Componer una canción inspirándose en otra es un proceso tan antiguo como la propia música. No se trata de copiar, sino de dejarse llevar por una melodía, una estructura o una emoción que nos toca y nos impulsa a crear algo nuevo. Es como si una canción encendiera una chispa en nosotros, y esa chispa diera lugar a una llama distinta, con su propia luz, pero nacida de la misma chispa inicial. A continuación, se describe cómo puede desarrollarse este proceso creativo.

**1. Identificar la esencia de la canción original**
El primer paso es escuchar con atención la canción que nos inspira. ¿Qué es lo que nos atrapa de ella? ¿La melodía, el ritmo, las palabras, la historia que cuenta, la emoción que transmite? Comprender lo que nos mueve nos ayuda a saber qué queremos conservar como referencia y qué queremos transformar. No se trata de imitar, sino de captar su alma.

**2. Elegir el enfoque de inspiración**
Hay muchas formas de inspirarse en una canción:

* Mantener la estructura (estrofa, estribillo, puente) pero cambiar el contenido.
* Conservar el número de sílabas en los versos y el tipo de rima.
* Reinterpretar el mensaje desde otro punto de vista.
* Crear una especie de “respuesta” o continuación a la canción original.
* Usar su ambiente (una fiesta, un viaje, un recuerdo) como punto de partida para una historia diferente.

Por ejemplo, si la canción original habla de un amor de verano en la playa, la nueva podría hablar de una amistad invernal en la montaña, pero con un ritmo y estructura similares.

**3. Respetar la forma: métrica, prosodia y rima**
Una gran ventaja de inspirarse en una canción es que ya se tiene un modelo que funciona. Si la canción original está compuesta con frases de 8 sílabas y rimas consonantes, se puede mantener ese patrón para asegurar fluidez y musicalidad. Es importante contar bien las sílabas, cuidar los acentos y evitar rimas forzadas. La canción debe “cantar” con naturalidad.

**4. Crear un nuevo mensaje o historia**
La inspiración no debe limitar el contenido. La canción nueva necesita su propio tema, algo que nazca de quien la escribe. Puede ser alegre o triste, profunda o ligera, pero debe tener una voz auténtica. La inspiración solo es el punto de partida: el destino es personal. Así, una misma estructura puede servir para cantar al amor, a la comida, a la vida o a la nostalgia.

**5. Reescribir, cantar y ajustar**
Una vez escrita la canción, hay que probarla, cantarla, escucharla, sentir si fluye o si hay que corregir frases, mejorar rimas, cambiar palabras. Esta etapa es esencial: la canción se pule como una piedra preciosa, hasta que brilla. Lo importante es que, aunque se note la inspiración, la nueva canción tenga identidad propia.

**6. Honrar la fuente y afirmar la propia voz**
A veces es bonito dejar pequeños guiños a la canción original: una frase similar, una referencia disimulada, un tono familiar. Pero lo esencial es que la nueva canción tenga vida propia, que hable con tu voz, con tu estilo, con tu verdad. Eso es lo que hace que una canción inspirada no sea una copia, sino una creación genuina.

En definitiva, componer a partir de otra canción es formar parte de una cadena infinita de inspiración. Cada canción que nace lleva en su interior huellas de otras, pero también algo único. Porque la música, como la vida, se construye a base de encuentros, ecos y transformaciones.


Una canción es un instante

La *duende* est un mot espagnol intraduisible, un mystère vivant niché au cœur de l’âme andalouse. Ce terme, que l’on retrouve souvent dans l’univers du flamenco, de la tauromachie ou des arts vivants, désigne un moment de grâce absolue, un état de présence intense, presque surnaturelle, où l’émotion, la technique, l’instant et l’âme s’alignent parfaitement. La *duende* n’est ni le talent, ni l’inspiration, ni la virtuosité : elle est plus profonde, plus insaisissable, plus rare. C’est un feu intérieur, une vérité nue qui jaillit soudain et submerge tout, l’artiste comme celui qui regarde.

Le poète Federico García Lorca a consacré des pages envoûtantes à la *duende*. Pour lui, elle n’est pas quelque chose qu’on possède, mais quelque chose qui **vient**, qui **descend** comme une force obscure, parfois douloureuse, souvent inexplicable. La *duende* ne se convoque pas, elle surgit. Elle habite un chant, une danse, une parole, un geste — pas nécessairement parfaits, mais profondément vivants, vibrants, justes. Lorsqu’elle apparaît, quelque chose change dans l’air. Le spectateur est saisi, muet, bouleversé, parce que ce qu’il voit n’est plus de l’ordre du spectacle : c’est de la vérité à l’état brut.

Dans la tauromachie, on parle de *duende* lorsque le matador, en pleine faena, entre en harmonie totale avec le taureau, la mort, le rythme, l’arène, et surtout avec lui-même. Il ne s’agit pas d’un simple combat : tout devient danse, rituel, tension sacrée. On ne regarde plus un homme affronter une bête, mais l’éclat d’un moment suspendu, où l’humain touche une forme d’éternité. Il en va de même dans le flamenco : certaines chanteuses, certains danseurs, sans prévenir, laissent surgir une *duende* foudroyante. Le public le sent immédiatement : quelque chose d’unique est en train de se produire, quelque chose qui ne se reproduira jamais exactement ainsi.

Mais la *duende* n’appartient pas qu’aux arènes ou aux planches. Elle peut toucher n’importe qui, n’importe où. On l’a parfois sans le savoir, lors d’un rendez-vous professionnel qui se déroule sans obstacle, fluide, évident. Dans un regard amoureux où tout semble déjà écrit. Dans un moment de solitude où le monde semble enfin nous écouter. On se réveille un matin, le cœur calme, les gestes clairs, le ciel accordé. Et ce jour-là, on ne comprend pas pourquoi, mais tout paraît juste, facile, profond. C’est cela, la *duende* : ce quelque chose en nous qui s’ouvre quand tout se ferme ailleurs. Une chance fragile, une vibration mystérieuse, une clarté fugace dans le chaos.

La *duende* est rare, mais elle existe. Elle ne se mérite pas, elle se traverse. Elle est le fruit d’une sincérité totale, d’un abandon, d’un feu intérieur qui accepte de brûler sans rien cacher. Elle fait taire l’égo et laisse parler l’âme. Elle est, peut-être, ce qu’il y a de plus vivant en nous.


LA DUENDE

Depuis quelques années, un phénomène étrange persiste dans l’univers des bijoux pour homme : les têtes de mort. Partout. Gravées, sculptées, moulées, elles s’invitent sur les bagues, les bracelets, les colliers, les montres. En argent, en acier, en cuir, elles trônent, omniprésentes, comme si l’homme, pour affirmer sa virilité, n’avait qu’une seule icône : le crâne. On pourrait en rire — et on a bien raison — mais cette obsession mérite peut-être un petit regard curieux. Pourquoi ce goût morbide ? D’où vient cette idée selon laquelle **porter la mort sur soi serait un gage de puissance masculine** ?

On pourrait commencer par un soupçon de psychologie de bazar. L’homme aurait besoin de montrer qu’il ne craint rien, même pas la fin. Le bijou devient alors une **affirmation de courage**, de défi face à la fatalité. Porter une tête de mort, c’est affirmer : « Je sais que je vais mourir, mais regarde comme je danse avec elle. » C’est une sorte de posture virile où l’on remplace les fleurs par les flammes, les courbes par les os, les symboles de vie par ceux de l’au-delà.

Mais derrière ce vernis de force se cache peut-être une autre vérité : **l’incapacité à assumer la douceur**. Car dans l’imaginaire collectif, les bijoux « masculins » doivent être bruts, sombres, lourds. Pas question d’arabesques, de légèreté, ou de motifs poétiques. Une tête de mort, au moins, c’est clair : ça fait dur, ça fait viril, ça ne pleure pas. Pourtant, il y a là un curieux paradoxe. Car **quoi de plus fragile qu’un crâne ?** Quoi de plus vulnérable, plus nu, plus dépouillé ? Derrière ce symbole prétendument fort, il n’y a que du vide. L’absence, la fin, le silence.

C’est aussi un reflet de la culture populaire. Les films d’action, les séries, les jeux vidéo regorgent de personnages virils ornés de chaînes, de crânes, de cuir noir et de regards ténébreux. L’industrie s’est emparée de cette imagerie pour l’injecter dans la mode. Les bijoutiers ont suivi, les marques ont amplifié, et les consommateurs ont accepté. **Le bijou masculin s’est figé dans un code graphique bien rodé : le métal froid, les pointes, les têtes de mort.**

Et si on osait autre chose ? Si l’on imaginait un bijou pour homme qui parle de lumière, de mouvement, de vie ? Un bijou qui n’a pas peur d’être subtil, élégant, délicat — sans être fragile pour autant. Car la virilité ne réside pas dans la peur qu’on impose, mais dans la force tranquille qu’on assume. **Un bijou peut être fort sans être macabre, et raffiné sans être féminin.** La tête de mort a assez régné : peut-être serait-il temps de lui offrir un repos bien mérité… dans un tiroir.

Et à tous ceux qui continuent de croire qu’un homme doit porter l’image de la mort pour être crédible, on a envie de dire : **et si, pour une fois, on portait la vie ?**


CRANE DE MEC

**La playa, ese lugar donde todo se afloja, donde el alma se descalza.** No importa cuántas veces hayamos estado allí, cada llegada tiene algo de primera vez. El sonido de las olas que rompen en la orilla, el olor a sal, el sol que se pega a la piel como una caricia lenta... La playa es una fiesta para los sentidos. Y por eso mismo, se convierte también en un lugar de música, de ritmo, de alegría simple. De esas canciones que no necesitan grandes versos ni metáforas complicadas, sino que viven del aire libre, del momento compartido, del cuerpo que se mueve sin pensar.

La canción **"Playa, playa, playa"** nace de ese espíritu: un juego, una celebración, una letanía feliz de palabras que nos transportan directamente a la arena caliente. Cada estrofa está compuesta únicamente de palabras asociadas a la playa: objetos, paisajes, comidas, acciones, elementos del entorno. Es como si hiciéramos una lista desordenada de todo lo que vemos, tocamos y sentimos cuando estamos frente al mar. Desde la toalla extendida hasta la concha encontrada por casualidad, pasando por el chiringuito, el frisbi, la palmera, la crema solar o el castillo de arena.

La música tiene esa capacidad de pintar paisajes sin describirlos. Aquí, el ritmo marcado por frases de ocho sílabas y rimas perfectas da una musicalidad alegre y pegadiza, casi como un juego de niños. La repetición de los elementos crea una especie de **collage sonoro**, una fotografía hablada de nuestras vacaciones. Pero es en el estribillo donde se condensa el verdadero mensaje: **la felicidad sin filtros, la amistad sin horarios, el verano sin prisas.**

> *Playa, sol y chapuzón,
> Estamos bien, ¡qué sensación!
> Huele a sal, sopla el viento,
> ¡Y los amigos, puro contento!*

Este estribillo se canta fácil, se grita desde la toalla, se repite de camino al agua, se baila con los pies mojados. No pretende cambiar el mundo, pero sí recordarnos que hay instantes donde el mundo parece perfecto, aunque sea solo por un rato.

"Playa, playa, playa" no es solo una canción. Es una manera de **encender la memoria** y de **celebrar el presente**. Es para cantar con amigos, en la playa o soñando con ella. Porque aunque no estemos allí, al cerrar los ojos y entonar el ritmo de sus palabras, el mar vuelve a nosotros, una vez más


PLAYA, PLAYA, PLAYA

Il y a des choses qu’on fait tous, sans jamais en parler. Des gestes minuscules, anodins, drôles ou absurdes, que l’on répète presque machinalement, persuadé d’être le seul à le faire. Ces petites habitudes secrètes qu’on croit uniques, et qui pourtant nous relient. Parce qu’au fond, si nous avons chacun notre façon de vivre, nous avons aussi tous nos travers silencieux, nos rituels dérisoires, nos manies tendres et un peu folles.

Prenez un morceau de baguette. Vous venez d’en couper une tranche, raisonnable. Mais vous voyez bien que ce n’est pas droit. Alors, pour « égaliser », vous en reprenez un petit bout. Puis encore un. Et à la fin, vous avez mangé la moitié, mais vous pouvez toujours dire que c’était pour la symétrie. Qui ne l’a jamais fait ?

Ou ce fameux pot de pâte à tartiner. Il est presque vide, ou mal réparti, et là encore, votre cerveau vous souffle : « Je vais juste lisser la surface, après j’arrête. » La cuillère plonge, vous remettez à niveau. Puis un petit coin de plus. Puis le bord. Et finalement… vous avez fait le ménage, mais pas dans votre conscience.

Et puis il y a le tunnel. Cette chanson qu’on écoute à fond, et paf, on entre dans une zone sans réseau. Le son coupe, mais nous, on continue à chanter, comme une mission : retomber pile sur le refrain à la sortie. C’est idiot. C’est enfantin. Et c’est exactement ce qui nous rend humains.

C’est de tout cela que parle la chanson **"Je suis pas seul"**. Elle dresse le portrait joyeux et complice de ces moments où nous jouons avec nous-mêmes, avec les objets, les hasards, les superstitions. Comme lorsqu’on essaie de ne pas éternuer les yeux fermés. Ou quand on laisse le destin décider à notre place : « Si le feu passe au vert dans cinq secondes, je dis oui. » On sourit, on y croit à moitié, mais on y croit quand même.

Ces petits gestes, ces micro-défis qu’on ne raconte jamais, on pense les vivre seul. Et pourtant. Si chacun en porte un, c’est bien qu’ils font partie d’une vérité plus grande : **nous sommes faits de détails.**

La chanson, écrite en phrases de huit pieds et rimes parfaites, avance comme une comptine douce, un carnet de confidences universelles. Elle rit de nous sans moquerie, elle observe sans juger. Elle nous rappelle que ce que l’on croit insignifiant est souvent ce qui nous relie. Ce que l’on croit bizarre est souvent simplement… **partagé**.

Alors, la prochaine fois que vous couperez la baguette « pour égaliser », que vous chanterez dans un tunnel, ou que vous regarderez un feu tricolore comme un oracle personnel, souvenez-vous :
**Vous êtes loin d’être le seul. Et c’est ça, le plus beau.**

On fait tous ça

Dans le monde du droit, tous les avocats ne se ressemblent pas. Certains sont des bâtisseurs de ponts, d’autres des coupeurs de cordes. Certains arrondissent les angles, d’autres tracent des lignes franches. On peut, sans caricature, parler de **deux postures fondamentales** : celle de l’**avocat de complaisance** et celle de l’**avocat de rupture**.

L’**avocat de complaisance**, d’abord, n’est pas nécessairement lâche ou médiocre — bien au contraire. Il connaît parfaitement les codes, les usages, les stratégies d’apaisement. Il maîtrise l’art de rassurer, de temporiser, de présenter les faits sous un jour acceptable. C’est souvent un fin diplomate, soucieux d’éviter l’affrontement direct. Il protège, il adoucit. Son objectif est clair : **accompagner, sans heurter**, souvent dans un contexte où la relation compte autant que la vérité. Il ne cherche pas la victoire éclatante, mais **l’accord raisonnable**. Il préfère **le terrain commun au terrain miné**.

L’avocat de complaisance est celui qui dira à son client ce qu’il veut entendre, ou tout au moins ce qu’il peut digérer. Il adapte ses conseils à l’état émotionnel, à la situation sociale, au rapport de force. Il évite les secousses. Il parle bas, mais il parle longtemps. Il tient la main. Il rassure. Il protège parfois de la réalité elle-même, en maquillant ce qui dérange, en contournant ce qui fâche. Et parfois, cette posture est précieuse. Elle permet de **sauver sans blesser**, de **négocier sans détruire**, de **garder intact ce qui peut encore tenir**.

Mais face à lui, il y a l’**avocat de rupture**. Celui qui n’est pas là pour plaire, mais pour dire. Celui qui entre dans le dossier comme on entre dans une pièce mal rangée : pour mettre à plat. Il confronte les faits, les personnes, les illusions. Il ne fuit pas le conflit — il le **structure**. Il n’a pas peur de perdre une affaire si c’est pour **conserver la cohérence**, la justice, ou même la simple lucidité.

L’avocat de rupture parle droit, tranche net, met les contradictions en lumière. Il ne cherche pas le confort de son client, mais **sa clarification**. Il peut choquer, bouleverser, mais il agit au nom de ce qu’il considère comme **fondamental** : la vérité, la stratégie à long terme, l'intégrité du raisonnement. Il n’endort pas, il réveille. Il ne protège pas toujours du feu, mais **il apprend à y marcher.**

Dans une carrière, dans une vie, il n’est pas rare qu’un avocat passe de l’un à l’autre, ou qu’il incarne tour à tour ces deux visages. Tout dépend du moment, du client, de l’enjeu. Mais il est essentiel de **savoir qui l’on a en face de soi**, et **quel rôle on attend de lui**. Car ce qui sauve une situation aujourd’hui peut l’enliser demain. Et ce qui semble brutal dans l’instant peut, parfois, être une libération salutaire.

Ainsi, l’avocat de complaisance **tient la main**. L’avocat de rupture **la montre.**
L’un préserve. L’autre révèle.
Et chacun, à sa manière, **sert la justice.**


COMPLAISANCE OU RUPTURE ?

Nous vivons dans un monde où tout se note. Le moindre service, le plus petit café, le moindre trajet en VTC. Un chauffeur qui n’a pas souri ? Trois étoiles. Une pizza arrivée tiède ? Deux étoiles. Un hôtel avec une ampoule grillée ? Une critique de cinq paragraphes, photo floue à l’appui. Nous sommes devenus des **juges permanents**, **des notateurs compulsifs**, des **consommateurs critiques qui s’ignorent parfois eux-mêmes**.

La chanson ***Cinq étoiles pour ta mauvaise foi*** s’amuse de cette tendance en poussant le curseur… du bon côté du miroir. Elle décrit ces clients qui notent tout, partout, tout le temps. Ceux qui sourient au serveur mais écrivent ensuite que le pain était tiède. Ceux qui ronflent toute la nuit dans un lit confortable, mais mettent quand même deux étoiles parce que la télécommande était capricieuse. Ceux qui se sentent investis d’une mission : **punir par les étoiles**, comme si la critique était un devoir sacré.

Mais la chanson soulève surtout une question :
**Et si, un jour, on notait aussi les clients ?**

L’idée fait sourire. Et pourtant…
On imagine l’hôtelier écrire : « Client arrivé sans bonjour, a vidé le mini-bar, laissé les serviettes au sol et volé les savons. Deux étoiles. »
Le chauffeur de VTC : « A mangé un kebab dans la voiture et a noté trois étoiles parce que je n’avais pas de chewing-gum à la menthe. Une étoile. »
Ou encore le restaurateur : « A mis trois étoiles après avoir fini son assiette. Prétexte : la serviette n’était pas repassée. »

La chanson joue avec cette inversion des rôles. Elle pointe du doigt, sans agressivité, une vérité que l’on oublie : **dans toute relation de service, il y a deux personnes.** Et si l’une peut juger, pourquoi l’autre n’en aurait-elle pas le droit aussi ?
Pourquoi pense-t-on que le client est toujours neutre, objectif, irréprochable ? Il arrive aussi que le client soit de mauvaise foi, impoli, exigeant, capricieux — mais cela ne transparaît jamais dans les plateformes d’avis.

Le tout est écrit avec humour, en vers de huit syllabes, avec des rimes parfaites pour donner un rythme léger à un sujet de fond. Car derrière l’ironie se cache une vraie réflexion : **à force de tout vouloir évaluer, ne finirons-nous pas par tout déséquilibrer ?**

Et si au lieu de noter, on osait simplement **remercier quand c’était bon**, et **se taire quand c’était moyen** ?
Ou mieux encore : si l’on apprenait à **servir et être servi avec la même indulgence** que celle qu’on attend des autres.

C’est tout le sel (marin) de cette chanson. Elle n’accuse pas, elle questionne. Elle ne juge pas, elle observe. Elle rappelle, en chantant, que **la pire des injustices, parfois, commence avec une étoile de trop… ou de moins.**


CINQ ETOILES DE LA MAUVAISE FOI

Il est des produits du terroir qui ne laissent personne indifférent. L’**andouillette** en fait partie. On l’aime ou on la fuit, on la vénère ou on la redoute, mais on ne la traverse jamais sans émotion. Pourtant, au cœur de cette spécialité charcutière française, il existe une distinction particulière qui fait toute la différence : l’**andouillette AAAAA**. Cinq lettres, cinq voyelles, cinq engagements. Mais que signifient-elles exactement ?

Le sigle **A.A.A.A.A.** est l’acronyme de **"Association Amicale des Amateurs d’Andouillette Authentique"**. Il ne s’agit pas d’une simple blague de gastronomes en goguette, mais d’un **label reconnu**, fondé dans les années 1970 par un groupe de fins connaisseurs, amateurs sincères et exigeants de ce mets typique. Leur mission : **défendre la véritable andouillette**, celle qui respecte les traditions, la matière première, le savoir-faire et l’esprit du produit.

Car l’andouillette, il faut bien le dire, a souvent été victime de contrefaçons. Certaines versions industrielles, fades, aseptisées ou trop parfumées, ont tenté de masquer ce qu’elle est fondamentalement : **un produit franc, rustique, entier**. L’andouillette ne triche pas. Elle vient du ventre – littéralement – et elle s’adresse à ceux qui savent goûter **l’authenticité sans fard**.

Le label AAAAA n’est pas une marque commerciale, mais une **distinction associative** accordée par un jury indépendant. Il s’agit d’un **groupe de dégustateurs anonymes**, gastronomes et passionnés, qui goûtent à l’aveugle des andouillettes venues de toute la France. Leurs critères sont stricts :

* une composition claire (principalement du chaudin et de l’estomac de porc ou de veau),
* une texture reconnaissable (ni trop molle, ni trop sèche),
* une cuisson maîtrisée,
* et surtout, un goût affirmé mais équilibré, sans excès d’odeur ni d’épices.

Recevoir le label AAAAA, c’est **entrer dans un cercle très fermé**, où l’on célèbre la qualité brute, la fidélité aux origines, et le respect du palais du vrai connaisseur. Ce n’est pas une question de snobisme, mais de **transmission culinaire**. Les maisons qui décrochent ce label le revendiquent fièrement, et à juste titre.

En somme, l’**andouillette AAAAA**, c’est plus qu’un produit. C’est un symbole. Le symbole d’un goût assumé, d’un patrimoine vivant, d’une France qui ne cède pas à la mode des plats neutres et formatés. C’est un plat de caractère pour des gens de caractère. Un peu brutal, peut-être, mais profondément sincère. Et si vous ne l’aimez pas, tant pis. Mais si vous l’aimez, vous savez que **c’est avec cinq A… ou rien.**


ANDOUILLETTE AAAAA

Lorsqu’on évoque le mot "guillotine", l’imaginaire collectif convoque aussitôt la Révolution française, les têtes qui tombent, les foules en liesse ou en horreur, et la Terreur de Robespierre. Pourtant, derrière cette machine de mort se cache une histoire bien plus complexe — et surtout bien plus ironique. Car l’homme dont elle porte le nom, le docteur **Joseph-Ignace Guillotin**, n’en fut **ni l’inventeur**, ni même un partisan de la violence. Au contraire : **il souhaitait adoucir la peine capitale.**

Médecin, humaniste et député du Tiers État aux États généraux de 1789, **Guillotin** militait pour **une réforme du droit pénal**. À cette époque, les méthodes d’exécution variaient selon la classe sociale : les nobles étaient décapités à l’épée (parfois maladroitement), les roturiers pendus ou roués, et les crimes dits infâmes donnaient lieu à des supplices atroces. Guillotin trouvait cette inégalité révoltante, indigne d’une société éclairée.

Le 10 octobre 1789, dans un discours à l’Assemblée nationale, il propose que **la peine de mort soit appliquée de manière unique, rapide et "humaine"**, quelle que soit la condition du condamné. Il évoque une machine qui **trancherait la tête "en un éclair"**, sans souffrance. Contrairement à la croyance populaire, il ne suggère pas lui-même la construction de l’engin. Mais **son nom restera irrémédiablement associé** à cette invention qu’il n’a ni conçue, ni fabriquée.

C’est **le docteur Antoine Louis**, secrétaire de l’Académie de chirurgie, qui supervise la conception technique de l’appareil, inspiré de machines déjà existantes en Italie (la mannaia) ou en Écosse (la maiden). Le constructeur **Tobias Schmidt**, facteur de clavecins, réalise le prototype. L’instrument est d’abord appelé **"la Louisette"** ou **"la petite Louison"**, en hommage au Dr Louis, mais c’est bien le nom de Guillotin qui, par l’effet du langage populaire et d’une certaine ironie révolutionnaire, s’impose rapidement : **la guillotine.**

Adoptée officiellement en 1792, elle devient le symbole d’une justice "égalitaire", mais aussi de la **machine d’État implacable** qui règnera pendant la Terreur. Ironie du sort, **Guillotin lui-même s’en éloigne vite**. Il refuse d’être associé à un appareil qui, bien qu’inspiré d’un souci d’humanité, est devenu un **symbole de peur et de répression**.

Contrairement à une légende tenace, **Joseph-Ignace Guillotin n’est pas mort guillotiné** : il décède paisiblement en 1814, loin des échafauds. Mais son nom, lui, restera gravé dans la mémoire collective — non pas pour ses idées médicales, son engagement parlementaire ou ses convictions humanistes, mais pour une machine qu’il n’a jamais touchée.

Ainsi va l’histoire : parfois, **ceux qui cherchent à alléger le poids du monde** finissent par **en porter le nom le plus lourd**.


PAUVRE DOCTEUR GUILLOTIN

**"Quand elle dit non"** n’est pas seulement une chanson. C’est une prise de parole, une évidence que certains semblent encore ignorer, et qu’il faut répéter jusqu’à ce qu’elle devienne réflexe, jusqu’à ce qu’elle ne soit plus une revendication mais une norme.
Parce que **"non" veut dire non**.
Toujours. Sans interprétation. Sans nuance. Sans relecture en creux.

La chanson évoque d’abord ce principe fondamental : **le consentement n’est pas un détail, c’est le socle.** Il ne s’interprète pas, ne se négocie pas. Il se respecte. Quand une femme dit non, il n’y a pas de message caché, pas de jeu à décoder. Le non est clair, suffisant, et définitif. Toute autre lecture est une dérive, souvent violente, parfois criminelle.

Mais le texte ne s’arrête pas à cette affirmation. Il va plus loin, en s’interrogeant sur **l’éducation, la culture, les habitudes**. Pourquoi fait-on toujours peser sur les femmes la responsabilité d’éviter le danger ? Pourquoi leur demande-t-on de baisser la tête, de surveiller leurs vêtements, de changer leurs itinéraires, leurs horaires, leur façon d’exister dans l’espace public ?
Et si, au lieu d’apprendre aux filles à se cacher, **on apprenait aux garçons à respecter** ? À contenir. À écouter. À ne pas considérer le désir comme un droit.

La chanson invite à cela : **une éducation du respect, dès l’enfance**. Avant les violences, avant les drames, bien avant les cris. On n’éduque pas au consentement dans l’urgence, on sème cette graine dès les premiers pas. Dans les mots qu’on choisit, dans les gestes qu’on montre, dans les exemples qu’on donne. On rappelle que le corps de l’autre n’est pas un terrain à conquérir, mais un territoire inviolable.

Enfin, la chanson dénonce subtilement l’influence d’une **culture pornographique débridée**, à laquelle sont exposés des adolescents parfois trop jeunes pour en comprendre la distance avec la réalité. Une culture qui montre une image biaisée, faussée, brutale du rapport entre les sexes. Et qui finit par façonner des attentes, des comportements, des normes fausses et dangereuses.

**"Quand elle dit non"** est donc une chanson de respect, d’alerte, mais aussi d’espoir. Car tout peut commencer autrement. Par des mots justes. Par des phrases simples. Par une éducation différente. Il ne s’agit pas d’accuser tous les hommes, mais d’interpeller chacun :
👉 *Et toi, qu’as-tu appris ? Et toi, qu’enseignes-tu ?*

Ce texte veut réveiller, sensibiliser, responsabiliser. Sans hurler. Juste avec des mots droits, des rimes nettes, un rythme fluide. Parce que parfois, une chanson peut frapper plus fort qu’un discours. Parce qu’un **"non" clair, chanté à plusieurs**, peut devenir une **force collective**.

Et parce qu’il est grand temps que **le respect ne soit plus un combat… mais une évidence.**


QUAND ELLE DIT NON

A meeting between the Little Prince and Jonathan Livingston the seagull, between Aldous Huxley and George Orwell, between Bernard Mandeville and Adam Smith, or Archimedes and Newton, all while passing through an explanation of Plato's myth of the cave, kinesiology, the four Toltec agreements, Diogenes syndrome, and Pareto's law, not to mention a tribute to Michel Legrand, François Truffaut, Louis de Funes, Oscar Wilde, Winston Churchill, and Jacques Tati... all while passing through a hymn to prime rib, the recipe for cassoulet, sauerkraut, paella, veal blanquette, and the art of the aperitif.

This is our musical universe. From rap to country, reggae, jazz, blues, and so many others.

Each theme deserves a suitable musical style.

Let's not forget our nods to New York, Miami, Paris, Berlin, Hong Kong, Moscow, Barcelona, ​​Lisbon, London, kyiv, Tel Aviv, Dubai, Rio de Janeiro, Marrakech, Los Angeles and Beijing... each in the language of their country.

Una canción es un instante

LOS BEBOS