Toute ma vie j'ai cherché, la lumière et les phares
Et j'ai recommencé, jusqu'à m'en brûler les yeux
J'ai toujours pas trouvé les nénuphars
Et les cathédrales, qui auraient du me rendre heureux

Le soleil d'hiver éclaire

Le soleil d'hiver éclaire le boulevard
Moi j'ai plus vraiment les idées claires
Elle me traverse comme un éclair
Sans même me voir, sans le vouloir
Le grand amour ce sera pour plus tard
Combien de rêves est-ce que l'on enterre
La vie qu'on veut on la fera taire
Est-ce qu'on l'avait dès le départ
Moi je t'ai aimé pendant dix ans
Toi tu me le disais, moi je te l'ai pas dit
Je vis sur le fil, j'ai plus de réseau
Et j'ai plus trop de batterie
Un matin sans raison
J'ai tout laissé, je suis reparti
Jimmy est trop loin de la maison
Comme McNulty et Moriarty, ô Jimmy

Depuis c'est tout pour la monnaie
Et pour la ramener, il faut se démener
Ramasser la monnaie, entasser la monnaie
Déplacer la monnaie, et effacer la monnaie
Depuis c'est tout pour la monnaie
Moi je voulais la vie de Monet
Tout pour la monnaie, ouais, tout pour la monnaie
Ou la vie de Monet

J'ai Paris encore ancré dans la chair, ma chère
Mais les trains reviennent pour me manger
Calme, à 300 kilomètres heure
Ça fait dix ans que ma vie n'a pas changée
Il paraît que tout ça, devient beaucoup trop cher
Qu'ils vont bientôt tout débrancher
Donc ils sont sages et ils se serrent
Les passagers, en attendant les tranchées
Moi je suis un marin, t'avais remarqué
Toujours prêt à réembarquer, semper paratus
Je suis pas toujours fidèle, je suis pas castré
Mais la loyauté c'est sacré, semper fidelis
Donc je te relevais, quand tu craquais
Quand les ténèbres te traquaient, ex tenebris lux
Oui je sais c'est compliqué, c'est toujours toi qui es
Bloquée sur le quai, ô Jimmy

Depuis c'est tout pour la monnaie
Et pour la ramener, il faut se démener
Ramasser la monnaie, entasser la monnaie
Déplacer la monnaie, et effacer la monnaie
Depuis c'est tout pour la monnaie
Moi je voulais la vie de Monet
Tout pour la monnaie, ouais, tout pour la monnaie
Ou la vie de Monet

'ana fi l-matar , 'ana fi l-qitar
Et tous les jours, ouais c'est la guerre
Saint-Pétersbourg et Saint-Lazare
Je suis dans les tours, je suis dans les airs
Comme je suis toujours sur le départ,
J'ai pas le temps pour retrouver mes repères
Dix ans dans le four, pour quelques pierres
Et j'ai tué l'amour dans ton regard

La vie de Monet

Manfred Nolov