A Philippe Pascal

Une des dernières fois que nous nous sommes croisés 

Un jour de fête de la musique, rue saint Michel, Philippe était content et aussi stressé

« Mon fils va jouer du rap, avec son groupe, là dans un recoin de ruelle, je ne comprends rien au rap, j’aimerais pourtant pour mon fils, suis désolé »

Alors on s’est mis tous deux à transporter un peu de matos dans l’endroit perdu de la ruelle, juste pour aider, entre les bars et les groupes de rock, pignons sur rue à cette époque 

Se sentant inutiles, sans boire nous avons marché, allers et retours dans la rue Saint Michel, parlé de tout et surtout de rien, comme à chaque fois, notre point commun, les mots et les images se sont envolés 

On a ri en partageant nos visions des images de la rue, les murs les toits , le peu de balcons, les gens à leur fenêtres, les passants déjà bourrés 

A chaque image, une phrase, des mots, un bout de texte, un poème ou rien

Un regard constant sur la ruelle 

Entre éclats de rires, détendus nous cherchions des idées de mots qui s’enchaîneraient 

Parmi ces mots sans aucun sens  « tu as vu ces fleurs, pas nombreuses dans cette rue»
De vraies fleurs 
 « les fleurs sont comme des prostituées »

Les groupes s’installent, toujours un œil sur le bout de ruelle, les mots s’envolent, attendu je dois m’en aller , à bientôt Philippe, 


Malade, je savais ne pas pouvoir assister au concert hommage 

Alors à l’arrache , les souvenirs reviennent, j’ai écrit cette chanson semaine dernière même pas finie , les fleurs

Les Fleurs

RaiseSeven