Gravitasson B (2010) 

Duration: 8'56"

Instruments: for flûte in G an piano

Musicians: Ensemble Vertebrae, Olivia Abreu / Flûte et Anna Paolina Hasslacher / Piano
At Cervantino Festival

Composer: JUAN ARROYO

Gravitasson B (2010) live at Cervantino Festival 2015. For flute in G and piano

Juan ARROYO
www.juan-arroyo.com
Photo by Kamir Meridja

Composer in residence at the Center Henri Pousseur (2014), IRCAM (2015), member of the Academy of France in Madrid-Casa de Velazquez (2016/17), composer in residence at the Art Zoyd Music Creation Center, member of the Académie de France in Rome-Villa Médicis for the year 2017/18, he is actually composer in residence at the National Orchestra of Peru.

Juan Arroyo was born in Lima, Peru. He studied composition at the Conservatories of Lima, Bordeaux and at the National Conservatory of Music and Dance in Paris. He deepens his musical knowledge in formations like Voix Nouvelles and the IRCAM. He has been guided by eminent composers such as Brian Ferneyhough, Heinz Holliger, Henri Pousseur, Mauricio Kagel, Michael Levinas, Luis Naón and Stefano Gervasoni.

His music is rewarded with numerous awards such as the prize of the Salabert Foundation (2013) and the prize of the Academy of Fine Arts of France (2015). He receives prestigious commissions from the French Ministry of Culture, Radio France, Centre Henri Pousseur, SACEM, Proxima Centauri and Tana string quartet. His works are performed by eminent musicians such as Ensemble Intercontemporain, L’Itinéraire, Linea, LAPS, L’Arsenale, Regards, Sonido Extremo, Orquesta Nacional de Perú, Vertixe Sonora, Claude Delangle, Jeanne Maisonhaute, Antonio Politano and Maribé Charrier. His music is performed at great festivals such as Ars Musica, Cervantino, La Chaise-Dieu, Ensems and ¡Viva Villa!

His work of composition is articulated around the Magical Sound Realism through the different techniques of sound hybridization. In fact, in 2014, he began a fundamental stage of his artistic work with the construction of new instruments capable of transmuting his sound, the TanaInstruments. This allowed him to hybridize the perceptual indices of sounds in order to reveal their evocative and irrational nature of their substance, sometimes making them enigmatic.

The uniqueness of his work lies in these games of displacement, of movement between a causal listening and a reduced listening, passing through many intermediate states of perception. Juan Arroyo explores these different degrees gradually blurring the sources of sound in the manner of a photographer or cameraman, making us travel from the concrete to the abstract, from materiality to immateriality, playing with the configuration of its objective.

sculptures sonores
Le fil du temps se remplit à l'infini d'instants... Mon souhait serait d'habiller ces tout petits moments comme on costume un petit théâtre : les vêtir d'un rien, d'un silence, d'une chaise vide, d'un coussin tendre, d'un son soyeux, d'un plein et d'un délié, du son d'un mouvement du corps en action, d'un geste de la voix, de l'harmonie qui se compose entre tout ça, d'une construction de l'espace objet et de l'espace sonore, d'une composition qui se déploie à la minute qui passe... mon souhait serait d'habiter un moment du présent qui se donne. 

Pour d'écrire mon travail créatif : il se construit sur deux axes de réflexion : le premier prend toujours en considération la relation à autrui, tandis que le second souligne et dénote les gestes qui opèrent alors en corrélation. L'autre être qui peut nous écouter, nous voir, nous sentir, nous parler, nous recevoir, nous montrer, nous donner... et à chaque fois je note, dénote, transcris les gestes, les actions... et finalement les histoires qui se construisent entre nous... pour ce faire mon travail s'appuie sur une production plastique, musicale, écrite, où la performance de l'instant présent livre aux souvenirs des traces aussi précieuses que les objets qui sont échangés. D'une simple conversation du regard, au partage d'une bulle de savon, d'un poème de la vie courante écrit sur les lignes de la main (ou le contraire d'un poème de la main écrit sur les lignes de la vie courante) à une parole en l'air, d'un prospectus à une mise en question taggée, d'un rêve illustré à une réalité décrite, je suis tour à tour Marchand d'idées, Marchand de sables, directeur du musée de la mémoire et de l'oubli, chercheur au centre de découverte des gestes inutiles et des actes sans conséquences, fonctionnaire au centre administratif de la vie par voix thérapeutique, démonstrateur au centre de soin esthétique, acteur avec la compagnie du temps, donneur de voix, prêteur de geste, poète des présents que l'on fait.

