Dans les brumes automnales
D’un début d’millénaire
Aux senteurs estivales
Par deux fois l’univers
S’agrandit de deux âmes
Tremblement de terre
Le monde les acclame
Séisme imaginaire
Tout ce que j’ai appris
S’répercute dans ma tête
Tout mon être déconstruit
Mon âme dans la tempête
Étourdie par l’ivresse
D’une histoire d’amour
D’une odyssée livresque
D’un voyage sans retour

Jamais je ne voudrais
Cet irréel bonheur
Devoir le digérer
Car l’éternel rêveur
Seul le touche du doigt
Lorsqu’à vos yeux brillants
Qui me laisse sans voix
Je m’accroche fébril’ment
A mon tour afin d’être
A hauteur de vos vies
Il me faudra renaître
De mes cendres, mon ami
Vous tirer d’l’infernale
Banalité du monde
Du chaos sidéral
Au-delà de l’immonde

Et s’il nous faut un sens
A notre frêle existence
Gardons de notre enfance
Le bonheur d’l’innocence
 
Et lorsque l’humain joue
A détruire son prochain
Le matin d’un 6 août
A l’aube d’un jour sans fin
Les félés de l’atome
Apocalyptique
Réduisent en fantôme
D’un délire alchimique
Hommes femmes et enfants
Dont les âmes depuis errent
Sans repos et hantant
Nos limbes nucléaires
Macabre fascination
D’un pouvoir sans limite
Ces forces nous plongeront
Dans des abymes toxiques

Les rancœurs assassines
Au passé nostalgique
Des enfants de Staline
Confinant au tragique
L’apprenti dictateur
Se Rêvant roi soviet
Dans une folle fureur
Nous crache ses sornettes
Mais si d’aucuns préfèrent
Jouer à la marchande
Et côtoyer l’enfer
Honorer les commandes
Et l’histoire balbutie
Et pleuvent les bombes
Sur Kaboul ou Grozni
Enfant dans une tombe

Et s’il nous faut un sens
A notre frêle existence
Gardons de notre enfance
Le bonheur d’l’innocence

Bombardements d’écoles
Et de maternités
Dans les rues de Marioupol
Combien d’enfants tombés
Quand un peu plus à l’ouest
Les nouveaux cannibales
Venèrent la déesse
Et le dieu capital
Jusqu’à épuisement
De la terre nourricière
Pour l’enrichissement
De quelques milliardaires
On détourne le problème
On accuse les migrants
La théorie malsaine
Du grand remplacement

Car les néo nazis
Suivent les pas d’leur père
Avec pour seule envie
D’éliminer leurs frères
Idées nauséabondes
Infusent les esprits
Car la bébête immonde
N’est pas morte et survit
Les discours des tribuns
Chemises brunes délavées
Pour un vote opportun
Prend garde étranger
Dans les rues de Paris
Le bruit des bottes sournois
Réminiscence d’esprits
Aux relents munichois
 
Et s’il nous faut un sens
A notre frêle existence
Gardons de notre enfance
Le bonheur d’l’innocence
 
Je voudrais vous cacher
Les tragédies humaines
Les horreurs du passé
Et du présent, la haine
Taire le bruit des armes
Vous cacher la folie
Et des cris et des larmes
Des hommes, leur ineptie
Le quotidien labeur
Et parfois la colère
Abattent sur nos cœurs
La froideur des hivers
Alors pour tout cela
Pour mes imperfections
Pour ce que j’ne dis pas
Je vous demande pardon

Et que ne suis-je fou
De vous offrir une vie
Dans ce monde de dégout
Usé par le mépris
Mais à ceux qui veulent voir
Peut-être pourrais-je montrer
La beauté et l’espoir
En notre humanité
Et s’il ne reste rien
Du monde de mes rêves
Soyez-en bien certains
Le jour toujours se lève
Et du mal il ne reste
Quoiqu’il nous advienne
Que les fleurs célestes
Mes enfants, je vous aime

Et s’il nous faut un sens
A notre frêle existence
Gardons de notre enfance
Le bonheur d’l’innocence

Album de Julien Detais

Le chaos de l'existence

C’est une histoire banale,
Une homme violent bat sa femme
Misogynie ancestrale
Un homme brutal, des plus infâmes

Un homme pour qui c’est connerie,
L’égalité, la charge mentale
Les femmes doivent être soumises,
Un jour les coups seront fatals

C’est un histoire ordinaire,
qui se joue à quelques pas
D’une femme, son tortionnaire,
Demain, elle ne se relève pas

Et toi ma fille, je ne sais pas,
Le monde que je te laisserai,
Mais soit certaine, oh oui crois-moi,
On les brisera... les hommes mauvais

C’est une histoire ordinaire
De pauvres types abrutis
Qui humilient leur secrétaire
Putain de phallocratie

Une petite passe pour un boulot,
Cela n’est pas bien cher payé
Pour un p’tit rôle ou une promo,
Pour apparaître à la télé

Abus d’pouvoir organisé
P'tits chefs, artistes ou politiques,
Mais rien ne saurait justifier
Vos agissements horrifiques

Et toi ma fille, je ne sais pas,
Le monde que je te laisserai,
Mais soit certaine, oh oui crois-moi,
On les brisera ... les hommes mauvais

C’est une histoire millénaire
Ante-diluvienne
De croyance et de sorcière
De patriarcat , de haine

Oui, mais cette ère touche à  sa fin
Les femmes se sont révoltées
Certaines l’écrivent sur leurs seins
Messieurs, maint’nant… à vous d’trembler

Triste portrait dressé des hommes
Et si j’implore votre pardon,
Mesdames, je vous le dis en somme,
Il y en a des bons des garçons

Et toi ma fille, je ne sais pas,
Le monde que je te laisserai,
Mais soit certaine, oh oui crois-moi,
On les brisera ... les hommes mauvais

Non toi ma fille, je ne sais pas,
Le monde que je te laisserai,
Mais soit certaine, oh oui crois-moi,
On les brisera ... les hommes mauvais

Toi, ma fille

Une école maternelle
Tout au fond d'un dortoir
Une gamine de celle
Qui veut tout savoir

Allongée sur son lit
Elle ne peut pas dormir
Les autres font ainsi
Trop d’choses à réfléchir

Une poupée trop belle
Une mauvaise surprise
Même le Père Noël
Ne l'a pas comprise

Pour son entrée en scène
Dans la pièce qui se joue
Elle se fait comédienne
Malgré tous ses atouts

Les ailes majestueuses
Des albatros en vol
S'avèrent lourdes et piteuses
Lorsqu'ils touchent le sol

Dans la cour d'un lycée
Une soif de savoir
Elle se sent isolée
Les autres font la foire

Les années ont passé
Toujours en décalage
Rien n'a vraiment changé
Rapport à ceux d’son âge

Tragédie shakespearienne
Camoufler tous les maux
De la vie quotidienne
Pourquoi est-ce toujours trop

Toujours trop de questions
Jouer un rôle elle assure
Pour donner l'impression
C’est son corps qu’elle torture

Les ailes majestueuses
Des albatros en vol
S'avèrent lourdes et piteuses
Lorsqu'ils touchent le sol

Mais si le soleil brille
Sur ses pensées radieuses
Elle qui parfois vacille
Elle devient lumineuse

Elle rayonne dans nos vies
Souhaite pour nous le meilleur
Personne ne l'a comprise
Ça lui brise le cœur

En une fraction de seconde
S'installe le désespoir
Tout son monde s'effondre
Restent les idées noires

Si certains l'ont cru folle
Toujours elle se relève
Elle reprend son envol
S’accrochant à ses rêves

Les ailes majestueuses
Des albatros en vol
S'avèrent lourdes et piteuses
Lorsqu'ils touchent le sol

L’albatros (feat. S. & LPDD)

Si j’ai quitté vos fêtes
Je pense à vous encore
La vie est ainsi faite
De regrets, de remords
Ne croyez surtout pas 
Que je vous délaisse
Mais simplement parfois
S’envolent les promesses

Je nous revois pourtant 
Sur les bancs de l’école
Riants et insouciants 
De cette vie un peu folle
Qui pour nous commençait 
Amis on voulait croire
Rien jamais ne changerait
Que de belles histoires 

Si j’ai quitté vos fêtes 
Et si je me sens vieux
Comme mon cœur regrette
De n’être sous vos cieux 
Au-delà de l’absence 
Des heures sans dormir 
Et des longs silences
Reste les souvenirs 

Quand au bout de la nuit 
Et au bout de l’ivresse 
Face au ciel qui rosit
Explose la tendresse
Autour d’un dernier verre
Dernière cigarette 
Quelques paroles en l’air 
Ou confidences secrètes

Si j’ai quitté vos fêtes
Mon rire s’en est aller
Tout est gris dans ma tête
Pourrais-je retrouver
La magie des moments 
Passés à vos côtés
D’un été catalan 
D’une belle soirée 

Quand la joie de l’instant
Du milieu d’un mois d’août 
Sous le poids écrasant
D’un soleil andalou
Résonne durant l’hiver
Dans un bar de Bruxelles 
De Saint-Malo, d’Anvers
Que la vie était belle

Si, j’ai quitté vos fêtes
Jamais j’n’y aurai cru
La vie est ainsi faite
Mon paradis perdu
J’aurais aimé pourtant 
Vous gardez près de moi
Voir grandir vos enfants
Vous serrez dans mes bras

On a tant partagé 
Nos bonheurs et nos peines
Mon monde s’est effondré 
Amis en quarantaine 
Que pouvions-nous faire
Nous nous sommes éloignés
Depuis je vis l’enfer 
Amis, vous me manquez

Si j’ai quitté vos fêtes

Bleu blanc rouge

Liberté (Paul Eluard)

My sweet Mélody

Little miss nobody

Qui sourit n’est pas toujours heureux

The Rolling Stones circus

Le mépris

Je me nomme Julien et réside à Angers. Passionné de musique depuis toujours, il y a quelques années, j'ai franchi le pas et acquérant ma première guitare et en composant mes premières chansons.

Auteur-compositeur inspiré du quotidien, j'exprime mes émotions, mes craintes, mes colères, mais aussi mes bonheurs à travers la musique. Amateur et autodidacte, je m'inscris dans la tradition de la chanson française à textes et engagée. Mes influences vont d'Hubert-Félix Thiéfaine à Renaud en passant par Bashung, Brel, Arno...

Inspirée par le Rock n'Roll et la musique folk, j'accorde une importance toute particulière à la guitare acoustique ou électrique dans mes compositions. Cet instrument que j'adore m'a permis d'entrer dans l'univers de la musique et m'accompagne depuis plus de dix ans.

Aujourd'hui, je ressens le besoin de partager mon travail avec des personnes qui pourraient être sensibles aux petites histoires que je raconte. C'est aussi une volonté de sortir d'un quotidien et de replacer l'art au centre de ma vie.

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