An acoustic solo cover of Lovesick by Peace

Lovesick

My Heart Says Go (Studio Cast Recording)

Epilogue: Won't Give Up

Prologue - Jekyll and Hyde

Dirt Poor Robins - It Tore Your Heart Out (Deluxe Edition)

Once Upon a Time (In Space) 'The Twins' - The Mechanisms

The Challenge | Epic: The Musical Unofficial

Why Am I So Single? (Original London Cast Recording)

Just In Case

Entre a Tua Pele e o Abismo

{Hook]
J’me rappelle la route de la Baie-James, où qu’on roulait, qu’on gelait, qu’on fume
Les phares coupaient la noirceur pendant que les pylônes sortaient d’la brume
On venait du bloc, pas d’fortune, juste du diesel dans nos veines
Sur la route de la Baie-James… j’en suis revenu, mais jamais pareil

(✕2 pour partir)

[Couplet 1]
Aujourd’hui j’ai l’dos magané, pis des cheveux pas mal plus gris
Les kids checkent TikTok en bas, savent pas trop c’qu’on a bâti
Y voient Hydro sur les factures, le logo bleu sur un papier
Mais pas le froid qui me fendait l’visage à -30 dans l’char de chantier

Dans ma tête, j’suis encore là, Mac truck qui grimpe dans la bruine
Une CB qui griche en trois langues, un phare perdu dans la résine
On roulait nord comme si d’rien n’était, payes de ciment dans les mains
Sans trop comprendre que nos kilomètres coupaient le territoire d’quelqu’un d’ben loin

À soir j’regarde les nouvelles, on parle d’climat, de nation
On nomme les Cree, les ententes, les procès, les compensations
Moi j’me rappelle des visages, des feux au bout des chemins
Pis j’me demande encore des fois : on a gagné quoi? Y’ont perdu quoi, eux autres, là-haut, pour rien?

[Hook]
J’me rappelle la route de la Baie-James, où qu’on roulait, qu’on gelait, qu’on fume
Les phares coupaient la noirceur pendant que les pylônes sortaient d’la brume
On venait du bloc, pas d’fortune, juste du diesel dans nos veines
Sur la route de la Baie-James… j’en suis revenu, mais jamais pareil

[Couplet 2]
J’suis retourné là, un été, touriste cheap avec ma nouvelle caravane
Plus de roulottes de chantier, mais des panneaux expliquant « l’grand projet qui avance »
Photos de l’époque sur des pancartes, casques blancs, sourires d’affiche
Pas une goutte de slush sur les bottes, pas une larme dans la corniche

J’ai revu un vieux Cree, je sais pas si c’tait l’même bonhomme
Mais ses yeux disaient pareil : « Vos barrages, c’est pas juste des colonnes »
Il m’a parlé de camps noyés, de routes en gravelle où passent les orignaux
De ses petits-enfants sur Facebook, entre la trappe pis les vidéos

Moi j’ai parlé de ma jeunesse, de mes payes, de mon bloc en béton
De comment j’ai cru qu’on bâtissait l’avenir, sans lire les minuscules conditions
On s’est serré la main dans l’vent, deux vieux gars pris dans leur temps
Lui avec sa terre en morceaux, moi avec des regrets qui reviennent souvent

[Hook]
J’me rappelle la route de la Baie-James, où qu’on roulait, qu’on gelait, qu’on fume
Les phares coupaient la noirceur pendant que les pylônes sortaient d’la brume
On venait du bloc, pas d’fortune, juste du diesel dans nos veines
Sur la route de la Baie-James… j’en suis revenu, mais jamais pareil

[Pont – demi-parlé]
Si les fils tombent un jour, pis qu’les pylônes mangent la tourbe,
est-ce que les rivières vont reprendre leurs courbes?
Ou ben l’nord va garder pour toujours nos lignes droites dans sa peau,
comme des cicatrices d’guerre sur un dos?

Y’a un kid qui rappe dans un sous-sol à Chibou,
beat lo-fi, hoodie noir, yeux brillants, fierté partout
Il connaît l’histoire en morceaux, pas nos nuits de roulotte ni nos peurs
Mais il sent quand même dans la basse qu’y a d’quoi qui manque dans le cœur

[Hook – final]
J’me rappelle la route de la Baie-James, où qu’on roulait, qu’on gelait, qu’on fume
Les phares coupaient la noirceur pendant que les pylônes sortaient d’la brume
On venait du bloc, pas d’fortune, juste du diesel dans nos veines
Sur la route de la Baie-James… j’en suis revenu, mais jamais pareil

Sur la route de la Baie-James, on a vendu quelques saisons
Pour des mégawatts qui descendent jusque dans les tours du centre-ville, en bas d’la nation
Si tu montes là-haut un jour, oublie pas d’écouter le terrain
Parce que la route de la Baie-James… te ramène, mais jamais pareil.

Sur la route de la Baie-James

Trouble is, 
Nowadays, 
We go walking in the rain 
Protected by our plastic parasols. 

From the mists 
To the waves, 
We don't think we ever will implode again, 
The mighty leaden rollers rushing in to kill us all. 

But the ships are swiftly sinking, 
And the submarine in which I am 
Sequestering myself 
Is failing to produce a proper answer. 
I'm thinking to myself, 
I'm telling me that deftly I'll be 
Giving my advice to all the world, that 
The cells we're in are splitting 
So it's looking like 
It's likely that it's cancer. 

You looked sweet 
Standing there, 
Smiling at me sleepily 
Suspiciously like someone who is dead. 

Shake the sheets, 
Let 'em air, 
We'll go down in history 
Conspicuously grinning like the cat who's in the story life we've led. 

And the ships are softly sighing 
As the sedimental seafloor says 
A prayer to bring them home 
And sings a sullen cradle song of death. 
I'm thinking to myself, 
I'm telling me that certainly we 
Haven't got the heart to tell the world that 
The tumors are malignant, 
So the time is coming 
When we'll breathe our last breath. 

From the start, 
Where was I? 
I was not the kind of guy 
To look a fading flower in the eye. 

Cross your heart, 
Hope to die, 
Hope to soon be sailing smoothly heaven-high, 
Surrounded by the seabirds as they skim the starless sky.

credits
from A Troubled Piece of Fruit, released 23 July 2012 

Stephan Nance, piano/vocals
Angelica Sather Hodgetts, cello/melodica 
Tim McLaughlin, trumpet

Stephan Nance — Immunodeficiency

Reasons to stay

Epilogue: Won't Give Up

Jorge Rivera-Herrans