, liquide
De ta mémoire ces brefs instants torrides
Hey Johnny Jane
Un autre camion à benne
Viendra te prendre pour t'emmener vers d'autres Florides

Hey Johnny Jane
Toi qui traînes tes baskets et tes yeux candides
Dans les no man's land et les lieux sordides
Hey Johnny Jane
Écrase d'un poing rageur ton oeil humide
Le temps ronge l'amour comme l'acide

Entrave/Ballade de Johnny Jane (Gainsbourg) with Tom Régnier on piano

[Remixed Feb 14, 2021]

Pic from the movie "Roman Holiday" and sound excerpts from the movie "La dolce vita". Thanks to Vincent chansons bleues and Raph (KidOfEarth) for their feedback and suggestions re the mix.

Cinecittà

Quand nimbée de lumière
Tu reviendras sur tes pas
Comme sortant de la mer
Coquillages au bout des doigts
Eh bien je prendrai
Le premier vol Alitalia
Moi qui disais
Que l'on ne m'y reprendrait pas

Ô ruines, vieilles pierres
Et nos bobines en sépia
Assoupies sous la poussière
Retrouveront tout leur éclat
Je t'emmènerai
Au jour naissant sur ma Vespa
Voir la beauté
Des vestiges de notre émoi

Là dans les reflets de verre
La nuit me parle de toi
Comme au Pierrot Lunaire
Revenu de Cinecittà
Les yeux fermés
Je me souviens bien de ta voix
Quand tu disais
"Non è l'amore che va via"

Oh nimbée de lumière
Tu reviendras sur tes pas
Sur le tapis rouge amer
Tu n'auras qu'à claquer des doigts
Et je mettrai
Les pieds dans l'eau une autre fois
Même si je sais
Que ce n'est que du cinéma

Et je mettrai
Les pieds dans l'eau une autre fois
Moi qui disais...

Cinecittà

[Remixed November 16, 2022]

"Blé" means "wheat" in French, but is also one of many slang words for "money".  It is incredible how many trivial French expressions are related with money - and, for sure, the same goes in many other languages. So, you see, plenty of words for money, and plenty of people wishing they had plenty of money without doing plenty of work... That's basically what this song is about.

Voice, ukulele, cavaquinho, keyboards: Alexis
Clarinet, percussions, accordion, tuba (real or fake, don't want to know): Stéphane (https://soundcloud.com/ddjohn)

The phrase "palper du blé sans rien glander" is borrowed from Renaud, "Deuxième génération" (https://www.dailymotion.com/video/x1q3g2)

Du blé

Palper du blé sans rien glander
Allongé sous les cocotiers
Humer la mer le cul à l'air
Regarde un peu ce que je sais pas faire
Pendant que des cons en métropole
Vont au turbin dans leurs bagnoles
Pour payer leurs crédits leurs loyers
Ben moi je palpe du blé!

Y'en a qui espèrent loto bingo
Troquer le bleu de chauffe et l'escabeau
Pour les tongues, le calbut à fleurs
La courte-échelle vers le bonheur
Et puis y'a ceux qui se lèvent tôt
Pour prendre le monde dans leur rateau
Moi je leur lève tous mon mojito
Et je dis: rêver, c'est beau

Mais bronzer sans en foutre une ramée
Vous êtes pas prêts d'y arriver
C'est pas souvent qu'elle brasse la thune
La grande roue de la fortune
Comptez pas sur la baraka
Comptez pas sur l'Abbé Faria
Un coup de génie, un coup de poker
Gardez les pieds sur terre

Tant d'efforts, tant de coups fourrés
Pour des clopinettes, des yeux cernés
Et moi avec mon héritage
Pas besoin de bidouiller dans le garage
Pas besoin de bûcher à l'école
Pas besoin de me pousser du col
Moi ma vocation, mon métier
C'est de palper du blé

Du flouze, de l'artiche, du pognon
En rente, en bakchich, en cacheton
Gros virements et petites coupures
Convertible d'espèces en nature
De compte en compte, de port en port
Au gré des sociétés offshore
Du pèze qui en voit du paysage
Qui se fait la maille, bon voyage!

Palper du blé sans rien glander
Allongé sous les cocotiers
Humer la mer le cul à l'air
Regarde un peu ce que je sais pas faire
Pendant que des cons en métropole
Vont au turbin dans leur bagnole
Pour payer leurs crédits leurs loyers
Ben moi je palpe du blé!

Du blé (avec DDJohn)

This is a guitar picking version of Georges Brassens' standard, just for fun.

Toi l'épouse modèle
Le grillon du foyer
Toi qui n'a point d'accrocs
Dans ta robe de mariée
Toi l'intraitable Pénélope
En suivant ton petit
Bonhomme de bonheur
Ne berces-tu jamais
En tout bien tout honneur
De jolies pensées interlopes
De jolies pensées interlopes...

Derrière tes rideaux
Dans ton juste milieu
En attendant l'retour
D'un Ulysse de banlieue
Penchée sur tes travaux de toile
Les soirs de vague à l'âme
Et de mélancolie
N'as tu jamais en rêve
Au ciel d'un autre lit
Compté de nouvelles étoiles
Compté de nouvelles étoiles...

N'as-tu jamais encore
Appelé de tes vœux
L'amourette qui passe
Qui vous prend aux cheveux
Qui vous conte des bagatelles
Qui met la marguerite
Au jardin potager
La pomme défendue
Aux branches du verger
Et le désordre à vos dentelles
Et le désordre à vos dentelles...

N'as-tu jamais souhaité
De revoir en chemin
Cet ange, ce démon
Qui son arc à la main
Décoche des flèches malignes
Qui rend leur chair de femme
Aux plus froides statues
Les bascul' de leur socle
Bouscule leur vertu
Arrache leur feuille de vigne
Arrache leur feuille de vigne...

N'aie crainte que le ciel
Ne t'en tienne rigueur
Il n'y a vraiment pas là
De quoi fouetter un cœur
Qui bat la campagne et galope
C'est la faute commune
Et le péché véniel
C'est la face cachée
De la lune de miel
Et la rançon de Pénélope
Et la rançon de Pénélope...

Pénélope (Georges Brassens)

Continuing my series of sea-related songs, I am very pleased once more to welcome DD "clari magique" John (https://soundcloud.com/ddjohn) onboard. 

Au-dessus des poissons

Hissée voile
Prends le vent
Les courants forts
Sur l'océan

Cap au nord
Fends l'écume
Baleines à tribord
Reflets de lune

Terre en vue
Sémaphores
Passé le phare
Bord-à-bord

Sur la vague
Dans le vague
Ramé en galère
Par vent contraire

Le tout c'est de rester dans le vent
De toujours regarder devant
Pour voir quelquechose à l'horizon
Au-dessus des poissons

Au taquet
L'aventure
Et des embruns
Pleins la figure

Découvert
L'Atlantide
Bordé de sirènes
Aux chants fluides

Des voyages
Des naufrages
Il restera
Des coquillages

Disparus
Sous l'écume
Avec les murènes
Les poissons-lunes

Au-dessus des poissons (with DDJohn on clarinet)

Tom Régnier (https://soundcloud.com/tom-r-gnier): music, mix
Alexis Roche: lyrics, vocals

Madrugada
Un rêve qui s'achève
Quand la nuit s'en va
Un léger souffle de vent
Le bruit d'un volet battant
Et je reviens à moi

Madrugada
Fragile insaisissable
Revoilà la joie
Avec le soleil levant
Comme par enchantement
Je n'en reviens pas

Madrugada
Il y a de l'amour dans l'air
De l'air sous mes pas
La déprime les ouragans
Le monde à feu et à sang
Tout ça s'effacera

Madrugada
Envie de soigner la vie
Guérir mon karma
Face au soleil souriant
En un pur rayonnement
O que será será

Madrugada
Un rêve qui s'achève
La nuit qui s'en va
L'herbe couchée par le vent
Le goût d'un baiser brûlant
Tout recommence déjà

Madrugada...

Madrugada (Tom Régnier/Alexis Roche)

A huge thank you to Tom "Aeroplane" Régnier and Boon "Golden Fingers" Suzuki for taking me aboard their fantastic musical ship.

Tom Régnier (https://soundcloud.com/tom-r-gnier): music, all instruments except one
Boon Suzuki (https://soundcloud.com/boon-suzuki): guitar solo
Alexis Roche: lyrics, vocals

Il suffit d'une seconde
Un hasard
Pour voir le monde moins noir
Sur le bateau ivre
J'ai croisé son regard
Brillant dans la nuit
Semblant me dire: oh toi...
Tu vas te noyer dans mes yeux face à face
Tu remonteras pas à la surface

Puis elle a plongé dans l'onde
En un éclair
Et j'ai avalé la mer
A tenter à la nage
De suivre ma sirène
Pour finir hors d’haleine
Echoué sur la plage
On se reverra en haut lieu face à face
Quand tu seras remontée à la surface

J’ai navigué sans relâche
Pour retrouver sa trace
J’ai perdu le nord perdu la face
Parfois j’ai cru la voir
Se prendre dans la nasse
Voir nos mondes solitaires
Se rejoindre à la surface

Les souvenirs on les place
La vie entière
Dans des bouteilles à la mer
Dont les messages disent
La liberté fugace
Bien souvent les navires
Reviennent à la même place
Je me suis noyé dans ses yeux face à face
Je voulais pas rester à la surface

La surface (with Tom Régnier and Boon Suzuki)

Wishing you all a very happy 2021, full of love, music and freedom!

Point Nemo

Quel vent nous pousse dans le dos
A partir pour partir
Hisser la grand-voile en solo
Filer en douce sur les flots
Je vais au point Nemo
On se reverra mais pas de sitôt...

Quel vent nous souffle au ciboulot
De partir pour revenir
Passer les caps et les fuseaux
Les pieds mouillés sur un bateau
Je suis au point Nemo
On se reverra mais pas de sitôt...

Quel vent nous pousse dans le dos
Quel vent nous souffle dans le dos
Je suis au point Nemo
On se reverra mais pas de sitôt...

Point Nemo

This is a French classic from the 70’s, and a good excuse to collaborate with my good old SoundCloud friend Vincent chansons bleues. Vincent posted a previous mix of this track made with a 4-track recorder, which we both thought had some technical restrictions, hence this new mix.

We intended this version to sound different from the original and existing covers, although we love them. Our arrangement inspiration is explicitly quoted in the track (can you name it? It's very international...).

Vincent (https://soundcloud.com/vincent-chansons-bleues): steel "Nashville" guitar, 12-string, backing vocal
Alexis: lead vocal, rythm guitar, nylon guitar, mix

FAMOUS VERSIONS

Gérard Manset (original): https://www.youtube.com/watch?v=e5IBG8zuBt4
Danièle Messia: youtu.be/crWVlcob1UA
Alain Bashung: https://www.youtube.com/watch?v=IGdZAZ8N8Ec
Raphaël: https://www.youtube.com/watch?v=imFAluGeHEg

LYRICS

Il voyage en solitaire
Et nul ne l'oblige à se taire
Il chante la terre
Il chante la terre

Et c'est une vie sans mystère
Qui se passe de commentaire
Pendant des journées entières
Il chante la terre

Mais il est seul un jour
L'amour l'a quitté, s'en est allé
Faire un tour de l'autre côté
D'une ville où y avait pas de place pour se garer

Il voyage en solitaire
Et nul ne l'oblige à se taire
Il sait ce qu'il a à faire
Il chante la terre

Il reste le seul volontaire
Et puisqu'il n'a plus rien à faire
Plus fort qu'une armée entière
Il chante ma terre

Mais il est seul...

Et voilà le miracle en somme
C'est lorsque sa chanson est bonne
Car c'est pour la joie qu'elle lui donne
Qu'il chante la terre

Mais il est seul...

Il voyage en solitaire (Manset) with Vincent chansons bleues

Dilettante singer, guitarist, songwriter.

Les chansons parlent de ce qu'on y entend.

alexis roche

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