Concert de sortie d'EP. 24 juin 2021, New Morning.

Motus (Live au New Morning)

Y a des mots qui jaillissent et s’écoulent en ivresse,
Tant de mots dégoisés vautrés dans la paresse
Des torrents d’arguties portés sans allégresse
Mêlant les inepties aux formules vengeresses

Voici un bout de vie exposé à la presse
Moi aussi j’ai grandi, j’ai dû mordre en tigresse
Avis à l’insoumis que le système délaisse
Moi j’ai tout bien appris, le pays je le dresse

Alors explique
Mais c’est quoi la suite
Des paroles qui s’agitent
Elle mène où cette musique ?

Et les noirs propos de souillures de fond d'pot
Quand la vision s’étrique derrière les oripeaux
Les propos polémiques, valeurs des anciens jours
Toi ton truc c’est la trique, et surement pas l’humour

Encore un bon quartier balancé à la presse
Vois comme on s’agglutine et vois comme on dépèce
Quand on a les appuis et le carnet d’adresse
Pour allumer les feux sous d’obséquieuses caresses

Alors explique
Dis c’est quoi la suite
Des paroles qui s’agitent
Elle mène où cette musique ?

Et puis il y a la reine
Reine mère… la fille du père
Qui police ses thèmes, que ça glisse sans peine
… Ca et là, on devine… quelques relents de haine

Y a ces mots qui sont dits, qui s’écoulent en bassesses
Qui réduisent nos vies et dégueulent la tristesse

Y a ces mots qui sont dits, qui s’écoulent en bassesses
Qui réduisent nos vies et dégueulent la tristesse
Véhicules de peines, véhicules de peurs
La promesse inhumaine d'un monde faible en couleurs

Des mots défaits

Inspiré par l'intensité de la vie à Istanbul et par la techno de Détroit, 
IST - DET vol sans escale est un voyage nocturne, un exode rythmé par les pulsations de la ville.

"Que celui qui n'a jamais su danser lui jette la première pierre." *

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*inscription sur le white label de "Technarchy" (Cybersonik/Richie Hawtin) Source : Dan Sicko, Techno Rebels.

IST - DET Vol Sans Escale

Et ça part, repart à fond, la pause réflexion s’est fait une raison.
Comme ceux qui croyaient que les choses s’arrangeaient, en pas-à-pas, grâce à toi grâce à moi.

Car un jour, ça se réglera tout ça, attends juste, attends les réponses viennent.
Oui un jour, sans qu’un seul ne s’en soit vraiment donné la peine, on trouvera, ça ira…

Et c’est la berlue, jusque dans la rue, ça grouille et ça gite, des cales aux bas-fonds.
La grande frénésie de consommation ignore la misère, là à même terre.

Mais un jour, ça se réglera tout ça, attends juste, attends que les choses viennent.
Oui un jour, sans qu’un seul ne s’en soit vraiment donné la peine, on trouvera, ça ira…

Alors, elle est où, la boussole du monde fou ?
Est-ce qu’elle dort, la solution en or ? Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait, on fait quoi, on fait quoi ?
Si tu l’entrevois, ramène-la !

Et aux extrêmes, sûr qu'on se déchaine, un vrai tourbillon en mondovision.
Magistrale dérive sous orchestration des puissants nababs maitres de l’illusion.

Oh un jour, ça se réglera tout ça, attend juste, attend les réponses viennent
Oui un jour, sans qu’un seul ne s’en soit vraiment donné la peine, on trouvera, ça ira…

Alors, qu’est-ce qu’elle fout, la boussole du monde fou ?
Si elle dort, la solution en or, bah maintenant, qu'est-ce qu'on fait, on fait quoi, on fait quoi ?
Si tu l’entrevois, ramène-la.

Alors, puisque rien ne semble bouger, ça dort ça dort faut-il s’en inquiéter ?  
Et ça cafouille, clairement ça part en couille…
Et puis après, y aura quoi, y aura quoi, y aura quoi, y aura quoi ?
Y aura toi, Alea Jacta ! Y aura qu'toi, y aura qu'toi !

Ca ira

Un air moite et pesant peu à peu nous englobe
Senteurs de mousses humides, d’herbe coupée, de sous-bois
De lourds nuages gris s’accumulent dans le ciel et dérobent 
Les quelques éclaircies, sous les volutes qui tournoient

Un souffle de vent tiède caresse les visages et les corps
Une bourrasque soudaine malmène des feuilles racornies 
Portées d'un même accord, elles choient piteusement à nos pieds
Affaissement du décor, descente d'obscurité

Et toi qui t’affaiblis, englué d'inertie
Au cœur d'un ventre mou, le regard vague, contours flous
Sentant la délivrance, comme un regain d’espérance
Tu attends dans la cours, à s’imprégner de son retour

De grosses gouttes alanguies s’écrasent lourdement sur le sol, 
Le ciel menaçant gronde encore paresseusement
Les oiseaux se sont tus, soudain l’air a fraîchi, le crépitement de pluie
Le crépitement s’affole et la pluie s’intensifie

Pour toi qui haletais, par l’inertie défait
Au cœur du ventre mou, le regard vague, contours flous
Arrive la délivrance, au chant porteur d'espérance
Tu danses dans la cours, à célébrer l'ère du retour

Changement d'air

Tiens partons explorer le monde, puisque des villes montent les frondes
Et si on sillonnait les airs, le cap fixé sur d’autres terres
Le cœur ouvert à l’aventure, goûter au grand bain de nature  

Forêts primitives, conifères, lieux de nature et de mystères
Steppes verdoyantes, lacs d’équateurs, recouverts d’oiseaux migrateurs
Mers poissonneuses à perte de vue, paysages arctiques inconnus

Oui mais ici il y a la guerre, autour des torchères pétrolières 
Ici l’extraction de terres rares a contaminé les rivières 
Une jungle ou une palmeraie, l’arasement d’hectares de forêts

Une île 3 fois grande comme la France promène ses plastiques en errance
Des chaînes montagneuses de rebuts que trient des mômes à demi nus
Des lignes de transport assassines entre l’occident et la Chine

Alors oui sillonnons le monde, alors même que les colères grondent
Tant qu’on y est ratissons les airs, avant qu’ils ne tournent aux déserts
Et tant pis si nos aventures, nous rapprochent de lendemains obscurs

Bain de nature

Qu'on soit terrés ou coincés en clapiers, nous remontent de bien sombres nouvelles
Ponctués au rythme des tournées de poubelles, les filets de dépêches s'amoncellent

Claquemurés ou bien en quarantaine, les malades se ramassent à la pelle
En fin de partie, à l'heure de prendre pied, combien manqueront à l'appel ?

Et alors qu'on regarde, on les a sous la main, les moyens de tracer son voisin et son chien
Et qu'on légitime le flicage de chacun, préfigurant le monde de demain, c'est très bien...
Il faudrait au plus vite lourdement consommer, relancer les machines et bien nourrir les lignes
Adhérer au modèle qui nous a assommé, rester dans l'illusion d'un chemin rectiligne, mais...

Confinés coupés de nos repères, est-ce vraiment ce genre de nouvelles ?
Que nous attendons comme retour d'hirondelles et qui rendra nos vies plus belles ?

Quand ceux qui luttent au milieu du malheur sont acclamés chaque soir en sauveurs
S’ils peuvent au mieux colmater nos erreurs, y voir l’échappatoire, mais quel leurre !

Et alors qu'on regarde, puisqu'on les a sous la main, les moyens de tracer son voisin et son chien
Et qu'on légitime de fliquer tout un chacun, préfigurant le monde de demain, c'est très bien...
Il faudrait au plus vite lourdement consommer, relancer les machines et bien nourrir les lignes
Combien de fois encore devrons-nous être sommés d'abandonner enfin le chemin rectiligne ?

Il faudrait au plus vite lourdement consommer, relancer les machines et bien nourrir les lignes
Combien de fois encore devrons-nous assumer l'incurie des adeptes du chemin rectiligne ?

En quarantaine, bien tassés

Mole City

Furax

Tu martèles à l’envie et on voudrait y croire,
Le retour à la vie, aux folies des grands soirs
Aux bons mots à l’esprit et aux liqueurs à boire
Un grand retour promis tout en bout de couloir
 				
Et les jours affadis s’égrènent sans histoire
Les amis sont bannis, on arase les foires
Les heures pleurent d’ennui, les attentes illusoires
Sont tenues à la nuit des règles du pouvoir

Les grands soirs

Harvey Guerlain

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